Méditons
Le plus jeune fils quitte donc son père avec sa part d’héritage. Il part probablement dans un pays dont il a entendu parler, dont il a rêvé, dont on raconte qu’on y vit en grand seigneur.
Les premiers temps là-bas lui paraissent extraordinaires. Il est grisé par tout ce qu’il y découvre et le pouvoir que lui donne l’argent. Il y mène une vie de jouisseur, un peu comme les jet-setteurs d’aujourd’hui. Il ne regarde pas à la dépense et repousse toujours plus loin les limites de ses extravagances. Dans son appétit de reconnaissance, il entretient toute une foule de nouveaux amis qui vivent à ses crochets et l’exploitent sans qu’il s’en rende compte. Il cache à tout le monde ses origines, dont il n’est pas fier, et se fait passer pour plus qu’il n’est en réalité. À force de s’étourdir en jouissances de toutes sortes, il oublie de donner des nouvelles à son vieux père et finit par ne plus penser à lui. A l’ingratitude, il ajoute la honte et finalement le reniement.
Voici des détails qui ne se trouvent pas dans la parabole me direz-vous. Oui et non ! Ils n’y sont pas consignés mais suggérés et notre propre expérience les confirme. En effet, l’attitude de ce mauvais fils est à l’image de la nôtre. Dieu a fait de nous ses enfants et nous traite comme tels. Il nous a comblés de nombreux talents, nous laissant libres d’en user pour sa gloire et le salut du monde. Nous, nous rêvons d’autres horizons et voulons vivre sans contraintes. Nous abandonnons alors la pratique religieuse pour la vie mondaine et utilisons les talents reçus à des fins égoïstes ; nous les retournons contre Dieu à savoir que nous les employons à lutter contre son règne plutôt qu’à l’édifier. Nous pensons que nous n’avons pas besoin de lui puisque nous avons de l’argent, des biens en abondance, des amis qui seront là si le besoin s’en fait sentir. Pour comble d’ingratitude, nous cédons à l’esprit du monde, nous finissons par l’oublier. Nous ne voulons plus qu’on nous appelle chrétiens et rougissons de l’être. Finalement nous renions Dieu en le chassant de notre vie.
La fortune de ce fils, c’est l’état de grâce qui se réduit comme peau de chagrin lorsque nous abandonnons la pratique religieuse, la prière et cédons progressivement au péché, d’abord véniel et finalement mortel. La fortune est épuisée quand nous nous trouvons en état de péché mortel sans aucun désir de nous en relever.
Ce fils, c’est chacun de nous. Voilà pourquoi, il est si facile de deviner quelle est sa vie dans ce pays lointain jusqu’au jour où il est réduit à la misère.
Seigneur, maintenant que je suis revenu à toi, aide-moi à ne plus me laisser séduire par les attraits du monde, de la chair et du démon. Donne-moi de trouver ma place dans l’Église et d’y employer les dons que tu m’as faits pour ta gloire et le salut de toutes les âmes.
Prions
1 dizaine du chapelet (Notre Père… 10 Je vous salue Marie… Gloire au Père…).
O mon Jésus pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer ; conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde.
Psaume 50 :
Pitié pour moi, mon Dieu, dans ton amour, selon ta grande miséricorde, efface mon péché.
Lave-moi tout entier de ma faute, purifie-moi de mon offense.
Oui, je connais mon péché, ma faute est toujours devant moi.
Contre toi, et toi seul, j’ai péché, ce qui est mal à tes yeux, je l’ai fait. Ainsi, tu peux parler et montrer ta justice, être juge et montrer ta victoire.
Moi, je suis né dans la faute, j’étais pécheur dès le sein de ma mère.
Mais tu veux au fond de moi la vérité ; dans le secret, tu m’apprends la sagesse.
Purifie-moi avec l’hysope, et je serai pur ; lave-moi et je serai blanc, plus que la neige.
Fais que j’entende les chants et la fête : ils danseront, les os que tu broyais.
Détourne ta face de mes fautes, enlève tous mes péchés.
Crée en moi un cœur pur, ô mon Dieu, renouvelle et raffermis au fond de moi mon esprit.
Ne me chasse pas loin de ta face, ne me reprends pas ton esprit saint.
Rends-moi la joie d’être sauvé ; que l’esprit généreux me soutienne.
Aux pécheurs, j’enseignerai tes chemins ; vers toi, reviendront les égarés.
Libère-moi du sang versé, Dieu, mon Dieu sauveur, et ma langue acclamera ta justice.
Seigneur, ouvre mes lèvres, et ma bouche annoncera ta louange.
Si j’offre un sacrifice, tu n’en veux pas, tu n’acceptes pas d’holocauste.
Le sacrifice qui plaît à Dieu, c’est un esprit brisé ; tu ne repousses pas, ô mon Dieu, un cœur brisé et broyé.
Accorde à Sion le bonheur, relève les murs de Jérusalem.
Alors tu accepteras de justes sacrifices, oblations et holocaustes ; alors on offrira des taureaux sur ton autel.
Que par la miséricorde de Dieu, les âmes des fidèles défunts reposent en paix. Amen.
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