Une espérance sans faille

Contemplons

Saint Dismas, le bon Larron

Méditons

« La maison de Dieu, dit saint Augustin, repose sur la foi, elle s’élève par l’espérance, elle s’achève par la charité. » Saint Bernard ajoute : « vouloir espérer sans croire, c’est vouloir peindre sur le vide. Ainsi, la foi dit : Dieu prépare à ses fidèles des biens immenses et incompréhensibles. L’espérance dit : ils me sont réservés. La charité dit : je cours en prendre possession. »

Cette « maison de Dieu » dont parle saint Augustin n’est pas l’œuvre d’un seul jour. Au contraire, c’est souvent celle de toute une vie. Pourtant, chez Dismas, tout cela a été réalisé en l’espace d’un très court laps de temps et son espérance devint aussi parfaite que sa foi, à savoir ferme, vive et même héroïque.

L’espérance de Dismas est ferme. Rien ne semble l’ébranler, ni le nombre, ni l’énormité de ses péchés, ni l’ampleur folle de la grâce demandée : le paradis tout de suite. Pas même les apparences ne parviennent à entraver son espérance car rien n’indique que Jésus va l’exaucer et, le cas échéant, qu’il est en mesure de tenir son engagement.

Son espérance est vive car Jésus reste un condamné sur le point de mourir sur la Croix. Pourtant Dismas s’appuie sur la promesse de Jésus et accepte de partager son sort en attendant sa réalisation. Il est donc en paix sur sa croix, portant calmement ses souffrances, ne demandant rien d’autre que de demeurer jusqu’à la fin aux côtés de Jésus. En cela, il est comme cette cananéenne qui est consciente de ne pas être en droit de revendiquer quoi que ce soit mais qui sera reconnaissante, comme le sont les petits chiens quand ils peuvent manger les miettes qui tombent de la table du maître.

L’espérance de Dismas est héroïque car elle est détachée de tout. En effet, il s’adresse à Jésus, conscient de son indignité et se sachant condamné tant aux yeux des hommes qu’à ceux de Dieu. Il ne mérite pas même de lever les yeux sur qui que ce soit pour le regarder en face. Pourtant, il a l’audace de s’adresser directement à Jésus. En cela, il est plus héroïque que Marie-Madeleine, pourtant la patronne des pénitents, ou que saint Pierre, le prince des apôtres. En effet, Marie-Madeleine, entre chez Simon, lave les pieds de Jésus avec ses larmes, les essuie avec ses cheveux en signe de repentir mais ne s’enhardit pas à lui adresser la parole. Pierre, pour pleurer de repentir, se cache et, malgré toute sa contrition, n’arrivera pas à se rendre aux pieds de Jésus sur la Calvaire pour implorer son pardon. Tous deux l’obtiendront pourtant parce que Jésus, dans sa charité, vient au-devant d’eux. Dismas, ne s’embarrasse de rien, ni de sa honte ni de sa crainte. Il n’hésite pas et demande le maximum tout en étant conscient de n’avoir rien à espérer.

« En peu de temps, il est d’ennemi, ami ; d’inconnu, familier ; d’étranger, prochain ; de voleur, confesseur. Qu’elle est grande la confiance de ce larron ! Aux yeux même de sa conscience, coupable de tout mal, étranger à tout bien, violateur de toute les lois, ravisseur de la vie et du bien d’autrui, placé aux portes de la mort, sans espoir dans la vie présente, il conçoit l’espérance d’obtenir la vie future, qu’il a tant de fois déméritée et qu’il n’a jamais méritée, il ne craint pas de la demander. Qui désespérera, le voleur espérant ? » (Saint Bernard).

Prions

1 dizaine du chapelet (Notre Père… 10 Je vous salue Marie… Gloire au Père…)

O mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer, conduisez au ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde. (Prière demandée par Notre-Dame de Fatima après chaque dizaine du chapelet.)

Saint Bon Larron, toi qui, malgré tes péchés passés fut assuré d’une entrée immédiate au Ciel par la gratuité de l’amour de Dieu, qui en un instant t’a transformé en un saint, demande, je t’en supplie, à Jésus mon Sauveur, de faire tomber sur moi ce même regard de miséricorde, qui fera plonger mes yeux dans les siens, pour en recevoir le pardon et la sainteté.

Aussi, envahi par le feu de l’amour divin consumant et transformant, je pourrai entendre à mon tour la promesse que Jésus t’a faite : « aujourd’hui même tu seras avec moi dans le paradis. » Amen.

Que par la miséricorde de Dieu, les âmes des fidèles défunts reposent en paix. Amen.

Une foi à transporter les montagnes

Contemplons

Saint Dismas, le bon Larron

Méditons

Il serait hautement instructif pour nous, de questionner Dismas sur ce qui a suscité en lui une telle foi, une foi telle, qu’elle surpasse celle des plus grands.

Un premier pas de Dieu a toujours été à l’origine de toute conversion. En effet, Abraham crut en Dieu parce qu’il lui avait parlé du haut du ciel, lui avait envoyé ses anges en ambassade, lui avait lui-même dicté ses volontés. Moïse crut en Dieu parce qu’il a vu le buisson ardent et qu’il lui a parlé du milieu des flammes. Isaïe crut parce qu’il a vu Dieu assis sur son trône, environné de gloire. Ezéchiel crut en Dieu parce qu’il l’a vu porté sur les ailes de chérubins. Tous les autres prophètes crurent en Dieu parce qu’ils l’ont vu, quoique d’une manière différente, dans un éclat de sa majesté. Pour Dismas, rien de tout ça. Il n’a vu qu’un supplicié sur une croix. En effet, tout plaide contre la divinité de Jésus qui, non seulement, est au comble de la souffrance mais en plus reste impassible vis-à-vis de la foule. Il ne prononce aucune sentence de condamnation pour ses détracteurs. Au contraire, il prie pour leur pardon. Tout est contraire à ce qu’on aurait pu attendre et n’a rien à voir avec ce que Dieu a montré de lui à ces géants de la foi évoqués plus haut.

