Priez

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Je vous salue Marie, pleine de grâce ; le Seigneur est avec vous. Vous êtes bénie entre toutes les femmes et Jésus, le fruit de vos entrailles, est béni.

Sainte Marie, Mère de Dieu, priez pour nous pauvres pécheurs maintenant et à l’heure de notre mort. Amen.

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Les Actes des Apôtres nous placent Marie au Cénacle au matin de la Pentecôte. Avec eux, elle attendait l’Esprit-Saint que Jésus avait promis d’envoyer : « d’un seul cœur, les Apôtres persévéraient dans la prière avec quelques femmes dont Marie, Mère de Jésus. » Marie est toujours là, discrète mais agissante, dans les moments décisifs : à l’Incarnation (le jour de l’Annonciation), à la Nativité, aux noces de Cana, sous la Croix de Jésus. Comment pouvait-elle ne pas être là au moment de la naissance de l’Eglise. Marie soutient de sa présence l’action de Dieu ; par ses actes et sa prière, elle facilite l’épanouissement du don de Dieu dans nos vies. Elle sait déjà qui est l’Esprit-Saint puisqu’il a conçu Jésus en elle le jour de l’Annonciation, ce jour où elle est devenue son « épouse mystique. » Elle n’ignore donc pas que l’Esprit-saint est la vie de l’Eglise et que la mission que Jésus a confiée aux Apôtres ne saurait se réaliser sans son assistance (n’oublions pas que tous les Apôtres, à l’exception de saint Jean, iront au martyr). Marie réalise donc l’enjeu du moment.

Avant son Ascension, Jésus a demandé aux Apôtres de se préparer dans la prière à la venue de l’Esprit-Saint (c’est la manière dont Lui-même s’est préparé pour chaque moment important de sa vie). Dociles à la recommandation de Jésus, ils s’enferment pendant 9 jours au Cénacle pour « persévérer dans la prière. » Marie s’associe intimement à cette préparation et prie avec toute la force de son âme pour la venue de l’Esprit-Saint sur les Apôtres ; c’est « d’un seul cœur » qu’elle prie avec eux, c’est-à-dire dans un esprit d’amour fraternel porté à son sommet, sans aucune réserve. Si Marie est mentionnée dans la scène de la Pentecôte, c’est que pour les Apôtres sa présence a été capitale, et que sa prière, unie à la leur, a été déterminante pour la venue de l’Esprit-Saint.

La prière de Marie est toute-puissante sur le Cœur de Dieu, si puissante, nous dit Saint Louis-Marie Grignion de Montfort dans son Traité de la vraie dévotion, qu’elle surpasse celle de tous les Saints réunis. Plus loin, il écrira : « A Dieu tout est soumis, même Marie ! A Marie tout est soumis, même Dieu ! »  La prière est la première des missions de Marie et la plus éminente d’entre elles. Elle est ce buisson ardent qui brûle devant le trône de Dieu sans jamais se consumer. Et, parce qu’elle n’a jamais rien refusé à Dieu, Il ne lui refuse rien non plus. Marie est la « toute-puissance d’intercession » qui associe sa prière à celle de l’Eglise toute entière.

Imitons son exemple et, en Eglise, prions d’un seul cœur avec Elle pour que l’Esprit-Saint nous comble de ses dons.

Prions

Une dizaine du chapelet (Notre père, 10 Je vous salue Marie, Gloire au Père)

O mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés. Préservez-nous du feu de l’enfer. Conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde.

Sainte Marie, Mère de Dieu, gardez-moi un cœur d’enfant, pur et transparent comme une source. Obtenez-moi un cœur simple, qui ne savoure pas les tristesses, un cœur magnifique à se donner, tendre à la compassion, un cœur fidèle et généreux, qui n’oublie aucun bien et ne tienne rancune d’aucun mal.

Faites-moi un cœur doux et humble, aimant sans demander de retour, joyeux de s’effacer dans un autre Cœur, devant votre divin Fils. Un cœur grand et indomptable, qu’aucune ingratitude ne ferme, qu’aucune indifférence ne lasse, un cœur tourmenté de la gloire de Jésus-Christ, blessé de son amour et dont la plaie ne guérisse qu’au ciel. (Léonce de Grandmaison)

Que par la miséricorde de Dieu les âmes des fidèles défunts reposent en paix. Amen.

Mère de Dieu

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Je vous salue Marie, pleine de grâce ; le Seigneur est avec vous. Vous êtes bénie entre toutes les femmes et Jésus, le fruit de vos entrailles, est béni.

Sainte Marie, Mère de Dieu, priez pour nous pauvres pécheurs maintenant et à l’heure de notre mort. Amen.

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C’est le  concile d’Ephèse qui décerne ce titre à Marie en 431. Jésus est Dieu et Marie sa Mère, donc Marie est Mère de Dieu. Pour nous, croyants du XXIème siècle cela semble évident, habitués que nous sommes à l’invoquer sous ce vocable dans le « Je vous salue ». Mais pour les chrétiens des premiers temps, cela avait besoin d’être clarifié. Le concile d’Ephèse devait se charger de cette question et saint Cyrille d’Alexandrie s’y fit le plus ardent défenseur de la maternité divine de Marie. Cette question n’est, et de loin pas, secondaire (comme il pourrait paraître à certains au premier abord !), au contraire, car dire qui est Marie par rapport à Jésus, c’est répondre très directement à la question : qui est Jésus pour nous.

