Le cantique de Zacharie

Contemplons

La Nativité de Jean-Baptiste, Rogier van der Weyden

Méditons

Le cantique de Zacharie projette déjà la lumière pascale sur le sein de Marie. En effet, l’Annonciation a lieu au sixième mois de la grossesse d’Elisabeth et l’imposition du nom de Jean se fait le huitième jour après sa naissance. Jésus est donc un fœtus d’environ trois mois lorsque Zacharie chante son Benedictus. Il n’est pas encore né, que déjà nous sommes projetés 33 ans plus tard au sommet du Calvaire et plus loin encore, au matin de Pâques. Le Benedictus proclame le salut promis par Dieu, réalisé par Jésus, et dont Jean annonce la toute proximité. On ne dit rien des sentiments de Marie en entendant Zacharie prophétiser. On imagine bien qu’elle s’est réjouie de cette annonce du salut, de l’abondance de la rédemption opérée par Dieu. Cela dit, Marie, qui retient « toutes ces paroles les méditant dans son cœur » est confrontée, en cet instant, avec une acuité toute particulière (maintenant qu’elle va être maman.) aux paroles du prophète Isaïe qu’elle connaît bien : « Or ce sont nos souffrances qu’il portait et nos douleurs dont il était chargé. Et nous, nous le considérions comme puni, frappé par Dieu et humilié. Mais lui, il a été transpercé à cause de nos crimes, écrasé à cause de nos fautes. Le châtiment qui nous rend la paix, est sur lui, et dans ses blessures nous trouvons la guérison. Tous, comme des moutons, nous étions errants, chacun suivant son propre chemin, et Yahvé a fait retomber sur lui nos fautes à tous. Maltraité, il s’humiliait, il n’ouvrait pas la bouche, comme l’agneau qui se laisse mener à l’abattoir, comme devant les tondeurs, une brebis muette, il n’ouvrait pas la bouche » (Isaïe 53 ; 7).

Quelle contradiction avec les paroles de l’ange : « Il sera grand et appelé Fils du Très-Haut… le Seigneur Dieu lui donnera le trône de David son père… » (Luc 1, 32) ; le Cœur Immaculé de Marie ne nourrit aucun doute sur la réalité des paroles de Gabriel. Cependant, son Cœur, pétri de la parole de Dieu, réalise dès le premier instant, et surtout au moment du Benedictus de Zacharie, que le règne d’amour de Jésus sera inauguré par un grand sacrifice, auquel elle est appelée à consentir. Le glaive prophétisé par Siméon, lors de la présentation au temple, s’enfonce dès à présent dans le Cœur de Marie, parce qu’en cet instant déjà, elle est prête à donner Jésus, et à se donner elle-même avec Lui, en Lui et par Lui pour la gloire de Dieu et le salut du monde. Dès le sein de Marie, Jésus regarde vers la Croix et nous avec Lui…

Prions

1 dizaine du chapelet (Notre Père… 10 Je vous salue Marie… Gloire au Père…)

O mon Jésus pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer ; conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde.

(Cantique de Marie avec la grande antienne « O » du jour »)

Ô Roi des nations, objet de leur désir, pierre angulaire qui unissez les peuples opposés, venez sauver l’homme que vous avez façonné d’argile.

Mon âme exalte le Seigneur, exulte mon esprit en Dieu mon Sauveur.

Il s’est penché sur son humble servante, désormais tous les âges me diront bienheureuse.

Le Puissant fit pour moi des merveilles, Saint est son nom.

Son amour s’étend d’âge en âge sur ceux qui le craignent.

Déployant la force de son bras, il disperse les superbes.

Il renverse les puissants de leurs trônes, il élève les humbles.

Il comble de biens les affamés, renvoie les riches les mains vides.

Il relève Israël son serviteur, il se souvient de son amour.

De la promesse faite à nos pères en faveur d’Abraham et de sa race à jamais.

Gloire au Père, au Fils et au Saint-Esprit, maintenant et dans les siècles des siècles. Amen.

Ô Roi des nations, objet de leur désir, pierre angulaire qui unissez les peuples opposés, venez sauver l’homme que vous avez façonné d’argile.

Que par la miséricorde de Dieu, les âmes des fidèles défunts reposent en paix. Amen. 

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