Un corps glorieux

Contemplons

Christ ressuscité, Bergognome

Méditons

L’Assomption, c’est la pâque de Marie : en entrant dans la gloire du ciel, elle achève, en elle, la dernière étape de la rédemption, celle qui nous fera tous entrer, après la résurrection de la chair, dans la vie des corps glorieux. Marie est donc la « pleinement-rachetée », celle en qui nous contemplons notre devenir éternel après le jugement dernier.

Quelle joie, pour elle, d’entrer dans la vie des corps glorieux où, après avoir été pleinement configurée à Jésus sur la terre, elle l’est à présent dans l’éternité.

Pour brosser les caractéristiques d’un corps glorieux, transportons-nous au cénacle où Jésus ressuscité apparait à ses apôtres « toutes portes étant closes » (Jean 20, 19).

Un corps glorieux reste un corps réel. Comme Jésus, qui a donné à ses apôtres de le toucher et même à Thomas de mettre son doigt dans la plaie de son côté, le corps de Marie reste matériel. A l’Ile Bouchard, chacune des quatre voyantes a embrassé la main de Marie dont elles disent qu’elle est palpable et tiède. Quant à sainte Catherine Labouré, elle s’installe aux pieds de Marie, assise dans un fauteuil, et pose ses mains sur ses genoux pour tout le temps de leur conversation.

Le corps glorifié de Marie n’est plus soumis aux contraintes physiques. Comme Jésus au cénacle, lorsque Marie apparait sur notre terre, elle se tient tantôt en l’air, libérée des lois de l’apesanteur et semblant venir de nulle part, sortir d’une lumière qui, comme le dit sainte Bernadette  Soubirous, la voyante de Lourdes, vient un peu avant et demeure un peu après.

Le corps glorieux de Marie est désormais tout à l’image de celui du Christ ressuscité. Il n’éprouve plus aucune douleur, aucune fatigue, aucune souffrance. C’est un corps de lumière, tel qu’il se manifeste aux apôtres à la transfiguration. De Marie, Bernadette dira, à plusieurs reprises, que c’est un être de lumière dont la source semble venir de sa personne, ne trouvant de mots plus appropriés pour la décrire.

Son corps glorieux est apte à se mouvoir sans effort, au gré de l’âme, sans tenir compte des distances ou des obstacles. Il est aussi agile que la pensée. Il est spirituel c’est-à-dire pleinement soumis à l’âme, toujours prêt à la servir et à lui obéir c’est-à-dire toujours prêt à se tourner vers les choses de Dieu. Dans ce sens, Marie dit à Bruno Cornacchiola à qui elle apparait à Tre Fontane le 12 avril 1947 : « Je suis celle qui vit au cœur de la Trinité divine. Je suis la Vierge de la Révélation. »

En contemplant Marie dans son corps glorifié, tous les élus du Ciel, déjà immergés dans un bonheur sans fin, contemplent leur devenir ultime et final après la résurrection des morts. Voilà la merveille que Dieu réserve encore à ceux qui, comme Marie, ont choisi de lui confier les destinées de leur vie et l’ont rejoint dans son royaume.

En contemplant Marie, la « pleinement-sauvée », nous, pèlerins encore en chemin dans cette vallée de larmes, découvrons tout le processus qui mène au vrai, au seul bonheur, celui qui nous est promis en Jésus-Christ.

La joie de Marie vient de sa béatitude mais aussi d’être posée, pour chacun d’entre nous, comme un merveilleux signe d’espérance. Par tout ce qu’elle est, Marie nous encourage sur le chemin étroit, tortueux, semé d’embuches et bordé de ronces qui nous conduit jusqu’à la vie éternelle. Par toute sa vie sur terre, elle atteste que la vie chrétienne n’est certes pas facile ; par tout ce qu’elle est au ciel, elle nous prouve qu’elle en vaut le coup.

Prions

1 dizaine du chapelet (Notre Père… 10 Je vous salue Marie… Gloire au Père…)

O mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer, conduisez au ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde.

(Prière demandée par Notre-Dame de Fatima après chaque dizaine du chapelet.)

O saints Patriarches et Prophètes ! Offrez pour moi à l’adorable Trinité, le désir que vous avez eu de l’Incarnation de Jésus et faites que j’aspire ardemment après Lui que vous avez désiré et si longtemps attendu.

O saints Apôtres ! Offrez pour moi à l’adorable Trinité, la fidélité et la persévérance avec laquelle vous avez prêché l’Evangile de par le monde, pour former à Jésus un peuple fidèle. Faites que j’aime toujours davantage Celui que vous-même avez aimé de tout votre cœur.

O saints Martyrs ! Je vous en conjure, offrez pour moi à l’adorable Trinité, la patience avec laquelle vous avez supporté votre martyr. Obtenez-moi que je me dépense sans compter au service de Jésus pour l’amour duquel vous avez livré votre corps à la mort.

O saints Confesseurs ! Je vous en supplie, offrez pour moi à l’adorable Trinité, la sainteté héroïque en laquelle vous avez montré aux autres la voie de la vie. Faites que je m’élève au sommet de la perfection pour l’amour de Jésus  pour qui vous avez tout abandonné.

O saintes Vierges ! Offrez pour moi, je vous en conjure, à l’adorable Trinité, votre pureté et votre intégrité qui vous ont mérité d’être les plus rapprochées de Dieu. Faites que je triomphe dans la chasteté de l’esprit et du corps, et en toutes choses pour l’amour de Jésus à qui vous avez consacré votre virginité.

Et Vous, Seigneur ! Précédez l’assemblée de vos Saints et faites pour moi l’offrande à Dieu le Père de toute votre très sainte et parfaite vie sur terre avec le fruit de votre Passion en réparation de tous mes péchés et omissions, en sorte que par Vous, tout ce qui est de moi, reçoive son supplément et sa perfection. Amen.

(Jésus à sainte Mechtilde : «  Prie ainsi chacun des groupes de mes saints afin qu’ils offrent pour toi leurs mérites. »)

Donnez-leur, Seigneur, le repos éternel et que la lumière sans fin brille sur elles.

Que par la miséricorde de Dieu, les âmes des fidèles défunts reposent en paix. Amen.

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