A l’heure de notre mort

La foule lors de l’apparition à Fatima du 13 octobre 1917

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Je vous salue Marie, pleine de grâce ; le Seigneur est avec vous. Vous êtes bénie entre toutes les femmes et Jésus, le fruit de vos entrailles, est béni.

Sainte Marie, Mère de Dieu, priez pour nous pauvres pécheurs maintenant et à l’heure de notre mort. Amen.

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Lors de ses apparitions à Fatima, du 13 mai au 13 octobre 1917, Marie place les trois petits voyants (Lucie 10 ans, Francisco 9 ans et Jacinta 7 ans) face à nos fins dernières. En effet, le 13 mai, elle se présente : « N’ayez pas peur, je suis du Ciel. » Entendant le mot « Ciel », les enfants pensent à deux jeune-filles décédées il y a peu et demandent à Marie, si elles sont aussi au Ciel. Marie répondra pour la première : « oui, elle est au Ciel » puis, pour la seconde : « non, elle est au purgatoire jusqu’à la fin du monde. » Le 13 juillet, Marie montrera l’enfer aux trois enfants en leur disant (ce sera l’objet du second secret de Fatima) : « vous avez vu l’enfer où vont les âmes des pauvres pécheurs. Pour les sauver, Dieu veut établir dans le monde la dévotion à mon Cœur Immaculé… » En quelques paroles d’une admirable pédagogie, Marie avait résumé pour les enfants tout le mystère de la Communion des Saints et rappelé ce que l’Eglise enseigne à temps et à contretemps : à notre mort, il n’y a que trois directions possibles : celle du Ciel, celle du purgatoire, celle de l’enfer. Reprenons plus lentement ce que Marie veut nous rappeler.

La dame dit qu’elle est du Ciel et non qu’elle vient du Ciel. Au premier abord, ce n’est qu’un détail mais il a son importance. A regarder la belle Dame, le Ciel passe, pour les enfants, d’une idée abstraite et lointaine à une réalité concrète : ils ont devant eux, une Dame d’une beauté qu’on ne pourrait décrire qu’avec « le langage des anges », d’une beauté si différente de ce que pourraient imaginer nos pauvres esprits humains qu’elle ne peut être qu’un reflet d’un autre monde, en l’occurrence du Ciel. C’est une allusion très directe à l’Assomption de Marie, en qui nous contemplons ce à quoi nous sommes tous appelés. Juste après, Marie dit aux enfants que la jeune fille qu’ils connaissent est au Ciel, leur rappelant ainsi que chacun est appelé à y séjourner auprès d’elle, y compris eux, y compris nous. Elle promet aux enfants qu’eux aussi iront au Ciel en mettant un « mais » à Francisco : « il faudra qu’il dise beaucoup de chapelets ! » Considérons qu’à travers Francisco, ce « mais » nous est particulièrement destiné.

La seconde jeune fille « est au purgatoire jusqu’à la fin du monde. » Nul doute que les prières et les sacrifices des trois enfants (dont ils ne seront pas avares !) auront contribué à l’abréger. D’ailleurs, si l’Esprit-saint conduit les enfants à s’intéresser à cette jeune-fille, c’est pour donner à Marie l’occasion de  rappeler qu’il existe un purgatoire et que les âmes qui s’y trouvent ont besoin de nos prières et de nos sacrifices pour hâter leur entrée au Ciel. Marie nous rappelle que nous avons le pouvoir de venir à leur secours et que la charité nous presse de le faire.

Enfin, le 13 juillet, Marie, après leur avoir donné la promesse du Ciel, montre aux enfants l’enfer et les âmes qui s’y trouvent. Nous ne reproduirons pas là, la description que Lucie en fera afin de ne pas ternir un propos que nous souhaitons plutôt  joyeux en ce mois de Marie. Cela dit, nous ne souhaitons pas non plus, pour l’amour de Marie (et de la Vérité !), l’escamoter : comme le Ciel et le purgatoire, l’enfer est une réalité ! Ne nous méprenons pas sur les intentions de Marie : si elle en vient à de telles extrémités (montrer aux enfants ce spectacle de désespoir), ce n’est pas pour nous effrayer mais pour que nous soyons des chrétiens lucides, qui, avec elle, par leurs prières et leurs sacrifices contribuent au salut de tous. « Beaucoup vont en enfer parce que personne ne prie et se sacrifie pour eux » nous dira-t-elle. Dans ce contexte, « beaucoup » ne signifie pas « un nombre immense » mais plutôt : «parmi tous ceux qui vont en enfer, la plupart pourraient être sauvés si l’on venait à leur secours par nos prières et nos sacrifices. » Quelle responsabilité pour chacun d’entre nous ! Les paroles de Marie, ne sont pas restées sans écho auprès des enfants qui deviendront des héros de la prière et du sacrifice pour les pauvres pécheurs. Il suffit de lire les mémoires de sœur Lucie pour s’émouvoir de l’héroïsme de Franscisco et de Jacinta.