Marie est Mère de Jésus parce qu’il est son enfant mais aussi Mère de Dieu, car Jésus, qui est Dieu, s’est fait son enfant. A l’Annonciation, l’Esprit-saint a conçu Jésus en Marie. Cette scène s’est passée dans une absolue discrétion et, exception faite de Joseph, Elisabeth et Zacharie, personne ne semble au courant de la façon dont Dieu est venu en ce monde. Est-ce qu’avant la Pentecôte, les Apôtres étaient au courant du secret de la naissance de Jésus ; rien ne l’indique dans les Evangiles. Ils connaissaient certainement la prophétie d’Isaïe : « Voici que la vierge concevra et enfantera un fils auquel on donnera le nom d’Emmanuel c’est-à-dire Dieu avec nous » mais avaient-ils saisi toute la grandeur du mystère de la maternité de Marie ? Les Apôtres se sont-ils seulement intéressés à cette question ? Nous ne le savons pas. Ce que nous savons, par contre, c’est qu’un tel mystère ne pouvait être réellement appréhendé qu’après la Pentecôte, à partir du moment où le Paraclet est venu ouvrir leur « esprit à l’intelligence des Ecritures. » Jésus avait promis aux Apôtres : « le Consolateur, l’Esprit-Saint,  que le Père enverra en mon nom, vous enseignera toutes choses et il vous rappellera tout ce que je vous ai dit. » Et, l’Esprit-Saint qui guide l’Eglise, l’a amenée à clarifier la question de la nature de Jésus : Dieu ou homme, ou, Dieu et homme. La réponse du concile d’Ephèse fut que Jésus est vrai Dieu et vrai homme et que ces deux natures sont indissociables en Lui. Par voie de conséquence, Marie, en tant que Mère de Jésus, est donc la Mère de Dieu.

En Marie, Dieu et l’humanité se rencontrent. Parce qu’il y a eu Marie, Dieu a pu venir à nous ; parce qu’il y a Marie, nous pouvons aller à Dieu. Et, nous dit saint Louis-Marie Grignion de Montfort dans son Traité de la vraie dévotion, « comme Dieu est venu à nous par Marie, il veut que nous venions à Lui par Elle. » Marie est la voie qui nous mène à Lui et si nous l’invoquons sous le titre de Mère de Dieu, c’est parce qu’en Elle, Il nous est rendu proche, voire accessible puisqu’Il s’est fait homme pour notre salut. En invoquant Marie comme Mère de Dieu, nous proclamons que nous croyons en un Dieu d’amour qui s’est abaissé jusqu’à devenir petit enfant et qui est capable de compassion pour toutes nos misères humaines. En invoquant Marie comme Mère de Dieu, nous affirmons qu’entre Elle et Dieu, il y a une telle intimité que, portées par Elle, nos prières ne peuvent pas ne pas être entendues.

La fête de Marie, Mère de Dieu, est célébrée le 1er janvier, le jour octave de la Nativité. C’est une fête qui passe largement inaperçue au milieu du bruit qui entoure le Nouvel An. Pourtant, c’est certainement la fête la plus importante de Marie puisque c’est de ce titre que dépendent tous les autres (et ils sont nombreux !).

Prions

Une dizaine du chapelet (Notre père, 10 Je vous salue Marie, Gloire au Père)

O mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés. Préservez-nous du feu de l’enfer. Conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde.

Sainte Marie, Mère de Dieu, gardez-moi un cœur d’enfant, pur et transparent comme une source. Obtenez-moi un cœur simple, qui ne savoure pas les tristesses, un cœur magnifique à se donner, tendre à la compassion, un cœur fidèle et généreux, qui n’oublie aucun bien et ne tienne rancune d’aucun mal.

Faites-moi un cœur doux et humble, aimant sans demander de retour, joyeux de s’effacer dans un autre Cœur, devant votre divin Fils. Un cœur grand et indomptable, qu’aucune ingratitude ne ferme, qu’aucune indifférence ne lasse, un cœur tourmenté de la gloire de Jésus-Christ, blessé de son amour et dont la plaie ne guérisse qu’au ciel. (Léonce de Grandmaison)

Que par la miséricorde de Dieu les âmes des fidèles défunts reposent en paix. Amen.

Sainte Marie

Vierge romane au sourire

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Je vous salue Marie, pleine de grâce ; le Seigneur est avec vous. Vous êtes bénie entre toutes les femmes et Jésus, le fruit de vos entrailles, est béni.

Sainte Marie, Mère de Dieu, priez pour nous pauvres pécheurs maintenant et à l’heure de notre mort. Amen.

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A persévérer dans la contemplation de Marie, nous parvenons progressivement à nous faire une idée plus juste de ce qu’est la sainteté et de la forme qu’elle pourrait prendre pour chacun de nous. Pour cela, il faut dépoussiérer l’image que nous avons de Marie et la purifier de tous nos vieux clichés. Les représentations de la Mère Dieu sont plus que nombreuses (elle est la femme la plus représentée au monde !) et, même si elles stimulent notre piété, elles contribuent (souvent) à donner de Marie une image où les éléments secondaires masquent les éléments essentiels. Les images sulpiciennes nous la montrent dans un état de béatitude naïve, d’autres en continuelle extase. On en arrive à se dire que Marie a traversé la vie béatement sans vraiment réaliser ce qui lui arrive, absorbée qu’elle était par la pensée du Ciel et de Dieu. En fait, on finit par avoir du mal à l’imaginer en train de s’occuper de son ménage ou de toute autre nécessité purement humaine. Or, sa personnalité est bien plus riche que tout ce que ces représentations parviennent à révéler. Elle est même surtout ce que ces images ne révèlent pas : libre, décidée, volontaire, concrète et pragmatique ne disjoignant jamais la contemplation de l’action.

Le « Oui » de Marie, le jour de l’Annonciation n’est pas donné à la légère ; ce n’est pas un engagement qui sera repris dès le lendemain. Marie connaît les Ecritures, les prophéties sur le Messie et ses souffrances ; elle a conscience des incompréhensions que son état de futur maman suscitera, tant auprès de son fiancé (Joseph) qu’auprès de son entourage. Cependant, elle choisit librement de répondre à la sollicitation de Dieu. Dans des circonstances identiques, aucune  jeune-fille de l’époque n’aurait témoigné d’une telle liberté intérieure (par rapport au qu’en dira-t-on notamment) en acceptant le plan de Dieu sans plus d’explications et de garanties. Marie révèle par là une personnalité volontaire et décidée. Ce n’est pas le jour de l’Annonciation que Marie a choisi de mettre Dieu à la première place dans sa vie mais bien avant ; le « oui » donné à l’Ange n’est pas un petit bourgeon mais un fruit arrivé à parfaite maturité.

En Marie, tout est équilibre et harmonie, paix et joie. Elle a choisi irrévocablement de se mettre au service de Dieu dès son plus jeune âge et, tant les désirs de son Cœur, que les efforts de sa volonté se concentrent sur cet unique objectif : servir le Seigneur. Et, parce que Marie aime Dieu plus que tout, elle ne connaît pas les conflits suscités en nous par l’opposition de nos désirs et de notre volonté. Marie a un objectif de vie principal et tous les autres lui sont subordonnés. Elle a ainsi une boussole intérieure qui lui indique sans cesse le chemin à prendre. Rien, au cours de sa vie, ne perturbera le fonctionnement de cette boussole.