La foi de Dismas surpasse aussi celle de tous les apôtres qui ont fui et abandonné Jésus. Pourtant, ils l’ont vu nourrir une foule de plus de 5000 personnes. Ils l’ont vu ramener à la vie Lazare, son ami ainsi que le fils de la veuve de Naïm. Ils l’ont vu guérir les lépreux, rendre la vue aux aveugles, chasser les démons. Ils l’ont vu calmer les flots en furie de la mer de Galilée. Ils l’ont vu marcher sur la mer et appeler Pierre à faire de même. Pourquoi ont-ils douté le soir du jeudi-saint ? Pourquoi ont-ils vacillé dans la foi après avoir pourtant assisté à tant de merveilles, de preuves de puissance divine ? Dismas n’a rien vu de tout ça et pourtant, il a cru. Il s’affiche aux côtés de Jésus jusqu’au bout. Pierre ne peut soutenir les menaces d’une petite servante alors que Dismas est entouré d’une foule qui vocifère, lance des blasphèmes, des outrages, des malédictions sans s’en émouvoir. Il ne s’arrête pas même à l’opposition de Gesmas, son compagnon de crime et de supplice. Le moins qu’on puisse dire c’est que sa foi mérite les mots de Jésus : elle est à transporter des montagnes.

Il est donc beaucoup plus méritoire pour Dismas d’avoir reconnu le Seigneur dans un homme mourant du dernier supplice, de lui avoir accordé sa foi, que dans celui qui opérait des miracles. Ainsi ce n’est pas sans raison qu’il a mérité une si magnifique récompense que la vie éternelle, sans passer par le purgatoire et cela malgré ses crimes.

Dès lors, faut-il s’étonner du concert de louange que tous les siècles ont chanté au bon Larron ? Après la sainte Vierge, saint Joseph, saint Pierre, saint Paul, aucun saint n’a été plus exalté par les Pères et les docteurs de l’Eglise. On pourrait faire un livre de tous leurs éloges.

Prions

1 dizaine du chapelet (Notre Père… 10 Je vous salue Marie… Gloire au Père…)

O mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer, conduisez au ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde. (Prière demandée par Notre-Dame de Fatima après chaque dizaine du chapelet.)

Saint Bon Larron, toi qui, malgré tes péchés passés fut assuré d’une entrée immédiate au Ciel par la gratuité de l’amour de Dieu, qui en un instant t’a transformé en un saint, demande, je t’en supplie, à Jésus mon Sauveur, de faire tomber sur moi ce même regard de miséricorde, qui fera plonger mes yeux dans les siens, pour en recevoir le pardon et la sainteté.

Aussi, envahi par le feu de l’amour divin consumant et transformant, je pourrai entendre à mon tour la promesse que Jésus t’a faite : « aujourd’hui même tu seras avec moi dans le paradis. » Amen.

Que par la miséricorde de Dieu, les âmes des fidèles défunts reposent en paix. Amen.

Un miracle de grâce

Contemplons

Saint Dismas, chapelle de la Croix, Putzleindorf, Allemagne

Méditons

Si, comme l’écrit saint Thomas d’Aquin, « la conversion d’un impie est une œuvre plus grande que la création du ciel et de la terre, » il faut ajouter que parmi toutes celles relatées dans les Evangiles, aucune n’égale celle de Dismas, le bon Larron. En effet, elle est plus éclatante que celle de Marie-Madeleine, plus méritoire que celle de saint Paul, plus stable que celle de saint Pierre.

Admiratif de la conversion de Marie-Madeleine et émerveillé par la force de son amour pour Jésus, saint Grégoire le grand n’hésite pas à dire : « il est certain que Dieu a placé dans le ciel de l’Eglise deux grands luminaires, deux Marie : Marie, la Mère du Sauveur et Marie, sœur de Lazare. La première, luminaire majeur, afin de présider au jour c’est-à-dire afin d’être le modèle et la protectrice des âmes innocentes ; la seconde, luminaire mineure, placé aux pieds de Marie, afin d’éclairer pendant la nuit et d’être le modèle et la protectrice des âmes pénitentes. » La conversion de Marie-Madeleine, si éclatante soit-elle, ne surpasse pourtant pas celle de Dismas. En effet, elle intervient après qu’elle a entendu les paroles de Jésus, qu’elle a vu certains de ses miracles. Elle a assisté à la résurrection de la veuve de Naïm, à la guérison de lépreux. Dismas, lui, n’a jamais entendu Jésus, il n’a vu aucun des signes qu’il a accomplis. Il croit alors que tout prêche contre Jésus qui est cloué sur la Croix, en agonie, hué par la foule. Quand il se convertit, la terre n’a pas encore tremblé, les ténèbres ne la recouvrent pas encore. Aucun signe, aucune parole ne vient à l’appui de sa foi.

La conversion de Dismas est plus radicale que celle de saint Paul. Cette affirmation, peut surprendre au premier abord et pourtant elle se justifie. En effet, dans la première partie de sa vie, le ciel n’est pas plus éloigné de la terre que Saül ne l’est du christianisme. Il change du tout au tout en devenant l’apôtre des gentils qui portera l’Evangile aux nations et, pour cette raison, subira toutes les tribulations dont il donne lui-même la liste impressionnante. Cependant, sa conversion, si éclatante soit-elle, se produit suite à un signe du ciel. Sur le chemin de Damas, il est frappé de cécité et une voix se fait entendre qui dit : « Saül, Saül, pourquoi me persécuter ? » A sa question : « qui es-tu Seigneur ? » la voix répond : « je suis Jésus, celui que tu persécutes. Relève-toi et entre dans la ville : on te dira ce que tu dois faire. » Et Saül est miraculeusement guéri par l’imposition des mains d’Ananie qui lui donne les premiers rudiments de catéchisme. Dismas, n’a entendu aucune voix venant du ciel pour l’amener à changer de vie. Il n’a reçu aucune instruction pour sa conversion.  Personne ne lui a transmis les premiers degrés du catéchisme.

