La fuite en Egypte

Contemplons

La fuite en Egypte, Nicolas Poussin

Méditons

La deuxième des sept grandes douleurs, que la Tradition attribue à Marie, concerne la fuite en Egypte. En plein milieu de la nuit, l’ange du Seigneur s’adresse à Joseph, lui enjoint de prendre l’enfant et sa mère, de fuir en Egypte pour les y mettre à l’abri de la fureur d’Hérode.

Quelle douleur pour Marie, pour Joseph, de devoir tout quitter, de fuir en pleine nuit, laissant derrière eux le peu qu’ils possèdent, pour s’exiler dans une terre étrangère où ils sont promis à une vie de misère et de paria car d’une autre culture, d’une autre religion, d’une autre race. Et, parce que tout le monde comprendra que, s’ils sont loin de leur pays, c’est parce qu’ils ont dû le fuir, on en profitera pour les exploiter notamment Joseph qui devra se faire embaucher dans les pires conditions pour gagner le pain quotidien de la Sainte Famille.

Ce qui les atteint le plus, ce n’est pas ce qu’il adviendra de leur personne mais la persécution de Jésus, le centre de leur vie. Jésus est la deuxième personne de la Trinité, Dieu-même, l’envoyé du Père, qui consent à quitter son séjour de gloire pour se faire l’un d’entre nous afin d’accomplir toutes les prophéties sur le Messie et le salut promis. Et, pour tout accueil, il est rejeté dès le premier instant et même directement menacé de mort par Hérode qui, tout en connaissant les Ecritures et constatant que Jésus vérifie en tout point les prophéties, cherche à le faire périr.

Quelle douleur pour Marie, lorsqu’elle entend parler, là où elle est, de la folie meurtrière d’Hérode qui va jusqu’à faire périr les nouveau-nés d’un village tout entier pour être sûr que le Messie est du nombre. Quelle douleur quand elle pense à celle de toutes ces mères qui pleurent leurs enfants. Quelle douleur lorsqu’elle repense à la prophétie de Jérémie : « On a entendu des cris à Rama, des pleurs et de grandes lamentations : Rachel pleure ses enfants et n’a pas voulu être consolée parce qu’ils ne sont plus » (Mathieu 2, 18).

Comment se remet-on d’une telle épreuve : fuir devant un roi de pacotille alors qu’on tient dans ses bras le Dieu tout-puissant, celui pour qui « rien n’est impossible », quand on doit partir en pleine nuit comme des voleurs, lorsqu’on est pauvre et apatride, quand on sait que par dépit et pour atteindre son enfant, un fou a fait tuer une foule de nouveau-nés ? Comment Marie a-t-elle pu surmonter cette épreuve ? De la seule façon possible : en priant pour ne pas vaciller dans la foi en celui qui dira plus tard à un autre potentat qui voulait statuer sur son sort : « tu n’aurais sur moi aucun pouvoir s’il ne t’avait été donné d’en haut » (Jésus à Pilate, Jean 19, 11).

Prions

1 dizaine du chapelet (Notre Père… 10 Je vous salue Marie… Gloire au Père…)

O mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer. Conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde.

Sauveur crucifié, prosternés à vos pieds, nous vous offrons les larmes de Celle qui vous a accompagné avec un tendre amour dans votre douloureuse voie du calvaire. Exaucez, ô bon Maître, nos supplications, par les larmes de votre Très Sainte Mère et faites-nous comprendre la leçon que nous donnent ces pleurs, afin que nous puissions toujours accomplir votre sainte volonté pour être dignes de vous louer et de vous glorifier pendant toute l’éternité. 

O Marie, Mère de l’amour, des douleurs et de la miséricorde, nous vous en prions, unissez nos supplications aux vôtres, afin que votre divin Fils, à qui nous nous adressons pleins de confiance, par les mérites de vos pleurs, daigne exaucer nos prières et nous accorder la couronne de la vie éternelle. Amen. (Prières du chapelet de Notre Dame des pleurs enseignées par Jésus à sœur Amalia le 8 novembre 1929). 

Prière pour le mois de saint Michel :

Saint Michel Archange défendez-nous dans le combat. Soyez notre secours contre la malice et les embûches du démon. Que Dieu lui fasse sentir son empire, nous vous le demandons en suppliant. Et vous, prince de la milice céleste, par la vertu divine, refoulez en enfer, Satan et les autres esprits mauvais qui sont répandus sur la terre pour la perte des âmes. Amen.

Que par la miséricorde de Dieu, les âmes des fidèles défunts reposent en paix. Amen.

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