Par ailleurs, Marie est une femme concrète et pragmatique, alliant contemplation et action. Nous la voyons aux noces de Cana se préoccuper du vin. Ce n’était pas forcément son rôle puisqu’elle était invitée. Cela dit, si Marie se rend compte de la situation, c’est qu’elle est attentive au service, voire qu’elle y participe ; c’est qu’elle contribue, dans la mesure de ses possibilités, à la réussite de la fête. Elle sait que le manque de vin pourrait ternir les réjouissances et attrister les jeunes mariés. Aussi, elle intervient auprès de Jésus pour qu’il sauve la situation. Si Marie intervient pour ce genre de contingence, c’est parce qu’elle a l’habitude de s’occuper des choses du ménage, du bien-être d’une famille ; si elle intervient auprès de Jésus, c’est parce qu’il est dans son attitude habituelle d’être attentive aux besoins de son entourage et de confier toute nécessité à l’amour de Dieu ; si elle est présente à une fête, c’est qu’elle ne vit pas retirée mais bel et bien au cœur du monde ; si elle s’est associée à un événement heureux, c’est qu’elle ne rechigne pas à la joie. On demanda un jour à Bernadette : « La Dame te souriait-elle ? » Bernadette répondit : « Oh oui ! Elle souriait souvent et parfois elle riait même franchement » (pensons à la scène où, à l’invitation d’une Lourdaise, Bernadette demanda à la Dame d’écrire son nom sur un papier).

La sainteté de Marie n’est pas désincarnée ; bien au contraire ! Son exemple nous montre le chemin : là où Dieu nous a placés, réaliser notre devoir d’état joyeusement avec la conscience de la présence agissante de Dieu à nos côtés, être attentif aux besoins de notre prochain pour y répondre dans la mesure de nos moyens et les confier à Dieu. Marie nous rappelle aussi qu’il ne faut finalement qu’une seule chose pour avancer en sainteté : le vouloir !

Prions

Une dizaine du chapelet (Notre père, 10 Je vous salue Marie, Gloire au Père)

O mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés. Préservez-nous du feu de l’enfer. Conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde.

Sainte Marie, Mère de Dieu, gardez-moi un cœur d’enfant, pur et transparent comme une source. Obtenez-moi un cœur simple, qui ne savoure pas les tristesses, un cœur magnifique à se donner, tendre à la compassion, un cœur fidèle et généreux, qui n’oublie aucun bien et ne tienne rancune d’aucun mal.

Faites-moi un cœur doux et humble, aimant sans demander de retour, joyeux de s’effacer dans un autre Cœur, devant votre divin Fils. Un cœur grand et indomptable, qu’aucune ingratitude ne ferme, qu’aucune indifférence ne lasse, un cœur tourmenté de la gloire de Jésus-Christ, blessé de son amour et dont la plaie ne guérisse qu’au ciel. (Léonce de Grandmaison)

Que par la miséricorde de Dieu les âmes des fidèles défunts reposent en paix. Amen.

Sainte Marie

Notre Dame de Fatima

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Je vous salue Marie, pleine de grâce ; le Seigneur est avec vous. Vous êtes bénie entre toutes les femmes et Jésus, le fruit de vos entrailles, est béni.

Sainte Marie, Mère de Dieu, priez pour nous pauvres pécheurs maintenant et à l’heure de notre mort. Amen.

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Marie est l’image de l’Eglise dans tout ce qu’elle a de parfait. En elle, nous voyons l’Eglise comme Dieu se la représente : « sainte et sans tâche ». Elle est l’image de l’épouse mystique du Christ pour laquelle il se donne dans un acte d’amour total et qui en est aimé en retour au-delà même de sa propre vie. Toute vie chrétienne authentique se nourrit de l’exemple lumineux de Marie qui a aimé le Sauveur d’une manière pure, absolue et irrévocable. Pour nous tous, membres vivants de l’Eglise, Jésus a souffert sa Passion, y compris pour Marie ; pour nous tous, il s’est donné, y compris pour Marie ; mais par elle seule, il a été aimé en retour comme il devait l’être, c’est-à-dire jusqu’au bout du possible. Si nous tous, n’aimons Jésus qu’avec inconstance, Marie, elle, dans sa vie, comme dans son éternité l’en dédommage par son amour sans réserve. Sa perfection supplée à nos manquements et sa prière enrichit la nôtre à tout instant.

En contemplant Marie, figure vivante de l’Eglise du Christ, dans sa perfection, nous apprenons d’elle à aimer l’Eglise terrestre malgré ses imperfections. Parce que Marie aime Jésus, elle aime l’Eglise pour laquelle il s’est livré et notamment les pécheurs qui la composent. Elle ne se laisse ni rebuter, ni décourager par tous nos péchés, par tous nos manquements, par tous nos scandales. Mais, comme tout chrétien devrait le faire, elle œuvre à la conversion des pécheurs par la prière et par les actes. A Lourdes, Bernadette demandera à « la Dame » ce qu’elle souhaite. Marie répondra : « Pénitence ! Pénitence ! Pénitence ! », « Voulez-vous baiser la terre pour les pécheurs ? », « Priez Dieu pour la conversion des pécheurs ». Bernadette rajoutera qu’à ce moment le visage de Marie devint triste comme s’il portait la souffrance du monde entier et que jamais elle n’avait vu une telle expression de tristesse. Lourdes n’a, en cela, rien d’exceptionnel car le souci de la conversion des pécheurs, de la prière à cette intention est comme un leitmotiv qui revient dans chacune des grandes apparitions que nous connaissons : Fatima, La Salette, Akita (au Japon), Pellevoisin, etc.… Le péché et le sort des pécheurs ne laissent pas Marie indifférente. Au contraire, elle s’en attriste et invite toute l’Eglise (que nous sommes) à prier, avec elle. Elle nous rappelle les paroles du prophète Ezéchiel: « Dieu ne veut pas la mort du pécheur mais qu’il se convertisse et qu’il vive. »

De tout temps les scandales ont éclaboussé l’Eglise (ils ne sont pas d’aujourd’hui !) et c’est dans l’ordre des choses (même si inacceptable !). L’Eglise est composée, dans sa partie humaine, des pécheurs, que nous sommes. A notre grande tristesse, l’actualité récente a mis un certain nombre de scandales sous nos yeux dont certains ont pu nous ébranler. Beaucoup s’éloignent de la pratique religieuse à cause des tribulations d’un petit nombre. La dévotion mariale nous amène à ne pas juger l’Eglise sur ses membres imparfaits (que nous sommes) mais à contempler son expression idéale (Marie) pour s’en approcher par une démarche sincère de conversion.

