« Oui, j’en guérirai certains, d’autres non »

Contemplons

Jacinta dans les bras de son Père qui lui ménage un passage jusqu’à l’endroit de l’apparition

Méditons

Près de 13 000 personnes se sont déplacées pour venir assister à l’apparition de Notre-Dame à la Cova da Iria. Et les simples curieux ne sont pas les plus nombreux. En effet, il y a parmi eux un grand nombre de malades qui espèrent la guérison. Touchée par tant de misères humaines, Lucie essaie de déposer aux pieds de Notre-Dame toutes leurs intentions : elles sont si nombreuses leurs demandes qu’elle ne parvient pas à se rappeler de toutes. Marie lui répond qu’elle « en guérira certains, d’autres non. » A première vue, cette réponse semble abrupte et peu charitable. Pourtant Marie est la meilleure des mères. Alors que veut-elle nous faire comprendre par cette réponse ?

Pour le Ciel, la pire des maladies, c’est celle qui menace les âmes et les conduit en enfer. Si Marie est venue à Fatima, c’est avant tout pour sauver les âmes et les guérir de la lèpre du péché. Le salut des âmes est l’objectif prioritaire du Ciel, tous les autres lui étant soumis. La maladie a souvent provoqué la conversion et le retour à Dieu, la pratique religieuse. Une autre fois, Marie dira dans ce sens à Lucie au sujet d’un malade : « s’il se convertit, il guérira dans l’année. » Si le Ciel permet la maladie, c’est parce qu’elle amène les personnes à une véritable conversion si bien que l’on peut dire que pour certains la maladie est une grâce bien plus grande que ne le serait la guérison.

Mais il y aussi des malades qui sont d’excellents chrétiens me direz-vous, et les saints n’ont pas été épargnés par la maladie. C’est vrai. Comme tout ce qui nous arrive, tout est grâce, comme le dit la petite Thérèse de Lisieux. Si pour les uns, la maladie est l’occasion de la conversion et le départ d’une authentique vie chrétienne, pour d’autres, elle est l’occasion d’une union plus profonde à Notre-Seigneur Jésus dans sa Passion. Jésus a été le serviteur souffrant qui a pris sur lui toutes nos maladies de l’âme pour nous obtenir la guérison. Les saints, en portant leur maladie, participent à la rédemption opérée par le Christ en unissant leurs souffrances aux siennes. Ainsi, ils contribuent au salut des âmes et répondent à la demande instante de Marie de se « sacrifier pour les pécheurs. » Pensons à la maladie traversée par Jacinta et Francisco, morts tous deux après bien des souffrances. Jacinta dira après son opération qu’elle a beaucoup souffert et qu’elle a tout offert pour empêcher les pécheurs de tomber en enfer.

La maladie est toujours une grâce soit pour nous convertir soit pour nous sanctifier soit pour nous unir plus profondément à la Passion du Sauveur. A Nevers, lorsque Bernadette souffrait de la tuberculose, l’une de ses sœurs lui proposa de l’emmener à la grotte de Massabielle pour se laver à la fontaine où tant de personnes trouvent la guérison. C’est grâce à Bernadette que la fontaine a été découverte, pensait-elle légitimement, aussi devrait-elle obtenir prioritairement sa guérison. Mais, Bernadette refusa en disant : « la fontaine, ce n’est pas pour moi. » Oui, elle n’était pas appelée à guérir, non pas parce qu’elle ne le méritait pas, mais parce que le Ciel lui faisait une grâce bien plus éminente, celle de s’unir à la Passion du Sauveur pour la gloire de Dieu et le salut des âmes.

Prions

Une dizaine du chapelet (Notre Père, 10 Je vous salue Marie, Gloire au Père)

O mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer, conduisez au Ciel toutes les âmes surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde.

Mon Dieu, je crois, j’adore, j’espère et je vous aime. Je vous demande pardon pour tous ceux qui ne croient pas, qui n’adorent pas, qui n’espèrent pas et ne vous aiment pas.

Très sainte Trinité, Père, Fils et Saint-Esprit, je vous adore profondément et je vous offre les très précieux Corps, Sang, Ame et Divinité de votre très cher Fils Notre-Seigneur Jésus-Christ présent dans tous les tabernacles de la terre en réparation des outrages, sacrilèges et indifférences par lesquels il est lui-même offensé.

Par les mérites infinis de son très saint Cœur unis aux mérites du Cœur Immaculé de Marie, je vous demande la conversion de tous les pauvres pécheurs.

Saint Joseph, Père nourricier de Notre-Seigneur Jésus-Christ et chaste époux de la Vierge Marie, Mère de Dieu, priez pour nous et pour tous les agonisants.

Saints Francisco et Jacinta Marto, priez pour nous.

Chère sœur Lucie, priez pour nous.

Tous les saints, tous les anges, tous les esprits bienheureux, priez pour nous.

Que par la miséricorde de Dieu, les âmes des fidèles défunts reposent en paix. Amen.

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