Une pure et entière confession

Contemplons

Le bon Larron, Italie

Méditons

Lorsque nous demandons le pardon de nos péchés, nous demandons le sacrement de pénitence. Dismas fut le premier à y recourir et à recevoir l’absolution de Jésus lui-même. En effet, à y regarder de plus près, Dismas suit toutes les étapes d’une pure et entière confession.

Pour bien se confesser, il faut se préparer dans la prière afin de prendre conscience de ses péchés, les connaitre et enfin les reconnaitre. En contemplant l’attitude de Jésus sur le chemin qui mène du prétoire au Calvaire, puis sur la Croix, Dismas est travaillé par la grâce et, peu à peu, ose risquer une prière intérieure malgré son sentiment d’indignité totale. En entendant Jésus prier pour le pardon de ses tortionnaires, il sent que pour lui, le salut est encore possible, même in extremis, et se met à espérer en la miséricorde divine.

Il pense à toute sa vie marquée par le crime et réalise qu’il est passé à côté de la seule chose essentielle, le Salut. S’il avait davantage pensé à l’heure de la mort, il aurait moins péché et n’aurait pas été condamné à une mort infamante. En voyant Marie au pied de la Croix, il pense à toute la peine qu’il a faite à sa propre mère qui a versé tant de larmes pour lui. Maintenant qu’il doit rendre compte de sa vie à Dieu, il se voit chargé de crimes et sent même l’abime s’ouvrir sous ses pieds pour le happer.

En reprenant Gesmas, le mauvais larron, en lui reprochant de s’en prendre à Jésus, il manifeste son profond repentir de ses péchés qu’il reconnait et dont il s’accuse devant le Christ, le juge suprême de tout homme. En effet, dit-il, « pour nous c’est justice, nous payons nos péchés » (Luc 23, 41). Avec les mots  « Jésus, souviens-toi de moi lorsque tu viendras dans ton Royaume » (Luc 23, 40), il demande le pardon de ses fautes et manifeste son ferme propos de changer de vie.

Jésus lui accorde l’absolution c’est-à-dire le pardon de ses péchés en l’assurant du salut : « en vérité, je te le dis, aujourd’hui tu seras avec moi dans le Paradis » (Luc 23,  43).

Enfin, Dismas disparait dans le silence, ce qui signifie qu’il est en paix, qu’il est préparé à bien mourir. Il est retourné en grâce avec Dieu et c’est tout ce qui lui importe. L’amitié de Dieu retrouvée en Jésus, n’entraine pas la fin de son supplice mais elle le rend fécond. En effet ses souffrances sont à présent participation à la Passion de Jésus. Alors qu’avant, il subissait le châtiment prononcé par la justice des hommes, à présent il souffre avec et en Jésus, en réparation de ses péchés et de ceux du monde entier. Maintenant, il peut faire siens, les mots de saint Paul dans sa lettre aux Colossiens : « Je me réjouis maintenant dans mes souffrances pour vous ; et ce qui manque aux souffrances du Christ, je l’achève en ma chair, pour son corps, qui est l’Eglise » (Colossiens 1, 24). En d’autres mots, il accomplit la pénitence que son confesseur, Jésus, lui a imposée.

La confession de Dismas est parfaite parce qu’elle lui obtient, non seulement le pardon de ses fautes mais aussi la pleine et entière rémission de la peine due à ses péchés. En effet, il est accueilli le jour même en paradis sans passer par le purgatoire. Autrement dit, il gagne une indulgence plénière… Comme quoi, la doctrine des indulgences a son fondement théologique et c’est Dismas, le larron, qui nous le prouve.

Prions

1 dizaine du chapelet (Notre Père… 10 Je vous salue Marie… Gloire au Père…)

O mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer, conduisez au ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde. (Prière demandée par Notre-Dame de Fatima après chaque dizaine du chapelet.)

Saint Bon Larron, toi qui, malgré tes péchés passés fut assuré d’une entrée immédiate au Ciel par la gratuité de l’amour de Dieu, qui en un instant t’a transformé en un saint, demande, je t’en supplie, à Jésus mon Sauveur, de faire tomber sur moi ce même regard de miséricorde, qui fera plonger mes yeux dans les siens, pour en recevoir le pardon et la sainteté.

Aussi, envahi par le feu de l’amour divin consumant et transformant, je pourrai entendre à mon tour la promesse que Jésus t’a faite : « aujourd’hui même tu seras avec moi dans le paradis. » Amen.

Que par la miséricorde de Dieu, les âmes des fidèles défunts reposent en paix. Amen.

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