III – Jésus tombe pour la 1ère fois

Le regard de Jésus nous fait ressentir la violence de cette première chute et la douleur qu’elle lui fait ressentir. Ses yeux révèlent toute l’ampleur de la souffrance, toute la peine qu’il a à se relever.

Jésus garde la tête plus levée que jamais car, plus la douleur est intense, plus l’effort à fournir est important, plus il faut lever les yeux vers le Ciel et implorer son aide.

Jésus s’adresse au Père, silencieusement mais intensément, pour obtenir de lui la force de se relever et continuer le chemin. Le visage de Jésus est nimbé de lumière, comme Moïse lorsqu’il descend du Mont Horeb avec les tables de la loi, comme pour nous rappeler que, dans l’épreuve, Dieu n’abandonne pas ceux qui se confient en lui, que la sainteté se construit dans l’effort… « Je lève mes yeux vers les montagnes… D’où me viendra le secours ? Le secours me vient de l’Eternel, Qui a fait les cieux et la terre » (Ps 121, 1-2).

L’homme, qui essaie de relever Jésus par la force, n’est ni un soldat ni un romain ni un juif. Il nous représente nous, qui sommes l’objet de tant d’amour du Seigneur. Il nous rappelle que c’est nous, par nos péchés, qui sommes la cause de la Passion de Jésus. La corde par lequel cet homme tient Jésus symbolise les liens du péché par lesquels nous avons induit sa souffrance.

Père éternel, par le Cœur Immaculé de Marie, nous vous offrons Jésus, votre très cher Fils, alors qu’il tombe pour la première fois sous le poids de la croix, et dans ses saintes plaies, nous nous offrons nous-mêmes avec Lui, en Lui et par Lui, à toutes ses intentions et au nom de tous hommes jusqu’à la fin du monde. Amen.

Que par la miséricorde de Dieu, les âmes des fidèles défunts reposent en paix. Amen.

II – Jésus est chargé de la croix

Jésus serre dans ses bras la croix, que les soldats lui remettent. Il semble même la serrer contre lui, sur son cœur, car depuis toujours, il l’a attendue et désirée.

Il avait dit : « prenez sur vous mon joug, mettez-vous à mon école car mon fardeau est léger car je suis doux et humble de cœur » (Matthieu 11, 29). Jésus ne fait pas que dire les choses. Il les met aussi en pratique. Avec cette croix, il va marcher en tête du troupeau comme le bon pasteur, prêchant par l’exemple davantage que par la parole.

Jésus sait ce que représente cette croix. Il sait qu’elle est l’instrument de sa torture. Il sait aussi que c’est en s’abaissant jusqu’à devenir le dernier d’entre nous, qu’il nous relèvera jusqu’à faire de nous les enfants de Dieu. C’est en acceptant cette croix qu’il va rendre gloire à Dieu et conquérir notre salut.

Regardons le soldat pointer son doigt droit devant et indiquer à Jésus le but : le Calvaire et la mort. Regardons Jésus diriger son regard dans la même direction mais vers le haut. Oui, il s’agit bien d’aller jusqu’au Calvaire : pas pour y mourir mais pour y renaitre, y planter le grain de blé qu’il est devenu pour qu’il produise beaucoup de fruits de salut. Jésus va vers le Calvaire pour que, de sa mort, puisse surgir notre vie à tous.

Il regarde vers le haut, montrant qu’il est maître des événements et que tout ce qui arrive a été décrété de toute éternité par le Père des miséricordes : « pourquoi ce tumulte des nations, ce vain murmure des peuples ? » (Ps 2, 1).

Regardons le personnage à gauche du tableau. Ce n’est pas un romain. Ce n’est pas non plus un soldat. Il semble comme dans un starting-block, prêt à s’élancer pour une course. Il nous rappelle les mots de saint Paul, que la liturgie nous propose en début de carême : « prenez l’équipement de combat donné par Dieu ; ainsi, vous pourrez résister quand viendra le jour du malheur, et tout mettre en œuvre pour tenir bon. Oui, tenez bon, ayant, autour des reins, le ceinturon de la vérité, portant la cuirasse de la justice, les pieds chaussés de l’ardeur à annoncer l’Évangile de la paix, et ne quittant jamais le bouclier de la foi, qui vous permettra d’éteindre toutes les flèches enflammées du Mauvais. Prenez le casque du salut et le glaive de l’Esprit, c’est-à-dire la parole de Dieu. En toute circonstance, que l’Esprit vous donne de prier et de supplier : restez éveillés, soyez assidus à la supplication pour tous les fidèles » (Ephésiens 6, 13-18). Oui, comme ce personnage, restons éveillés et attentifs aux événements qui vont se dérouler sous nos yeux et que Kuder nous met en lumière.

Père éternel, par le Cœur Immaculé de Marie, nous vous offrons Jésus, votre très cher Fils, alors qu’il est chargé de la croix, et dans ses saintes plaies, nous nous offrons nous-mêmes avec Lui, en Lui et par Lui, à toutes ses intentions et au nom de tous hommes jusqu’à la fin du monde. Amen.

Que par la miséricorde de Dieu, les âmes des fidèles défunts reposent en paix. Amen.

I – Jésus est condamné à mort

Jésus se tient devant Pilate. Ses mains sont attachées, ses bras sont bridés. Il semble livré à Pilate, qui pense avoir tout pouvoir sur lui : « Ne sais-tu pas que j’ai le pouvoir de te crucifier, et que j’ai le pouvoir de te relâcher ? » (Jean 19, 10).

Pilate est un personnage important : il est le représentant de César. Sur le tableau, il s’impose par sa carrure. Cette importance est soulignée par sa position assise comme un juge au tribunal.

La réalité est pourtant tout autre. Des deux personnages, c’est Jésus qui est l’homme libre. Il se tient debout, les yeux levés et regardant au loin. Ce n’est pas Pilate, qui décide de sa mort, c’est lui qui donne sa vie.

