Pleine de grâce

L’Annonciation : l’Archange Gabriel apprend à Marie qu’elle est « pleine de grâce. »

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Je vous salue Marie, pleine de grâce ; le Seigneur est avec vous. Vous êtes bénie entre toutes les femmes et Jésus, le fruit de vos entrailles, est béni.

Sainte Marie, Mère de Dieu, priez pour nous pauvres pécheurs maintenant et à l’heure de notre mort. Amen.

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Marie a été la première à s’interroger sur ce que signifient ces trois mots « pleine de grâce. » Elle savait que la grâce est la faveur de Dieu ; mais pourquoi en serait-elle pleine ? L’Ange va plus loin car dans le texte original (en grec), ces mots ont une couleur qu’ils perdent en français. Marie n’est pas seulement « pleine de grâce », elle est « la pleine de grâce » !

Mais qu’est-ce que cette grâce dont Marie est comblée ? La grâce, c’est la vie même de Dieu qu’il nous communique et qui nous rend semblable à Lui. La grâce nous rend capable de Le connaître, de L’aimer et d’aimer notre prochain pour l’amour de Lui. Marie est remplie de cette vie divine au point d’en déborder jusqu’à nous. Elle en est d’autant plus comblée qu’elle est toute donnée à Dieu. En Marie, il n’est rien qui fasse obstacle à Dieu et à son action. Aussi, la grâce la possède-t-elle jusqu’à faire d’elle « la pleinement vivante ».

Saint Jean nous dira : « Dieu est amour ». La grâce de Dieu dilate notre capacité d’amour. Quelle est alors la capacité d’amour de « la pleine de grâce » ? Marie aime son Dieu, son Fils au point de Le suivre jusqu’au bout du sacrifice. Elle aime chacun de nous, car pour chacun de nous, Jésus s’est consumé d’amour dans sa Passion. Elle nous aime jusqu’à consentir au sacrifice de son Fils pour notre salut. Elle nous aime malgré l’inconstance de nos cœurs.

Lors de l’enquête canonique ordonnée par Monseigneur Laurence, un prêtre demanda à Bernadette si Marie était aussi bonne, aussi tendre, aussi puissante que l’Eglise la dépeint. Bernadette répondit avec simplicité que c’est la vérité et regardant au ciel, elle soupira : « Ah ! Si on savait ! » On posa aussi cette question : « Quand nous étions à la grotte, est-ce que la Très Sainte Vierge ne regardait que toi ? » – « Oh, répartit Bernadette, elle regardait tout le monde et avec beaucoup d’affection, comme une mère regarde ses enfants. Parfois elle semblait considérer les personnes une à une et pour certaines son regard s’arrêtait sur elles comme lorsqu’on retrouve un ami ».

Marie est pleine de grâce pour être totale capacité d’amour. Et, c’est cette totale capacité d’amour qui lui permettra, par l’action de l’Esprit-saint, de concevoir le Dieu d’amour, d’abord dans son cœur puis dans son corps.

Prions

Une dizaine du chapelet (Notre père, 10 Je vous salue Marie, Gloire au Père)

O mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés. Préservez-nous du feu de l’enfer. Conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde.

Sainte Marie, Mère de Dieu, gardez-moi un cœur d’enfant, pur et transparent comme une source. Obtenez-moi un cœur simple, qui ne savoure pas les tristesses, un cœur magnifique à se donner, tendre à la compassion, un cœur fidèle et généreux, qui n’oublie aucun bien et ne tienne rancune d’aucun mal.

Faites-moi un cœur doux et humble, aimant sans demander de retour, joyeux de s’effacer dans un autre Cœur, devant votre divin Fils. Un cœur grand et indomptable, qu’aucune ingratitude ne ferme, qu’aucune indifférence ne lasse, un cœur tourmenté de la gloire de Jésus-Christ, blessé de son amour et dont la plaie ne guérisse qu’au ciel. (Léonce de Grandmaison)

Que par la miséricorde de Dieu les âmes des fidèles défunts reposent en paix. Amen.

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