Méditons
Marie est appelée la nouvelle Eve, c’est-à-dire la créature pleinement rachetée, celle qui a restauré la dignité de la femme et même, l’a portée à une excellence telle, qu’elle s’en trouve bien supérieure à celle originelle d’Eve.
Comme Dieu a tiré Eve du côté d’Adam, Marie, la nouvelle Eve, est née du côté transpercé de Jésus mort en croix. En créant Eve à partir d’une côte d’Adam, Dieu signifiait que l’homme et la femme sont intimement liés l’un à l’autre : la femme est une partie de l’homme, issue de son côté, autrement dit le fruit de son cœur, l’objet de son amour. Marie, la nouvelle Eve, est née le Vendredi-saint, sur le Calvaire, du côté ouvert de Jésus, c’est-à-dire de sa vie même ; comme Eve a été créée alors qu’Adam se trouvait dans un sommeil profond, Marie, la nouvelle Eve, est née du Cœur ouvert de Jésus qui venait de rendre l’esprit.
En effet, nous dit saint Jean, parce que c’était le sabbat et pour ne pas laisser les corps en croix, on brisa les jambes des deux larrons mais comme Jésus était déjà mort, on ne lui rompit pas les jambes mais on lui transperça le côté. Aussitôt, il en sortit du sang et de l’eau (Jean 19, 31-34). Les pères de l’Eglise ont vu dans ce sang et cette eau, les sacrements du baptême et de l’Eucharistie par lesquels, Jésus fait naitre et grandir son Eglise. L’eau et le sang s’épanchent du Cœur ouvert de Jésus signifiant que les sacrements sont l’expression même de l’amour divin pour chacun d’entre nous et qu’ils renferment la vie même de Dieu. Marie se tenait debout au pied de la Croix et assistait à cette abondante effusion ; elle en était même la première bénéficiaire. Dans sa communion profonde avec le Sauveur, elle a épousé toutes ses intentions, s’est faite la collaboratrice la plus empressée de son œuvre de rédemption et s’est laissé transformer par sa grâce ; elle est la première des baptisés et la première à se donner en hostie vivante en union avec Jésus.
En tirant Eve du côté d’Adam, Dieu signifiait aussi qu’Eve, plus qu’une partie de sa chair, est tout autant l’objet que le fruit de l’amour de l’homme, qu’elle est faite pour être aimée d’Adam, et pour l’aimer en retour. Marie, la nouvelle Eve, est née du Cœur ouvert de Jésus, c’est-à-dire de l’amour incommensurable de Dieu. Elle est l’image et la figure de l’Eglise, celle qui est aimée de Jésus, jusqu’à donner sa propre vie pour elle et qui en est aimé en retour jusqu’au bout du possible. La toute première des missions de l’Eglise est d’aimer et de servir Dieu ; en Marie, cette mission est parfaitement remplie et si l’Eglise militante, composée exclusivement des pauvres pécheurs que nous sommes, varie dans son amour pour Dieu, Marie, elle, dans la perfection de sa sainteté, Le dédommage de tous nos manquements.
L’homme et la femme sont appelés à ne former qu’une seule chair notamment dans les enfants issus de leur amour. L’adhésion de Marie à l’œuvre de Jésus est telle qu’on peut affirmer que c’est d’un seul cœur que Jésus et Marie ont opéré le Salut de l’humanité ; aussi, c’est d’un seul cœur avec Jésus que l’Eglise doit œuvrer pour être féconde. Marie, image et figure de l’Eglise, est celle qui nous enfante à la vie divine. Sa maternité est le cadeau ultime du Sacré-Cœur de Jésus à l’humanité et à toute l’Eglise que nous formons.
En ce mois de mai, admirons Marie, la nouvelle Eve, et laissons-la nous mener à Jésus, le Sauveur, le nouvel Adam.
Prions
1 dizaine du chapelet (Notre Père… 10 Je vous salue Marie… Gloire au Père…)
O mon Jésus pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer ; conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde.
Sainte Marie, Mère de Dieu, gardez-moi un cœur d’enfant, pur et transparent comme une source. Obtenez-moi un cœur simple qui ne savoure pas les tristesses, un cœur magnifique à se donner, tendre à la compassion, un cœur fidèle et généreux qui n’oublie aucun bienfait et ne tienne rancune d’aucun mal. Faites-moi un cœur doux et humble, aimant sans demander de retour, joyeux de s’effacer dans un autre cœur devant votre divin Fils, un cœur grand et indomptable qu’aucune ingratitude ne ferme, qu’aucune indifférence ne lasse, un cœur tourmenté de la gloire de Jésus-Christ, blessé de son amour et dont la plaie ne guérisse qu’au ciel. Amen. (Léonce de Grandmaison)
Que par la miséricorde de Dieu, les âmes des fidèles défunts reposent en paix. Amen.
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