En apparence, Jésus est le prisonnier et Pilate l’homme libre. Pourtant, Pilate, qui est assis, semble avoir les mains liées par son acte de lâcheté, en abandonnant Jésus au bon plaisir de ses ennemis. Le captif, c’est bel et bien lui !

Jésus est libre parce qu’il donne sa vie. Il dit souverainement à Pilate : « tu n’aurais sur moi aucun pouvoir s’il ne t’avait été donné d’en-haut » (Jean 19, 11).

Oui, Jésus est libre parce qu’il donne sa vie en rançon pour les pécheurs. C’est pour cette heure qu’il est venu en ce monde. Il va réaliser tout ce que les prophètes ont dit de lui.

Jésus porte une tunique rouge, la couleur du martyr, la couleur de l’amour. L’amour est sa motivation : l’amour du Père, l’amour des hommes. Aussi, il ne regarde pas Pilate mais regarde au loin vers son but : rendre toute gloire à Dieu et réaliser notre salut. Il regarde au loin, là où Pilate ne pense pas à regarder car tout ce qui va se passer, il l’a accepté pour des motifs qui dépassent la raison humaine et tout ce que Pilate est capable d’envisager.

Jésus n’est que don de lui-même et les liens qui le brident ne changent rien à sa souveraine liberté : « Il a le pouvoir de donner sa vie et il a le pouvoir de la reprendre » (Jean 10, 18). Il la donne pour ses amis, pour leur montrer jusqu’où il les aime, jusqu’où il aime le Père, jusqu’où doit aller notre amour de Dieu et du prochain : jusqu’au sacrifice de soi-même !

« Son heure est venue ». Il ne se dérobera pas. Aussi, il se tait. Le visage de Jésus révèle son profond silence, qui manifeste sa détermination à vivre sa Passion, sa profonde communion avec le Père, sa souveraine liberté.

Père éternel, par le Cœur Immaculé de Marie, nous vous offrons Jésus, votre très cher Fils, alors qu’il est condamné à mort, et dans ses saintes Plaies, nous nous offrons nous-mêmes avec Lui, en Lui et par Lui, à toutes ses intentions et au nom de tous hommes jusqu’à la fin du monde. Amen.

Que par la miséricorde de Dieu, les âmes des fidèles défunts reposent en paix. Amen.

Introduction

Au chapitre 9 de son évangile, saint Luc, précise : « Comme s’accomplissait le temps où il allait être enlevé au ciel, Jésus, le visage déterminé, prit la route de Jérusalem » (Luc 9, 51). Ce verset se situe juste après la Transfiguration, au moment où Jésus décide d’aller à Jérusalem pour y vivre sa Passion car « son heure » est à présent toute proche.

C’est le verset qui vient à l’esprit quand on s’attarde à contempler ce tableau de Kuder, qui se trouve à l’oratoire saint Jean-Paul II. IL introduit parfaitement à l’exercice du chemin de croix car il montre Jésus, comme coupé de tout ce qui l’entoure, rassemblant ses forces intérieures.

Jésus est silencieux ! Il est en profonde communion avec son Père. Sa prière est plus intense que jamais. Il va subir tout ce qui vient avec ses seules forces humaines. Aussi, il demande à Dieu de lui accorder la grâce nécessaire pour demeurer dans la fidélité et l’obéissance.

Jésus est grave ! C’est probablement l’expression de son visage quand il s’est tenu devant Caïphe, devant Hérode, Pilate ou la foule. Il semble ne pas écouter tout ce qui se trame autour de lui. C’est « son heure » et rien ni personne n’y changera quoi que ce soit. Il s’est donné au Père, pour nous, dans un acte d’amour aussi insondable qu’irrévocable.

Jésus est déterminé ! Il ne nous a pas sauvés à moindre coût. Au contraire, il a payé le prix fort. A sainte Angèle de Foligno, il dit dans ce sens : « ce n’est pas pour rire que je t’ai aimée. »

Que ce tableau, et le chemin de croix de notre église, nous rappelle toujours jusqu’où Jésus nous a aimés et tout ce que nous lui avons coûté, pour que jamais nous n’oublions de lui en rendre grâce.

Père éternel, par le Cœur Immaculé de Marie, nous vous offrons Jésus, votre très cher Fils, et dans ses saintes plaies, nous nous offrons nous-mêmes avec Lui, en Lui et par Lui, à toutes ses intentions et au nom de tous hommes jusqu’à la fin du monde. Amen.

Que par la miséricorde de Dieu, les âmes des fidèles défunts reposent en paix. Amen.

Les Noces de Cana

Marie n’a dit que peu de choses, qui nous ont été rapportées dans les Evangiles. Son message à notre intention, nous est tout de même transmis dans toute sa teneur : « Quoi que Jésus vous dise, faites-le » (Jean 2, 3). Pour appuyer cette recommandation et nous engager à la suivre, elle nous donne l’exemple d’une fidélité sans faille à accomplir la volonté divine. A l’Annonciation, elle se présente au monde comme l’humble servante du Seigneur (Luc 1, 38). Au cours de sa vie publique, Jésus mettra le doigt sur ce qui construit son mérite et sa gloire présente : « Ma mère et mes frères, ce sont ceux qui écoutent la parole de Dieu, et qui la mettent en pratique » (Luc 8, 21).

