Sainte Jeanne Françoise de Chantal

Jeanne-Françoise Frémyot, baronne de Chantal (23 janvier 1572 – 13 décembre 1641) a fondé, une fois veuve et dégagée de ses obligations familiales, l’ordre de la Visitation avec l’aide de saint François de Sales, ordre duquel est issu sainte Marguerite-Marie Alacoque, la voyante de Paray-le-Monial. Elle a été canonisée le 16 juillet 1767. Sainte Jeanne de Chantal, qui a eu six enfants est, entre autre, la grand-mère de la marquise de Sévigné au moins aussi célèbre qu’elle mais pas pour les mêmes raisons.

Son enseignement sur saint Joseph

« Etant si dévote à la sainte Vierge, elle l’était par une conséquence infaillible à son chaste époux saint Joseph ; aussi, avons-nous trouvé en écrit que, lorsqu’elle en parlait à notre bienheureux Père, elle disait : « ce cher Saint que notre cœur aime. » Cette bien­heureuse mère entra et nous fit entrer dans l’association de saint Joseph, et avait grand soin que les seconds dimanches du mois, l’on fit la sainte communion et la procession à l’honneur de saint Joseph ; elle avait une pe­tite image de Jésus, Marie, Joseph, qu’elle portait en ses règles ; nous la montrant une fois, elle dit : « tous les jours, lorsque je com­mence notre lecture, je baise les pieds à Jésus, Marie, Joseph. »

Elle allait tous les jours sans y manquer, prier devant le tableau de saint Joseph, qui est au-dessus de l’autel du chapitre ; la veille du jour qu’elle partit pour aller en Piémont, en l’année 1638, une sœur alla l’attendre au chapitre, et la pria de lui dire quelles prières elle faisait tous les jours devant ce ta­bleau, afin que, pendant son absence, elle les vint faire tous les jours en sa place ; cette sainte en témoigna grande joie, et lui dit : « Ma fille, je vous en prie, venez-y pour moi ; j’y vis un Laudate Dominum, omnes gentes, un Ave Maria et un Gloria Patri, pour rendre grâce à la Trinité éternelle de toutes les grandeurs, grâces et privilèges qui ont été donnés à la trinité terrestre, non que je fasse tous les jours des actes nouveaux, mais je les ai faits une fois pour toutes, faites-en ainsi. »

La dernière fois que cette bienheureuse mère vint à notre monastère de Thonon, elle pria une sœur de lui donner la copie d’un can­tique qui avait été composé en l’honneur de saint Joseph, et qu’elle le lui apportât lorsqu’elle monterait en litière, ce que la sœur fit, et cette bienheureuse lui dit agréablement : « grand merci » ajoutant « qu’elle avait envie de faire son voyage avec ce grand Saint. » Elle dit une fois qu’elle avait envie de prier, dans sa lettre commune qu’elle désirait faire et qu’elle n’a pas faite, toutes les supérieures de procurer que chacune de leurs filles eût une image de Jésus, Marie, Joseph, et une de notre bienheureux Père, pour la porter toujours sur elles ; « car, disait-elle, il me semble qu’il « fait si grand bien d’avoir toujours ses bons amis avec soi. »

Une fois, approchant d’un des petits autels des oratoires de la maison, et y voyant une image de saint Joseph tenant le petit Jésus, elle fit encore apporter une image de la sainte Vierge, et dit : « Quand Jésus, Marie et Joseph ne sont pas sur un autel, je n’y trouve pas tout ce que je cherche. »

Quelques-unes de nos sœurs les supérieures ayant écrit à notre bienheureuse mère pour lui demander si elles pouvaient prêter leur église aux associés de Saint-Joseph, pour y prêcher tous les seconds dimanches du mois, et y faire les fonctions de la confrérie ; elle répondit « que oui, et qu’elles devaient tenir à grand honneur et faveur que leur église fût choisie pour honorer celui que Dieu avait tant honoré ; mais qu’elles priassent les prieurs et prieures de l’association de prendre leur temps, en sorte que tant qu’il se pourrait, l’on dit l’office à l’heure ordonnée par la constitution. »

D’ordinaire lorsque l’on parlait de la dévo­tion à la sainte Vierge, à saint Joseph et aux saints, notre bienheureuse mère nous instrui­sait que la dévotion qui leur était le plus agréable, c’était l’imitation, et que la sainte Vierge et les saints avaient plus agréable que l’on fit à leur imitation un acte d’humilité, de support du prochain, d’oubli et renonce­ment de soi-même, que de leur faire de grandes prières vocales. » (Vie, par la mère de Chaugy, IIIème partie, chapitre XI)

Prions saint Joseph

1 dizaine du chapelet (Notre Père… 10 Je vous salue Marie… Gloire au Père…)

O mon Jésus pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer ; conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde.

Je vous salue, Joseph, vous que la grâce divine a comblé, le Sauveur a reposé dans vos bras et grandi sous vos yeux, vous êtes béni entre tous les hommes, et Jésus, l’Enfant divin de votre virginale épouse est béni. 

Saint Joseph, donné pour père au Fils de Dieu, priez pour nous dans nos soucis de famille, de santé et de travail, jusqu’à nos derniers jours, et daignez nous secourir à l’heure de notre mort. Amen.

Que par la miséricorde de Dieu, les âmes des fidèles défunts reposent en paix. Amen.

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