« Je donnerai du bonheur dans les familles »

Contemplons

Carte postale des années 1950

Méditons

Partout où apparait la Sainte Vierge, les malades affluent pour mendier leur guérison. Et, dans n’importe quel lieu de pèlerinage, on peut voir rassemblées toutes les misères du monde. Et c’est bien ainsi. Après tout, Jésus est le médecin des médecins et Marie la pharmacienne des pharmaciennes.

L’Ile-Bouchard n’échappe pas à la règle. La guérison de Jacqueline a fait grand bruit dans le village. Depuis sa naissance, elle est atteinte d’une maladie chronique des yeux qui réclame des soins quotidiens de la part de sa maman. Les effets sur ses yeux sont visibles au point de susciter la pitié de tous les habitants du village. Aussi, quand, du jour au lendemain, Jacqueline est guérie, les bouchardais sont non seulement très heureux pour elle mais en plus convaincus que Marie apparait véritablement aux quatre fillettes. Aussi sollicitent-ils Jacqueline pour qu’elle demande à la Sainte Vierge de les guérir de toutes leurs infirmités. Et pour qu’elle n’oublie personne, ils lui donnent un petit billet qu’elle lit à la Sainte Vierge, sur lequel est écrit : « Madame, voulez-vous guérir les personnes qui souffrent de rhumatismes, de maladies nerveuses, qui souffrent physiquement et moralement ? » La Sainte Vierge attend un peu, et répond par cette belle phrase : « Je donnerai du bonheur dans les familles. »

Marie semble évacuer le sujet de la guérison des malades mais tout de même se laisser attendrir par les misères humaines qu’on lui présente. Lors de l’apparition de la veille, elle a dit : « je ne suis pas venu pour faire des miracles mais pour vous demander de prier pour la France. » Mais, juste après, elle dira aussi que demain Jacqueline sera guérie. Marie veut nous rendre attentifs que la maladie la plus grave, c’est la lèpre du péché, que la pauvreté la plus absolue, c’est l’éloignement de Jésus, le danger le plus grand, c’est la perdition éternelle. A côté de ces trois maux, la maladie physique est secondaire, souvent même un chemin de conversion et de guérison intérieure. Tant et si bien que la maladie est une grâce plus grande que ne le serait la guérison. Rappelons-nous les apparitions de Fatima. Chaque fois que Lucie demande à la Sainte Vierge de guérir les malades, elle répond invariablement : « qu’il se convertisse et il guérira dans l’année », ou « qu’il dise la chapelet tous les jours et il guérira dans l’année » ou encore « j’en guérirai certains, d’autres non car Notre Seigneur se méfie d’eux. Il faut que les hommes se corrigent, qu’il changent de vie… » Le plus important, c’est le salut éternel dont Marie veut que nous empruntions assurément le chemin. Et, si la maladie est le seul moyen de nous faire persévérer sur le chemin du salut, elle ne saurait nous l’enlever. Comme toutes les mamans, Marie nous aime suffisamment pour nous dire « non » quand il le faut et qu’il y va de notre plus grand bien.

Rappelons-nous aussi le jour où Bernadette, à la demande de Marie, a creusé la fontaine d’où tellement de grâces de guérison ont coulées. Marie lui dit : « allez boire à la fontaine et vous y laver. » Bernadette creuse la terre pour trouver une eau boueuse avec laquelle, après bien des hésitations, elle se lave la figure au milieu des éclats de rires des assistants incrédules qui crient à la farce, à l’imposture. Ils n’attendaient qu’une scène pareille pour décrédibiliser les apparitions. Puis elle boit. Bernadette dira par la suite qu’elle dut y mettre toute sa volonté pour arriver à se surmonter tant cette eau boueuse était rebutante. Marie ne voulait pas se moquer de Bernadette mais nous amener, nous, à la pénitence. Et si Marie demande à Bernadette de se laver et de boire de cette gadoue, qui par la suite deviendra cette eau limpide et claire avec laquelle elle accordera tant de grâces de guérison, c’est pour nous enseigner que c’est par la pénitence, le retour à Dieu qu’on obtient la guérison des corps, c’est pour nous montrer que la guérison des âmes est la plus importante, plus encore, que la guérison des corps est une grâce qui prolonge celle de la guérison des âmes. Rappelons-nous encore et toujours les mots de Jésus : « cherchez le Royaume et sa justice et tout le reste vous sera donné par surcroît » (Matthieu 6, 33).

A l’Ile-Bouchard, Marie accordera de nombreuses grâces de guérison et il y en aura du « bonheur dans les familles » dû à ces guérisons. Mais elle a surtout donné du bonheur dans les familles par la conversion des cœurs. Plus encore que les corps, Marie a guéri les cœurs en les tournant résolument vers Jésus, « le chemin, la Vérité et la vie » (Jean 14, 6). Le seul vrai miracle, c’est la foi !

Prions

Une dizaine du chapelet (1 notre Père… 10 Je vous salue Marie… Gloire au Père…)

O mon Jésus pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer, conduisez au Ciel toutes les âmes surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde.

O Marie conçue sans péché priez pour nous qui avons recours à vous. (3 fois)

Seigneur Jésus, aie compassion de la France, daigne l’étreindre dans ton amour et lui en montrer toute la tendresse. Fais que, remplie d’amour pour toi, elle contribue à te faire aimer de toutes les nations de la terre. Ô amour de Jésus, nous prenons ici l’engagement de te rester fidèles et de travailler d’un cœur ardent à répandre ton règne dans tout l’univers. Amen.

(Marcel Van est né en 1928 près de Hanoï au Vietnam. Souhaitant devenir prêtre, il entre dans une congrégation française. En 1945, il est arrêté par les communistes et meurt en prison le 10 juillet 1959. Cette prière lui a été donnée par le Christ lors d’une apparition. Jésus lui dit alors : « Petit enfant de mon Amour, écoute, je vais te dicter une prière, et cette prière, je veux que les Français me la récitent. »)

Ô Père, ô mon Dieu, délivrez et sauvez maintenant votre France. Préparez les cœurs de ses enfants à la mission qu’ils vont avoir à accomplir pour toutes les nations et pour l’Eglise tout entière.

Ô Père, ô mon Dieu, que les cœurs de vos élus tressaillent à votre appel, reconnaissant votre voix, votre commandement, votre invitation à agir. Conduisez-les chacun à leur place et chacun à sa mission. Imposez-leur tout ce que vous voudrez de chacun et de tous. Que rien ne soit l’effet de leur choix mais de votre unique désir et de votre unique volonté d’amour.

Ô Vierge Immaculée, ne les laissez pas se tromper, ni s’égarer.

Gloire soit au Père, au Fils et au Saint-Esprit, comme il était au commencement, maintenant et pour les siècles des siècles. Amen.

Cœur Douloureux et Immaculé de Marie, priez pour nous.

Saints et saintes du Ciel, priez pour nous. 

(Prière de la vénérable Marthe Robin qui a beaucoup prié pour notre pays. Elle demandait l’avènement d’une nouvelle Pentecôte.)

Que par la miséricorde de Dieu, les âmes des fidèles défunts reposent en paix. Amen.

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