Le message de sainte Odile tient dans les mêmes mots. La préoccupation de toute sa vie est de faire rayonner l’Evangile, de le faire connaitre, de le vivre pour amener son prochain à imiter son exemple. Comme Marie, elle ne fait pas que dire aux autres de faire ce qu’enseigne Jésus mais elle en applique elle-même tout le programme, et plus que tout autre. Elle devient un Evangile vivant. Comme les vierges sages de la parabole, elle veille à ce que sa lampe soit allumée, à disposer de suffisamment d’huile pour que la flamme ne s’éteigne pas et, même, parvienne à éclairer son entourage. « On n’allume pas une lampe pour la mettre sous le boisseau, mais on la met sur le chandelier, et elle éclaire tous ceux qui sont dans la maison » (Mathieu 5, 15). C’est ainsi qu’est placé son monastère sur le haut de la montagne, à 760 mètres d’altitude afin qu’il rayonne l’Evangile dans tout le pays. Comme Marie, et en bénédictine fidèle à la règle du fondateur de l’ordre, Odile est sans cesse à écouter la parole de Dieu et à la mettre en pratique. Elle est de la famille de Jésus car, comme le dit Jésus, « Quiconque fait la volonté de mon Père qui est aux cieux, c’est lui mon frère, ma sœur, ma mère … » (Mathieu, 12,50).

Par Odile, demandons la grâce d’être comme elle, comme Marie, sobres dans nos paroles mais éloquents dans nos actes.

Prions

Une Dizaine du chapelet (Pater, 10 Ave, Gloria)

O mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer, conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde.

Sainte Odile, dans notre nuit, aidez-moi et priez pour moi, éveillez en moi la lumière, celle des yeux, celle du cœur, princesse de notre terre, vous que le baptême a guérie, sainte devant le Seigneur, présentez-lui notre prière, ouvrez notre regard sur la vie, nous qui vivons dans les ténèbres, vous que le Christ a relevée, pour nous mener vers Sa lumière, Sainte Odile ouvrez nos yeux, aujourd’hui sur notre terre, venez aider autour de moi ceux qui cherchent la lumière, Princesse des malvoyants, aidez-moi et priez avec moi. Amen.

Que par la miséricorde de Dieu, les âmes des fidèles trépassés reposent en paix. Amen

Ce rosaire a été enregistré. Vous pouvez l’écouter en cliquant sur le lien suivant : https://www.youtube.com/channel/UC0Va9VhE_C2EMUaWwJtv8Og

Le jugement général

Le jugement dernier, Michel-Ange

Méditons

Dans le Credo, nous proclamons chaque dimanche que nous croyons en « Jésus qui est monté au Cieux, qui est assis à la droite de Dieu le Père tout puissant d’où il reviendra dans la gloire, pour juger les vivants et les morts. » A l’anamnèse (juste après la consécration du pain et du vin), nous chantons à chaque Messe : « nous attendons ta venue dans la gloire. »  Oui, même si la plupart d’entre nous ne l’attend plus, Jésus reviendra à la fin des temps pour le jugement dernier ou général. Ce sera le jugement final, qui verra la résurrection de toute chair.

Dans l’Apocalypse, saint Jean écrit : « La mer rendit les morts qui étaient en elle, la mort et le séjour des morts rendirent les morts qui étaient en eux ; et chacun fut jugé selon ses œuvres. » Quelle que soit la manière dont, chacun est mort, la chair ressuscitera et sera à nouveau associée à l’âme, à la manière dont à l’Assomption, l’âme et le corps de Marie ont été réunis pour entrer dans la vie divine des corps glorieux. La chair des damnés ressuscitera aussi. Et si, pour les élus, cette résurrection de la chair sera l’occasion d’un accroissement de gloire et de félicité, puisque les corps entreront aussi dans la béatitude, pour les maudits, elle sera pour la même raison, la cause de tourments supplémentaires. Notons que le jugement dernier ne modifiera pas la sentence du jugement particulier mais qu’elle la parachèvera, en associant les corps à la récompense reçue par les âmes.

A l’Assomption, nous lisons dans la deuxième lecture extraite de la lettre de saint Paul aux Corinthiens (15, 25-26) : « Car il faut qu’Il règne jusqu’à ce qu’Il ait mis tous ses ennemis sous ses pieds. Le dernier ennemi qui sera détruit, c’est la mort. » En effet, après le jugement dernier, la mort aura perdu son aiguillon, et toutes les conséquences funestes du péché originel auront été neutralisées : la rédemption sera achevée. Le purgatoire cessera, et il n’y aura plus que la multitude des Saints qui vivront éternellement avec Dieu, dans un bonheur sans déclin, et les maudits, qui se repaîtront de haine, sans en être jamais rassasiés.

Personne ne sait quand ce jour se produira. Jésus nous dit bien à ce sujet que seul le Père le connaît. Ne croyons donc pas ceux qui annoncent des dates. Posons-nous plutôt la même question que Jésus : « quand le fils de l’homme reviendra dans la gloire, trouvera-t-il encore la foi ? » (Luc 18.8) et demandons-nous, s’il revenait maintenant, s’il nous trouverait à l’attendre. En effet, nous dit Jésus, le fils de l’homme viendra comme un voleur dans la nuit, et, pour cette raison, nous recommande d’être « toujours prêts » (Mathieu 24, 45).

Que ce soit pour le jugement particulier ou le jugement général, faisons nôtres les paroles de saint Paul, que l’Eglise propose à notre méditation au premier dimanche de l’avent : « il est temps de nous réveiller de notre sommeil, car le salut est plus proche maintenant, que le jour où nous sommes devenus croyants » (Romains 13, 11). Comme les invités au festin des noces de l’Agneau, revêtons le vêtement des noces. Comme l’intendant fidèle et avisé, faisons fructifier les talents reçus en gestion. Comme les vierges sages, gardons nos lampes allumées.

Prions

1 dizaine du chapelet (Notre Père… 10 Je vous salue Marie… Gloire au Père…)

O mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés. Préservez-nous du feu de l’enfer. Conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde (Prière demandée par Notre-Dame de Fatima après chaque dizaine du chapelet).

O saints patriarches et prophètes ! Offrez pour moi à l’adorable Trinité, le désir que vous avez eu de l’Incarnation de Jésus et faites que j’aspire ardemment après Lui que vous avez désiré et si longtemps attendu.

O saints apôtres ! Offrez pour moi à l’adorable Trinité, la fidélité et la persévérance avec laquelle vous avez prêché l’Evangile de par le monde, pour former à Jésus un peuple fidèle. Faites que j’aime toujours davantage Celui que vous-même avez aimé de tout votre cœur.