Avec son chapelet et son exemple, sainte Marie nous montre ce qu’est la vraie Eglise et comment elle doit servir Jésus, son époux. La dévotion mariale est ainsi d’une brûlante, voire d’une saisissante actualité.

Prions

Une dizaine du chapelet (Notre père, 10 Je vous salue Marie, Gloire au Père)

O mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés. Préservez-nous du feu de l’enfer. Conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde.

Sainte Marie, Mère de Dieu, gardez-moi un cœur d’enfant, pur et transparent comme une source. Obtenez-moi un cœur simple, qui ne savoure pas les tristesses, un cœur magnifique à se donner, tendre à la compassion, un cœur fidèle et généreux, qui n’oublie aucun bien et ne tienne rancune d’aucun mal.

Faites-moi un cœur doux et humble, aimant sans demander de retour, joyeux de s’effacer dans un autre Cœur, devant votre divin Fils. Un cœur grand et indomptable, qu’aucune ingratitude ne ferme, qu’aucune indifférence ne lasse, un cœur tourmenté de la gloire de Jésus-Christ, blessé de son amour et dont la plaie ne guérisse qu’au ciel. (Léonce de Grandmaison)

Que par la miséricorde de Dieu les âmes des fidèles défunts reposent en paix. Amen.

Sainte Marie

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Je vous salue Marie, pleine de grâce ; le Seigneur est avec vous. Vous êtes bénie entre toutes les femmes et Jésus, le fruit de vos entrailles, est béni.

Sainte Marie, Mère de Dieu, priez pour nous pauvres pécheurs maintenant et à l’heure de notre mort. Amen.

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A l’Ascension, nous levons nos regards vers le ciel où Jésus nous entraine tous. Il est parti vers la maison du Père pour nous préparer une place auprès de Lui car nous sommes tous destinés à vivre éternellement en Dieu, dans un bonheur sans fin. Rappelons-nous les paroles de Marie à Bernadette Soubirous : « je ne te promets pas de te rendre heureuse en ce monde mais dans l’autre. »

Dans son Credo, l’Eglise nous fait dire : « je crois en la résurrection de la chair et en la vie éternelle. » Souvent nous prononçons ces paroles par simple routine et ne savons plus très bien de quoi il retourne. Or, nous ferions bien de nous y intéresser de plus près. Ces mots nous concernent directement puisqu’ils nous renseignent sur notre devenir. Jésus est ressuscité pour que, nous aussi, nous ressuscitions et pour que nous ayons la vie éternelle (et que « nous l’ayons même en abondance »). Marie, la « pleine de grâce » est celle qui a la vie, non pas en abondance, mais en surabondance. Elle marche en tête de tous les sauvés car elle est la « pleinement rachetée », celle en qui nous pouvons contempler le plan de Dieu sur chacun de nous jusqu’à son achèvement final. Marie est au Ciel corps et âme ; en elle le salut est totalement consommé. L’Eglise l’a toujours cru et en 1950, le Pape Pie XII en a fait un dogme de foi : « l’immaculée Vierge Marie, Mère de Dieu est élevée corps et âme au Ciel… » Dans la gloire du Ciel se trouvent deux personnes avec un corps humain glorifié : Jésus, Dieu fait homme, ressuscité d’entre les morts et « monté aux cieux d’où il viendra, dans la gloire, pour juger les vivants et les morts» (credo) et Marie, élevée corps et âme au Ciel le jour de son Assomption.

En Marie, par Marie et avec Marie nous croyons que notre mort sera le passage qui nous conduira à Dieu, qui est la vraie vie. En Marie, avec Marie et par Marie, nous croyons qu’au dernier jour, lors du jugement dernier, nos corps ressusciteront pour vivre éternellement. Comment cela se fera, nous n’en savons rien (et ce n’est pas ce qui compte !) mais cela se réalisera car Jésus l’a dit et que pour Marie, c’est déjà fait !

Prions

Une dizaine du chapelet (Notre père, 10 Je vous salue Marie, Gloire au Père)

O mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés. Préservez-nous du feu de l’enfer. Conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde.

Sainte Marie, Mère de Dieu, gardez-moi un cœur d’enfant, pur et transparent comme une source. Obtenez-moi un cœur simple, qui ne savoure pas les tristesses, un cœur magnifique à se donner, tendre à la compassion, un cœur fidèle et généreux, qui n’oublie aucun bien et ne tienne rancune d’aucun mal.

Faites-moi un cœur doux et humble, aimant sans demander de retour, joyeux de s’effacer dans un autre Cœur, devant votre divin Fils. Un cœur grand et indomptable, qu’aucune ingratitude ne ferme, qu’aucune indifférence ne lasse, un cœur tourmenté de la gloire de Jésus-Christ, blessé de son amour et dont la plaie ne guérisse qu’au ciel. (Léonce de Grandmaison)

Que par la miséricorde de Dieu les âmes des fidèles défunts reposent en paix. Amen.

Sainte Marie

Notre Dame de Guadalupe

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Je vous salue Marie, pleine de grâce ; le Seigneur est avec vous. Vous êtes bénie entre toutes les femmes et Jésus, le fruit de vos entrailles, est béni.

Sainte Marie, Mère de Dieu, priez pour nous pauvres pécheurs maintenant et à l’heure de notre mort. Amen.

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En disant « sainte Marie », nous nous adressons à une chrétienne arrivée au bout de son parcours. Elle a atteint le but final qui est la maison du Père, d’où elle brille comme un signe d’espérance pour nous qui sommes encore en chemin.

