Consolateur de Jésus et de Marie

Contemplons

Dismas et Jésus

Méditons

Lorsqu’on médite la Passion du Sauveur, on se représente Jésus suant du sang à Gethsémani, portant sa croix jusqu’au Calvaire, cloué sur un gibet… on se représente son corps couvert de plaies, sa tête couronnée d’épines… Cela dit, on oublie souvent de se pencher sur son état intérieur. Pourtant, Jésus qui s’est donné entièrement pour notre salut, a souffert aussi dans son âme et peut-être plus encore que dans son corps…

Jésus est abandonné de ses apôtres qui ont tous perdu la foi. Il est trahi par l’un d’eux qu’il appelait « mon ami » et dont il est amené à dire : « Il vaudrait mieux pour lui qu’il ne soit pas né, cet homme-là ! » (Marc 14, 21).

Cette foule immense qu’il a si souvent bénie, ces hommes qu’il a guéris, ceux qui ont vu ses miracles, écouté ses prédications, se sont émerveillés de la sagesse de ses propos, réclament aujourd’hui sa mort. Les autorités religieuses, ceux qui auraient dû le reconnaitre comme envoyé du Père, l’accusent de blasphémer quand il dit qu’il est le Fils de Dieu et le livrent à la mort. Et encore, la mort ne leur suffit pas ; tout le monde est là pour le voir souffrir…

Quelle tristesse en Jésus de voir que tous ces hommes, les autorités religieuses en tête, se sont à ce point éloignés du Père, qu’ils en oublient ses commandements et, pour comble de tout, se servent de son nom pour justifier leurs crimes…

Quelle souffrance intérieure pour Jésus, lui si sensible, de voir sa Mère aimée souffrir au pied de sa Croix, elle, comme lui, l’innocence même, qui mérite si peu de souffrir…

Dans cet océan d’amertume, peu de choses viennent consoler Jésus. Il y a la fidélité et l’amour indéfectibles de Marie. Il y a Simon de Cyrène qui fait de son mieux pour l’aider à porter la Croix même s’il rechigne au début. Il y a Véronique qui éponge son visage ensanglanté et couvert de crachats…

Mais il y a surtout Dismas qui se convertit, se déclare publiquement pour lui, qui se laisse amener à la sainteté parfaite, celle qui le rend digne du paradis.

« Il y a plus de joie au ciel pour un seul pécheur qui se convertit que pour 99 justes qui n’ont pas besoin de conversion » (Luc 15, 7). Aussi, imaginons à quel point la conversion du bon Larron console Jésus et Marie. Dismas justifie tout ce que Jésus a pris sur lui dans sa Passion. En effet, ce qui accable le Sauveur, ce n’est pas le prix élevé qu’il paie pour notre salut mais notre peu d’ardeur à nous laisser sauver.

La conversion de Dismas fait aussi la consolation de Marie pour qui il importe plus que tout, que le sang de Jésus, le sang de Dieu, n’ait pas été versé en vain. Aussi, elle s’emploie à mener toutes les âmes au Sauveur crucifié afin qu’elles voient en lui l’image et la preuve de son amour. Pour elle, rien n’est pire que de voir une âme aller à la perdition car cela signifierait que tout ce que Jésus a enduré pour elle, l’aura été vain.

La conversion de Dismas, le bon Larron, a été la consolation de Jésus et de Marie en ce vendredi-saint qui les plonge dans un océan d’amertume. De là où nous sommes, il nous est difficile d’imaginer jusqu’à quel point cette conversion a été consolante. Mais, quand nous serons immergés dans l’éternelle Vérité qu’est Jésus, quand nous verrons la gloire de Dismas au paradis, nous comprendrons ce que sa conversion aura représenté de consolation pour Jésus et Marie quand ils étaient au comble de la souffrance.

Prions

1 dizaine du chapelet (Notre Père… 10 Je vous salue Marie… Gloire au Père…)

O mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer, conduisez au ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde. (Prière demandée par Notre-Dame de Fatima après chaque dizaine du chapelet.)

Saint Bon Larron, toi qui, malgré tes péchés passés fut assuré d’une entrée immédiate au Ciel par la gratuité de l’amour de Dieu, qui en un instant t’a transformé en un saint, demande, je t’en supplie, à Jésus mon Sauveur, de faire tomber sur moi ce même regard de miséricorde, qui fera plonger mes yeux dans les siens, pour en recevoir le pardon et la sainteté.

Aussi, envahi par le feu de l’amour divin consumant et transformant, je pourrai entendre à mon tour la promesse que Jésus t’a faite : « aujourd’hui même tu seras avec moi dans le paradis. » Amen.

Que par la miséricorde de Dieu, les âmes des fidèles défunts reposent en paix. Amen.

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