O saints martyrs ! Je vous en conjure, offrez pour moi à l’adorable Trinité, la patience avec laquelle vous avez supporté votre martyre. Obtenez-moi que je me dépense sans compter au service de Jésus pour l’amour duquel vous avez livré votre corps à la mort.

O saints confesseurs ! Je vous en supplie, offrez pour moi à l’adorable Trinité, la sainteté héroïque en laquelle vous avez montré aux autres la voie de la vie. Faites que je m’élève au sommet de la perfection pour l’amour de Jésus  pour qui vous avez tout abandonné.

O saintes vierges ! Offrez pour moi, je vous en conjure, à l’adorable Trinité, votre pureté et votre intégrité qui vous ont mérité d’être les plus rapprochées de Dieu. Faites que je triomphe dans la chasteté de l’esprit et du corps, et en toutes choses pour l’amour de Jésus à qui vous avez consacré votre virginité.

Et Vous, Seigneur ! Précédez l’assemblée de vos saints et faites pour moi l’offrande à Dieu le Père de toute votre très sainte et parfaite vie sur terre avec le fruit de votre Passion en réparation de tous mes péchés et omissions, en sorte que par Vous, tout ce qui est de moi, reçoive son supplément et sa perfection. Amen (Jésus à sainte Mechtilde : «  Prie ainsi chacun des groupes de mes saints afin qu’ils offrent pour toi leurs mérites »).

Donnez-leur, Seigneur, le repos éternel et que la lumière sans fin brille sur elles.

Que par la miséricorde de Dieu, les âmes des fidèles défunts reposent en paix. Amen.

Le jugement particulier

 

La pesée des âmes dans le retable du Jugement Dernier de Rogier van der Weyden aux Hospices de Beaune

Méditons

Au catéchisme, nous avons appris que nous passerons tous par deux jugements, l’un à la fin de notre existence terrestre, le jugement particulier, l’autre à la fin du monde, qui verra la résurrection des morts, le jugement général. Si le catéchisme de l’Eglise catholique est relativement sobre sur ce sujet, il n’en est pas pour autant moins clair. Au moment même de sa mort, chacun sera jugé sur ce qu’il a fait de sa vie et s’ensuivra une sentence irrévocable : le paradis, le purgatoire ou l’enfer. C’est le jugement particulier. A la fin du monde, toute chair ressuscitera (comme nous le proclamons tous les dimanches dans le Credo) et sera à nouveau réunie à l’âme pour la vie éternelle des corps glorieux. C’est le jugement général.

Le jugement particulier a lieu à l’instant même de la mort, et plonge l’âme dans la Vérité divine absolue, dans laquelle elle se juge elle-même à la lumière des talents reçus et de la manière dont elle les a exploités. Face à Celui qui est l’amour infini, qui a commandé d’aimer Dieu et son prochain comme soi-même et qui a dit que nous serons jugés sur l‘amour, chacun verra ce que valait vraiment sa vie. Tout ce qu’il a fait, pensé, désiré, dit, omis, lui est dévoilé en toute vérité. Tous les masques tomberont. Tous les vernis seront enlevés. Toutes les illusions seront écartées. Tous les mensonges seront révélés. Chacun verra si c’était vraiment l’amour qui présidait à ses bonnes œuvres, ainsi que la pureté de ses intentions et de ses désirs. Chacun sera confronté à toutes les grâces que Dieu lui a accordées durant sa vie et qu’il a méprisées, rejetées ou mal exploitées. Chacun verra que pas la moindre pensée, le moindre soupir de compassion n’a échappé à Dieu qui les a recueillis pour les consigner dans le livre de vie. Ce sera un moment terrible de vérité, où il faudra bien admettre que pour l’essentiel, notre vie n’a été que mensonge, façade et révolte contre un Dieu qui n’a été qu’amour et à côté duquel nous n’avons cessé de passer, faisant mine de ne pas le voir.

Cette expérience sera redoutable, parce que criante de vérité, redoutable parce qu’il ne sera plus possible de revenir en arrière, redoutable par la prise de conscience que le temps de la miséricorde est révolu, que l’âme entre dans celui de la justice et une justice irrécusable, parce qu’infiniment juste. Pour le Créateur de toute chose, point ne sera besoin de prononcer de sentence car, par sa vie, par ses œuvres, l’âme se sera déjà jugée elle-même. Pour ceux qui auront vécu de l’amour et pour l’amour, qui se seront pleinement abandonnés pour toutes leurs faiblesses à la miséricorde de Dieu, s’ouvriront tout de suite les portes du Paradis. Ceux qui n’auront pas fait de l’amour de Dieu et du prochain, le fil conducteur de leur vie et n’auront pas accueilli la miséricorde dans toute sa plénitude, se sauveront d’eux-mêmes en purgatoire, en bénissant Dieu, afin de réparer leurs fautes, dont ils ont à présent une contrition parfaite. Ceux qui auront passé leur vie à repousser les avances de Dieu, les délicatesses de sa miséricorde, qui constateront qu’ils n’ont finalement rien en commun avec Lui, voudront s’enfuir de devant sa Face, car elle leur sera insupportable. En pleine connaissance des souffrances éternelles qui les attendent, ils fuiront vers le seul lieu où l’amour n’a pas sa place : l’enfer.

