Amant de la pauvreté

Contemplons

La Sainte Famille avec saint Jean-Baptiste, Murillo

Méditons

Nous ne savons rien de la vie de Joseph avant son mariage avec Marie si ce n’est qu’il est « un juste » (Mathieu 1, 19), de la lignée de David et charpentier de son état. Parce qu’il est de descendance royale, parce qu’il exerce un vrai métier, il est probablement issu d’une famille aisée et capable d’assurer le quotidien d’une famille. Or, dès que Dieu fait irruption dans sa vie pour lui confier Marie, la Vierge-Mère, et Jésus, son propre Fils, tout est chamboulé. Alors qu’il a sous son toit, le Créateur du monde en personne, celui à qui tout appartient en propre, il est livré à la pauvreté voire à l’indigence.

En quittant Nazareth pour Bethlehem, en fuyant de là en Egypte, en choisissant à son retour en Israël une vie cachée pour ne pas attirer l’attention sur Jésus, Joseph n’a pas eu la possibilité de faire prospérer une affaire. Au temple, lors de la présentation, il n’offre pas un taureau ni un veau gras ni même un agneau pour racheter Jésus. Il fait l’offrande prévue pour les pauvres à savoir « un couple de tourterelles ou deux jeunes pigeons » (Luc 2, 24). Lors de la fuite en Egypte, la Sainte famille avait bien les présents des mages pour assurer sa subsistance. Ces ressources durent cependant être bien vite épuisées car aucune terre d’exil n’est accueillante, qui plus est, pour ceux d’une autre race et d’une autre religion.

Joseph n’a pourtant pas subi la pauvreté. Il l’a acceptée et même en a béni Dieu chaque jour parce qu’en venant en ce monde, c’est la vie que le Père a choisi pour son Fils, que Jésus a accepté par amour pour son Père, parce que, comme Marie, l’humble servante du Seigneur, il ne revendique rien pour lui-même si ce n’est de suivre Jésus en toutes ses voies. Chaque jour, il contemple le Fils de Dieu, à qui pourtant tout est soumis, au ciel, sur la terre et dans les enfers, s’employer à gagner avec lui le pain quotidien sans jamais récriminer ou se plaindre quand il manque sur la table. Ces jours-là, Jésus pourrait le multiplier mais il ne le fait pas et ni Marie ni Joseph ne le lui demandent. Chaque jour, avec Marie, il remercie le Père pour le peu qu’ils ont et le prie d’être rendu digne du don inestimable qu’il leur fait en Jésus.

En venant en ce monde, Jésus, le nouvel Adam, celui qui doit réparer la faute originelle, ne pouvait que choisir de vivre dans la pauvreté et de travailler pour gagner son pain. En effet, lors de la chute d’Adam, Dieu lui dit : « désormais tu gagneras ton pain à la sueur de ton front. » Aussi, Jésus ne pouvait-il pas naître comme fils d’un grand-prêtre bien installé dans la vie ou même dans le superbe palais d’Hérode. En tant que nouvel Adam, Jésus devait vivre, comme nous, en accomplissant la sentence divine.

Joseph a certainement été éclairé par Jésus sur ce point pendant les années de la vie cachée à Nazareth. Aussi, il ne s’est jamais plaint de rien, honoré, comme le serviteur inutile, de partager la condition de Jésus qui dira de lui plus tard : « Les renards ont des tanières, et les oiseaux du ciel ont des nids ; mais le Fils de l’homme n’a pas où reposer sa tête » (Mathieu 8, 20). En effet, comme Marie qui, au fur et à mesure de la croissance « en stature, en force et en sagesse » de Jésus (Luc 2, 52) s’est faite sa Mère par l’esprit plus encore que par la chair, à savoir qu’elle est devenue le modèle de tous les disciples, ainsi Joseph, par tous les renoncements auxquels il a consenti pour accomplir le vouloir divin, s’est fait le collaborateur de la rédemption. Et, plus que toutes les richesses du monde qui lui appartiennent et auxquelles il renonce pour l’amour de nous, est précieuse aux yeux de Jésus, cette goutte d’eau que Joseph rajoute au calice de la rédemption par tous ses renoncements pour la gloire de Dieu et le salut du monde.

Prions

1 dizaine du chapelet (Notre Père… 10 Je vous salue Marie… Gloire au Père…)

O mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer, conduisez au ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde. (Prière demandée par Notre-Dame de Fatima après chaque dizaine du chapelet.)

Seigneur, ayez pitié de nous.

Jésus-Christ, ayez pitié de nous.

Seigneur, ayez pitié de nous.

Jésus-Christ, écoutez-nous.

Jésus-Christ, exaucez-nous.

Père céleste, qui êtes Dieu, ayez pitié de nous.

Fils, Rédempteur du monde, qui êtes Dieu, ayez pitié de nous.

Esprit-Saint, qui êtes Dieu, ayez pitié de nous.

Trinité Sainte, qui êtes un seul Dieu, ayez pitié de nous.

Sainte Marie, priez pour nous.

Saint Joseph, priez pour nous.

Illustre descendant de David, priez pour nous.

Lumière des patriarches, priez pour nous.

Epoux de la Mère de Dieu, priez pour nous.

Chaste gardien de la Vierge, priez pour nous.

Père nourricier du Fils de Dieu, priez pour nous.

Zélé défenseur de Jésus, priez pour nous.

Chef de la sainte Famille, priez pour nous.

Joseph très juste, priez pour nous.

Joseph très chaste, priez pour nous.

Joseph très prudent, priez pour nous.

Joseph très courageux, priez pour nous.

Joseph très obéissant, priez pour nous.

Joseph très fidèle, priez pour nous.

Miroir de patience, priez pour nous.

Ami de la pauvreté, priez pour nous.

Modèle des travailleurs, priez pour nous.

Gloire de la vie de famille, priez pour nous.

Gardien des vierges, priez pour nous.

Soutien des familles, priez pour nous.

Consolation des malheureux, priez pour nous.

Espérance des malades, priez pour nous.

Patron des mourants, priez pour nous.

Terreur des démons, priez pour nous.

Protecteur de la sainte Eglise, priez pour nous.

Agneau de Dieu, qui effacez les péchés du monde, pardonnez-nous, Seigneur.

Agneau de Dieu, qui effacez les péchés du monde, exaucez-nous, Seigneur.

Agneau de Dieu, qui effacez les péchés du monde, ayez pitié de nous.

 

Il l’a établi le maître de sa maison

Et le dispensateur de tous ses biens.

 

Prions.

Ô Dieu, qui, dans votre providence ineffable avez choisi le bienheureux Joseph, pour être l’Epoux de votre sainte Mère, faites, nous vous en prions, que l’honorant ici-bas comme protecteur, nous méritions de l’avoir pour intercesseur dans le Ciel. Vous qui vivez et régnez dans les siècles des siècles. Amen.

Que par la miséricorde de Dieu, les âmes des fidèles défunts reposent en paix. Amen.

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