Début de la vie publique

Contemplons

Les adieux de Jésus à Marie, Correggio

Méditons

Le temps de la vie publique de Jésus est arrivé. Il a environ trente ans, lorsqu’un jour, il annonce à Marie que, désormais, il ne sera plus d’abord le fils, mais le Sauveur. Marie a toujours su que cette heure viendrait, et depuis toujours, elle s’y est préparée.

Après la mort de Joseph, Jésus a été le seul soutien de Marie. C’est lui qui a assuré, par son travail d’artisan charpentier, la subsistance de sa mère. A présent, il la quitte, pour se consacrer entièrement à l’annonce du Royaume de Dieu. Bien des parents, des amis, des voisins ont dû dire à Marie que l’attitude de Jésus est pure folie, qu’elle procède d’une totale ingratitude. Certains ont même dû invoquer sentencieusement le quatrième commandement « tu honoreras ton père et ta mère, » insistant sur le fait que Jésus le transgresse. Comme à chaque fois, Marie restera silencieuse face à toutes ces objections, et se constituera le soutien indéfectible de Jésus. Même si elle se retrouve seule, peut-être même dans le dénuement, après le départ de Jésus, elle n’aura aucun geste, aucune parole, aucune pensée, pour le retenir auprès d’elle. Dans son cœur, elle renouvelle encore une fois ce « oui » qu’elle a donné sans retour à l’Annonciation : elle n’a pas accueilli le Verbe de Dieu pour le garder pour elle seule, mais pour Lui donner la possibilité de se donner au monde.

Au cours des années de l’enfouissement de Jésus à Nazareth, bien des discussions de la mère et du fils ont dû tourner autour de la Rédemption et de tout ce que la future vie publique de Jésus entrainerait (notamment sa Passion). Entre eux, s’est créée une intimité spirituelle d’une profondeur telle, que Marie est devenue, pour Jésus, plus encore que sa mère : à présent, elle est son premier disciple. Jésus le dira à notre intention à tous, mais le faisant, il proclamera la louange de Marie : « ma mère et mes frères sont ceux qui écoutent la Parole de Dieu et qui la mettent en pratique » (Luc 8, 21). Personne, plus que Marie, n’a écouté la Parole de Dieu et l’a mise en pratique. Aux serviteurs de Cana, elle recommandera : « tout ce que Jésus dira, faites-le » (Jean 2, 5). On ne demande pas aux autres d’écouter quelqu’un qu’on n’écoute pas soi-même.

Tout laisse à penser que Marie reste à Nazareth pendant que Jésus parcourt le pays en annonçant la Bonne Nouvelle. Elle ne verra son fils qu’en peu d’occasions et ne sera près de Lui qu’à certains moments clés. Même si elle ne suit pas physiquement Jésus, elle sera proche de lui par le cœur. Elle apprendra, par un moyen ou un autre, les contradictions auxquelles Jésus devra faire face, elle sera au courant de l’opposition des pharisiens, et sentira s’approcher l’heure suprême du Calvaire. Comme elle a dû souffrir de toutes ces oppositions, comme elle a dû prier pour que le Père ouvre les cœurs au message de Jésus.

Même si Marie sent le glaive de douleurs prophétisé par Siméon, s’enfoncer dans son âme, chaque jour un peu plus, à aucun instant, elle ne se mettra entre Jésus et sa mission. Au contraire, au fur et à mesure que s’avance l’heure des ténèbres, elle s’unit à son Fils et s’offre avec Lui « pour la gloire de Dieu et le salut du monde. »

Quel exemple que celui de Marie. Qui mieux qu’elle, peut nous aider à demeurer fidèle à Jésus, au milieu des épreuves inhérentes à la vie chrétienne ? Que la pratique du Rosaire, nous donne d’imiter Marie.

Prions

1 dizaine du chapelet (Notre Père… 10 Je vous salue Marie… Gloire au Père…).

O mon Jésus pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer ; conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde.

Cœur Sacré de Jésus, uni au Cœur Immaculé de Marie et au Cœur très chaste de Joseph, nous vous consacrons nos personnes, nos biens et nos projets. Guidez-nous selon la volonté du Père Eternel et accordez-nous la vivification des dons du Saint-Esprit pour la gloire de Dieu et le salut du monde. Amen.

Que par la miséricorde de Dieu, les âmes des fidèles défunts reposent en paix. Amen.

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