« Être Marie pour Jésus » c’est, comme elle, prendre la place du serviteur inutile

Contemplons

Murillo, l’Annonciation (détail)

Méditons

Lorsque l’archange Gabriel dit à Marie qu’elle est choisie parmi toutes les femmes pour être la Mère du Messie et, par voie de conséquence, la Mère de Dieu, elle répond d’une manière qui, au premier abord, pourrait nous interroger.

En effet, au temps de l’Annonciation, dans tout Israël, on attendait le Messie et on pressentait l’imminence de sa venue. Bien des jeunes filles rêvaient d’être la vierge prophétisée par Isaïe pour donner au monde le sauveur promis. Quel honneur, quelle distinction pour celle qui serait choisie ainsi que pour sa famille, sa tribu… Quel orgueil, une telle position aurait engendré chez cette jeune fille, comme dans son entourage… Or, chez Marie, on ne décèle pas la moindre trace ni de fierté ni d’orgueil ni de vanité. Elle ne réagit pas comme une femme à qui est décernée la plus éminente de toutes les distinctions mais comme une humble servante dont le seul souci est d’accomplir fidèlement ce que Dieu lui demande.

L’humilité de Marie est telle, que l’idée qu’elle puisse être cette vierge choisie pour être la Mère de Dieu, ne l’a jamais effleurée. Si tel avait été le cas, elle n’aurait pas choisi de demeurer vierge. En effet, personne, pas même Marie, ne pouvait imaginer que la jeune fille choisie pour enfanter le Messie puisse être mère tout en restant vierge à sa conception et à sa naissance. Or, Marie avait fait le vœu de rester vierge ce qui évacuait d’emblée pour elle toute possibilité d’élection à cette dignité suprême. Et, lorsqu’elle se dit l’humble servante du Seigneur, cela ne lui vient pas sous le coup de l’émotion du moment mais parce que depuis toujours, c’est le seul rôle dont elle se soit estimée digne et que, pour elle, servir Dieu dans  son Messie, même dans la plus subalterne des positions, c’est déjà tellement d’honneur que point n’est besoin d’en convoiter d’autre. D’emblée Marie s’est choisie la dernière place et Jésus applique avec elle ce que plus tard, il enseignera dans la parabole des invités : il l’appelle depuis la dernière place à occuper la première, de servante qu’elle s’est faite, il l’appelle à devenir sa Mère.

« Être Marie pour Jésus » c’est, comme elle, considérer que le servir même dans le plus humble des emplois, est un grand honneur.

« Être Marie pour Jésus » c’est, comme elle, prendre la dernière place et le laisser nous élever si tel est son dessein.

« Être Marie pour Jésus » c’est comme elle, ne pas craindre de se lier à Jésus pour toujours car il ne prend rien ; au contraire, il nous donne tout.

Prions

1 dizaine du chapelet (Notre Père… 10 Je vous salue Marie… Gloire au Père…)

O mon Jésus pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer. Conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde.

O Jésus qui êtes réellement présent dans l’Eucharistie, je joins mon cœur à votre Cœur adorable, immolé en perpétuel sacrifice sur tous les autels du monde, louant le Père et implorant la venue de votre règne, et je vous fais l’oblation totale de mon corps et de mon âme.

Daignez agréer cette humble offrande comme il vous plaira, pour la gloire de Dieu et le salut des âmes.

Sainte Mère du Ciel, ne permettez pas que je sois séparé de votre divin Fils, et gardez-moi toujours comme votre propriété. Amen.

(Prière des Servantes de l’Eucharistie. Lors de la troisième apparition à Akita, au Japon, le 6 juillet 1973, Marie demanda que les religieuses, Servantes de l’Eucharistie récitent cette prière avec assiduité en faisant attention à chaque mot et en ajoutant dorénavant le mot « réellement ». Les apparitions d’Akita ont été reconnues par monseigneur Itô à Pâques 1984).

Cœurs unis de Jésus, Marie et Joseph, que votre règne arrive.

Que par la miséricorde de Dieu, les âmes des fidèles défunts reposent en paix. Amen.

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