La parabole du fils prodigue : « Mon fils que voilà était mort et il est revenu à la vie. Il était perdu et il est retrouvé. »

Méditons

En prononçant ces paroles, le père indique comment il a vécu l’absence de son fils. Si on transpose à Dieu, ils décrivent les effets du péché mortel.

Le père a vécu l’absence de son fils comme un deuil. Sa souffrance n’aurait pas été différente ou plus grande s’il était mort. Il laisse à penser qu’au fond de lui-même son bon sens lui disait qu’il ne verrait plus son fils. En l’attendant tout de même, il espérait donc contre toute espérance. Cette attitude traduit non seulement tout l’amour du père pour son fils, dont le souvenir ne le quitte pas, mais aussi toute l’intensité de son espérance et de sa prière dans cette intention.

Le fils n’a pas conscience d’avoir à ce point fait souffrir son père. Pour lui, il n’était qu’égaré ; pour le père, il était comme mort tant il a cruellement ressenti son absence. Le père n’a vécu que dans l’attente de son retour ; au loin, le fils a oublié jusqu’au souvenir de son père et ce n’est que par la misère qu’il lui est revenu à l’esprit.

Les mots du père décrivent les sentiments de Dieu lorsque nous rompons la communion avec lui par le péché mortel qui engendre la mort de l’âme. Si nous devions mourir dans cet état, nous ne serions pas reçus dans le séjour des bienheureux mais irions, inconscients que nous sommes, dans celui qui rassemble les réprouvés. Lorsque nous recevons le pardon de nos péchés par les mérites infinis de Jésus-Christ Notre Seigneur, notre âme revient à la vie. Rendons toujours grâce pour le don incommensurable de la confession sacramentelle.

Demandons-nous si, dans son paradis, Dieu est en proie à la souffrance. Souvenons-nous des paroles de Jésus à Paray-le-Monial : « Voici ce Cœur qui a tant aimé les hommes qu’il n’a rien épargné jusqu’à s’épuiser et se consumer pour leur témoigner son amour. Et pour reconnaissance, je ne reçois de la plupart que des ingratitudes, par leurs irrévérences et leurs sacrilèges, et par les froideurs et les mépris qu’ils ont pour moi dans ce sacrement d’amour. » Rappelons-nous aussi celles de l’ange de la paix à Fatima : « Consolez votre Dieu. » Et enfin, représentons-nous le regard de Notre Dame de Lourdes lorsqu’elle demande de prier pour la conversion des pécheurs. Bernadette dit que son regard devint triste, si triste qu’il semblait porter toute la souffrance du monde.

Nous ne sommes pas indifférents à notre Dieu, qui connait personnellement chacun de ses enfants et attend son retour. Dans ce sens, Blaise Pascal écrit : « le Christ sera en agonie jusqu’à la fin du monde. » Tant qu’il y aura une âme à sauver, Jésus, ainsi que tous ceux qui lui sont attachés, ne trouveront pas de repos malgré les délices du paradis.

Seigneur, donne-moi le souci des âmes et de leur salut. Fais-moi comprendre ce que cela peut représenter de vivre toute une éternité sans toi, sans ton amour. Donc-moi de prier chaque jour avec ardeur pour ma conversion et celle de tous les pécheurs égarés.

Prions

1 dizaine du chapelet (Notre Père… 10 Je vous salue Marie… Gloire au Père…).

O mon Jésus pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer ; conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde.

Psaume 50 :

Pitié pour moi, mon Dieu, dans ton amour, selon ta grande miséricorde, efface mon péché.

Lave-moi tout entier de ma faute, purifie-moi de mon offense.

Oui, je connais mon péché, ma faute est toujours devant moi.

Contre toi, et toi seul, j’ai péché, ce qui est mal à tes yeux, je l’ai fait. Ainsi, tu peux parler et montrer ta justice, être juge et montrer ta victoire.

Moi, je suis né dans la faute, j’étais pécheur dès le sein de ma mère.

Mais tu veux au fond de moi la vérité ; dans le secret, tu m’apprends la sagesse.

Purifie-moi avec l’hysope, et je serai pur ; lave-moi et je serai blanc, plus que la neige.

Fais que j’entende les chants et la fête : ils danseront, les os que tu broyais.

Détourne ta face de mes fautes, enlève tous mes péchés.

Crée en moi un cœur pur, ô mon Dieu, renouvelle et raffermis au fond de moi mon esprit.

Ne me chasse pas loin de ta face, ne me reprends pas ton esprit saint.

Rends-moi la joie d’être sauvé ; que l’esprit généreux me soutienne.

Aux pécheurs, j’enseignerai tes chemins ; vers toi, reviendront les égarés.

Libère-moi du sang versé, Dieu, mon Dieu sauveur, et ma langue acclamera ta justice.

Seigneur, ouvre mes lèvres, et ma bouche annoncera ta louange.

Si j’offre un sacrifice, tu n’en veux pas, tu n’acceptes pas d’holocauste.

Le sacrifice qui plaît à Dieu, c’est un esprit brisé ; tu ne repousses pas, ô mon Dieu, un cœur brisé et broyé.

Accorde à Sion le bonheur, relève les murs de Jérusalem.

Alors tu accepteras de justes sacrifices, oblations et holocaustes ; alors on offrira des taureaux sur ton autel.

Que par la miséricorde de Dieu, les âmes des fidèles défunts reposent en paix. Amen.

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