A tous les esprits chagrins, à tous ceux qui m’accuseraient d’obscurantisme, je souhaite rappeler qu’en 1917, Notre Dame a montré l’enfer à trois enfants qui en ont été ébranlés. La petite Jacinte a déclaré à plusieurs reprises : « si les hommes savaient ce qu’est l’éternité, ils feraient tout pour changer de vie. » Et Lucie, François et Jacinte de Fatima ne furent pas les seuls témoins de ce spectacle de désespoir qu’est l’enfer. En effet, qu’on se rapporte à sainte Catherine de Sienne, à sainte Françoise Romaine, à sainte Thérèse d’Avila, à sainte Véronique Giuliani, à saint Jean Bosco, à Josepha Menendez (dont le procès de béatification est en cours), à sainte Faustine Kowalska et encore à bien d’autres, à qui il fut donné de voir et même, pour certains, de ressentir un atome du désespoir des damnés. Je ne citerai ici, à dessein, que des Saints dont les propos ont été vérifiés et accrédités par l’Eglise, et ne ferai pas mention des nombreux autres témoins plus contemporains mais tout aussi crédibles. Le désir de Dieu de nous sauver est plus grand que le nôtre de l’être. C’est bien pour cela que le plus grand nombre sera sauvé, que Dieu a inventé le purgatoire et que pendant toute l’éternité nous ne cesserons de vouloir rendre grâce pour la bonté infinie de ce Dieu qui nous aime.

Le saint curé d’Ars a dit, lors de l’un de ses catéchismes, que notre éternité ne sera que le prolongement de notre vie et que notre mort n’y changera rien du tout. Oui, celui qui aura aimé Dieu en cette vie, pourra continuer de l’aimer dans l’autre, et la mort n’y changera rien du tout. Merci Seigneur ! Merci pour tout !

Prions

1 dizaine du chapelet (Notre Père… 10 Je vous salue Marie… Gloire au Père…)

O mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés. Préservez-nous du feu de l’enfer. Conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde (Prière demandée par Notre-Dame de Fatima après chaque dizaine du chapelet).

O saints patriarches et prophètes ! Offrez pour moi à l’adorable Trinité, le désir que vous avez eu de l’Incarnation de Jésus et faites que j’aspire ardemment après Lui que vous avez désiré et si longtemps attendu.

O saints apôtres ! Offrez pour moi à l’adorable Trinité, la fidélité et la persévérance avec laquelle vous avez prêché l’Evangile de par le monde, pour former à Jésus un peuple fidèle. Faites que j’aime toujours davantage Celui que vous-même avez aimé de tout votre cœur.

O saints martyrs ! Je vous en conjure, offrez pour moi à l’adorable Trinité, la patience avec laquelle vous avez supporté votre martyre. Obtenez-moi que je me dépense sans compter au service de Jésus pour l’amour duquel vous avez livré votre corps à la mort.

O saints confesseurs ! Je vous en supplie, offrez pour moi à l’adorable Trinité, la sainteté héroïque en laquelle vous avez montré aux autres la voie de la vie. Faites que je m’élève au sommet de la perfection pour l’amour de Jésus  pour qui vous avez tout abandonné.

O saintes vierges ! Offrez pour moi, je vous en conjure, à l’adorable Trinité, votre pureté et votre intégrité qui vous ont mérité d’être les plus rapprochées de Dieu. Faites que je triomphe dans la chasteté de l’esprit et du corps, et en toutes choses pour l’amour de Jésus à qui vous avez consacré votre virginité.

Et Vous, Seigneur ! Précédez l’assemblée de vos saints et faites pour moi l’offrande à Dieu le Père de toute votre très sainte et parfaite vie sur terre avec le fruit de votre Passion en réparation de tous mes péchés et omissions, en sorte que par Vous, tout ce qui est de moi, reçoive son supplément et sa perfection. Amen (Jésus à sainte Mechtilde : «  Prie ainsi chacun des groupes de mes saints afin qu’ils offrent pour toi leurs mérites »).

Donnez-leur, Seigneur, le repos éternel et que la lumière sans fin brille sur elles.

Que par la miséricorde de Dieu, les âmes des fidèles défunts reposent en paix. Amen.

Le Couronnement de Marie dans le Ciel

 

Le couronnement de Marie dans le Ciel, Rafaello Sanzio

Méditons

Dans le couronnement de Marie, Dieu nous donne de contempler notre destinée et la gloire à laquelle nous sommes tous appelés. En elle est couronnée toute vie chrétienne réussie. La couronne dont Jésus ceint le front de sa Mère, symbolise la récompense qu’il accorde à tous ses amis qui auront mis leur foi en lui et réalisé les œuvres qu’il a commandées. Souvenons-nous de ses paroles : « vous êtes mes amis, si vous faites ce que je vous ai commandé » (Jean 15, 14).

Chacun d’entre nous, jusqu’au plus petit, jusqu’au plus ignoré, jusqu’au plus méconnu, sera généreusement récompensé pour ses œuvres et, tout ce qu’il aura fait pour la gloire de Dieu et le salut du monde, sera révélé au grand jour. Marie a vécu dans l’humilité, l’effacement, mais dans le don total d’elle-même à Dieu et aux autres. En la couronnant d’une gloire sans nulle autre pareille, Jésus réalise ce que Marie a prophétisé dans son Magnificat : «  il renverse les puissants de leur trône, il élève les humbles » (Luc 1, 52). Jésus se comporte en cela comme le maître du repas dans la parabole des invités : il invite celle qui s’est tenue dans l’humilité, à l’autre extrémité de la table, à monter plus haut et à s’assoir à sa droite, la place d’honneur, passant devant tous ceux qui ont voulu s’accaparer les meilleurs postes. A quelle haute gloire doivent être élevés à présent la pauvre veuve qui a mis les deux piécettes dans le tronc du Temple de Jérusalem, les pauvres bergers de Bethléem ou encore, le centurion romain qui trouve qu’il n’est pas digne de recevoir Jésus sous son toit…

L’exaltation de Marie nous révèle encore qu’en Dieu, il n’y a pas de grandes ou de petites actions et que tout le bien que nous faisons n’est que don de la charité infinie du Christ. C’est pourquoi, l’Eglise proclame dans la préface de la Messe dédiée aux Saints qu’en couronnant les élus, Dieu couronne ses propres dons. Seul compte aux yeux de Dieu, l’amour que nous mettons à réaliser le bien qu’il nous donne de faire. En comptant ainsi, bien des petits, d’humbles pères et mères de famille, des pauvres missionnaires, des religieuses effacées, seront exaltés. Que le regard de Dieu est différent du nôtre ! Et heureusement pour nous !