La foi de Dismas est plus stable et plus persévérante que celle de saint Pierre, le premier parmi les apôtres, celui à qui Jésus a confié les clés du Royaume des Cieux. En effet, Pierre a vécu avec Jésus pendant trois ans. Il a vu tous ses miracles. En raison de la mission à laquelle il l’a appelé, il a fait l’objet de sa plus grande attention. Il a été au Thabor et a vu Jésus transfiguré. Il a été prévenu de la Passion, de tout ce que Jésus doit souffrir pour que s’accomplissent les prophéties. Et pourtant, il dort pendant que le Sauveur agonise au jardin des oliviers et le renie par trois fois dans la même nuit. C’est alors que Jésus est sur la Croix, rejeté de tous, abandonné de ses apôtres, que Dismas se convertit et s’affiche, sans crainte aucune, comme chrétien aux yeux du monde. Malgré la colère, la haine de la foule qu’il s’attire en se déclarant pour Jésus, il persévère jusqu’au bout. Jésus pardonnera à Pierre, sa faiblesse qui en tirera une leçon salutaire. Après sa conversion, Jésus n’aura plus rien à pardonner à Dismas qui sera même un motif de consolation pour lui au moment de rendre l’esprit.

Dismas, le bon larron est vraiment un saint pour notre temps où tant de chrétiens se sont tellement éloignés de Jésus que leur retour à la foi relève du miracle. Mais face à la foule des incroyants de notre temps, Dismas crie par son exemple, de ne pas craindre car, si la grâce a eu raison de lui, le plus infâme des scélérats, le plus misérable des pécheurs, elle sera aussi en mesure de transformer le monde. Cela dit, il faut, comme lui, le demander humblement.

Prions

1 dizaine du chapelet (Notre Père… 10 Je vous salue Marie… Gloire au Père…)

O mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer, conduisez au ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde. (Prière demandée par Notre-Dame de Fatima après chaque dizaine du chapelet.)

Saint Bon Larron, toi qui, malgré tes péchés passés fut assuré d’une entrée immédiate au Ciel par la gratuité de l’amour de Dieu, qui en un instant t’a transformé en un saint, demande, je t’en supplie, à Jésus mon Sauveur, de faire tomber sur moi ce même regard de miséricorde, qui fera plonger mes yeux dans les siens, pour en recevoir le pardon et la sainteté.

Aussi, envahi par le feu de l’amour divin consumant et transformant, je pourrai entendre à mon tour la promesse que Jésus t’a faite : « aujourd’hui même tu seras avec moi dans le paradis. » Amen.

Que par la miséricorde de Dieu, les âmes des fidèles défunts reposent en paix. Amen.

La pauvreté du mourant

Contemplons

Le bon Larron, Musée Schnütgen, Cologne

Méditons

Entrés en agonie, nous ressemblerons aux deux larrons dépouillés de tout et cloués sur la croix. Face à la mort, nous nous retrouverons comme eux, face à Jésus, le seul Sauveur, tenus à un choix ultime : croupir dans notre pauvreté ou nous emparer de ses trésors.

Face à la mort, nous sommes pauvres car tout seuls. Chaque larron est cloué sur sa propre croix. Leur famille n’est pas là ! Leurs amis non plus (en général les criminels n’en ont pas) ! Leurs complices non plus : Dismas et Gesmas ne leur sont plus d’aucune utilité ! Les biens qu’ils se sont mal acquis, qui leur valent leur condamnation, ne leur servent plus à rien et profiteront à d’autres qui ne leur seront pas reconnaissants pour autant ! Dismas et Gesmas n’ont plus rien, pas même un linge pour protéger leur pudeur ! Ils sont pauvres dans tous les sens du terme !

Leur sort est à l’image de ce que nous serons face à la mort. En effet, même si nous sommes entourés de notre famille, de nos amis, installés confortablement dans un lit douillé dans la meilleure des cliniques, nous serons seuls face à la mort qui frappe, et ressentiront douloureusement, comme les larrons, notre impuissance à lui échapper. Si, pendant toute notre vie, nous avons souvent louvoyé pour faire tourner les événements en notre faveur (et y sommes parfois parvenus !), la mort, quand elle se présente, est seule maitresse du jeu. Et nous aurons beau essayer de nous débattre comme Gesmas, elle remportera la dernière bataille.

Face à la mort, nous sommes pauvres comme les deux larrons car pas suffisamment préparés. Et, il aura fallu arriver cette heure pour nous en rendre compte. Souvent, au cours de notre vie, il nous est arrivé de penser qu’il faut songer à la mort, à changer certaines choses. Mais les soucis, les loisirs, les mondanités, l’impression fallacieuse que la mort est une échéance lointaine, ont étouffé dans l’œuf toutes ses bonnes intentions. Et voilà que le temps a passé sans que nous nous soyons préoccupés de nous préparer à cette échéance certaine.

Face à la mort, nous sommes pauvres, comme les deux larrons, car chargés du poids de tous nos péchés. En effet, la mort nous projette face au bilan de notre vie et, force est de constater qu’il n’est pas fameux. Que de temps gaspillé, que de mauvais choix ! Notre trésor personnel, ce sont nos bonnes œuvres mais, contrairement à ce qu’on croyait, il n’y en a pas tant que ça et elles n’étaient pas de franchement désintéressées.

Face à la mort, nous sommes comme les deux larrons, des pauvres placés face un immense trésor dans lequel il nous est permis de puiser sans compter. Pour cela, il nous suffit de tendre la main. Ce trésor, c’est Jésus qui sera là quand tous les autres seront partis. Il sera là, parce qu’il a toujours été là, sans que nous nous en soyons rendus compte, sans que nous ayons fait attention à lui. Il sera là parce que nous sommes pauvres et qu’il a compassion de nous. Il sera là pour ce que nous représentons à ses yeux : une immense fortune. Oui, nous lui avons coûté cher parce qu’il nous a rachetés avec son Sang. Il sera là parce que, même si nous en sommes indignes, lui est bon et miséricordieux, et que, pour cette raison, il veut nous ouvrir sa maison afin que nous y vivions éternellement dans l’opulence avec lui.