Chacun d’entre nous a une vocation unique par laquelle il est appelé à se sanctifier. Pour certains, c’est une mission extraordinaire, pour d’autres, elle sera sans éclat (les plus nombreux), mais pour tous, elle est le moyen d’une sainteté parfaite. Pour Marie, cette vocation a eu les deux aspects. Elle a été appelée à la maternité divine mais sa vie (du moins pour ce qu’il en parait) a été faite d’une longue série de gestes ordinaires, souvent mêmes répétitifs et ennuyeux. Elle a effectué les travaux des femmes de son temps sans jamais chercher à se distinguer (elle a lavé du linge à la rivière, préparé des repas, trait des chèvres, tissé de la laine etc.). La sainteté de Marie réside dans la façon dont elle a réalisé chacun de ses gestes : toujours consciente de la présence invisible mais aimante et agissante de Dieu à ses côtés, Marie est entrée en communion parfaite avec Lui. Chaque geste de Marie est devenu prière, voire louange. Nous pourrions dire que tout a été fait en Dieu et rajouté à l’œuvre de rédemption, à la manière dont le prêtre à l’offertoire rajoute une goutte d’eau au calice rempli de vin pour qu’il devienne le Sang du Christ.

Marie a collaboré à l’œuvre de rédemption opérée par Jésus, son Fils. Le « oui » de l’Annonciation, Marie l’a donné sans réserves et rien, ni les épreuves, ni l’apparent silence de Dieu, ne l’altèrera. Bien que Mère de Dieu, Marie devait, comme nous, collaborer avec la grâce pour la « gloire de Dieu et le salut du monde. » Et, parce qu’il lui a été beaucoup donné, il lui a été beaucoup demandé. De personne, il ne sera exigé un sacrifice à la hauteur de celui consenti par Marie. Il est demandé à chacun de contribuer directement à son salut et à celui de ses frères. Personne ne saurait s’en dispenser. Même si nos modestes actions n’apportent rien à sa gloire, Dieu en a fait un élément essentiel de notre salut. « Dieu qui nous a créés sans nous, ne nous sauvera pas sans nous », nous dit saint Augustin.

« Sainte Marie » nous rappelle que les gestes que nous posons aujourd’hui ont un écho dans l’éternité et que notre vocation présente constitue tout autant le moyen que Dieu nous donne pour parvenir au port du salut, que l’expression de sa miséricorde envers chacun de nous. « Sainte Marie » nous situe au cœur du mystère de la communion des saints en nous rappelant que chacun est responsable du devenir éternel de tous, qu’il faut aller au bout de sa vocation car, si ordinaire qu’elle soit, elle est liée au salut de beaucoup.

« Sainte Marie », donnez-nous d’en prendre conscience et d’agir en conséquence.

Prions

Une dizaine du chapelet (Notre père, 10 Je vous salue Marie, Gloire au Père)

O mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés. Préservez-nous du feu de l’enfer. Conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde.

Sainte Marie, Mère de Dieu, gardez-moi un cœur d’enfant, pur et transparent comme une source. Obtenez-moi un cœur simple, qui ne savoure pas les tristesses, un cœur magnifique à se donner, tendre à la compassion, un cœur fidèle et généreux, qui n’oublie aucun bien et ne tienne rancune d’aucun mal.

Faites-moi un cœur doux et humble, aimant sans demander de retour, joyeux de s’effacer dans un autre Cœur, devant votre divin Fils. Un cœur grand et indomptable, qu’aucune ingratitude ne ferme, qu’aucune indifférence ne lasse, un cœur tourmenté de la gloire de Jésus-Christ, blessé de son amour et dont la plaie ne guérisse qu’au ciel. (Léonce de Grandmaison)

Que par la miséricorde de Dieu les âmes des fidèles défunts reposent en paix. Amen.

Sainte Marie

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Je vous salue Marie, pleine de grâce ; le Seigneur est avec vous. Vous êtes bénie entre toutes les femmes et Jésus, le fruit de vos entrailles, est béni.

Sainte Marie, Mère de Dieu, priez pour nous pauvres pécheurs maintenant et à l’heure de notre mort. Amen.

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Toutes les louanges que nous avons adressées à Marie dans la première partie du « je vous salue » se trouvent résumées dans ces mots : sainte Marie. Oui, Marie est sainte parce que toute pénétrée de Dieu : plus encore que dans ses entrailles, Marie le porte dans son cœur et dans son âme. En elle, la grâce divine ne rencontre aucun obstacle à son action. Comme dit le cantique, elle est le « reflet du Cœur de Dieu. » Dans la gloire du paradis, Marie est si remplie de Dieu, qu’elle l’irradie. A Lourdes, Bernadette dira : « Elle est toute de lumière » pour signifier qu’elle est remplie de la présence divine.

Lorsque nous lui disons « sainte Marie », nous nous adressons à elle en toute simplicité, comme à l’une d’entre nous, une femme issue de notre humanité. Par ces deux mots, nous entrons avec elle dans une relation faite autant d’intimité que d’humilité. Cette relation est possible parce qu’elle est un être « fait de poussière » comme nous, qui a connu les difficultés inhérentes à notre nature, qui a marché à travers la nuit de la foi. Mais, parce qu’elle a été toute disponible à Dieu et à son action, nous voyons en elle à la fois un exemple et un soutien. Qui, plus que Marie, est digne de s’avancer vers Dieu pour plaider notre cause, elle qui est « la gloire de Jérusalem, la joie d’Israël, l’honneur de tout notre peuple. » En disant « sainte Marie » nous lui demandons de couvrir nos voix éraillées par le péché par la sienne, si limpide et si pure.

« Sainte Marie » est le trait d’union entre Dieu et les hommes. Elle est le chef-d’œuvre de Dieu, son Créateur, son Rédempteur, son Sanctificateur. Elle est le plus beau fruit de notre humanité car il a mûri au soleil de la grâce divine.

Sainte Marie, priez pour nous.

Prions

Une dizaine du chapelet (Notre père, 10 Je vous salue Marie, Gloire au Père)

O mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés. Préservez-nous du feu de l’enfer. Conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde.

Sainte Marie, Mère de Dieu, gardez-moi un cœur d’enfant, pur et transparent comme une source. Obtenez-moi un cœur simple, qui ne savoure pas les tristesses, un cœur magnifique à se donner, tendre à la compassion, un cœur fidèle et généreux, qui n’oublie aucun bien et ne tienne rancune d’aucun mal.

