Le Saint Sacrifice de la Messe selon les Visions de frère Kostka

  

La collecte et les lectures

Jésus conduit chez Pilate

« De grand matin, Caïphe conduit Jésus chez Pilate. La foule qui entoure le Seigneur souffrant est bruyante. Beaucoup de gens se rassemblent dans les rues, curieux, s’arrêtent en groupes et discutent sur le passage de Jésus. Je vois des ennemis haineux, mais aussi des âmes compatissantes. Les membres du Sanhédrin sont pleins d’amertume, car le procès nocturne n’a pas abouti à cause des témoignages contradictoires. Ils se déchaînent maintenant contre le Seigneur, poussent les gardes, bousculent la foule et excitent tout le monde. Triste image que ce juste, livré, ligoté, maltraité et traîné comme un criminel. Tous ceux qui, dans ce tumulte, jurent, hurlent et se déchaînent sont, sans le savoir, animés et dirigés par l’enfer. »

Regard plus profond sur la souffrance expiatoire de Jésus

« Ce ne sont pas les faits extérieurs qui me touchent le plus. Mais comme je les vois à chaque Messe depuis environ quarante ans, ils me sont familiers. Ce qui bouleverse le plus mon esprit, ce sont les souffrances intérieures de Jésus, vraiment indicibles. Ce regard intérieur dans le grand drame de la Passion est bouleversant. Les accusations sauvages, l’endurcissement et la malice du peuple élu, les mensonges et l’orgueil transpercent le Seigneur comme des flèches. La Vérité, la Vérité incarnée, est piétinée, et le mensonge triomphe. Voilà ce qui fait le plus souffrir Jésus.

Le pauvre Sauveur expie pour tous ces mensonges, cette méchanceté, cette obstination des hommes. Il offre Ses souffrances au Père céleste en réparation. Il expie pour toutes les époques, pour toutes les hypocrisies, les mensonges et les faux-semblants. Il expie aussi la crainte des hommes, cause de tant de jugements injustes et de douleurs innombrables. Sans la force divine, le Christ humain n’aurait pas pu endurer ce déchaînement de mal. Mais la divinité le soutient, non pas pour l’épargner, mais pour lui permettre de tout souffrir jusqu’à la dernière goutte. Pourtant, il est fortifié et consolé dans cette souffrance, car il voit les saints imiter ses vertus et triompher avec lui du péché. Il voit combien d’âmes seront sauvées, et quelle joie infinie il procure à son Père céleste. Le prix est élevé, mais le gain est immense. »

Jésus chez Hérode

« Pilate ayant appris que Jésus est Galiléen, il le fait conduire chez Hérode. Ce déplacement devient un nouveau chemin de croix. La haine et la fureur des Juifs redoublent. Ils veulent assouvir leur cruauté sur leur victime innocente.

Hérode, homme de taille moyenne et trapu, est un mondain livré à la vanité. Il est en état de péché pour avoir pris la femme de son frère. Son endurcissement l’empêche de s’approcher du Seigneur. Il est honoré que Pilate s’adresse à lui, se sent important, et se donne des airs de grandeur.

Il ne hait pas Jésus, au contraire : il aurait bien voulu voir un miracle. Il le presse donc d’en faire un devant lui. Mais Jésus, voyant en lui un pécheur impénitent, ne daigne même pas lui adresser un mot. Il ne répond pas non plus à ses questions. Hérode est irrité de ce silence et sent qu’il est méprisé.

Hérode ne condamne pas Jésus, par reconnaissance envers Pilate, mais aussi à cause d’une crainte intérieure. L’exécution de Jean-Baptiste le tourmente encore. Il ne veut pas charger davantage sa conscience. »

Jésus tourné en dérision

« Hérode fait amener Jésus dans une antichambre, le revêt d’un manteau blanc de dérision, et le livre à ses soldats. Il regarde un moment la scène, traitant la Sagesse éternelle comme un fou. Parce que Jésus reste impassible à ses flatteries, Hérode veut le rabaisser.

Les moqueries et mauvais traitements sont parfois si violents que le Seigneur pousse de faibles gémissements. Sur le chemin du retour vers Pilate, la dérision continue, infligeant de nouvelles blessures à son Cœur si sensible. Qui pourrait imaginer sa propre douleur s’il devait traverser une grande ville, vêtu d’un habit de dérision ?

Chez Hérode, le Seigneur expie surtout les péchés liés à la vie conjugale. Ce domaine est chargé de fautes graves : divisions, divorces, enfants blessés. Le regard intérieur perçoit l’horreur de ces péchés et leurs conséquences.

Jésus souffre en silence. Il est courbé, replié en Lui-même, priant beaucoup et offrant ses souffrances. Il a pitié des enfants qui souffrent dans les familles désunies. La luxure, la mollesse, l’amour déréglé et les dérives morales doivent être expiés devant Dieu par douleur, rigueur et amertume. Quel prix l’Éternel Rédempteur a-t-Il donc payé pour nos péchés ! Et combien sont peu nombreux ceux qui lui en sont reconnaissants… »

La douleur de Jésus est indescriptible. Nous ne pouvons la comprendre, tant l’abîme du rejet est profond. Quelle souffrance pour lui de voir qu’un meurtrier lui est préféré, et que c’est son propre peuple qui rejette son Dieu. »

(Traduit de l’allemand : « Das heilige Messopfer – in Schauungen erlebt »).

Prions

Une dizaine du chapelet (1 Notre Père, 10 Je vous salue Marie, 1 Gloire au Père)

O mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer ; conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde.

Père Éternel, par le Cœur Immaculé de Marie et le Cœur Sacré de Jésus, nous vous offrons 33 000 fois avec tous les anges et tous les saints,

le corps, le sang, l’âme, la divinité, la sainte-face, l’amour eucharistique, toutes les blessures, larmes, souffrances de votre très cher Fils, Notre-Seigneur Jésus-Christ que nous aimons tant,

en union avec les douleurs, les larmes, l’amour de la Très-Sainte-Vierge Marie,

les mérites de tous les anges et de tous les saints,

de toutes les saintes messes et communions passées, présentes, futures,

les saints rosaires et autres prières,

et dans les plaies de Jésus-Christ notre propre néant avec Lui, en Lui et par Lui,

pour la conversion des pauvres pécheurs, en réparation des péchés du monde entier, pour la sainte Église catholique, le Saint-Père, les cardinaux, les évêques, les prêtres, les consacrés, les pauvres âmes du purgatoire, les malades, les agonisants et toutes les personnes qui nous ont été recommandées. Amen.

Que par la miséricorde de Dieu les âmes des fidèles défunts, reposent en paix. Amen.

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