Une très grande gloire est dévolue aux Saints et, parmi eux, à ceux de nos défunts qui durant leur vie auront exercé leur charité à venir au secours des âmes du purgatoire. Il n’est de pratique plus agréable à Dieu, car dans leur état pitoyable, elles sont totalement dépendantes de notre prière, comme un malade l’est du personnel soignant. Les Saints ont tous prié avec ardeur pour les défunts et point n’est besoin d’en citer quelques-uns en particulier sinon il faudrait les citer tous. Notons toutefois que dans cette foule innombrable de Saints s’en trouvent deux qui avaient le charisme d’être guidés par leur ange gardien qu’elles voyaient en permanence, à savoir sainte Gemma Galgani et sainte Véronique Giuliani. Or, leurs anges gardiens, leur reprochaient souvent de ne pas suffisamment prier pour les âmes du purgatoire. Pourtant elles s’y employaient bien davantage que nous. C’est dire l’importance que Dieu accorde à cette dévotion. Interrogeons notre ange gardien pour savoir si nous prions suffisamment pour nos défunts.

Nos défunts ne nous ont pas quittés. Ils nous ont devancés. S’ils sont au Ciel, ils nous contemplent et prient pour nous, afin que nous puissions les rejoindre, le moment venu. S’ils sont encore en purgatoire, ils attendent nos suffrages, pour rejoindre le paradis au plus tôt car ils s’y savent attendus. Mais quoi qu’il en soit, ils sont heureux et nous invitent à croire en Jésus-Christ, qui est la seule clé du bonheur, que ce soit en cette vie ou dans l’autre.

Prions

1 dizaine du chapelet (Notre Père… 10 Je vous salue Marie… Gloire au Père…)

O mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés. Préservez-nous du feu de l’enfer. Conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde (Prière demandée par Notre-Dame de Fatima après chaque dizaine du chapelet).

O saints patriarches et prophètes ! Offrez pour moi à l’adorable Trinité, le désir que vous avez eu de l’Incarnation de Jésus et faites que j’aspire ardemment après Lui que vous avez désiré et si longtemps attendu.

O saints apôtres ! Offrez pour moi à l’adorable Trinité, la fidélité et la persévérance avec laquelle vous avez prêché l’Evangile de par le monde, pour former à Jésus un peuple fidèle. Faites que j’aime toujours davantage Celui que vous-même avez aimé de tout votre cœur.

O saints martyrs ! Je vous en conjure, offrez pour moi à l’adorable Trinité, la patience avec laquelle vous avez supporté votre martyre. Obtenez-moi que je me dépense sans compter au service de Jésus pour l’amour duquel vous avez livré votre corps à la mort.

O saints confesseurs ! Je vous en supplie, offrez pour moi à l’adorable Trinité, la sainteté héroïque en laquelle vous avez montré aux autres la voie de la vie. Faites que je m’élève au sommet de la perfection pour l’amour de Jésus  pour qui vous avez tout abandonné.

O saintes vierges ! Offrez pour moi, je vous en conjure, à l’adorable Trinité, votre pureté et votre intégrité qui vous ont mérité d’être les plus rapprochées de Dieu. Faites que je triomphe dans la chasteté de l’esprit et du corps, et en toutes choses pour l’amour de Jésus à qui vous avez consacré votre virginité.

Et Vous, Seigneur ! Précédez l’assemblée de vos saints et faites pour moi l’offrande à Dieu le Père de toute votre très sainte et parfaite vie sur terre avec le fruit de votre Passion en réparation de tous mes péchés et omissions, en sorte que par Vous, tout ce qui est de moi, reçoive son supplément et sa perfection. Amen (Jésus à sainte Mechtilde : «  Prie ainsi chacun des groupes de mes saints afin qu’ils offrent pour toi leurs mérites »).

Donnez-leur, Seigneur, le repos éternel et que la lumière sans fin brille sur elles.

Que par la miséricorde de Dieu, les âmes des fidèles défunts reposent en paix. Amen.

L’Assomption

 

L’Assomption de Marie, Palma Vecchio

Méditons

Le jour de la Visitation, Elisabeth, remplie de l’Esprit-Saint, s’écrie : « D’où m’est-il donné que vienne jusqu’à moi la Mère de mon Seigneur ? » (Luc 1, 43). Oui, comment se peut-il que Marie, à qui est conférée une aussi haute dignité que la maternité divine, condescende à venir aider et réjouir une vieille femme, même si c’est sa cousine ? Plus encore, comment se peut-il que Dieu, si grand, se soucie de nous, pauvres créatures, pour nous tirer de notre misère de pauvres pécheurs et nous élever jusqu’à nous rendre dignes de sa vie divine ? Même Marie, qui, pourtant, a pénétré le plus loin dans le secret de Dieu, ne possède pas de réponse à cette question. Aussi, nous dit-elle que, pour une telle faveur, il n’y a pas d’explication, si ce n’est l’amour de Dieu et qu’on ne peut qu’en rendre grâce : « Le Seigneur a jeté les yeux sur son humble servante ; désormais toutes les générations me diront bienheureuse » (Luc 1, 48).