Faites-moi un cœur doux et humble, aimant sans demander de retour, joyeux de s’effacer dans un autre Cœur, devant votre divin Fils. Un cœur grand et indomptable, qu’aucune ingratitude ne ferme, qu’aucune indifférence ne lasse, un cœur tourmenté de la gloire de Jésus-Christ, blessé de son amour et dont la plaie ne guérisse qu’au ciel. (Léonce de Grandmaison)

Que par la miséricorde de Dieu les âmes des fidèles défunts reposent en paix. Amen.

Jésus Marie

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Je vous salue Marie, pleine de grâce ; le Seigneur est avec vous. Vous êtes bénie entre toutes les femmes et Jésus, le fruit de vos entrailles, est béni.

Sainte Marie, Mère de Dieu, priez pour nous pauvres pécheurs maintenant et à l’heure de notre mort. Amen.

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Dans la prière du « je vous salue », nous invoquons les noms de Jésus et de Marie (ce dernier même à deux reprises). Ils constituent, à eux seuls, une prière parfaite et bon nombre de saints (dont saint Augustin, saint Bernard, saint François de Sales…) en ont fait leur oraison jaculatoire préférée. S’il fallait résumer toute l’histoire du salut jusqu’à la réduire à sa plus simple expression, nous dirions : « Jésus ! Marie ! » Ces deux noms renferment en eux tous les fruits de la rédemption. Les prononcer, c’est rendre à Dieu une gloire parfaite pour être comblé, en retour, de sa grâce et de ses bénédictions.

« Jésus » signifie « Dieu sauve ». Ce nom renvoie tant à l’identité de Jésus (il est Dieu) qu’à sa mission (sauver). Ce nom n’a pas été choisi par ses parents terrestres selon les critères de l’époque mais il leur a été révélé. A Marie, le jour de l’Annonciation, l’Archange Gabriel dira : « Tu vas concevoir et enfanter un Fils et tu lui donneras le nom de Jésus » ; à Joseph, en songe, il dira : « Ne crains pas de prendre Marie pour épouse car ce qui a été conçu en elle vient de l’Esprit-saint. Elle mettra au monde un Fils et tu lui donneras le nom de Jésus, car il sauvera son peuple de ses péchés. » Si l’Ange demande à Marie et Joseph de prénommer ainsi cet enfant, c’est parce qu’il est Dieu et que de toute éternité c’est son nom, que c’est le propre de Dieu de sauver l’Homme (la pensée du salut a été présente à son Esprit depuis toujours). En Jésus, nous nous approchons de Dieu et nous pouvons invoquer son nom en toute confiance. Par ce nom, nous pouvons tout obtenir. Dans l’Evangile nous lisons : « tout ce que vous demanderez au Père en mon nom, Il vous l’accordera. » C’est la raison pour laquelle, l’Eglise termine toutes ses oraisons en disant : « par Jésus-Christ notre Seigneur. » La fête du saint Nom de Jésus est fixée au 3 janvier et, à cette occasion, l’Eglise met sur nos lèvres les mots de saint Paul : «qu’au nom de Jésus tout genou fléchisse au ciel, sur la terre et dans les enfers et que toute langue proclame que Jésus est le Seigneur. »

Il en va de même du saint nom de Marie. Nul ne sait comment Anne et Joachim, les parents de Marie, ont choisi ce prénom pour la future Mère de Dieu (et le savoir n’est pas ce qui importe). Considérons simplement que l’Archange Gabriel, messager de Dieu, a traité Marie avec beaucoup de respect le jour de l’Annonciation et que Jésus a prononcé le nom de sa Mère avec l’amour même d’un Dieu pendant toute sa vie terrestre. Ces deux raisons devraient nous suffire pour que nous les imitions. Mais, ce nom est saint aussi parce qu’il est celui de Marie, de celle par qui le salut a été rendu possible. Ce nom nous est cher parce qu’il est celui de notre mère. Sa fête est  fixée au 12 septembre. Elle constitue (comme beaucoup d’autres fêtes !) un monument liturgique. En effet, elle commémore la victoire des troupes de Jean Sobiewski, roi de Pologne, venu au secours de la ville de Vienne en 1683. Comme à chaque fois, plantons le décor : la ville est assiégée depuis plusieurs mois par 150 000 Turcs, les Viennois sont à bout et n’ont plus de vivres. Vienne est la porte de l’Europe et une victoire des musulmans serait une menace pour toute la chrétienté. Au matin du 12 septembre, Jean Sobiewski, après s’être placé sous la protection de Notre Dame, donne l’assaut et remporte une victoire éclatante. Pour la commémorer, Innocent XI, institua la fête du saint Nom de Marie.

Aujourd’hui les villes ne sont plus assiégées par des troupes qui menacent de détruire nos existences physiques (et c’est heureux !). Mais notre foi est plus menacée que jamais : nous devons lutter chaque jour pour demeurer chrétiens dans un milieu toujours plus hostile. Quoiqu’il advienne, n’ayons pas peur. Continuons d’avancer en toute confiance au rythme de nos « Ave » dans lesquels nous invoquons les saints noms de Jésus et de Marie ; par ces noms bénis, nous sommes assurés de la victoire finale, qui est le « salut. »

Prions

Une dizaine du chapelet (Notre père, 10 Je vous salue Marie, Gloire au Père)

O mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés. Préservez-nous du feu de l’enfer. Conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde.

Sainte Marie, Mère de Dieu, gardez-moi un cœur d’enfant, pur et transparent comme une source. Obtenez-moi un cœur simple, qui ne savoure pas les tristesses, un cœur magnifique à se donner, tendre à la compassion, un cœur fidèle et généreux, qui n’oublie aucun bien et ne tienne rancune d’aucun mal.

Faites-moi un cœur doux et humble, aimant sans demander de retour, joyeux de s’effacer dans un autre Cœur, devant votre divin Fils. Un cœur grand et indomptable, qu’aucune ingratitude ne ferme, qu’aucune indifférence ne lasse, un cœur tourmenté de la gloire de Jésus-Christ, blessé de son amour et dont la plaie ne guérisse qu’au ciel. (Léonce de Grandmaison)

Que par la miséricorde de Dieu les âmes des fidèles défunts reposent en paix. Amen.

