La parabole du fils prodigue : « Le fils ainé était aux champs »

Méditons

Voilà que nous retrouvons le fils aîné. Pendant que le père accueille son frère avec faste et débordement de joie, lui-même se trouve aux champs.

Nous avons vu que, sur le fond, le fils aîné n’est pas bien meilleur que son frère, qu’il est moins téméraire, qu’il contient davantage son tempérament et ses passions, qu’il fait le choix de la sécurité. Aussi, il est resté auprès de son père à travailler avec lui, à suivre ses directives. Pour continuer à jouir de ses bontés et du train de vie qu’il lui assure, il accepte de souffrir son autorité. Il est aussi conformiste et soucieux de la bienséance car il accomplit son devoir d’aîné et tout ce qu’on attend de lui.

Pendant que le fils cadet dilapide sa part d’héritage, le fils aîné travaille dans les champs sans aucune marque de reconnaissance de la part du père. En effet, le père ne lui a jamais donné de quoi fêter avec ses amis. Le fait qu’il est absent quand son frère revient, indique qu’il travaille dur et ne ménage pas sa peine. La manière, dont la parabole nous le présente, suggère même qu’il est impeccable à tout point de vue. Même si par moment cela lui coûte, il se surmonte et fait face à ses obligations. En principe, un père ne peut que se féliciter d’avoir un tel fils !

Aussi, dans un premier temps, l’attitude du père peut nous sembler injuste. Qu’il reçoive son fils tombé dans la misère nous semble normal – c’est la marque d’une faiblesse naturelle à un père, marque dont personne ne peut le blâmer – mais lui réserver un tel accueil n’est-ce pas soutenir le vice contre la vertu ? Surtout si on a devant soi l’exemple d’un fils aîné qui travaille pour deux, prenant en charge la part des responsabilités que le plus jeune aurait dû assumer ?

Nous faisons alors le parallèle avec la parabole des ouvriers de la dernière heure : ceux qui n’ont que peu travaillé, reçoivent le même salaire que ceux qui ont supporté tout le poids du jour. Ces derniers s’en plaignent au maître du domaine. Ils sont comme l’aîné dans la parabole du fils prodigue. Cela semble tellement injuste. Pourtant le père n’est injuste avec aucun de ses fils qu’il aime tous deux jusqu’au renoncement de lui-même.

En effet, le fils aîné est loin d’être lésé car il a eu le bonheur de passer sa vie auprès d’un père aussi bon et généreux. Plus encore, grâce lui a été faite de pouvoir lui rendre une part de son amour par sa fidélité à accomplir sa volonté et son ardeur au travail dans le domaine familial. Et quand, par moments, il était tenté de suivre le même chemin que son frère, il a eu le bonheur de ne pas y succomber, de ne pas quitter son père pour finalement se retrouver dans la même misère que son frère.

L’aîné ne se rend pas compte de son bonheur et de la grâce que cela représente de pouvoir travailler dans le domaine familial. Il a ainsi échappé à la ruine et à une vie de misère. S’il a parfois trouvé pesant de devoir se soumettre à son père, combien plus lourd a été le joug du propriétaire des cochons auquel le fils cadet tombé dans la misère s’est loué.

Seigneur, donne-moi de ne pas chercher ailleurs un bonheur dont je jouis déjà pleinement auprès de toi. Le vrai bonheur, c‘est de te connaitre et de t’aimer. C’est aussi de pouvoir te rendre une part de ton amour en contribuant, dans la joie d’un cœur reconnaissant, à ton œuvre de salut. C’est de savoir qu’en accomplissant ta volonté, je te réjouis au-delà de tout ce que je peux imaginer. Merci Seigneur ! Merci ! Merci sans fin !

Prions

1 dizaine du chapelet (Notre Père… 10 Je vous salue Marie… Gloire au Père…).

O mon Jésus pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer ; conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde.

Psaume 50 :

Pitié pour moi, mon Dieu, dans ton amour, selon ta grande miséricorde, efface mon péché.

Lave-moi tout entier de ma faute, purifie-moi de mon offense.

Oui, je connais mon péché, ma faute est toujours devant moi.

Contre toi, et toi seul, j’ai péché, ce qui est mal à tes yeux, je l’ai fait. Ainsi, tu peux parler et montrer ta justice, être juge et montrer ta victoire.

Moi, je suis né dans la faute, j’étais pécheur dès le sein de ma mère.

Mais tu veux au fond de moi la vérité ; dans le secret, tu m’apprends la sagesse.

Purifie-moi avec l’hysope, et je serai pur ; lave-moi et je serai blanc, plus que la neige.

Fais que j’entende les chants et la fête : ils danseront, les os que tu broyais.

Détourne ta face de mes fautes, enlève tous mes péchés.

Crée en moi un cœur pur, ô mon Dieu, renouvelle et raffermis au fond de moi mon esprit.

Ne me chasse pas loin de ta face, ne me reprends pas ton esprit saint.

Rends-moi la joie d’être sauvé ; que l’esprit généreux me soutienne.

Aux pécheurs, j’enseignerai tes chemins ; vers toi, reviendront les égarés.

Libère-moi du sang versé, Dieu, mon Dieu sauveur, et ma langue acclamera ta justice.

Seigneur, ouvre mes lèvres, et ma bouche annoncera ta louange.

Si j’offre un sacrifice, tu n’en veux pas, tu n’acceptes pas d’holocauste.

Le sacrifice qui plaît à Dieu, c’est un esprit brisé ; tu ne repousses pas, ô mon Dieu, un cœur brisé et broyé.

Accorde à Sion le bonheur, relève les murs de Jérusalem.

Alors tu accepteras de justes sacrifices, oblations et holocaustes ; alors on offrira des taureaux sur ton autel.

Que par la miséricorde de Dieu, les âmes des fidèles défunts reposent en paix. Amen.

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