Saint Bernardin de Sienne III

« La troisième grâce que Dieu accorda à Jo­seph est celle d’une mission spéciale dans son Église. Et en effet, comparez ce saint patriar­che à toute l’Église du Christ : n’est-il pas cet homme élu et spécial par lequel et sous la conduite duquel le Christ a fait, selon les lois de l’ordre et de l’honneur, son entrée dans ce monde ? Si donc toute l’Église est redevable à la Vierge Mère, parce que, par elle, elle a été rendue digne de recevoir le Christ, certes, après la Vierge, c’est à Joseph qu’elle doit le plus de reconnaissance et de vénération. Car il est la clef de l’Ancien Testament ; c’est en lui que les patriarches et les prophètes ont recueilli le fruit de la promesse. Seul, entre tous, Joseph a vu des yeux de son corps et possédé le Rédemp­teur promis aux autres. On peut donc dire avec raison que ce patriarche Joseph qui tint en réserve du froment pour les peuples, a été sa figure. Mais de combien saint Joseph l’emporte sur lui ! L’ancien patriarche donna seulement aux Égyptiens le pain du corps ; saint Joseph a nourri et conservé avec la plus tendre solli­citude, pour toute la succession des élus, Celui qui est le pain du ciel et qui donne la vie céleste.

Quant à l’époque de la mort de Joseph, le texte sacré n’en dit rien. Il est probable cepen­dant que le saint patriarche mourut avant la passion du Sauveur ; autrement, il se fût tenu au pied de la croix, et le divin Maitre n’eût pas eu besoin de recommander sa très sainte Mère à un autre. Nous pensons même qu’il quitta cet exil un peu avant le baptême de Jésus-Christ. On peut donc croire pieusement que Joseph fut assisté à sa mort par son tendre Fils Jésus et par la très sainte Vierge son épouse. Qui pourrait dire les encouragements, les consolations, les promesses, les illustra­tions intérieures, les sentiments embrasés, les révélations des biens éternels qu’il reçut, à ses derniers moments, de sa très sainte épouse et du très doux Fils de Dieu, Jésus ! Je le laisse à contempler et à méditer aux âmes pieuses.

Élevons nos pensées au ciel pour y décou­vrir le faîte de la gloire de Joseph. La sublimité de sa glorification nous est fidèlement expri­mée par ces paroles : « entre dans la joie de « ton Dieu. » On ne peut douter que Jésus-Christ, qui, pen­dant sa vie mortelle, non content d’avoir admis Joseph à une intime familiarité, lui rendait encore le respect et l’obéissance qu’un fils doit à son père, ne lui ait conservé dans le ciel ces sublimes prérogatives, qu’il ne les ait même admirablement augmentées et perfectionnées. Ainsi, rien de plus juste que ces paroles : « Entre dans la joie de ton Seigneur. » Sans doute, la joie de l’éternelle béatitude entre dans le cœur de l’homme ; cependant le Sei­gneur a mieux aimé dire : « Entre dans la joie » pour faire entendre par là que cette joie ne réside pas seulement dans le cœur du saint, mais qu’elle l’environne de toutes parts, l’absorbe tout entier, et le submerge pour ainsi dire dans un abîme sans fond. Si le Dieu Sauveur a voulu, pour satisfaire sa piété filiale, glorifier le corps aussi bien que l’âme de la très sainte Vierge au jour de son Assomption, l’on peut et l’on doit croire pieu­sement qu’il n’en a pas moins fait pour Jo­seph, si grand entre tous les saints, et qu’il l’a ressuscité glorieux, le jour où, après s’être ressuscité lui-même, il en tira tant d’autres de la poussière des tombeaux. Et ainsi, cette sainte famille qui avait été unie sur la terre dans les souffrances de la vie, et dans les liens de l’amour et de la grâce, règne maintenant en Corps et en âme dans l’amour et dans la gloire des cieux.

Souvenez-vous donc de nous, ô bienheu­reux Joseph, et par le suffrage de vos prières intercédez pour nous auprès de votre Fils adop­tif ; rendez-nous aussi propice la bienheureuse Vierge, votre épouse, et la Mère de Celui qui avec le Père et Saint-Esprit, vit et règne dans les siècles des siècles. Amen. »  (Extrait du discours sur saint Joseph, époux de la sainte Vierge.)

Prions saint Joseph

1 dizaine du chapelet (Notre Père… 10 Je vous salue Marie… Gloire au Père…)

O mon Jésus pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer ; conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde.

Je vous salue, Joseph, vous que la grâce divine a comblé, le Sauveur a reposé dans vos bras et grandi sous vos yeux, vous êtes béni entre tous les hommes, et Jésus, l’Enfant divin de votre virginale épouse est béni. 

Saint Joseph, donné pour père au Fils de Dieu, priez pour nous dans nos soucis de famille, de santé et de travail, jusqu’à nos derniers jours, et daignez nous secourir à l’heure de notre mort. Amen.

Que par la miséricorde de Dieu, les âmes des fidèles défunts reposent en paix. Amen.

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