Le fruit de vos entrailles

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Je vous salue Marie, pleine de grâce ; le Seigneur est avec vous. Vous êtes bénie entre toutes les femmes et Jésus, le fruit de vos entrailles, est béni.

Sainte Marie, Mère de Dieu, priez pour nous pauvres pécheurs maintenant et à l’heure de notre mort. Amen.

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La première partie du « Je vous salue Marie » est composée des paroles de l’Archange Gabriel lors de l’Annonciation et de celles d’Elisabeth lors de la Visitation. Dans ce dernier épisode, Jésus est venu, par l’entremise de Marie, combler de sa grâce, Elisabeth et Jean-Baptiste. Dans un transport de joie, Elisabeth s’écrie : « comment ai-je ce bonheur que vienne jusqu’à moi la Mère de mon Seigneur ? » Oui, qui est-elle (et qui sommes-nous !) pour que Dieu consente à venir jusqu’à elle (jusqu’à nous !) et qui plus est dans une attitude de service ? Avez-vous une réponse ? Elisabeth n’en avait pas et moi non plus ! Laissons-nous alors saisir par l’émotion d’Elisabeth et retenons qu’un bonheur identique au sien nous est dévolu, si nous nous laissons visiter de Jésus par Marie dans la prière quotidienne. Quand Marie se présente à la porte de nos âmes, elle vient toujours au nom du Seigneur pour être le canal de ses grâces.

En près de 2000 ans de christianisme, les « visitations » de Marie se sont répétées. En effet, après son Assomption, Marie a souvent été la messagère de Dieu pour rappeler au monde que seul l’Evangile est source de vie et pour nous prévenir du danger que court l’humanité à s’en éloigner. Dans son « Dictionnaire des apparitions mariales », le père René Laurentin en recense plus de 2400 ! Parmi les apparitions reconnues, citons, parce qu’elles se sont produites en France, la rue du Bac (1830), La Salette (1846), Lourdes (1858), Pontmain (1871), Pellevoisin (1876), l’Ile Bouchard (1947). A chacune de ses apparitions Marie venait de la part de Dieu pour rappeler la nécessité de la prière (notamment du chapelet) et de la pénitence. En chacun de ces lieux, les grâces n’ont cessé de couler à flot depuis la visite de Marie, en témoignent les foules qui, jusqu’à aujourd’hui, se pressent, nombreuses, dans ces sanctuaires.

Parmi les plus grandes « visitations » de Marie, pensons tout particulièrement à Fatima, au Portugal, où tout a commencé le 13 mai 1917. Plantons le décor une fois de plus. C’est la première guerre mondiale, une guerre particulièrement meurtrière (40 millions de victimes civiles et militaires). Nous sommes à la veille de la révolution russe qui fera naitre le communisme soviétique avec toutes ses dérives. Le Portugal est une République anticléricale. C’est le dimanche avant l’Ascension, la veille des rogations (jours de prières plus intenses). Trois enfants, Lucie, François et Jacinthe viennent de la messe matinale où ils ont entendu leur curé lire une lettre du pape Benoit XV (datée du 5 mai 1917) dans laquelle il demande à tous les chrétiens de prier pour la paix. Un peu plus tard, à midi, au milieu des pâturages, entourée de leurs moutons, sur un petit chêne vert, Marie apparait aux trois pastoureaux pour soutenir la demande du vicaire de son Fils. A chacune de ses 6 apparitions, le 13 de chaque mois entre mai et octobre (sauf en août où elle a lieu le 19 car les enfants sont en prison) Marie insiste sur la prière du chapelet pour la paix selon la demande du pape Benoit XV. Le 13 octobre, elle livre son message central : « Je suis Notre Dame du Rosaire. Qu’on fasse ici une chapelle en mon honneur. Que l’on continue à dire le chapelet tous les jours. La guerre va finir et les soldats reviendront bientôt chez eux. Qu’on n’offense plus Notre Seigneur car il est déjà trop offensé. » Puis, fait unique, en présence de 50 000 pèlerins (d’autres sources diront 70 000 !) a lieu le miracle annoncé par Marie aux enfants. Le soleil se met à danser dans le ciel au grand effroi de toute la foule qui dans la stupeur se jette à genoux sur le sol détrempé et prie le Credo. Marie est venue à Fatima comme messagère de Dieu pour porter la grâce de la paix à l’humanité en détresse. Elle s’est présentée comme Notre Dame du Rosaire à qui Dieu a confié la grâce de la paix pour la répandre en réponse à la prière du chapelet.

Gardons-nous de mépriser ces formes de « visitations » de Marie. Si elle quitte sa réserve et s’abaisse à apparaitre en quelque lieu que ce soit, c’est que des circonstances extraordinaires exigent une intervention exceptionnelle. Lorsqu’elle apparait, elle se présente toujours en messagère, investie d’une mission donnée par Dieu, Lui-même. On objecte souvent qu’il est superflu de croire en ce genre de manifestation car les Evangiles contiennent tout ce qu’il y a lieu de savoir. Et c’est vrai ! Le problème est juste que ne sachant plus ce que contiennent les Evangiles, on ne les met plus en pratique. L’intervention de Marie consiste toujours à nous recentrer sur la Parole de Dieu (la source de vie), notamment par le rosaire (qui est, rappelons-le, un condensé de l’Evangile). Les apparitions que nous avons citées n’avaient, dans le contexte dans lequel elles se sont produites, rien de superflu et, il nous faut bien l’admettre, elles gardent toute leur actualité.

Ne croyons pas non plus tout et n’importe quoi ! Pour l’amour de Marie et de la Vérité, soyons prudents car le « père du mensonge » s’emploie à déjouer le plan de salut de Dieu et n’hésite pas à le singer en se servant des meilleures intentions pour dévoyer les esprits (à Lourdes, combien de personnes ont cru voir la sainte Vierge à la suite de Bernadette). Les apparitions authentiques présentent toujours la caractéristique d’être solidement ancrées dans les Evangiles.

Lors des visitations quotidiennes de Marie dans notre vie de prière, demandons-lui la grâce du discernement pour faire la part de ce qui vient de Dieu !

Prions

Une dizaine du chapelet (Notre père, 10 Je vous salue Marie, Gloire au Père)

O mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés. Préservez-nous du feu de l’enfer. Conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde.