Quelle a dû être la joie de tous les anges et de tous les Saints, lorsque Jésus a accueilli Marie à l’entrée du paradis, lorsque son âme et son corps ont été réunis à nouveau, qu’elle est entrée pleinement dans la gloire du Ciel. Quelle a dû être la joie des habitants du Ciel de contempler en Marie, leur propre devenir après le jugement dernier. Aujourd’hui, seules leurs âmes sont glorifiées au Ciel mais, lors de la résurrection générale, leur chair sera à nouveau réunie à leurs âmes pour entrer, comme Marie, dans la vie divine des corps glorieux. Quelle joie pour le Ciel, lorsque Jésus dévoile une à une toutes les merveilles que Marie lui a permis de réaliser en elle, pour sa gloire et le salut de tous les hommes. Quelle joie de découvrir toutes les bénédictions que Marie a semées sur terre et d’en discerner clairement tous les prolongements, jusque dans les générations les plus éloignées. Quelle joie pour le Ciel, de découvrir toute la perfection de l’âme et de la sainteté de Marie pourtant si discrète, si humble, si effacée sur la terre. Quelle joie pour le Ciel, d’admirer toute l’étendue de la gloire dont Jésus comble sa Mère. Quelle joie pour le Ciel de savoir que cette gloire ne fera qu’augmenter jusqu’à la fin du monde, car du haut du Ciel, Marie continue à œuvrer puissamment pour notre salut à tous. Quelle joie pour le Ciel de pouvoir contempler Marie pendant toute l’éternité et de trouver en elle, après Dieu, la cause de leur béatitude.

Pour nous aussi, le Ciel sera dans la joie lorsque nous y serons admis. Tout ce que nous aurons fait pour Dieu et pour le prochain, sera dévoilé par Jésus et porté à l’action de grâce de tous. Tout le bien que nous aurons fait, fera la joie de tous les habitants du Ciel et pas seulement un instant, un jour, mais toujours. Et, la joie de tous se démultipliera à l’infini, car nous trouverons notre béatitude dans la participation à la gloire de chacun. Vous trouvez que j’exagère ? Je dois avouer que  je me surprends parfois à le penser aussi. Pourtant Simon le Nouveau Théologien, a eu un jour une expérience mystique de Dieu tellement forte qu’il se dit en lui-même : « Si le paradis n’est que cela, ça me suffit ! » Mais la voix du Christ lui dit : « Tu es bien médiocre si tu te contentes de cela. La joie que tu as éprouvée, comparée à celle du paradis, est comme un ciel peint sur une toile comparé au vrai ciel. » Dieu n’a jamais rien fait à moitié, ni dans les miracles qu’il a opérés, ni dans sa Passion. Pourquoi en serait-il autrement au Ciel ?

Une ancienne tradition, reprise par Gerson et saint Pierre Damien, raconte qu’au moment de sa Dormition et de son Assomption, Marie a demandé à Jésus de lui faire la grâce de libérer toutes les âmes du purgatoire, grâce que son Fils lui a accordée. Le jour de l’Assomption de Marie, le purgatoire aurait donc été vidé de toutes les âmes, qui ont pu assister au triomphe de leur bienfaitrice dans les Cieux. De là, vient que Jésus a conféré une particulière efficacité à la prière de Marie pour les âmes du purgatoire. Saint Pierre Damien rapporte qu’une certaine Marosie est apparue, après sa mort, à une femme de sa connaissance et lui a dit que le jour de l’Assomption elle a été délivrée du purgatoire avec une infinité d’autres âmes, dont le nombre excède celui des habitants de Rome. Et la sollicitude de Marie pour ces âmes souffrantes est sans limite. De la révélation des Saints, nous apprenons, que chaque jour, elle visite les âmes du purgatoire, les consolent et les encouragent dans leurs peines. Jamais, nous disent aussi ces mêmes saints, elle ne quitte le purgatoire sans emmener une foule innombrable d’âmes pour le Ciel, notamment celles qui lui ont été les plus dévotes.

Puisque Marie aime tant les âmes souffrantes du purgatoire, puisqu’elle est si puissante pour les aider, puisque nous aimons Marie et nos défunts, disons notre chapelet chaque jour : beaucoup d’âmes sont secourues par la prière du rosaire. « Marie est la raison de toute mon espérance », nous dit le grand saint Bernard. Elle l’est pour nous ici-bas encore en chemin. Mais combien plus l’est-elle pour nos défunts en purgatoire.

Prions

1 dizaine du chapelet (Notre Père… 10 Je vous salue Marie… Gloire au Père…)

O mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés. Préservez-nous du feu de l’enfer. Conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde (Prière demandée par Notre-Dame de Fatima après chaque dizaine du chapelet).

O saints patriarches et prophètes ! Offrez pour moi à l’adorable Trinité, le désir que vous avez eu de l’Incarnation de Jésus et faites que j’aspire ardemment après Lui que vous avez désiré et si longtemps attendu.

O saints apôtres ! Offrez pour moi à l’adorable Trinité, la fidélité et la persévérance avec laquelle vous avez prêché l’Evangile de par le monde, pour former à Jésus un peuple fidèle. Faites que j’aime toujours davantage Celui que vous-même avez aimé de tout votre cœur.

O saints martyrs ! Je vous en conjure, offrez pour moi à l’adorable Trinité, la patience avec laquelle vous avez supporté votre martyre. Obtenez-moi que je me dépense sans compter au service de Jésus pour l’amour duquel vous avez livré votre corps à la mort.

O saints confesseurs ! Je vous en supplie, offrez pour moi à l’adorable Trinité, la sainteté héroïque en laquelle vous avez montré aux autres la voie de la vie. Faites que je m’élève au sommet de la perfection pour l’amour de Jésus  pour qui vous avez tout abandonné.

O saintes vierges ! Offrez pour moi, je vous en conjure, à l’adorable Trinité, votre pureté et votre intégrité qui vous ont mérité d’être les plus rapprochées de Dieu. Faites que je triomphe dans la chasteté de l’esprit et du corps, et en toutes choses pour l’amour de Jésus à qui vous avez consacré votre virginité.

Et Vous, Seigneur ! Précédez l’assemblée de vos saints et faites pour moi l’offrande à Dieu le Père de toute votre très sainte et parfaite vie sur terre avec le fruit de votre Passion en réparation de tous mes péchés et omissions, en sorte que par Vous, tout ce qui est de moi, reçoive son supplément et sa perfection. Amen (Jésus à sainte Mechtilde : «  Prie ainsi chacun des groupes de mes saints afin qu’ils offrent pour toi leurs mérites »).

