II – Jésus est chargé de la croix

Jésus serre dans ses bras la croix, que les soldats lui remettent. Il semble même la serrer contre lui, sur son cœur, car depuis toujours, il l’a attendue et désirée.

Il avait dit : « prenez sur vous mon joug, mettez-vous à mon école car mon fardeau est léger car je suis doux et humble de cœur » (Matthieu 11, 29). Jésus ne fait pas que dire les choses. Il les met aussi en pratique. Avec cette croix, il va marcher en tête du troupeau comme le bon pasteur, prêchant par l’exemple davantage que par la parole.

Jésus sait ce que représente cette croix. Il sait qu’elle est l’instrument de sa torture. Il sait aussi que c’est en s’abaissant jusqu’à devenir le dernier d’entre nous, qu’il nous relèvera jusqu’à faire de nous les enfants de Dieu. C’est en acceptant cette croix qu’il va rendre gloire à Dieu et conquérir notre salut.

Regardons le soldat pointer son doigt droit devant et indiquer à Jésus le but : le Calvaire et la mort. Regardons Jésus diriger son regard dans la même direction mais vers le haut. Oui, il s’agit bien d’aller jusqu’au Calvaire : pas pour y mourir mais pour y renaitre, y planter le grain de blé qu’il est devenu pour qu’il produise beaucoup de fruits de salut. Jésus va vers le Calvaire pour que, de sa mort, puisse surgir notre vie à tous.

Il regarde vers le haut, montrant qu’il est maître des événements et que tout ce qui arrive a été décrété de toute éternité par le Père des miséricordes : « pourquoi ce tumulte des nations, ce vain murmure des peuples ? » (Ps 2, 1).

Regardons le personnage à gauche du tableau. Ce n’est pas un romain. Ce n’est pas non plus un soldat. Il semble comme dans un starting-block, prêt à s’élancer pour une course. Il nous rappelle les mots de saint Paul, que la liturgie nous propose en début de carême : « prenez l’équipement de combat donné par Dieu ; ainsi, vous pourrez résister quand viendra le jour du malheur, et tout mettre en œuvre pour tenir bon. Oui, tenez bon, ayant, autour des reins, le ceinturon de la vérité, portant la cuirasse de la justice, les pieds chaussés de l’ardeur à annoncer l’Évangile de la paix, et ne quittant jamais le bouclier de la foi, qui vous permettra d’éteindre toutes les flèches enflammées du Mauvais. Prenez le casque du salut et le glaive de l’Esprit, c’est-à-dire la parole de Dieu. En toute circonstance, que l’Esprit vous donne de prier et de supplier : restez éveillés, soyez assidus à la supplication pour tous les fidèles » (Ephésiens 6, 13-18). Oui, comme ce personnage, restons éveillés et attentifs aux événements qui vont se dérouler sous nos yeux et que Kuder nous met en lumière.

Père éternel, par le Cœur Immaculé de Marie, nous vous offrons Jésus, votre très cher Fils, alors qu’il est chargé de la croix, et dans ses saintes plaies, nous nous offrons nous-mêmes avec Lui, en Lui et par Lui, à toutes ses intentions et au nom de tous hommes jusqu’à la fin du monde. Amen.

Que par la miséricorde de Dieu, les âmes des fidèles défunts reposent en paix. Amen.

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