Sainte Marie, Mère de Dieu, gardez-moi un cœur d’enfant, pur et transparent comme une source. Obtenez-moi un cœur simple, qui ne savoure pas les tristesses, un cœur magnifique à se donner, tendre à la compassion, un cœur fidèle et généreux, qui n’oublie aucun bien et ne tienne rancune d’aucun mal.

Faites-moi un cœur doux et humble, aimant sans demander de retour, joyeux de s’effacer dans un autre Cœur, devant votre divin Fils. Un cœur grand et indomptable, qu’aucune ingratitude ne ferme, qu’aucune indifférence ne lasse, un cœur tourmenté de la gloire de Jésus-Christ, blessé de son amour et dont la plaie ne guérisse qu’au ciel. (Léonce de Grandmaison)

Que par la miséricorde de Dieu les âmes des fidèles défunts reposent en paix. Amen.

Le fruit de vos entrailles

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Je vous salue Marie, pleine de grâce ; le Seigneur est avec vous. Vous êtes bénie entre toutes les femmes et Jésus, le fruit de vos entrailles, est béni.

Sainte Marie, Mère de Dieu, priez pour nous pauvres pécheurs maintenant et à l’heure de notre mort. Amen.

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Marie est la Mère de Jésus : Jésus est « le fruit des entrailles » de Marie. Cette tournure que nous répétons à souhait, peut sembler surannée et certains préfèrent prier : « Jésus, votre enfant est béni. » La signification est la même mais la forme officielle correspond davantage aux paroles d’Elisabeth car le « Je vous salue » se veut une prière évangélique, notamment dans sa première partie. Cependant, demandons-nous quelle est la véritable relation entre Jésus et Marie : est-il uniquement « le fruit des entrailles » de Marie ?

Marie accomplit une mission extraordinaire dans des conditions ordinaires. En effet, elle conçoit Jésus de l’Esprit-saint (mission extraordinaire), le porte dans son sein pendant neuf mois, le nourrit de son lait, le soigne et l’éduque (conditions ordinaires car communes à tout être humain) pour le donner à sa mission de Rédempteur (mission extraordinaire). Elle accomplit envers Jésus Enfant les gestes de toutes les mères, pourvoyant à ses besoins physiologiques (nourriture, soins…) et psychologiques (amour, sécurité…). En « humble servante du Seigneur », Marie est entièrement donnée à sa mission de maman et porte jusqu’à sa perfection chrétienne les moindres gestes du quotidien. Plus encore, cette armure d’humilité, dont Marie est revêtue, l’empêche de céder à la moindre tentation d’amour propre ou d’abus de pouvoir sur celui qui, avant d’être son Fils, est le Fils de Dieu. Dès le premier instant de l’Incarnation, Marie sait que cet enfant ne lui est pas donné mais qu’il lui est confié. Comme pour tout parent son rôle consiste à aider cet enfant à trouver sa vocation et à l’accomplir « pour la gloire de Dieu et le salut du monde. » Comme pour tout parent, elle doit accepter au fur et à mesure des années de s’effacer pour laisser toute la place à Jésus. Marie ne dressera pas l’ombre d’un obstacle à la vocation unique de Jésus. Elle ne comprendra pas toujours son attitude (pensons à son « pourquoi » dans la scène du recouvrement au Temple) mais le soutiendra sans réserve jusque dans les pires moments (elle est debout près de la Croix).

La relation de Marie à Jésus mûrit au fur et à mesure des années jusqu’à devenir une relation plus profonde encore que celle d’une Mère à son Fils. Si Marie a porté Jésus dans son sein pendant neuf mois, elle l’a porté toute sa vie dans son cœur et dans son âme. Elle qui a « conservé toutes ces paroles les méditant dans son cœur » est véritablement entrée dans la pensée du Sauveur : elle comprend ses motivations au point de s’associer à sa mission. Si Marie est debout au pied de la Croix sans rien dire, c’est d’abord parce qu’elle a compris que cette épreuve est nécessaire (et que Jésus « désire » cette heure !) mais aussi parce qu’elle a fait le choix de s’associer au Sacrifice de Jésus. Marie aime Jésus d’un pur amour (c’est-à-dire dénué de tout égoïsme) et son Cœur Immaculé bat à l’unisson de celui du Sauveur. Certains, parmi les plus savants, diront que les Cœurs de Jésus et de Marie n’en forment qu’un seul. Marie devient plus encore que la Mère de Jésus, elle devient sa disciple la plus accomplie. Jésus aime Marie parce qu’elle est sa mère mais il l’aime bien plus encore pour sa participation totale et sans réserve à sa mission de Rédempteur. C’est là le sens des paroles de Jésus : « Ceux qui écoutent la Parole de Dieu et la mettent en pratique, sont ma mère, sont mes frères. » Jésus ne rabaisse pas sa mère (comme on pourrait le croire au premier abord !) mais il met l’accent sur ce qui fait la véritable grandeur de Marie : avoir écouté la Parole de Dieu et l’avoir mise en pratique.

Marie est vraiment la Mère de Jésus par la nature mais elle l’est bien plus encore parce qu’elle a « écouté la Parole de Jésus et l’a mise en pratique. » Plus encore que celui des entrailles de Marie, Jésus est le plus beau fruit de son Cœur Immaculé.

Prions

Une dizaine du chapelet (Notre père, 10 Je vous salue Marie, Gloire au Père)

O mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés. Préservez-nous du feu de l’enfer. Conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde.

Sainte Marie, Mère de Dieu, gardez-moi un cœur d’enfant, pur et transparent comme une source. Obtenez-moi un cœur simple, qui ne savoure pas les tristesses, un cœur magnifique à se donner, tendre à la compassion, un cœur fidèle et généreux, qui n’oublie aucun bien et ne tienne rancune d’aucun mal.

Faites-moi un cœur doux et humble, aimant sans demander de retour, joyeux de s’effacer dans un autre Cœur, devant votre divin Fils. Un cœur grand et indomptable, qu’aucune ingratitude ne ferme, qu’aucune indifférence ne lasse, un cœur tourmenté de la gloire de Jésus-Christ, blessé de son amour et dont la plaie ne guérisse qu’au ciel. (Léonce de Grandmaison)

Que par la miséricorde de Dieu les âmes des fidèles défunts reposent en paix. Amen.