La Visitation

Contemplons

La Visitation, Juan Correa de Vivar

Méditons

En écoutant le récit de la Visitation, nous nous rappelons les paroles du prophète Isaïe : « dès le sein de ma mère, le Seigneur m’a appelé par mon nom et il a fait de ma bouche un glaive acéré » (Isaïe 49, 1-2). En effet, c’est la première rencontre de Jésus et de Jean-Baptiste, son précurseur, et elle se déroule dans l’effusion de l’Esprit-Saint. A la salutation de Marie, Jean-Baptiste, dans le sein de sa mère, tressaille de joie. Jésus, le Rédempteur, commence sa mission dès le sein de Marie ; en Jean-Baptiste, Il visite et sauve déjà son peuple en le comblant de sa grâce. C’est par Marie, sa Mère, que Jésus vient à chacun de nous.

A travers l’exemple de Marie, Jésus brosse pour nous les aspects principaux de la vie chrétienne, tissée de charité, de prévenance, d’affabilité, de renoncement, et de zèle pour les âmes. En effet, dès la première phrase, Marie, femme enceinte du Sauveur, nous invite à l’amour du prochain et plus encore au zèle pour les âmes. Mère de Dieu, elle ne recherche aucun traitement de faveur (que toute autre aurait certainement et légitimement revendiqué !). Au contraire, elle prend sur elle pour aller aider Elisabeth, femme âgée et enceinte de Jean-Baptiste. Et c’est un voyage long, pénible, et certainement dangereux qu’elle entreprend puisqu’il la mènera dans une ville de la montagne de Judée. Les efforts physiques inhérents à ce voyage ne l’arrêteront pas, et n’entameront en rien, ni sa charité, ni sa joie, puisqu’en entrant chez Elisabeth, elle la salue aimablement. Même dans le renoncement d’elle-même, Marie reste la charité personnifiée ; on pourrait même dire que ses renoncements sont autant de dépassements d’elle-même, qui finissent d’épanouir sa charité déjà parfaite, son attention aux besoins de son entourage, son affabilité. Son amour du prochain se manifeste aussi dans son amabilité, sa prévenance et sa politesse, qui est la forme la plus achevée de la charité.

Marie porte Jésus à Elisabeth et Jean-Baptiste, pour qu’il puisse accomplir son œuvre de Sauveur. Et, c’est ce qu’il fait en sanctifiant Jean-Baptiste dès le sein d’Elisabeth. Comme plus tard, aux noces de Cana, c’est par Marie que le miracle s’accomplit. Elle est celle qui permet à la grâce d’agir. Son action est indispensable pour que les signes de Dieu portent tous leurs fruits. Elle est celle qui dispose les choses de façon que la grâce de Jésus puisse nous atteindre et nous transformer de l’intérieur. Elle est le canal de la grâce que Jésus s’est choisi pour venir à Elisabeth, Jean-Baptiste et à chacun d’entre nous. En elle nous reconnaissons le véritable serviteur de l’Evangile.

Prions

1 dizaine du chapelet (Notre Père… 10 Je vous salue Marie… Gloire au Père…)

O mon Jésus pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer ; conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde.

(Cantique de Marie avec la grande antienne « O » du jour »)

Ô Clef de la cité de David, sceptre du royaume d’Israël, vous ouvrez, et personne alors ne peut fermer ; vous fermez, et personne ne peut ouvrir ; venez, faites sortir du cachot le prisonnier établi dans les ténèbres et la nuit de la mort.

Mon âme exalte le Seigneur, exulte mon esprit en Dieu mon Sauveur.

Il s’est penché sur son humble servante, désormais tous les âges me diront bienheureuse.

Le Puissant fit pour moi des merveilles, Saint est son nom.

Son amour s’étend d’âge en âge sur ceux qui le craignent.

Déployant la force de son bras, il disperse les superbes.

Il renverse les puissants de leurs trônes, il élève les humbles.

Il comble de biens les affamés, renvoie les riches les mains vides.

Il relève Israël son serviteur, il se souvient de son amour.

De la promesse faite à nos pères en faveur d’Abraham et de sa race à jamais.

Gloire au Père, au Fils et au Saint-Esprit, maintenant et dans les siècles des siècles. Amen.

Ô Clef de la cité de David, sceptre du royaume d’Israël, vous ouvrez, et personne alors ne peut fermer ; vous fermez, et personne ne peut ouvrir ; venez, faites sortir du cachot le prisonnier établi dans les ténèbres et la nuit de la mort.

Que par la miséricorde de Dieu, les âmes des fidèles défunts reposent en paix. Amen. 

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