Douze étoiles

Contemplons

Vierge en gloire, église Saint-Louis-en-ville, Strasbourg

Méditons

La femme de la vision de saint Jean est revêtue de tous les emblèmes de la royauté : le soleil est son manteau de sacre, douze étoiles forment sa couronne, la lune est son marchepied. Ces symboles témoignent d’une royauté d’exception. En effet, cette femme n’est pas que reine : elle est la reine des reines, car la reine de l’univers visible et invisible.

La couronne de cette femme est formée de douze étoiles, signe que sa royauté est aux dimensions de celle du Créateur de toute chose : elle embrasse tout l’univers. Le chiffre douze est symbole de plénitude : il exprime le tout. Rien n’échappe à l’empire de cette femme : tout lui est soumis.

Si cette femme est couronnée, c’est parce que sa royauté ne lui pas vient d’elle-même mais qu’elle lui est conférée. Marie est bel et bien reine de l’univers mais en lien et en dépendance de la royauté unique et universelle du Christ, son Fils. Marie n’est pas reine par héritage ou par alliance mais par grâce et par conquête.

C’est une couronne de lumière qui ceint le front de Marie signifiant que sa royauté s’exerce dans la sainteté. C’est par une vie exempte de péché qu’elle s’est hissée au sommet de la sainteté, et c’est pour cette raison que Dieu l’a exaltée jusqu’à faire d’elle la reine de tout l’univers, afin qu’elle exerce son empire dans le prolongement de ce qu’elle a été dans toute sa vie. Elle est une reine qui est au service du Royaume des Cieux. Elle met toute sa puissance à mener à bon port ceux qui se confient à elle, à les amener à rendre gloire au seul roi de l’univers, le Christ qui est symbolisé par ce soleil qui l’enveloppe.

Les étoiles nous éclairent du plus haut des cieux et nous guident dans la nuit. Marie est couronnée d’étoiles pour nous rappeler que sa royauté s‘exerce comme celle de Jésus. En effet, son Royaume n’est pas de ce monde (Jean 18, 36) ; il est là où il nous attend pour une vie éternelle de gloire et de félicité. Jésus est aussi bien le chemin (Jean 14, 6) que la porte (Jean 10, 9) qui nous ouvre ce Royaume qu’il est lui-même. Marie est la sûre étoile qui nous mène à lui et nous ouvre cette porte. Le curé d’Ars l’appelait « la portière du ciel. » Et si elle est couronnée par douze étoiles, c’est parce qu’elle a tout pouvoir pour nous ouvrir la porte du Royaume de son Fils qu’il est lui-même.

Rien ne pouvait davantage symboliser la toute-puissance dont le Ciel a revêtu Marie pour sauver les âmes, que cette couronne de douze étoiles. En effet, rien n’est plus haut dans le ciel qu’une étoile, rien ne saurait mieux nous orienter dans l’obscurité. Et s’il s’agit de douze étoiles, autrement dit de toutes, c’est pour symboliser qu’il est dans la volonté expresse de Dieu, d’investir Marie de la mission de mener à lui les âmes en toute sécurité. Comme l’écrit saint Louis-Marie Grignion de Montfort dans le Traité de la vraie dévotion : « Marie est le plus sûr et le plus court chemin pour nous mener à Dieu. »

En cette femme, nous reconnaissons aussi l’Eglise dont le mystère se confond avec celui de Marie. En effet, l’Eglise est couronnée car investie de la toute-puissance salvifique de Jésus qui se répand au travers de sa Parole qu’elle proclame à temps et à contretemps, des sacrements qu’elle dispense. Comme Marie et par la volonté de Dieu, elle est l’étoile qui mène au Royaume qu’est Jésus et en actionne pour nous la porte.

Prions

1 dizaine du chapelet (Notre Père… 10 Je vous salue Marie… Gloire au Père…)

O mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer, conduisez au ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde. (Prière demandée par Notre-Dame de Fatima après chaque dizaine du chapelet.)

« Ô Immaculée, reine du ciel et de la terre, refuge des pécheurs et notre mère tout amour, à qui Dieu voulut confier tout l’ordre de la miséricorde, moi…, indigne pécheur, je me prosterne à vos pieds et vous implore humblement : daignez me prendre tout entier et totalement, comme votre chose et votre propriété, et faire tout ce que vous voulez de moi, de toutes les facultés de mon âme et de mon corps, de toute ma vie, de ma mort et de mon éternité. Si tel est votre bon plaisir, disposez aussi de moi, tout entier et totalement dans cette œuvre où doit s’accomplir ce qui a été dit de vous : « Celle-ci t’écrasera la tête » et « Vous seule avez détruit toutes les hérésies dans le monde entier » de telle sorte que je sois dans votre main immaculée et toute miséricordieuse un instrument qui puisse vous servir à éveiller dans tant d’âmes égarées et tièdes la joie de vous connaître, à augmenter sans limite votre gloire et ainsi à étendre le plus possible le règne d’infinie douceur du très saint Cœur de Jésus. En effet, là où vous entrez, vous obtenez la grâce de la conversion et de la sanctification, puisque c’est par vos mains que du Cœur très sacré de Jésus toutes les grâces parviennent jusqu’à nous. Amen. » (Saint Maximilien Kolbe, 16 octobre 1917).

Que par la miséricorde de Dieu, les âmes des fidèles défunts reposent en paix. Amen.

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