Comme les deux larrons, nous sommes entrés pauvres dans cette vie. Comme les deux larrons, nous la terminerons encore plus pauvres car chargés du poids de tous nos péchés. Cela dit, et là les deux larrons divergent, Gesmas, s’entête à croupir dans son indigence alors que Dismas, par un ultime (saint) larcin choisit de s’emparer des richesses du Ciel sans que sa victime, Jésus, ne proteste. En effet, quand Jésus voit que les mains de Dismas sont pleines, au lieu de lui dire « ça suffit maintenant, » il lui donne une corbeille pour qu’il puisse en prendre davantage. Eh oui ! Sa logique n’est pas la nôtre. Heureusement !

Prions

1 dizaine du chapelet (Notre Père… 10 Je vous salue Marie… Gloire au Père…)

O mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer, conduisez au ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde. (Prière demandée par Notre-Dame de Fatima après chaque dizaine du chapelet.)

Saint Bon Larron, toi qui, malgré tes péchés passés fut assuré d’une entrée immédiate au Ciel par la gratuité de l’amour de Dieu, qui en un instant t’a transformé en un saint, demande, je t’en supplie, à Jésus mon Sauveur, de faire tomber sur moi ce même regard de miséricorde, qui fera plonger mes yeux dans les siens, pour en recevoir le pardon et la sainteté.

Aussi, envahi par le feu de l’amour divin consumant et transformant, je pourrai entendre à mon tour la promesse que Jésus t’a faite : « aujourd’hui même tu seras avec moi dans le paradis. » Amen.

Que par la miséricorde de Dieu, les âmes des fidèles défunts reposent en paix. Amen.

A l’image de notre vie

Contemplons

Le bon Larron, Thomas de Keyser

Méditons

Les Evangiles ne disent pas si les deux larrons connaissaient Jésus avant le jour où ils ont été condamnés avec lui. Et, cela n’importe pas, car les quelques heures pendant lesquelles ils partagent le même sort, suffisent pour que chacun fasse un choix aussi clair qu’éclairé : pour ou contre le Christ, pour ou contre son offre de Salut.

L’itinéraire parcouru par Dismas et Gesmas, est à l’image de toute vie. En effet, nous dit le catéchisme, « nous sommes sur terre pour connaitre et aimer Dieu, le servir et, par ce moyen, gagner le ciel. » C’est précisément ce qu’a fait Dismas qui se voit accordé le paradis en réponse à sa foi qui nait, grandit et se déclare à la face du monde, en suivant Jésus sur son chemin de douleur.

Dismas et Gesmas subissent leur condamnation, Jésus l’accepte pour en faire un acte d’amour au Père et à chaque personne. Sa vie est une offrande pour le Salut de tous. Comme un bon samaritain, comme un Simon de Cyrène, il nous rejoint dans l’intime de notre vie, dans notre misère aussi profonde soit-elle, pour nous mener à sa suite dans le Royaume de Dieu.

Sur le chemin, Jésus n’échange pas avec les deux larrons. Ils ne reçoivent aucun enseignement oral comme en ont reçu Marie, Jean, Marie-Madeleine et les quelques personnes qui lui restent fidèles. Et, pourtant ils reçoivent tout le nécessaire (et bien au-delà !) pour parvenir à reconnaitre en Jésus le Sauveur de tout homme. En effet, ils ont plus encore que des mots : ils voient le Sauveur à l’œuvre qui fait leur catéchisme par son exemple.

Nous avançons dans la vie de la même façon. En effet, Jésus ne nous parle pas directement mais nous enseigne par la voix des Evangiles, du magistère, des saints, des prophètes de notre temps, par l’exemple parfois édifiant de notre prochain. Et tout ce qu’il nous dit par ce biais, conjugué avec l’effet de sa grâce, est suffisant pour nous le faire connaitre et aimer. Tout le monde ne reçoit pas la même quantité mais chacun reçoit suffisamment pour être rendu acteur et donc pleinement responsable de son devenir éternel.

Dismas ne reçoit, somme toute, que peu de temps pour se convertir ; en tout cas bien moins que celui que nous-même avons reçu ! Mais il en reçoit suffisamment et, en tout cas, tout le nécessaire pour être en capacité de se tourner résolument vers Jésus. Nous aussi, quelle que soit nos connaissances, arrivés au terme de notre vie, nous aurons reçu tout ce qu’il faut pour une pleine et entière conversion.

Cloué à la Croix, Dismas et Gesmas sont aux premières loges pour observer Jésus, recueillir ses paroles, scruter tous ces gestes, lui parler directement. Le crucifiement correspond au moment de notre vie où nous sommes face à la mort et au choix ultime : risquer ou pas une conversion radicale et définitive. Nos connaissances religieuses, si vastes soient-elles, ne nous aideront plus. Ne nous servira que le fruit que nous en aurons tiré. Dismas ne savait rien et pourtant, il savait tout. Gesmas ne savait rien et ne voulait rien savoir.

A cette heure décisive, Jésus est plus proche que jamais, sa grâce se fait plus pressante. Dans sa prière : « Père, pardonne-leur car ils ne savent pas ce qu’ils font » (Luc 23,34), nous sommes tous inclus. Il nous ouvre ses bras comme sur la Croix pour que nous puissions nous y réfugier. Dismas a choisi de se donner à Dieu par Jésus. Gesmas a choisi de s’en détourner.

Chaque vie est à l’image du chemin parcouru par Dismas et Gesmas à la suite de Jésus : nous portons notre croix en traversant cette vallée de larmes. Il nous appartient en propre de choisir de la porter comme Dismas ou comme Gesmas. Ce-dernier fait le choix le plus pénible, celui qui consiste à porter la croix dans la haine de Dieu et des hommes, ce qui l’alourdit considérablement. Dismas, choisit de la porter à la suite de Jésus, rendant sa peine féconde pour son salut et celui de tous les hommes.

