« Monsieur le curé va-t-il construire la grotte ? »

Contemplons

Carte postale des années cinquante où l’on voit l’évolution de la grotte demandée par la Sainte Vierge. Le 15 août 1966 sera bénie la grotte actuelle de l’Ile-Bouchard.

Méditons

Le mardi 9 décembre 1947, Marie demande aux quatre voyantes : « Dites à Monsieur le Curé de construire une grotte, le plus tôt possible, là où je suis, d’y placer ma statue et celle de l’ange à côté. Lorsqu’elle sera faite, je la bénirai. »

Le matin du mercredi 10 décembre, sœur Saint-Léon, à qui Nicole raconte l’apparition de la veille, s’exclame : « Faire une grotte ! En quoi donc ? Tu n’avais qu’à lui demander comment la faire ? » C’est pourquoi, lorsque la Sainte Vierge renouvelle sa visite à 13 heures, Nicole se fait préciser : « En quoi faut-il faire la grotte que vous avez demandée hier ? » Et Marie répond : « En papier pour commencer ».

Le jeudi 11 décembre, la Vierge Marie insiste : « Est-ce que Monsieur le Curé va construire la grotte ? » Le vendredi soir, à l’école, sœur Saint Léon insiste de son côté et fait appeler Nicole : « Est-ce vrai que la Dame a demandé la grotte en papier ? Je ne peux pas croire cela. Aussi redemande-lui donc demain, tu me diras ce qu’elle te dira. Puis tu lui demanderas s’il faut laisser l’autel ? » A l’apparition du samedi 13 octobre, Nicole fait la commission : « Madame, quand on fera la grotte, faudra-t-il laisser l’autel à côté ? » La Sainte Vierge lui répond : « Oui, laissez l’autel à côté. » Un peu plus tard, la Vierge Marie se fait encore confirmer : « Est-ce que vous me construirez une grotte ? » Les enfants répondent : « Oui, Madame ». Marie sourit à cette réponse.

Le dimanche 14 décembre, une quatrième fois, Marie demande : « monsieur le curé va-t-il construire la grotte ? »

Devant cette insistance, le curé Ségelle s’empresse de demander la permission à l’archevêque de Tours. Monseigneur Gaillard donne ses directives dans une lettre au curé le 21 décembre 1947 : « …monter dès demain votre habituelle crèche de Noël, en papier rocher, à la gauche de l’autel de la Sainte Vierge, en disposant dans le papier rocher, à côté, une cavité pour y placer une statue de la Sainte Vierge. Cela restera ainsi jusqu’au 2 Février. »

La crèche était faite depuis le 19 décembre. Au reçu de la lettre de l’évêque, une petite statue de Notre Dame de Lourdes est placée dans une niche sur le côté. Cette grotte en papier « se confond un peu avec la crèche », écrit sœur Marie de l’Enfant-Jésus à une consœur.

Le 13 janvier 1948, le chanoine Ségelle s’entretient avec son évêque qui l’autorise à laisser, après le 2 février, la grotte en papier ainsi que la statue de Notre Dame de Lourdes. Un petit ange est ajouté plus tard.

Au mois de septembre, monseigneur Gaillard trouve que la grotte en papier est bien modeste pour un tel mouvement de foule. Il autorise une construction plus solide, plâtre ou ciment. Le chanoine Ségelle lance une souscription et reçoit de nombreux dons. C’est le chanoine Vivient, archiprêtre de Chinon, qui se charge de contacter une artiste, Mademoiselle Richon, professeur aux Beaux-Arts de Tours. Celle-ci fait un projet de grotte et de statues qui est soumis aux voyantes. Ecoutons Sr Saint-Léon raconter l’entrevue entre l’abbé Souillet et les enfants (lettre du 4 octobre 1948) : « D’après l’ordre de monseigneur, le chanoine Ségelle s’est entretenu il y a une dizaine de jours avec un professeur femme des beaux-arts de Tours, qui est venue ici-même se documenter sur place. Aujourd’hui, monsieur le curé ayant reçu une maquette de ce qu’elle pensait faire, les 3 enfants (Laura étant absente) ont critiqué séparément les dessins : 15 critiques – ce n’est pas mal ! – 15 critiques faites par les 3 enfants sans s’être consultées. J’aurais aimé que vous eussiez entendu Jeannette : « Le beau Ange » est à recommencer entièrement, et le visage de la Vierge est bien loin de la satisfaire, il est trop gros, et le tout manque de lumière, les ailes ce n’est pas cela. Comme Bernadette de Lourdes, je crois que nous n’arriverons pas à la contenter. »

