Sainte Marie

Notre Dame de Fatima

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Je vous salue Marie, pleine de grâce ; le Seigneur est avec vous. Vous êtes bénie entre toutes les femmes et Jésus, le fruit de vos entrailles, est béni.

Sainte Marie, Mère de Dieu, priez pour nous pauvres pécheurs maintenant et à l’heure de notre mort. Amen.

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Marie est l’image de l’Eglise dans tout ce qu’elle a de parfait. En elle, nous voyons l’Eglise comme Dieu se la représente : « sainte et sans tâche ». Elle est l’image de l’épouse mystique du Christ pour laquelle il se donne dans un acte d’amour total et qui en est aimé en retour au-delà même de sa propre vie. Toute vie chrétienne authentique se nourrit de l’exemple lumineux de Marie qui a aimé le Sauveur d’une manière pure, absolue et irrévocable. Pour nous tous, membres vivants de l’Eglise, Jésus a souffert sa Passion, y compris pour Marie ; pour nous tous, il s’est donné, y compris pour Marie ; mais par elle seule, il a été aimé en retour comme il devait l’être, c’est-à-dire jusqu’au bout du possible. Si nous tous, n’aimons Jésus qu’avec inconstance, Marie, elle, dans sa vie, comme dans son éternité l’en dédommage par son amour sans réserve. Sa perfection supplée à nos manquements et sa prière enrichit la nôtre à tout instant.

En contemplant Marie, figure vivante de l’Eglise du Christ, dans sa perfection, nous apprenons d’elle à aimer l’Eglise terrestre malgré ses imperfections. Parce que Marie aime Jésus, elle aime l’Eglise pour laquelle il s’est livré et notamment les pécheurs qui la composent. Elle ne se laisse ni rebuter, ni décourager par tous nos péchés, par tous nos manquements, par tous nos scandales. Mais, comme tout chrétien devrait le faire, elle œuvre à la conversion des pécheurs par la prière et par les actes. A Lourdes, Bernadette demandera à « la Dame » ce qu’elle souhaite. Marie répondra : « Pénitence ! Pénitence ! Pénitence ! », « Voulez-vous baiser la terre pour les pécheurs ? », « Priez Dieu pour la conversion des pécheurs ». Bernadette rajoutera qu’à ce moment le visage de Marie devint triste comme s’il portait la souffrance du monde entier et que jamais elle n’avait vu une telle expression de tristesse. Lourdes n’a, en cela, rien d’exceptionnel car le souci de la conversion des pécheurs, de la prière à cette intention est comme un leitmotiv qui revient dans chacune des grandes apparitions que nous connaissons : Fatima, La Salette, Akita (au Japon), Pellevoisin, etc.… Le péché et le sort des pécheurs ne laissent pas Marie indifférente. Au contraire, elle s’en attriste et invite toute l’Eglise (que nous sommes) à prier, avec elle. Elle nous rappelle les paroles du prophète Ezéchiel: « Dieu ne veut pas la mort du pécheur mais qu’il se convertisse et qu’il vive. »

De tout temps les scandales ont éclaboussé l’Eglise (ils ne sont pas d’aujourd’hui !) et c’est dans l’ordre des choses (même si inacceptable !). L’Eglise est composée, dans sa partie humaine, des pécheurs, que nous sommes. A notre grande tristesse, l’actualité récente a mis un certain nombre de scandales sous nos yeux dont certains ont pu nous ébranler. Beaucoup s’éloignent de la pratique religieuse à cause des tribulations d’un petit nombre. La dévotion mariale nous amène à ne pas juger l’Eglise sur ses membres imparfaits (que nous sommes) mais à contempler son expression idéale (Marie) pour s’en approcher par une démarche sincère de conversion.

Avec son chapelet et son exemple, sainte Marie nous montre ce qu’est la vraie Eglise et comment elle doit servir Jésus, son époux. La dévotion mariale est ainsi d’une brûlante, voire d’une saisissante actualité.

Prions

Une dizaine du chapelet (Notre père, 10 Je vous salue Marie, Gloire au Père)

O mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés. Préservez-nous du feu de l’enfer. Conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde.

Sainte Marie, Mère de Dieu, gardez-moi un cœur d’enfant, pur et transparent comme une source. Obtenez-moi un cœur simple, qui ne savoure pas les tristesses, un cœur magnifique à se donner, tendre à la compassion, un cœur fidèle et généreux, qui n’oublie aucun bien et ne tienne rancune d’aucun mal.

Faites-moi un cœur doux et humble, aimant sans demander de retour, joyeux de s’effacer dans un autre Cœur, devant votre divin Fils. Un cœur grand et indomptable, qu’aucune ingratitude ne ferme, qu’aucune indifférence ne lasse, un cœur tourmenté de la gloire de Jésus-Christ, blessé de son amour et dont la plaie ne guérisse qu’au ciel. (Léonce de Grandmaison)

Que par la miséricorde de Dieu les âmes des fidèles défunts reposent en paix. Amen.

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