Lorsque nous serons face à la Vérité, il nous faudra bien le reconnaitre : Jésus a tout fait pour nous assurer le bonheur éternel qui commence dès cette vie. Il l’a dit : « Venez à moi, vous tous qui peinez et ployez sous le poids du fardeau et moi, je vous soulagerai » (Mathieu 11, 28). Si nous sommes malheureux malgré toutes ses prévenances, c’est que nous avons résolument choisi de l’être. Ayons alors la décence de ne pas le lui reprocher !

Prions

1 dizaine du chapelet (Notre Père… 10 Je vous salue Marie… Gloire au Père…)

O mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer, conduisez au ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde. (Prière demandée par Notre-Dame de Fatima après chaque dizaine du chapelet.)

Saint Bon Larron, toi qui, malgré tes péchés passés fut assuré d’une entrée immédiate au Ciel par la gratuité de l’amour de Dieu, qui en un instant t’a transformé en un saint, demande, je t’en supplie, à Jésus mon Sauveur, de faire tomber sur moi ce même regard de miséricorde, qui fera plonger mes yeux dans les siens, pour en recevoir le pardon et la sainteté.

Aussi, envahi par le feu de l’amour divin consumant et transformant, je pourrai entendre à mon tour la promesse que Jésus t’a faite : « aujourd’hui même tu seras avec moi dans le paradis. » Amen.

Que par la miséricorde de Dieu, les âmes des fidèles défunts reposent en paix. Amen.

« Jésus »

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Le bon Larron, musée de la cathédrale de Maience

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Lorsque Dismas présente sa demande à Jésus, il l’appelle par son prénom, signe qu’il vient à lui dans la pauvreté du cœur, dans la simplicité de l’esprit. Il a conscience qu’il n’est rien et qu’il n’a rien pour justifier la demande « folle » qu’il va lui faire : le prendre avec lui dans son Royaume.

Jésus, c’est le nom que Joseph a imposé à l’enfant né de Marie, selon la demande de l’archange Gabriel. C’est son nom depuis toute éternité et il révèle sa mission : sauver l’humanité de ses péchés. Or, force est de constater que très peu de personnes appellent Jésus par son prénom. En effet, lorsque Marie s’adresse à Jésus dans la scène du recouvrement, elle l’appelle « mon enfant », lorsque les apôtres s’adressent à lui, ils lui donnent le titre de « maître. » Marie-Madeleine, le matin de pâques, le nomme « rabbouni, » les pharisiens disent « rabbi. » Et, si les Evangélistes emploient son prénom en relatant ses paroles, ses actes, quand ils s’adressaient à lui en direct, ils ne le faisaient pas. Or, tous ont vécu dans son intimité immédiate.

Dismas se présente devant Jésus dans la plus grande pauvreté spirituelle. Il ne peut donner le titre de maître, de rabbi à Jésus comme ceux qui connaissent son enseignement. En effet, Jésus a fait son catéchisme, non par des paraboles, mais par son exemple et par sa prière de pardon à ses ennemis. Et, pourtant, lui, plus que tous les savants, peut appeler Jésus par son prénom, car plus que tous, il a reconnu en Jésus, le Sauveur du monde, parce que plus que tous, il s’est converti à son enseignement. En ce sens, il est plus méritant que les apôtres qui perdent la foi ; lui, il la découvre et la conserve jusqu’au bout.

En l’appelant par son prénom, Dismas s’adresse à celui dont la mission est de sauver. C’est pour cela que Jésus est venu dans le monde et personne n’a plus besoin d’être sauvé que Dismas. Aussi, lui demande-t-il de le prendre avec lui dans son Royaume, non parce qu’il en vaut la peine mais parce que lui est bon pour les pécheurs, bon jusqu’à mourir pour eux, bon jusqu’à leur pardonner de tout cœur le mal qu’ils lui ont fait.

Enfin, en entendant Dismas, dans toute la simplicité de sa prière, nous sommes reportés à l’heure de notre mort où les masques tombent, où nous sommes plongés dans la vérité de notre être, où nous sommes face à toute l’étendue de notre misère de pauvre pécheur, où notre seule espérance se trouve dans le nom de Jésus. Comme Dismas, à l’heure de la mort, c’est une personne que nous appellerons, Jésus, qui viendra à nous, non en raison d’un quelconque mérite de notre part, mais parce que lui est bon, que nous sommes précieux à ses yeux, si précieux qu’il a donné sa vie pour que nous vivions. Et, comme Dismas, il nous exaucera dans la mesure de la « folle » espérance que nous aurons mis en lui.

Prions

1 dizaine du chapelet (Notre Père… 10 Je vous salue Marie… Gloire au Père…)

O mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer, conduisez au ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde. (Prière demandée par Notre-Dame de Fatima après chaque dizaine du chapelet.)

Saint Bon Larron, toi qui, malgré tes péchés passés fut assuré d’une entrée immédiate au Ciel par la gratuité de l’amour de Dieu, qui en un instant t’a transformé en un saint, demande, je t’en supplie, à Jésus mon Sauveur, de faire tomber sur moi ce même regard de miséricorde, qui fera plonger mes yeux dans les siens, pour en recevoir le pardon et la sainteté.

Aussi, envahi par le feu de l’amour divin consumant et transformant, je pourrai entendre à mon tour la promesse que Jésus t’a faite : « aujourd’hui même tu seras avec moi dans le paradis. » Amen.

Que par la miséricorde de Dieu, les âmes des fidèles défunts reposent en paix. Amen.

Une pure et entière confession

Contemplons

Le bon Larron, Italie

Méditons

Lorsque nous demandons le pardon de nos péchés, nous demandons le sacrement de pénitence. Dismas fut le premier à y recourir et à recevoir l’absolution de Jésus lui-même. En effet, à y regarder de plus près, Dismas suit toutes les étapes d’une pure et entière confession.

