Notre-Dame des Victoires

Contemplons

Evolution de l’autel de Marie dans l’église saint Gilles de l’Ile Bouchard. Sur la première image, la statue de Notre-Dame des Victoires surplombe l’autel de la Sainte Vierge et c’est à l’endroit entouré de pointillés que Marie est apparue le 8 décembre 1947. Sur la seconde image, on voit la première grotte qui a été installée pour commémorer les apparitions. Sur la troisième image, on observera que la statue de Notre-Dame des Victoires a été enlevée et remplacée par un bas-relief la représentant.

Méditons

Quand Marie apparait quelque part, le Ciel prend soin de tout régler dans les moindres détails comme s’il s’agissait d’une liturgie. Car, comme dans la liturgie, chaque détail est porteur d’une partie du message que le Ciel veut nous délivrer. Ainsi, si Marie apparait à l’Ile Bouchard à d’une statue la représentant comme Notre Dame des Victoires, c’est pour rappeler que ce n’est pas la première qu’elle est venue au secours de la France et qu’elle l’a sauvée.

Comme en 1947, la France est, en 1637, menacée de graves périls intérieurs et extérieurs. Entrée depuis peu dans la guerre de trente ans, elle a subi plusieurs défaites. Les paysans se révoltent. Le pays attend vainement un héritier depuis 22 ans. La mésentente entre Louis XIII et Anne d’Autriche s’est accentuée à la suite de trois fausses couches et de la découverte de correspondances de la reine avec l’Espagne. La santé du roi est précaire. S’il meurt sans héritier, la couronne passera à son frère, Gaston d’Orléans, prêt à anéantir l’œuvre accomplie par Louis XIII et Richelieu. Se profilent ainsi le risque d’une victoire des ennemis qui encerclent la France et le spectre du relèvement des factions armées qui ont divisé la nation à savoir les protestants et les grands.

C’est alors que la Vierge apparait le 3 novembre 1637 au frère Fiacre de sainte Marguerite, de l’ordre des augustins déchaussés dits aussi ‘Petits-Pères’, qui priait dans sa cellule adossée à Notre Dame des Victoires, église de son couvent. La Vierge portait un enfant dans ses bras et lui dit : « N’ayez pas peur, je suis la Mère de Dieu. L’enfant que vous voyez n’est pas mon Fils mais le dauphin que Dieu veut donner à la France. »

Puis Elle demanda qu’on avertisse la reine de faire trois neuvaines de prières en son honneur et, pour qu’on ne doute pas de la réalité de ce message, Elle montra au frère Fiacre une image du chœur de l’église de Notre Dame de Grâces à Cotignac en Provence, avec le tableau de Notre Dame de Grâces placé au-dessus de l’autel. Ni le frère, ni ses supérieurs ne s’étaient jamais rendus à Cotignac. On interrogea des prêtres qui y étaient allés en pèlerinage. Ils confirmèrent l’exactitude des descriptions du frère Fiacre. C’était le signe probant qu’on attendait. Le frère Fiacre, en effet, avait déjà eu une révélation intérieure le 27 octobre précédent alors qu’il priait avec ses confrères dans le chœur de l’église Notre Dame des Victoires. La reine, pour obtenir la naissance de l’héritier tant désiré devait faire célébrer trois neuvaines de prières : à Cotignac, à Notre Dame de Paris et à Notre Dame des Victoires. Deux ans auparavant, le frère Fiacre avait reçu déjà la même inspiration, mais avec moins de force et d’urgence. Ses supérieurs ne voulaient pas croire à ces révélations intérieures d’un simple moine dans ce qui était considéré comme une affaire d’Etat, tant qu’un signe probant n’en attesterait pas l’authenticité. Ce signe ayant été donné, il devenait possible d’avertir la cour. Un procès-verbal fut rédigé et signé par toute la communauté des Augustins, puis transmis au cardinal de la Rochefoucauld, grand aumônier de France.

