La parabole du fils prodigue : « Festoyons »

Méditons

Le père ordonne une fête somptueuse pour célébrer le retour de son fils. Cette fête n’est pas d’abord pour faire plaisir à son fils mais pour manifester sa joie de son retour.

Le fils ne mérite pas un tel faste ; dans la plupart des familles, on aurait été plus discret, se contentant de le nourrir puis de le réintégrer dans le paysage familial. La plupart seraient honteuses de présenter à leur entourage un fils revenu ruiné et par pur intérêt après avoir dilapidé la part d’héritage, qu’il a touché du vivant des parents.

Le père de la parabole est tout autre : il ne peut plus contenir sa joie qui déborde à ce point de son cœur qu’elle a besoin de se concrétiser. Il s’y abandonne donc et veut la partager avec ses serviteurs qui, sans doute, le taxent de naïveté de croire aux bonnes dispositions de son fils qui l’a tant fait souffrir et dont ils ne croient pas un instant qu’il ne reproduira pas les mêmes erreurs.

Peut-être le père s’en rend-t-il compte mais cela ne lui importe pas. Il n’est qu’amour et ne se préoccupe que du bien de son fils. Parce qu’il est bon, il ne se préoccupe pas de savoir si son fils ne repartira plus, s’il ne le fera plus souffrir. Il ne sait qu’une seule chose : aujourd’hui, il est là avec lui et sa présence le réjouit tant, qu’elle le console de tout ce qu’il lui a fait subir.

Le père ordonne de faire tuer le veau gras autrement dit de servir la meilleure viande pour le banquet des retrouvailles : ce qu’il y a de meilleur est tout juste à la hauteur de sa joie et en mesure de l’exprimer. Ce banquet revêt un caractère d’autant plus exceptionnel que les fêtes semblent rares dans le domaine ; à la fin de la parabole, nous entendons le fils aîné reprocher à son père de ne jamais lui avoir donné de quoi fêter avec ses amis.

Cette fête, aussi somptueuse qu’exceptionnelle et joyeuse, nous fait comprendre ce que l’absence de ce fils a représenté de souffrances pour le père et ce que signifie pour lui la joie de le retrouver. Lorsqu’il dit aux serviteurs « mon fils était mort et il est revenu à la vie », le père nous dit en substance qu’il s’est senti mourir le jour où son enfant est parti et qu’en le retrouvant, il a l’impression de revivre.

Une fois de plus, nous sommes amenés à nous interroger sur l’amour de Dieu qui, à l’image du père de la parabole, se réjouit sans mesure lorsque l’un de ses enfants revient à lui pour ne plus le quitter. En effet, Jésus nous dit : «  je vous le dis, il y aura plus de joie dans le ciel pour un seul pécheur qui se repent, que pour quatre-vingt-dix-neuf justes qui n’ont pas besoin de repentance » (Luc 15, 7). Et, une fois de plus aussi, nous nous rendons compte de notre piètre capacité d’amour…

Notons que le père n’ordonne pas de tuer un mouton, un agneau comme il est d’usage dans le pays de Jésus ou un chevreau comme le fils aîné le demandera, mais un veau gras. Nous vient alors à l’esprit l’image du veau d’or devant lequel les Israélites se sont prosternés. « Moïse se saisit du veau qu’ils avaient fait, le brûla, le réduisit en poussière, qu’il répandit à la surface de l’eau. Et cette eau, il la fit boire aux fils d’Israël » (Exode 32, 20). Le père reproduit le même scenario avec le veau gras qui symbolise les idoles, les passions auxquelles le fils s’est abandonné et auxquelles il a renoncé en retournant chez son père.

Seigneur, donne-moi un cœur bon et compatissant, qui ne se ferme pas aux ingratitudes. Donne-moi de me réjouir avec toi de chaque conversion. Donne-moi de prier et d’agir dans ce sens.

Prions

1 dizaine du chapelet (Notre Père… 10 Je vous salue Marie… Gloire au Père…).

O mon Jésus pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer ; conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde.

Psaume 50 :

Pitié pour moi, mon Dieu, dans ton amour, selon ta grande miséricorde, efface mon péché.

Lave-moi tout entier de ma faute, purifie-moi de mon offense.

Oui, je connais mon péché, ma faute est toujours devant moi.

Contre toi, et toi seul, j’ai péché, ce qui est mal à tes yeux, je l’ai fait. Ainsi, tu peux parler et montrer ta justice, être juge et montrer ta victoire.

Moi, je suis né dans la faute, j’étais pécheur dès le sein de ma mère.

Mais tu veux au fond de moi la vérité ; dans le secret, tu m’apprends la sagesse.

Purifie-moi avec l’hysope, et je serai pur ; lave-moi et je serai blanc, plus que la neige.

Fais que j’entende les chants et la fête : ils danseront, les os que tu broyais.

Détourne ta face de mes fautes, enlève tous mes péchés.

Crée en moi un cœur pur, ô mon Dieu, renouvelle et raffermis au fond de moi mon esprit.

Ne me chasse pas loin de ta face, ne me reprends pas ton esprit saint.

Rends-moi la joie d’être sauvé ; que l’esprit généreux me soutienne.

Aux pécheurs, j’enseignerai tes chemins ; vers toi, reviendront les égarés.

Libère-moi du sang versé, Dieu, mon Dieu sauveur, et ma langue acclamera ta justice.

Seigneur, ouvre mes lèvres, et ma bouche annoncera ta louange.

Si j’offre un sacrifice, tu n’en veux pas, tu n’acceptes pas d’holocauste.

Le sacrifice qui plaît à Dieu, c’est un esprit brisé ; tu ne repousses pas, ô mon Dieu, un cœur brisé et broyé.

Accorde à Sion le bonheur, relève les murs de Jérusalem.

Alors tu accepteras de justes sacrifices, oblations et holocaustes ; alors on offrira des taureaux sur ton autel.

Que par la miséricorde de Dieu, les âmes des fidèles défunts reposent en paix. Amen.

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