« Voilà ce Cœur qui a tant aimé les hommes… »

Contemplons

Mosaïque de la chapelle saint Claude de la Colombière à Paray-le-Monial

Méditons

Nous voici donc arrivés au cœur du message de Paray-le-Monial. Jésus dévoile son Cœur Sacré, débordant d’amour, à Marguerite-Marie, pour qu’elle fasse savoir au monde qu’il n’est pas le Dieu redoutable et terrible que l’on dépeint communément, qu’au contraire « il est tendresse et pitié, lent à la colère et plein d’amour » (145, 8). Il n’est pas le Dieu des châtiments et des vengeances mais celui du pardon et de la miséricorde. Et, quand la justice doit sévir, c’est parce que toutes les ressources de la miséricorde sont épuisées.

Jésus est notre Dieu qui nous a tant aimé qu’il s’est consumé en prenant chair dans le sein de Marie, en partageant notre condition humaine, enfin en mourant sur le gibet de la croix après avoir été réduit à l’état de loque humaine. Il n’est rien de notre misère actuelle que Jésus n’ait connu et partagé avec nous, si bien qu’il peut tout comprendre, qu’il peut tout pardonner aux cœurs repentants, même les péchés les plus abominables.

Si les jansénistes de l’époque de Marguerite-Marie dépeignent Jésus, plus encore le Père éternel, comme un Dieu qu’il faut craindre car il condamne à l’enfer, Jésus, en dévoilant son Cœur, nous montre qu’il ne faut redouter qu’une seule chose, c’est de blesser un Cœur aussi doux et humble, aimant et sensible à tout ce qui vient de nous, ses créatures aimées pour lesquelles il s’est livré tout entier. Ce n’est jamais Jésus qui nous condamne mais ce sont nos péchés. Tout en défigurant nos âmes, nos péchés blessent Jésus dans ce qu’il a de plus sensible, son amour pour nous.

Avons-nous jamais pensé à la peine que peut éprouver Jésus lorsque délibérément une âme choisit de se détourner de lui, se vouant elle-même à l’enfer éternel ? Oui, cette âme se condamne à une éternité de souffrances (et c’est là un sort terrible qu’il plaise à Dieu de nous épargner !) mais pensons aussi à la blessure d’amour qui reste pour l’éternité sur le Cœur de Jésus. Car, même séparée de lui par l’enfer, cette âme reste aimée de Jésus ! Et pour toute l’éternité cette âme lui refusera de l’aimer en retour !

« Voici ce Cœur qui a tant aimé les hommes, » qui a tant aimé chacun d’entre nous. Finalement, cet amour est tellement grand, tellement inconcevable au regard de ce que nous sommes, qu’il pourrait nous sembler irréel, impossible. Et pourtant, il en est ainsi ! Là encore, nous réalisons que nous sommes tellement pauvres et amoindris dans notre nature qu’il nous faut recourir à Jésus pour qu’il nous donne de nous laisser saisir par son amour et d’en vivre. Demandons-le comme une grâce de son Sacré-Cœur que nous voulons apprendre à aimer autant qu’il nous en rendra capables.

Prions

1 dizaine du chapelet (Notre Père… 10 Je vous salue Marie… Gloire au Père…)

O mon Jésus pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer. Conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde.

Seigneur Jésus, vous qui êtes venu allumer un feu sur la terre, je m’abandonne aujourd’hui à la volonté du Père dans le souffle de l’Esprit Saint.

Purifiez mon cœur, embrasez-le d’amour et de charité.

Faites grandir en moi le désir de la sainteté.

Par le Cœur Immaculé de Marie, je me consacre tout entier à votre Cœur pour vous aimer et vous servir. Amen.

Cœurs unis de Jésus, Marie et Joseph, que votre règne arrive.

Saint Claude de la Colombière, priez pour nous.

Sainte Marguerite-Marie Alacoque priez pour nous.

Que par la miséricorde de Dieu, les âmes des fidèles défunts reposent en paix. Amen.

Laisser un commentaire