La symbolique du miracle

Contemplons

Vitrail représentant le miracle du soleil

Ecoutons

Voilà trois mois que Marie a annoncé le miracle qu’elle réalise ce jour. Et la foule est venue nombreuse pour le voir puisqu’elle compte 70 000 pèlerins et plus encore. Cela veut bien dire que les apparitions de Fatima ont, dès le départ, été soutenues par un grand mouvement populaire contrairement aux autorités civiles et religieuses : une fois de plus « vox populi, vox Dei. »

Il aurait été intéressant d’interroger cette foule, avant l’accomplissement du miracle, pour lui demander en quoi, à son avis, il consisterait. Parions que personne n’aurait pensé à envisager que Marie détournerait le soleil de sa course. Probablement que certains auraient répondu qu’elle ferait un miracle du même style que celui accompli à Guadalupe en 1531 où elle a fait fleurir des rosiers sauvages en plein hiver. D’autres, connaissant le miracle le plus retentissant de Notre Dame de Pilar dont a bénéficié Juan-Miguel Pellicer à Saragosse, auraient parié sur une guérison extraordinaire. En effet, ce-dernier, amputé d’une jambe, l’a retrouvée par miracle. Mais personne n’aurait pensé que la puissance de Marie aille jusqu’à agir directement sur l’astre du jour.

Parce que le message que Marie délivre est d’une importance capitale, le miracle qui l’accrédite doit être bien plus extraordinaire qu’une guérison et, dans un souci pédagogique,  illustrer ce qu’elle a dit au cours des six apparitions. En effet, le miracle en lui-même, constitue un remake des Noces de Cana. Jésus est le soleil de Justice, celui qui « illumine tout homme venant en ce monde. » Il est « la lumière du monde » celui par qui nous ne « marchons pas dans les ténèbres » mais dans la pleine lumière. Il est l’auteur de la vie, celui qui la donne, celui qui la conserve. En ouvrant ses mains et en laissant la lumière qui en émane se refléter dans le soleil, c’est comme si Marie redisait à Jésus, le soleil de la vie, de sa vie, de nos vies, « ils n’ont plus de vin » et elle lui demandait d’intervenir pour sauver la situation, pour que, comme le souligne l’Evangile, « tous croient en lui. »  Et Jésus, le « soleil de justice », comme à Cana, et comme à chaque fois qu’elle le lui demande, exauce Marie et, à sa demande,  déploie toute sa puissance. Marie a tout pouvoir sur le cœur de Dieu. Dans le traité de la vraie dévotion, saint Louis-Marie Grignion de Montfort écrit : « A Dieu tout est soumis même la Vierge. A la Vierge, tout est soumis, même Dieu. » La preuve.

Dans le miracle même, se distinguent deux phases, la première pendant laquelle tous les pèlerins peuvent contempler le soleil face à face sans dommage pour les yeux, la seconde où il projette des rayons incandescents et semble vouloir se fracasser sur la terre, anéantissant cette foule immense. La première phase nous rappelle que notre Dieu est un Dieu d’amour qui se rend proche de chacun, tellement proche qu’il se dépouille de sa toute-puissance pour se donner à nous sans défense notamment dans l’Eucharistie où il se rend tellement vulnérable que les plus ingrats ont tout le loisir de l’offenser : c’est le sens des apparitions de l’ange du Portugal. La deuxième phase, où le soleil tourne sur lui-même projetant des rayons multicolores puis semble vouloir anéantir la foule, rappelle que, si notre Dieu est tout amour, il est aussi toute justice et que cette justice peut frapper aussi, si on refuse ses avances miséricordieuses. A Fatima, comme en beaucoup d’autres endroits, Marie nous demande d’accueillir la miséricorde de Dieu afin que sa justice n’ait pas à frapper. Elle a bien dit le 13 juillet à Lucie : « la guerre va finir mais si l’on ne cesse pas d’offenser Dieu, il en viendra une autre… »

Saint Padre Pio disait souvent que le monde « pourrait vivre sans le soleil mais pas sans l’Eucharistie. » Voyons aussi dans la danse du soleil, une illustration de ce propos. C’est par l’Eucharistie que Jésus nous communique la vie, sa vie de ressuscité et c’est par elle que nous participons à la vie même de Dieu. Et l’Eucharistie est un don tellement grand que le soleil dans toute sa majesté est seul, mais à peine, en capacité de le figurer.

Prions

Une dizaine du chapelet (Notre Père, 10 Je vous salue Marie, Gloire au Père)

O mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer, conduisez au Ciel toutes les âmes surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde.

Mon Dieu, je crois, j’adore, j’espère et je vous aime. Je vous demande pardon pour tous ceux qui ne croient pas, qui n’adorent pas, qui n’espèrent pas et ne vous aiment pas.

Très sainte Trinité, Père, Fils et Saint-Esprit, je vous adore profondément et je vous offre les très précieux Corps, Sang, Ame et Divinité de votre très cher Fils Notre-Seigneur Jésus-Christ présent dans tous les tabernacles de la terre en réparation des outrages, sacrilèges et indifférences par lesquels il est lui-même offensé.

Par les mérites infinis de son très saint Cœur unis aux mérites du Cœur Immaculé de Marie, je vous demande la conversion de tous les pauvres pécheurs.

Saint Joseph, Père nourricier de Notre-Seigneur Jésus-Christ et chaste époux de la Vierge Marie, Mère de Dieu, priez pour nous et pour tous les agonisants.

Saints Francisco et Jacinta Marto, priez pour nous.

Chère sœur Lucie, priez pour nous.

Tous les saints, tous les anges, tous les esprits bienheureux, priez pour nous.

Que par la miséricorde de Dieu, les âmes des fidèles défunts reposent en paix. Amen.

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