Pour bien se confesser, il faut se préparer dans la prière afin de prendre conscience de ses péchés, les connaitre et enfin les reconnaitre. En contemplant l’attitude de Jésus sur le chemin qui mène du prétoire au Calvaire, puis sur la Croix, Dismas est travaillé par la grâce et, peu à peu, ose risquer une prière intérieure malgré son sentiment d’indignité totale. En entendant Jésus prier pour le pardon de ses tortionnaires, il sent que pour lui, le salut est encore possible, même in extremis, et se met à espérer en la miséricorde divine.

Il pense à toute sa vie marquée par le crime et réalise qu’il est passé à côté de la seule chose essentielle, le Salut. S’il avait davantage pensé à l’heure de la mort, il aurait moins péché et n’aurait pas été condamné à une mort infamante. En voyant Marie au pied de la Croix, il pense à toute la peine qu’il a faite à sa propre mère qui a versé tant de larmes pour lui. Maintenant qu’il doit rendre compte de sa vie à Dieu, il se voit chargé de crimes et sent même l’abime s’ouvrir sous ses pieds pour le happer.

En reprenant Gesmas, le mauvais larron, en lui reprochant de s’en prendre à Jésus, il manifeste son profond repentir de ses péchés qu’il reconnait et dont il s’accuse devant le Christ, le juge suprême de tout homme. En effet, dit-il, « pour nous c’est justice, nous payons nos péchés » (Luc 23, 41). Avec les mots  « Jésus, souviens-toi de moi lorsque tu viendras dans ton Royaume » (Luc 23, 40), il demande le pardon de ses fautes et manifeste son ferme propos de changer de vie.

Jésus lui accorde l’absolution c’est-à-dire le pardon de ses péchés en l’assurant du salut : « en vérité, je te le dis, aujourd’hui tu seras avec moi dans le Paradis » (Luc 23,  43).

Enfin, Dismas disparait dans le silence, ce qui signifie qu’il est en paix, qu’il est préparé à bien mourir. Il est retourné en grâce avec Dieu et c’est tout ce qui lui importe. L’amitié de Dieu retrouvée en Jésus, n’entraine pas la fin de son supplice mais elle le rend fécond. En effet ses souffrances sont à présent participation à la Passion de Jésus. Alors qu’avant, il subissait le châtiment prononcé par la justice des hommes, à présent il souffre avec et en Jésus, en réparation de ses péchés et de ceux du monde entier. Maintenant, il peut faire siens, les mots de saint Paul dans sa lettre aux Colossiens : « Je me réjouis maintenant dans mes souffrances pour vous ; et ce qui manque aux souffrances du Christ, je l’achève en ma chair, pour son corps, qui est l’Eglise » (Colossiens 1, 24). En d’autres mots, il accomplit la pénitence que son confesseur, Jésus, lui a imposée.

La confession de Dismas est parfaite parce qu’elle lui obtient, non seulement le pardon de ses fautes mais aussi la pleine et entière rémission de la peine due à ses péchés. En effet, il est accueilli le jour même en paradis sans passer par le purgatoire. Autrement dit, il gagne une indulgence plénière… Comme quoi, la doctrine des indulgences a son fondement théologique et c’est Dismas, le larron, qui nous le prouve.

Prions

1 dizaine du chapelet (Notre Père… 10 Je vous salue Marie… Gloire au Père…)

O mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer, conduisez au ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde. (Prière demandée par Notre-Dame de Fatima après chaque dizaine du chapelet.)

Saint Bon Larron, toi qui, malgré tes péchés passés fut assuré d’une entrée immédiate au Ciel par la gratuité de l’amour de Dieu, qui en un instant t’a transformé en un saint, demande, je t’en supplie, à Jésus mon Sauveur, de faire tomber sur moi ce même regard de miséricorde, qui fera plonger mes yeux dans les siens, pour en recevoir le pardon et la sainteté.

Aussi, envahi par le feu de l’amour divin consumant et transformant, je pourrai entendre à mon tour la promesse que Jésus t’a faite : « aujourd’hui même tu seras avec moi dans le paradis. » Amen.

Que par la miséricorde de Dieu, les âmes des fidèles défunts reposent en paix. Amen.

La prière de Marie

Contemplons

Crucifiement, église grecque

Méditons

Marie se tient au pied de la Croix de Jésus. Comme elle l’a toujours fait, elle « retient tous ces événements les méditant dans son cœur » (Luc 2, 19). Elle a les yeux rivés sur Jésus, prête à recueillir chacun de ses gestes, chacune de ses paroles. Elle n’est pas passive, donnant libre cours à son chagrin. Au contraire, au pied de la Croix, même si le glaive de douleur prophétisé par Siméon lui transperce l’âme, elle est active car totalement donnée à Jésus qui ne subit pas sa Passion mais qui l’accomplit. Le jour de l’Annonciation, elle s’est proclamée à la face du monde et pour toutes les générations, l’humble servante du Seigneur. Et plus encore qu’à l’Annonciation, elle est servante sous la Croix, acceptant l’offrande de Jésus pour le Salut du monde et s’y unissant.

Marie entend la prière de Jésus : « Père, pardonne-leur car ils ne savent pas ce qu’ils font » (Luc 23, 34). Parce qu’elle est tout donnée à Jésus et, avec lui, au Père, elle s’associe à sa prière. Aussi, avec Jésus, elle prie le Père de pardonner à tous ceux qui ont condamné son enfant à mourir sur la Croix mais aussi aux pécheurs de toutes les générations qui continuent de le crucifier en le rejetant, lui et son enseignement. En cela, elle ressemble à cette pauvre veuve de Thecua qui vient se jeter aux pieds du roi David pour plaider la cause de son fils coupable de fratricide. En effet, elle avait deux fils dont l’un a tué l’autre. De toute part, on la presse d’accomplir ce que dit la loi et de mettre à mort le frère coupable. Or, ce faisant, il ne lui resterait plus personne. Aussi, demande-t-elle à David qu’on lui permette d’épargner ce mauvais fils. David lui accorde cette « faveur. » Cependant, pour que vive son fils coupable de fratricide, cette pauvre veuve devra prendre sur elle la pire des douleurs et souffrir pour le restant de ses jours, la compagnie du plus mauvais des deux frères.