Après de nombreux déboires pour obtenir l’accord de la Commission d’art sacré, une grotte en verre éclaté, blanc sur fond or éclairée par des projecteurs, est installée pour Noël 1948. Dans un premier temps, le chanoine Ségelle n’ose pas demander à l’archevêque d’y placer une représentation des apparitions. C’est une grande statue de Notre-Dame de Lourdes qui occupera la grotte. La statue de Notre-Dame des Victoires, qui dominait l’autel de la Sainte Vierge, est enlevée et remplacée par un bas-relief, œuvre de Paulette Richon. La nouvelle grotte est bénie le 2 février 1950.

Paulette Richon s’emploie aussi à réaliser la Vierge et l’Ange, en attendant la permission de Monseigneur. C’est l’ange qui est placé d’abord. Le 15 août 1966, avec l’autorisation de monseigneur Ferrand, archevêque de Tours, les deux statues sont installées et bénies. C’est à ce moment-là que monseigneur Fiot, vicaire général, proposa le vocable de « Notre-Dame de la Prière », qui fut adopté depuis.

Prions

Une dizaine du chapelet (1 notre Père… 10 Je vous salue Marie… Gloire au Père…)

O mon Jésus pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer, conduisez au Ciel toutes les âmes surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde.

O Marie conçue sans péché priez pour nous qui avons recours à vous. (3 fois)

Seigneur Jésus, aie compassion de la France, daigne l’étreindre dans ton amour et lui en montrer toute la tendresse. Fais que, remplie d’amour pour toi, elle contribue à te faire aimer de toutes les nations de la terre. Ô amour de Jésus, nous prenons ici l’engagement de te rester fidèles et de travailler d’un cœur ardent à répandre ton règne dans tout l’univers. Amen.

(Marcel Van est né en 1928 près de Hanoï au Vietnam. Souhaitant devenir prêtre, il entre dans une congrégation française. En 1945, il est arrêté par les communistes et meurt en prison le 10 juillet 1959. Cette prière lui a été donnée par le Christ lors d’une apparition. Jésus lui dit alors : « Petit enfant de mon Amour, écoute, je vais te dicter une prière, et cette prière, je veux que les Français me la récitent. »)

Ô Père, ô mon Dieu, délivrez et sauvez maintenant votre France. Préparez les cœurs de ses enfants à la mission qu’ils vont avoir à accomplir pour toutes les nations et pour l’Eglise tout entière.

Ô Père, ô mon Dieu, que les cœurs de vos élus tressaillent à votre appel, reconnaissant votre voix, votre commandement, votre invitation à agir. Conduisez-les chacun à leur place et chacun à sa mission. Imposez-leur tout ce que vous voudrez de chacun et de tous. Que rien ne soit l’effet de leur choix mais de votre unique désir et de votre unique volonté d’amour.

Ô Vierge Immaculée, ne les laissez pas se tromper, ni s’égarer.

Gloire soit au Père, au Fils et au Saint-Esprit, comme il était au commencement, maintenant et pour les siècles des siècles. Amen.

Cœur Douloureux et Immaculé de Marie, priez pour nous.

Saints et saintes du Ciel, priez pour nous. 

(Prière de la vénérable Marthe Robin qui a beaucoup prié pour notre pays. Elle demandait l’avènement d’une nouvelle Pentecôte.)

Que par la miséricorde de Dieu, les âmes des fidèles défunts reposent en paix. Amen.

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