« Jésus »

Contemplons

Le bon Larron, musée de la cathédrale de Maience

Méditons

Lorsque Dismas présente sa demande à Jésus, il l’appelle par son prénom, signe qu’il vient à lui dans la pauvreté du cœur, dans la simplicité de l’esprit. Il a conscience qu’il n’est rien et qu’il n’a rien pour justifier la demande « folle » qu’il va lui faire : le prendre avec lui dans son Royaume.

Jésus, c’est le nom que Joseph a imposé à l’enfant né de Marie, selon la demande de l’archange Gabriel. C’est son nom depuis toute éternité et il révèle sa mission : sauver l’humanité de ses péchés. Or, force est de constater que très peu de personnes appellent Jésus par son prénom. En effet, lorsque Marie s’adresse à Jésus dans la scène du recouvrement, elle l’appelle « mon enfant », lorsque les apôtres s’adressent à lui, ils lui donnent le titre de « maître. » Marie-Madeleine, le matin de pâques, le nomme « rabbouni, » les pharisiens disent « rabbi. » Et, si les Evangélistes emploient son prénom en relatant ses paroles, ses actes, quand ils s’adressaient à lui en direct, ils ne le faisaient pas. Or, tous ont vécu dans son intimité immédiate.

Dismas se présente devant Jésus dans la plus grande pauvreté spirituelle. Il ne peut donner le titre de maître, de rabbi à Jésus comme ceux qui connaissent son enseignement. En effet, Jésus a fait son catéchisme, non par des paraboles, mais par son exemple et par sa prière de pardon à ses ennemis. Et, pourtant, lui, plus que tous les savants, peut appeler Jésus par son prénom, car plus que tous, il a reconnu en Jésus, le Sauveur du monde, parce que plus que tous, il s’est converti à son enseignement. En ce sens, il est plus méritant que les apôtres qui perdent la foi ; lui, il la découvre et la conserve jusqu’au bout.

En l’appelant par son prénom, Dismas s’adresse à celui dont la mission est de sauver. C’est pour cela que Jésus est venu dans le monde et personne n’a plus besoin d’être sauvé que Dismas. Aussi, lui demande-t-il de le prendre avec lui dans son Royaume, non parce qu’il en vaut la peine mais parce que lui est bon pour les pécheurs, bon jusqu’à mourir pour eux, bon jusqu’à leur pardonner de tout cœur le mal qu’ils lui ont fait.

Enfin, en entendant Dismas, dans toute la simplicité de sa prière, nous sommes reportés à l’heure de notre mort où les masques tombent, où nous sommes plongés dans la vérité de notre être, où nous sommes face à toute l’étendue de notre misère de pauvre pécheur, où notre seule espérance se trouve dans le nom de Jésus. Comme Dismas, à l’heure de la mort, c’est une personne que nous appellerons, Jésus, qui viendra à nous, non en raison d’un quelconque mérite de notre part, mais parce que lui est bon, que nous sommes précieux à ses yeux, si précieux qu’il a donné sa vie pour que nous vivions. Et, comme Dismas, il nous exaucera dans la mesure de la « folle » espérance que nous aurons mis en lui.

Prions

1 dizaine du chapelet (Notre Père… 10 Je vous salue Marie… Gloire au Père…)

O mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer, conduisez au ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde. (Prière demandée par Notre-Dame de Fatima après chaque dizaine du chapelet.)

Saint Bon Larron, toi qui, malgré tes péchés passés fut assuré d’une entrée immédiate au Ciel par la gratuité de l’amour de Dieu, qui en un instant t’a transformé en un saint, demande, je t’en supplie, à Jésus mon Sauveur, de faire tomber sur moi ce même regard de miséricorde, qui fera plonger mes yeux dans les siens, pour en recevoir le pardon et la sainteté.

Aussi, envahi par le feu de l’amour divin consumant et transformant, je pourrai entendre à mon tour la promesse que Jésus t’a faite : « aujourd’hui même tu seras avec moi dans le paradis. » Amen.

Que par la miséricorde de Dieu, les âmes des fidèles défunts reposent en paix. Amen.

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