Marie n’accuse personne d’avoir répandu le Sang de Jésus. Elle ne sait que trop bien que Jésus donne sa vie et qu’on ne la lui prend pas. Elle sait que cette offrande de lui-même, ce Sang versé, représentent le salut pour tous. Elle sait aussi qu’elle est la première bénéficiaire des fruits de la rédemption. En effet, son Immaculée Conception est le tout premier fruit, par anticipation, de la Passion de Jésus. Le souci de Marie n’est pas d’empêcher ce Sang divin de s’épancher mais de faire en sorte qu’il produise de nombreux fruits de Salut en chaque âme. Rien n’est pire pour elle que de savoir que tout ce que Jésus a consenti dans sa Passion est rendu inutile par ceux qui refusent le Salut.

Aussi, elle se fait le refuge des pécheurs, pour lesquels elle prie au pied de la Croix et en particulier pour Dismas qui ne la quitte pas du regard. Le père Faber écrit à ce sujet : « l’affliction élargit les grands cœurs… Marie avait adopté les deux larrons ; il lui fallait des enfants ; elle sentait alors leur valeur, de même que nous connaissons le prix d’un ami au moment où nous allons le perdre. Son visage mourant nous montre ce qu’il valait et fait plus d’effet sur nous que nous le ferait l’expression vivante. Marie a, dans sa prière, lutté pour ces deux malfaiteurs » (Au pied de la Croix).

Marie est associée au salut de toutes les âmes et sa prière n’est pas étrangère à la conversion de Dismas. En effet, par la douceur de son regard, elle conduit Dismas, comme les serviteurs de Cana, à s’adresser à Jésus pour qu’il profite plus que tous (parce que, plus que tous, il en a besoin !) des fruits du Salut.

Prions

1 dizaine du chapelet (Notre Père… 10 Je vous salue Marie… Gloire au Père…)

O mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer, conduisez au ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde. (Prière demandée par Notre-Dame de Fatima après chaque dizaine du chapelet.)

Saint Bon Larron, toi qui, malgré tes péchés passés fut assuré d’une entrée immédiate au Ciel par la gratuité de l’amour de Dieu, qui en un instant t’a transformé en un saint, demande, je t’en supplie, à Jésus mon Sauveur, de faire tomber sur moi ce même regard de miséricorde, qui fera plonger mes yeux dans les siens, pour en recevoir le pardon et la sainteté.

Aussi, envahi par le feu de l’amour divin consumant et transformant, je pourrai entendre à mon tour la promesse que Jésus t’a faite : « aujourd’hui même tu seras avec moi dans le paradis. » Amen.

Que par la miséricorde de Dieu, les âmes des fidèles défunts reposent en paix. Amen.

La prière de Jésus

Contemplons

Le bon Larron, plafond de la chapelle sixtine

Contemplons

A l’image des ouvriers de la toute dernière heure, Dismas se convertit sur la croix par l’action intérieure de la grâce. Jésus l’a dit : « nul ne peut venir à moi, si le Père qui m’a envoyé ne l’attire » (Jean 6, 44). La grâce n’agit cependant pas seule ; elle s’appuie sur un événement déclencheur. Aussi demandons-nous ce qui a bien pu provoquer ce brusque revirement du bon Larron, cette conversation totale.

Les apôtres ont suivi Jésus parce qu’il les a appelés (excepté Judas qui l’a suivi de lui-même !). Saint Mathieu, un publicain, autrement dit un larron en col blanc, s’est converti quand Jésus lui a dit « suis-moi » (Mathieu 19, 9). Zachée s’est converti quand Jésus lui a ordonné de descendre de son sycomore parce qu’il veut manger chez lui (Luc 19, 5).

Jusque-là, Jésus n’a adressé aucune parole personnelle à Dismas. Il n’a jamais entendu les prédications de Jésus, comme Marie-Madeleine, il n’a jamais vu aucun de ses miracles ; sait-il seulement qu’il en a accomplis ? A cette heure le ciel ne s’est pas encore obscurci et la terre n’a pas encore tremblée. Aucun signe ne révèle la véritable identité de Jésus. Dismas sait juste que Jésus dit de lui qu’il est le Fils de Dieu. Et ce dernier élément, il le connait, non parce que Jésus l’a dit en sa présence mais parce que la foule, les pharisiens le lui reprochent et le traitent de blasphémateur. Dismas sait que Jésus se dit le roi des juifs parce que c’est écrit au sommet de la Croix.

En fait, Dismas a vu davantage qu’un miracle : il a vu Jésus, un signe vivant ! En effet, dans toute sa vie, mais plus encore dans sa Passion, Jésus est un signe pour tout homme de bonne volonté. Depuis qu’il a croisé sa route c’est-à-dire depuis le prétoire, Jésus est silencieux, en paix profonde, en communion avec le Père, accomplissant sa volonté, réalisant une à une toutes les prophéties au sujet du Messie, rempli d’amour pour Dieu et les hommes, rendant, même accablé de douleur, le mal pour le bien.

Dismas s’est résolument tourné vers Jésus lorsqu’il prononce les paroles : « Père, pardonne-leur car ils ne savent pas ce qu’ils font » (Luc 23, 34). Autrement dit, la conversion de Dismas n’intervient pas suite à une parole personnelle mais en entendant la prière que Jésus adresse au Père et dans laquelle il se sent inclus. Il est ébranlé par la demande de pardon de Jésus pour tous ses tortionnaires. Il comprend à présent que Jésus est vraiment ce qu’il dit car, s’il était comme nous, il demanderait au Père, non pas de gracier cette plèbe mais de la foudroyer à l’instant.