Donnez-leur, Seigneur, le repos éternel et que la lumière sans fin brille sur elles.

Que par la miséricorde de Dieu, les âmes des fidèles défunts reposent en paix. Amen.

La Pentecôte

 

Marie au cénacle avec les Apôtres attend l’Esprit-Saint envoyé par Jésus d’auprès du Père

Méditons

L’Esprit-Saint qui vient sur les Apôtres réunis avec Marie le jour de la Pentecôte, leur donne de s’exprimer en des langues inconnues d’eux et d’être compris de tous. Ce qui a été défait le jour de la destruction de la tour de Babel, est restauré le jour de la Pentecôte. L’Esprit-Saint réunit dans l’unité toutes les différences sans pour autant les absorber. Seul l’Esprit-Saint est en mesure de garder dans l’unité autant de personnes, de peuples différents, tout en préservant leurs différences. Et ce qui est vrai de son action ici-bas, l’est d’autant plus au Ciel.

Au Ciel, l’Esprit-Saint rassemble tous les Saints dans une unité et une harmonie parfaites, tout en valorisant leurs différences, jusqu’aux plus petites. Chaque saint trouve sa place unique dans le Ciel, sans dévaloriser ou dépareiller avec les autres. Au contraire, chacun est unique, tout en exaltant les autres. En effet, le Ciel est comme un vitrail magnifique, composé d’une multitude de petites pièces différentes. Il n’y a pas deux éléments identiques, que ce soit au niveau de la couleur, de la forme, de la grandeur. Elles sont toutes uniques et, dans leur originalité, elles contribuent, chacune à sa place, à la beauté de l’ensemble.

Le vitrail a pour but, non seulement de laisser passer la lumière, mais encore de la magnifier. Ainsi chaque pièce doit être suffisamment transparente pour laisser passer la lumière, mais contenir suffisamment de pigment pour donner le ton recherché. Il en va de même du Paradis. Chacun est totalement pur de tout péché : il est en mesure de révéler toute la lumière qui le traverse, le Christ ressuscité Lui-même, la lumière du monde, tout en révélant pleinement sa couleur. Plus encore, la beauté du vitrail vient de la complémentarité des couleurs qui se valorisent les unes, les autres. Les bleus, par exemple, gagnent en éclat en étant associés aux jaunes. Réjouissons-nous de ce que nos défunts restent ce qu’ils sont, tout en étant débarrassés de tout ce qui, en cette vie, a entravé, peu ou prou, les relations qu’ils avaient avec Dieu ou avec nous.

Les âmes du purgatoire sont appelées à prendre leur place unique dans le vitrail du Ciel. A présent, elles sont encore plus ou moins opaques, et la lumière ne parvient pas encore à les traverser dans toute sa splendeur. Aussi doivent-elle encore passer par le feu du creuset de l’amour divin afin d’être purifiées de leurs dernières scories. Offrons pour elles, nos Messes et nos Communions pour accélérer le processus de purification.

Ici-bas, nous ne pouvons nous empêcher de conjuguer unité avec uniformité : c’est parce que nous n’impliquons pas le Paraclet. Il n’en est pas de même lorsque l’Esprit-Saint est de la partie. Avec Lui, les différences ne sont pas écartées mais exaltées, car toutes concourent à sa gloire. Plus qu’ailleurs, valent au Ciel les mots de Saint-Exupéry dans Terre des hommes : « Si je diffère de toi, loin de te léser, je t’augmente. »

Prions

1 dizaine du chapelet (Notre Père… 10 Je vous salue Marie… Gloire au Père…)

O mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés. Préservez-nous du feu de l’enfer. Conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde (Prière demandée par Notre-Dame de Fatima après chaque dizaine du chapelet).

O saints patriarches et prophètes ! Offrez pour moi à l’adorable Trinité, le désir que vous avez eu de l’Incarnation de Jésus et faites que j’aspire ardemment après Lui que vous avez désiré et si longtemps attendu.

O saints apôtres ! Offrez pour moi à l’adorable Trinité, la fidélité et la persévérance avec laquelle vous avez prêché l’Evangile de par le monde, pour former à Jésus un peuple fidèle. Faites que j’aime toujours davantage Celui que vous-même avez aimé de tout votre cœur.

O saints martyrs ! Je vous en conjure, offrez pour moi à l’adorable Trinité, la patience avec laquelle vous avez supporté votre martyre. Obtenez-moi que je me dépense sans compter au service de Jésus pour l’amour duquel vous avez livré votre corps à la mort.

O saints confesseurs ! Je vous en supplie, offrez pour moi à l’adorable Trinité, la sainteté héroïque en laquelle vous avez montré aux autres la voie de la vie. Faites que je m’élève au sommet de la perfection pour l’amour de Jésus  pour qui vous avez tout abandonné.

O saintes vierges ! Offrez pour moi, je vous en conjure, à l’adorable Trinité, votre pureté et votre intégrité qui vous ont mérité d’être les plus rapprochées de Dieu. Faites que je triomphe dans la chasteté de l’esprit et du corps, et en toutes choses pour l’amour de Jésus à qui vous avez consacré votre virginité.

Et Vous, Seigneur ! Précédez l’assemblée de vos saints et faites pour moi l’offrande à Dieu le Père de toute votre très sainte et parfaite vie sur terre avec le fruit de votre Passion en réparation de tous mes péchés et omissions, en sorte que par Vous, tout ce qui est de moi, reçoive son supplément et sa perfection. Amen (Jésus à sainte Mechtilde : «  Prie ainsi chacun des groupes de mes saints afin qu’ils offrent pour toi leurs mérites »).

Donnez-leur, Seigneur, le repos éternel et que la lumière sans fin brille sur elles.

Que par la miséricorde de Dieu, les âmes des fidèles défunts reposent en paix. Amen.