« Récitez une dizaine du chapelet les bras en croix »

Contemplons

Sœur Saint-Léon, la directrice de l’école des 4 fillettes, responsable de la grande classe. Sœur Marie de l’Enfant-Jésus qui s’occupait de la petite classe.

Méditons

Par l’entremise de Jacqueline, l’une des religieuses demande ce qu’il faut faire pour « consoler le Seigneur de la peine que lui font les pécheurs. » Marie répond : « il faut prier et faire des sacrifices. » La réponse est aussi claire que précise. Et, pour nous engager à ne pas en rester à la simple déclaration de bonne intention, Marie demande que la foule récite une dizaine du chapelet les bras en croix.

On peut légitiment s’étonner de cette demande de Marie et penser qu’elle nous entraine à des pratiques d’un temps révolu. Mais Marie veut nous persuader du contraire et nous rappeler que la pénitence n’a rien de démodé, qu’elle est toujours d’actualité et même d’une actualité brulante. A ses contemporains, Jésus a dit : « si vous ne faites pas pénitence, vous périrez tous » (Luc 13,5). Cette recommandation vaut pour toutes les générations car sans cesse les hommes ont besoin de se détourner du péché et de revenir à Dieu. En demandant qu’on dise une dizaine du chapelet les bras en croix, Marie rappelle la nécessité de la pénitence. En alliant la pénitence à la prière, elle nous donne d’en augmenter la valeur et le mérite aux yeux de Dieu.

Dire une dizaine de chapelet les bras en croix n’est pas une pratique inédite pour les « personnes pieuses » de l’Ile-Bouchard. En effet, le père Ségelle a l’habitude, pendant le carême, de demander aux personnes présentes au chapelet du soir, de dire une dizaine les bras en croix en signe de pénitence. En demandant la même chose en ce dimanche 14 décembre 1947, Marie accrédite les pratiques du curé, montre qu’elles sont reçues au Ciel, qu’elle les bénit et qu’elles sont fécondes pour la conversion des pécheurs. Elle serait fondée à en demander bien davantage pourtant elle ne va pas au-delà de ce que pratique le curé pour bien montrer qu’il agit sous l’inspiration de l’Esprit-Saint et pour amener les paroissiens à suivre ses recommandations.

Enfin, pour que la pénitence porte de dignes fruits, elle doit se faire dans l’obéissance qui est en elle-même déjà une ascèse. Marie ne demande qu’une seule dizaine de chapelet les bras en croix comme le fait le curé, pas plus. Elle ne nous enjoint pas à pratiquer de pénibles exercices d’immolation, des jeûnes excessifs qui, sur le fond, ne finiront que par flatter notre orgueil spirituel à la manière du pharisien de la parabole (Luc 18, 9-14). Marie nous engage à la pénitence faite dans l’obéissance à l’Eglise (celle que l’Eglise nous enjoint de pratiquer notamment aux temps fixés par l’année liturgique). Il n’est de pénitence plus rebutante à notre nature, et donc plus méritoire, que l’obéissance. C’est la plus féconde car c’est celle qui nous fait marcher sur les pas de Jésus.

Prions

Une dizaine du chapelet (1 notre Père… 10 Je vous salue Marie… Gloire au Père…)

O mon Jésus pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer, conduisez au Ciel toutes les âmes surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde.

O Marie conçue sans péché priez pour nous qui avons recours à vous. (3 fois)

Seigneur Jésus, aie compassion de la France, daigne l’étreindre dans ton amour et lui en montrer toute la tendresse. Fais que, remplie d’amour pour toi, elle contribue à te faire aimer de toutes les nations de la terre. Ô amour de Jésus, nous prenons ici l’engagement de te rester fidèles et de travailler d’un cœur ardent à répandre ton règne dans tout l’univers. Amen.

(Marcel Van est né en 1928 près de Hanoï au Vietnam. Souhaitant devenir prêtre, il entre dans une congrégation française. En 1945, il est arrêté par les communistes et meurt en prison le 10 juillet 1959. Cette prière lui a été donnée par le Christ lors d’une apparition. Jésus lui dit alors : « Petit enfant de mon Amour, écoute, je vais te dicter une prière, et cette prière, je veux que les Français me la récitent. »)

Ô Père, ô mon Dieu, délivrez et sauvez maintenant votre France. Préparez les cœurs de ses enfants à la mission qu’ils vont avoir à accomplir pour toutes les nations et pour l’Eglise tout entière.

Ô Père, ô mon Dieu, que les cœurs de vos élus tressaillent à votre appel, reconnaissant votre voix, votre commandement, votre invitation à agir. Conduisez-les chacun à leur place et chacun à sa mission. Imposez-leur tout ce que vous voudrez de chacun et de tous. Que rien ne soit l’effet de leur choix mais de votre unique désir et de votre unique volonté d’amour.

Ô Vierge Immaculée, ne les laissez pas se tromper, ni s’égarer.

Gloire soit au Père, au Fils et au Saint-Esprit, comme il était au commencement, maintenant et pour les siècles des siècles. Amen.

Cœur Douloureux et Immaculé de Marie, priez pour nous.

Saints et saintes du Ciel, priez pour nous. 

(Prière de la vénérable Marthe Robin qui a beaucoup prié pour notre pays. Elle demandait l’avènement d’une nouvelle Pentecôte.)

Que par la miséricorde de Dieu, les âmes des fidèles défunts reposent en paix. Amen.

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