Parce que Jésus est vraiment le Fils de Dieu, Dismas comprend que le Père exaucera sa prière et que pour lui rien n’est donc perdu. Il ne peut rien revendiquer de Dieu en s’appuyant sur un quelconque mérite de sa part car il est un immonde pécheur, coupable d’une multitude d’iniquités. Mais il lui reste la possibilité de s’adresser à Jésus qui est le Fils du Tout-puissant, qui intervient auprès de lui pour en obtenir le pardon des pécheurs. Il comprend qu’il est lui aussi la cause de la Passion de Jésus, l’objet et le bénéficiaire de sa prière au Père qui l’exaucera pour l’amour de son Fils.

Prions

1 dizaine du chapelet (Notre Père… 10 Je vous salue Marie… Gloire au Père…)

O mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer, conduisez au ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde. (Prière demandée par Notre-Dame de Fatima après chaque dizaine du chapelet.)

Saint Bon Larron, toi qui, malgré tes péchés passés fut assuré d’une entrée immédiate au Ciel par la gratuité de l’amour de Dieu, qui en un instant t’a transformé en un saint, demande, je t’en supplie, à Jésus mon Sauveur, de faire tomber sur moi ce même regard de miséricorde, qui fera plonger mes yeux dans les siens, pour en recevoir le pardon et la sainteté.

Aussi, envahi par le feu de l’amour divin consumant et transformant, je pourrai entendre à mon tour la promesse que Jésus t’a faite : « aujourd’hui même tu seras avec moi dans le paradis. » Amen.

Que par la miséricorde de Dieu, les âmes des fidèles défunts reposent en paix. Amen.

Le tribunal de Dieu

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Crucifixion, Fra Angelico

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Il peut paraitre curieux de parler de tribunal de Dieu en plein XXIème siècle, à une époque où l’univers semble ne plus avoir de secrets pour les plus savants qui voudraient nous démontrer (sans y parvenir !) que Dieu n’existe pas. Pourtant, Jésus est très clair sur ce point : il nous jugera, une première fois à la fin de cette vie (le jugement particulier), une seconde fois à la fin du monde (le jugement universel).

En regardant vers les trois Croix qui se dressent sur le Calvaire, nous reviennent les mots de Jésus : « « Quand le Fils de l’homme viendra dans sa gloire, et tous les anges avec lui, alors il siégera sur son trône de gloire. Toutes les nations seront rassemblées devant lui ; il séparera les hommes les uns des autres, comme le berger sépare les brebis des boucs : il placera les brebis à sa droite, et les boucs à gauche. Alors le Roi dira à ceux qui seront à sa droite : « Venez, les bénis de mon Père, recevez en héritage le Royaume préparé pour vous depuis la fondation du monde… » Alors il dira à ceux qui seront à sa gauche : « Allez-vous-en loin de moi, vous les maudits, dans le feu éternel préparé pour le diable et ses anges… Et ils s’en iront, ceux-ci au châtiment éternel, et les justes, à la vie éternelle » (Mathieu 25, 31-46).

Au sommet du Calvaire, Jésus est cloué à la Croix, son trône de gloire, et déjà sont figurés à sa droite, en Dismas le bon Larron, la multitude des sauvés, à sa gauche, en Gesmas, les réprouvés. La foule de ceux qui se trouvent sur le Calvaire figure les nations rassemblées pour être jugées. En effet, nous dit saint Augustin : « Si vous faites attention, la Croix même fut un tribunal. Au milieu, siège le juge. D’un côté, le voleur qui croit et qui est sauvé ; de l’autre, le voleur qui insulte et qui est condamné. D’avance, Jésus annonçait ce qu’il fera des vivants et des morts, placés les uns à droite, les autres à gauche. Le bon Larron figure ceux qui seront à la droite, et le mauvais, ceux qui seront à la gauche. Le Fils de Dieu était jugé, et il menaçait du jugement. » Ce à quoi saint Léon le grand ajoute : « Jésus-Christ, Fils de Dieu, est attaché à la Croix, que lui-même a portée. Deux voleurs sont crucifiés avec lui, l’un à droite, l’autre à sa gauche, afin de figurer sur le gibet même la séparation de tous les hommes, qui aura lieu au jour du jugement. Le Larron qui croit est l’image des élus et le larron blasphémateur, l’image des réprouvés. »

Au milieu de toute la scène se trouve le juge suprême, Jésus, qui réalise ce qu’il a annoncé : « et moi, quand j’aurai été élevé de terre, j’attirerai tous les hommes à moi » (Jean 12, 32). En effet, sa Croix est le centre du monde et lui-même le juge établi par le Père éternel, le seul digne de rendre la justice : il a accompli tous les termes de la loi de l’amour qu’il nous a commandée et ne s’est pas épargné de souffrir jusqu’à en mourir pour la réaliser. Jusque sur la Croix, il a rendu le mal pour le bien, amour suprême qui se manifeste tant dans son ultime prière « Père, pardonne-leur car ils ne savent ce qu’ils font » (Luc 23, 34) que dans les paroles adressées à Dismas, le bon Larron, « aujourd’hui même tu seras avec mois en paradis » (Luc 23, 43).

Prions

1 dizaine du chapelet (Notre Père… 10 Je vous salue Marie… Gloire au Père…)

O mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer, conduisez au ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde. (Prière demandée par Notre-Dame de Fatima après chaque dizaine du chapelet.)

Saint Bon Larron, toi qui, malgré tes péchés passés fut assuré d’une entrée immédiate au Ciel par la gratuité de l’amour de Dieu, qui en un instant t’a transformé en un saint, demande, je t’en supplie, à Jésus mon Sauveur, de faire tomber sur moi ce même regard de miséricorde, qui fera plonger mes yeux dans les siens, pour en recevoir le pardon et la sainteté.

Aussi, envahi par le feu de l’amour divin consumant et transformant, je pourrai entendre à mon tour la promesse que Jésus t’a faite : « aujourd’hui même tu seras avec moi dans le paradis. » Amen.

Que par la miséricorde de Dieu, les âmes des fidèles défunts reposent en paix. Amen.