Quand la reine fut informée, elle crut à la réalisation de ces promesses. Le roi en entendit parler de son côté. Mais l’avis du cardinal était déterminant, et celui-ci faisait mener une enquête auprès du gouverneur de Provence et de l’évêque de Fréjus, dont dépendait le sanctuaire de Cotignac, si bien que les neuvaines ne débutèrent officiellement qu’en février 1638. Sans attendre, cependant, et sous le coup d’une forte inspiration intérieure, le frère Fiacre avait commencé les trois neuvaines le 8 novembre 1637 à Notre Dame des Victoires au nom de la reine. Celles-ci s’achevèrent le 5 décembre suivant. C’est précisément ce jour que la reine conçut et donna naissance neuf mois plus tard, le 5 septembre 1638, à Louis Dieudonné, futur Louis XIV. Cette coïncidence extraordinaire apparut miraculeuse. Ces évènements décidèrent Louis XIII à promulguer son fameux vœu de consécration du royaume à la Vierge.

En 1947, Marie a choisi d’apparaître à Saint-Gilles de L’Ile-Bouchard, dans une paroisse où elle était présente depuis plus de 110 ans sous le nom de Notre Dame des Victoires. Saint-Gilles fait en effet partie des paroisses qui ont créé une confrérie rattachée à l’Archiconfrérie de prière pour la conversion des pécheurs établie à Notre Dame des Victoires à Paris, association à vocation universelle créée par l’abbé Desgenettes en 1836 après qu’il eut entendu à deux reprises l’ordre intérieur : « Consacre ta paroisse au très saint et immaculé Cœur de Marie. »

La confrérie fut créée à Saint-Gilles le 24 janvier 1841 et rattachée à l’Archiconfrérie trois jours plus tard à la requête du curé Bizion de L’Ile-Bouchard. Une statue de Notre Dame des Victoires fut ensuite installée dans l’église et bénie le 22 janvier 1888 et, depuis cette date jusqu’aux apparitions de 1947, la Vierge a été plus spécialement invoquée à Saint-Gilles sous le titre de Notre Dame des Victoires.

Ce qui unit donc l’Ile Bouchard et Notre Dame des Victoires, c’est d’une part la prière pour la France lorsqu’elle est en péril et d’autre part la prière pour la conversion des pécheurs, demande insistante de Marie à L’Ile-Bouchard et objet essentiel de l’Archiconfrérie de Notre Dame des Victoires.

Prions

Une dizaine du chapelet (1 notre Père… 10 Je vous salue Marie… Gloire au Père…)

O mon Jésus pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer, conduisez au Ciel toutes les âmes surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde.

O Marie conçue sans péché priez pour nous qui avons recours à vous. (3 fois)

Seigneur Jésus, aie compassion de la France, daigne l’étreindre dans ton amour et lui en montrer toute la tendresse. Fais que, remplie d’amour pour toi, elle contribue à te faire aimer de toutes les nations de la terre. Ô amour de Jésus, nous prenons ici l’engagement de te rester fidèles et de travailler d’un cœur ardent à répandre ton règne dans tout l’univers. Amen.

(Marcel Van est né en 1928 près de Hanoï au Vietnam. Souhaitant devenir prêtre, il entre dans une congrégation française. En 1945, il est arrêté par les communistes et meurt en prison le 10 juillet 1959. Cette prière lui a été donnée par le Christ lors d’une apparition. Jésus lui dit alors : « Petit enfant de mon Amour, écoute, je vais te dicter une prière, et cette prière, je veux que les Français me la récitent. »)

Ô Père, ô mon Dieu, délivrez et sauvez maintenant votre France. Préparez les cœurs de ses enfants à la mission qu’ils vont avoir à accomplir pour toutes les nations et pour l’Eglise tout entière.

Ô Père, ô mon Dieu, que les cœurs de vos élus tressaillent à votre appel, reconnaissant votre voix, votre commandement, votre invitation à agir. Conduisez-les chacun à leur place et chacun à sa mission. Imposez-leur tout ce que vous voudrez de chacun et de tous. Que rien ne soit l’effet de leur choix mais de votre unique désir et de votre unique volonté d’amour.

Ô Vierge Immaculée, ne les laissez pas se tromper, ni s’égarer.

Gloire soit au Père, au Fils et au Saint-Esprit, comme il était au commencement, maintenant et pour les siècles des siècles. Amen.

Cœur Douloureux et Immaculé de Marie, priez pour nous.

Saints et saintes du Ciel, priez pour nous. 

(Prière de la vénérable Marthe Robin qui a beaucoup prié pour notre pays. Elle demandait l’avènement d’une nouvelle Pentecôte.)

Que par la miséricorde de Dieu, les âmes des fidèles défunts reposent en paix. Amen.

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