La joie de l’accomplissement de la promesse

Contemplons

L’Annonciation (détail), Léonard de Vinci

Méditons

Si Marie répond à l’archange Gabriel, avec la simplicité qui la caractérise, qu’elle est « la petite servante du Seigneur », c’est parce qu’elle a toujours tenu pour un grand honneur de le servir, parce qu’elle n’a jamais rien revendiqué pour elle-même, parce qu’elle n’a jamais recherché son avantage. Sa joie de l’Incarnation ne vient pas de la dignité qui lui échoit par le fait même d’être choisie entre toutes les femmes, mais de pouvoir concourir à la gloire de Dieu et au salut des âmes.

L’Incarnation du Verbe est une grande joie pour Marie, non parce qu’elle fait d’elle la Mère de Dieu, honneur unique, dignité inconcevable si ce n’est dans la pensée de Dieu pour qui « rien n’est impossible » (Luc 1,37), mais parce qu’elle sonne l’heure de la rédemption. Dieu, fidèle à toutes ses promesses, réalise l’engagement contracté dès la chute de nos premiers parents : « je mettrai une inimitié entre toi et la femme, et entre ta semence et sa semence. Elle te brisera la tête, et toi tu lui briseras le talon » (Gen 3, 15).  

La joie de Marie est d’autant plus grande, qu’elle réalise à un bien plus haut degré que nous, tout ce que le péché originel nous a dérobé, toutes les conséquences funestes qu’il a induites. Parce qu’immaculée et étrangère au péché, elle réalise, sans aucune commune mesure, la gravité de l’offense faite à Dieu par la désobéissance de nos premiers parents. En effet, si nous-mêmes avons du mal à appréhender la gravité de leur faute, c’est parce que, contrairement à Marie, nous sommes familiers du péché. Parce qu’elle est « pleine de grâce » (encore que dans des proportions bien moindres par rapport à Adam et Eve à leur création !) elle réalise l’ingratitude, qui sous-tend à leur désobéissance et l’orgueil, que révèle le désir de vouloir égaler le Créateur de toutes choses.

Parce qu’elle se fait une idée plus juste du péché originel, elle saisit toute l’ampleur du pardon de Dieu, la grâce insigne, imméritée qu’il représente. En effet, même si offensé jusqu’à l’infini, Dieu n’abandonne pas l’humanité et, au contraire, lui manifeste sa miséricorde d’une manière plus admirable encore dans la rédemption que dans la création. Quelle joie teintée d’émotion chaque fois qu’elle pense que celui qu’elle porte dans son sein est la preuve tangible de l’amour indéfectible de Dieu pour chacune de ses créatures.

A mesure que se déroule devant elle le plan de salut, Marie redouble d’humilité car elle comprend que tout est don de l’amour infini de Dieu, qui ne nous doit rien, à qui nous devons tout et envers lequel nous nous comportons comme si le rapport était inversé. La joie de Marie vient de ce qu’elle sait où est véritablement sa place, au rang des serviteurs, et que sans la miséricorde de Dieu, qui l’y appelle, elle non plus ne serait pas digne d’un tel honneur. Si seulement nous parvenions à en prendre de la graine !

Prions

1 dizaine du chapelet (Notre Père… 10 Je vous salue Marie… Gloire au Père…)

O mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer. Conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde.

Très-Sainte-Vierge Marie, notre Mère et notre Reine, Notre-Dame du très saint rosaire, je me consacre à votre Cœur Douloureux et Immaculé voulant me souvenir sans cesse que je vous appartiens et que vous pouvez disposer de moi pour le règne du Sacré-Cœur de Jésus. Aidez-moi à offrir aujourd’hui les sacrifices nécessaires à l’accomplissement chrétien de tous mes devoirs, à aimer et à réciter mon chapelet en m’unissant aux mystères de la vie de Jésus et de la vôtre. Amen.

Prière de Léon XIII à saint Joseph pour le mois du rosaire :

Nous recourons à vous dans notre tribulation, bienheureux Joseph, et, après avoir imploré le secours de votre très sainte épouse, nous sollicitons aussi avec confiance votre patronage.

Au nom de l’affection qui vous a unie à la Vierge Immaculée, Mère de Dieu, par l’amour paternel dont vous avez entouré l’Enfant Jésus, nous vous supplions de regarder avec bonté l’héritage que Jésus-Christ a acquis au prix de son Sang et de nous assister de votre puissance et de votre secours dans tous nos besoins.

O très vigilant gardien de la Sainte Famille, protégez la race élue de Jésus-Christ. O Père très aimant, éloignez de nous toute souillure d’erreur et de corruption. O notre très vaillant protecteur, assistez-nous du haut du ciel dans le combat que nous livrons à la puissance des ténèbres. Et, de même que vous avez arraché autrefois l’Enfant Jésus au péril de la mort, défendez aujourd’hui la sainte Eglise de Dieu des embûches de l’ennemi et de toute adversité.

Couvrez-nous tous de votre perpétuelle protection, afin que, soutenus par la puissance de votre exemple et de votre secours, nous puissions vivre saintement, pieusement mourir et obtenir la béatitude éternelle du Ciel. Amen.

Que par la miséricorde de Dieu, les âmes des fidèles défunts reposent en paix. Amen.

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