Le soleil pour manteau

Contemplons

Vierge en gloire, église Saint-Louis-en-ville, Strasbourg

Méditons

La femme de la vision de saint Jean a le soleil pour manteau. Sa beauté est révélée, mise en valeur et même exaltée par l’astre du jour qui l’enveloppe pour faire d’elle un être de lumière que saint Jean peut contempler dans toute sa splendeur sans pour autant en être ébloui.

Le vêtement est vecteur de communication : il renseigne sur la personne, sa fonction, son appartenance. Que dire alors de cette femme qui pousse dans l’ombre les plus puissants, à la manière dont la beauté des lis des champs éclipse Salomon dans toute sa gloire (Mathieu 6, 28-29) ? En effet, quel vêtement, plus que le soleil, pourrait témoigner de l’éminente dignité, de la gloire sans pareille, de la prépondérance de cette femme dans le firmament de la Rédemption ? Et le soleil n’est pas simplement à ses côtés à l’éclairer afin que le monde puisse en saisir toute la perfection ; il se tient derrière elle, comme s’il voulait temporiser son propre éclat pour attirer l’attention sur elle, et lui tenir lieu du seul ornement qui soit digne d’elle.

Le soleil est au centre de la Création. Il produit la lumière, donne la chaleur : il est indispensable à la vie, qui est impossible dans les endroits que ses rayons n’atteignent pas. Le soleil qui enveloppe cette femme, c’est Dieu un et trine, le Créateur, le Rédempteur, le Sanctificateur du monde, celui qui nous a donné la vie par la Création, celui qui nous l’a rendue par la Rédemption, celui qui la fait croitre en nous par la Sanctification, celui qui rend fertile même les terres les plus arides. Si cette femme est enveloppée du soleil, c’est que Dieu lui-même est avec elle, lui conférant sa puissance de vie qu’elle transmet ensuite à son enfant par le cordon ombilical.

Cette femme, c’est Marie, la Vierge immaculée, le chef-d’œuvre de la Trinité de qui elle est Fille, Mère et Epouse. Parce qu’elle est pure et sans tache, le soleil peut bien l’envelopper de toute la surpuissance de sa lumière, il ne révèlera en elle que des perfections. Marie est même si pure que Dieu se tient derrière elle pour montrer jusqu’à quel point elle s’est montrée digne de lui, à quel point elle a répondu à toutes ses attentes et que, pour cela, elle mérite d’être exaltée face à toute la Création rénovée dans le sang de l’Agneau.

Cette femme c’est aussi l’Eglise dont Marie est le modèle, la figure, la Mère. Elle reçoit de Dieu, et sa splendeur, et sa vie qu’elle communique à ses enfants. En effet, c’est par les sacrements que l’Eglise, comme une Mère, transfuse à ses enfants, la vie qui lui vient de Dieu.

Prions

1 dizaine du chapelet (Notre Père… 10 Je vous salue Marie… Gloire au Père…)

O mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer, conduisez au ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde. (Prière demandée par Notre-Dame de Fatima après chaque dizaine du chapelet.)

« Ô Immaculée, reine du ciel et de la terre, refuge des pécheurs et notre mère tout amour, à qui Dieu voulut confier tout l’ordre de la miséricorde, moi…, indigne pécheur, je me prosterne à vos pieds et vous implore humblement : daignez me prendre tout entier et totalement, comme votre chose et votre propriété, et faire tout ce que vous voulez de moi, de toutes les facultés de mon âme et de mon corps, de toute ma vie, de ma mort et de mon éternité. Si tel est votre bon plaisir, disposez aussi de moi, tout entier et totalement dans cette œuvre où doit s’accomplir ce qui a été dit de vous : « Celle-ci t’écrasera la tête » et « Vous seule avez détruit toutes les hérésies dans le monde entier » de telle sorte que je sois dans votre main immaculée et toute miséricordieuse un instrument qui puisse vous servir à éveiller dans tant d’âmes égarées et tièdes la joie de vous connaître, à augmenter sans limite votre gloire et ainsi à étendre le plus possible le règne d’infinie douceur du très saint Cœur de Jésus. En effet, là où vous entrez, vous obtenez la grâce de la conversion et de la sanctification, puisque c’est par vos mains que du Cœur très sacré de Jésus toutes les grâces parviennent jusqu’à nous. Amen. » (Saint Maximilien Kolbe, 16 octobre 1917).

Que par la miséricorde de Dieu, les âmes des fidèles défunts reposent en paix. Amen.

Laisser un commentaire