La parabole du fils prodigue : « Un homme avait deux fils » (2)

Méditons

Après nous être interrogés sur les raisons de l’amour de Dieu, laissons-nous émouvoir par son intensité. L’homme de la parabole a deux fils qu’il n’a cessé de combler et aucun ne l’aime en retour. Pourtant, il ne leur retire pas son amour.

Le plus jeune réclame une part d’héritage que le père n’est pas tenu de lui donner ; elle ne lui revient qu’après sa mort et encore, s’il veut bien la lui léguer. L’aîné refuse d’accueillir son frère à son retour et d’entrer dans la joie de son père. Quand on aime quelqu’un, on se réjouit de son bonheur et on souffre de le voir souffrir. Les deux fils ont cela en commun, c’est qu’ils répondent à l’amour de leur père par la plus froide ingratitude.

Cet homme a comblé ses deux fils de son amour et de ses biens. Au plus jeune, il donne sa part d’héritage et le laisse partir sans chercher à le retenir par la force, ne serait-ce que pour le protéger. On ne retient pas ceux qu’on aime mais on les laisse partir la mort dans l’âme, en leur rappelant que la porte de la maison paternelle reste toujours ouverte. À l’aîné, il dit au retour de son frère : « tout ce qui est à moi est à toi » lui rappelant qu’il n’a jamais mis de limite aux biens dont il peut disposer. Les deux fils apparaissent comme des enfants gâtés qui ont toujours tout eu sans jamais réaliser que rien ne leur est dû mais que tout est don de l’amour inconditionnel et gratuit de leur père.

L’amour de cet homme est tellement fort qu’il ne se réduit pas avec le temps et l’accumulation des déceptions. Au contraire, il augmente avec le temps et la nostalgie. Pas un instant, cet homme ne songe à leur retirer son amour ne serait-ce que pour se protéger et moins souffrir de leur comportement. Le père attend patiemment le retour de son cadet et le reçoit sans lui poser de question. Il ne blâme pas son aîné qui refuse d’entrer dans la joie du retour de son frère.

Dieu est ce père qui n’a que des enfants ingrats qu’il ne peut cesser d’aimer. Il les a comblés de ses grâces et ne reçoit en retour que des marques d’ingratitude. Il les a créés à son image et à sa ressemblance, leur a mis son paradis à disposition n’y mettant qu’une seule restriction : ne pas manger du fruit de l’arbre défendu. Par la suite, il a comblé les enfants d’Israël de sa présence au milieu d’eux et en a fait le peuple élu. Quant à nous, il nous a fait le don des dons, son Fils Jésus-Christ qui nous a acquis le salut. Qu’avons-nous fait de toutes ces grâces ? Et pourtant, il ne cesse pas de nous aimer. Jusqu’à la fin de notre vie, il nous poursuivra de son amour pour nous ramener à la maison paternelle et nous préserver de la mort éternelle.

L’amour de Dieu est plus grand que toutes nos ingratitudes, que tous nos péchés. Dieu ne nous sauve pas parce que nous le méritons mais parce que lui est bon. Son amour est aussi infini qu’il l’est lui-même et lui-même n’est qu’amour. Comme cet homme de la parabole, malgré les défauts et les travers de ses fils, il ne met aucune condition à son amour. Cependant, il désire plus que tout être aimé en retour et que ses fils se comportent comme des frères. Ces désirs du père, Jésus les résume en quelques mots : « tu aimeras le Seigner ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme et ton prochain comme toi-même » (Matthieu 22, 37-39).

Seigneur, donne-moi un cœur rempli d’amour pour toi et mon prochain.

Prions

1 dizaine du chapelet (Notre Père… 10 Je vous salue Marie… Gloire au Père…).

O mon Jésus pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer ; conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde.

Psaume 50 :

Pitié pour moi, mon Dieu, dans ton amour, selon ta grande miséricorde, efface mon péché.

Lave-moi tout entier de ma faute, purifie-moi de mon offense.

Oui, je connais mon péché, ma faute est toujours devant moi.

Contre toi, et toi seul, j’ai péché, ce qui est mal à tes yeux, je l’ai fait. Ainsi, tu peux parler et montrer ta justice, être juge et montrer ta victoire.

Moi, je suis né dans la faute, j’étais pécheur dès le sein de ma mère.

Mais tu veux au fond de moi la vérité ; dans le secret, tu m’apprends la sagesse.

Purifie-moi avec l’hysope, et je serai pur ; lave-moi et je serai blanc, plus que la neige.

Fais que j’entende les chants et la fête : ils danseront, les os que tu broyais.

Détourne ta face de mes fautes, enlève tous mes péchés.

Crée en moi un cœur pur, ô mon Dieu, renouvelle et raffermis au fond de moi mon esprit.

Ne me chasse pas loin de ta face, ne me reprends pas ton esprit saint.

Rends-moi la joie d’être sauvé ; que l’esprit généreux me soutienne.

Aux pécheurs, j’enseignerai tes chemins ; vers toi, reviendront les égarés.

Libère-moi du sang versé, Dieu, mon Dieu sauveur, et ma langue acclamera ta justice.

Seigneur, ouvre mes lèvres, et ma bouche annoncera ta louange.

Si j’offre un sacrifice, tu n’en veux pas, tu n’acceptes pas d’holocauste.

Le sacrifice qui plaît à Dieu, c’est un esprit brisé ; tu ne repousses pas, ô mon Dieu, un cœur brisé et broyé.

Accorde à Sion le bonheur, relève les murs de Jérusalem.

Alors tu accepteras de justes sacrifices, oblations et holocaustes ; alors on offrira des taureaux sur ton autel.

Que par la miséricorde de Dieu, les âmes des fidèles défunts reposent en paix. Amen.

https://www.youtube.com/channel/UC0Va9VhE_C2EMUaWwJtv8Og?view_as=subscriber

Laisser un commentaire