Qu’à l’heure de notre mort nous soyons trouvés prêts et dignes du Ciel ; pour cela, confions, dès maintenant notre vie à Marie afin qu’elle nous aide à revêtir le vêtement des noces éternelles.

Avec Marie, Notre Dame du Suffrage, prions pour les âmes du purgatoire : si nous ne les oublions pas, nous non plus n’y serons pas oubliés.

La prière du « Je vous salue Marie » nous le rappelle sans cesse : « l’heure de la mort » fixera un destin que nous construisons «ici et  maintenant. »

POUR LA PETITE HISTOIRE

Saint Jean Macias (béatifié en 1837, canonisé en 1975), frère dominicain, avait pour les âmes du purgatoire une merveilleuse dévotion. Il a obtenu par ses prières (principalement la récitation du rosaire) la libération d’un million quatre cent mille âmes ! En retour, elles lui ont obtenues les grâces les plus extraordinaires et elles étaient présentes à l’heure de sa mort pour l’aider, le consoler et l’accompagner au Ciel. Ce fait est tellement certain qu’il fut inséré par le pape Grégoire XVI dans sa bulle de béatification !

Prions

Une dizaine du chapelet (Notre père, 10 Je vous salue Marie, Gloire au Père)

O mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés. Préservez-nous du feu de l’enfer. Conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde.

Sainte Marie, Mère de Dieu, gardez-moi un cœur d’enfant, pur et transparent comme une source. Obtenez-moi un cœur simple, qui ne savoure pas les tristesses, un cœur magnifique à se donner, tendre à la compassion, un cœur fidèle et généreux, qui n’oublie aucun bien et ne tienne rancune d’aucun mal.

Faites-moi un cœur doux et humble, aimant sans demander de retour, joyeux de s’effacer dans un autre Cœur, devant votre divin Fils. Un cœur grand et indomptable, qu’aucune ingratitude ne ferme, qu’aucune indifférence ne lasse, un cœur tourmenté de la gloire de Jésus-Christ, blessé de son amour et dont la plaie ne guérisse qu’au ciel. (Léonce de Grandmaison)

Que par la miséricorde de Dieu les âmes des fidèles défunts reposent en paix. Amen.

A l’heure de notre mort

La mort de saint Joseph

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Je vous salue Marie, pleine de grâce ; le Seigneur est avec vous. Vous êtes bénie entre toutes les femmes et Jésus, le fruit de vos entrailles, est béni.

Sainte Marie, Mère de Dieu, priez pour nous pauvres pécheurs maintenant et à l’heure de notre mort. Amen.

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La vie est une succession de « maintenant » jusqu’à l’ultime qui se confond avec « l’heure de la mort. » Alors que nous nous évertuons à ignorer cette heure et à évacuer de nos vies l’idée même qu’elle puisse se produire, la prière du « Je vous salue Marie » nous met face à cette échéance certaine, en mettant même l’accent sur la gravité de ce moment.

L’heure de la mort est le moment où nous remettons notre âme à Dieu et lui rendons compte de ce que nous avons fait des grâces qu’il nous a accordées en vue de faire le bien (rappelons-nous la parabole des talents !). Et, s’il est important de faire à chaque « maintenant » le bon choix, combien plus l’est-il au moment suprême de la mort où ce choix devient définitif, irréversible. Pour cela, nous n’avons pas trop d’une vie (et de tous nos chapelets !) pour solliciter la présence de Marie à nos côtés. Comprenons-nous bien, elle ne nous fera pas entrer au Ciel derrière le dos de son Fils, l’unique Sauveur, mais elle suscitera en nous, plus encore que pendant notre vie, les sentiments du vrai chrétien qui se traduisent par un sincère repentir de nos péchés, un grand amour de Dieu et le désir de jouir pour toujours, au Ciel, de sa compagnie. Beaucoup se scandalisent d’un tel discours et le trouvent rétrograde surtout depuis qu’on chante communément : « nous irons tous au paradis. » Même les chrétiens, que l’idée d’un éventuel jugement n’effleure même plus, pensent qu’ils glisseront doucement de ce monde dans l’autre où Dieu les accueillera sur un tapis rouge sans leur poser de questions. Jésus nous le dit de bien des manières mais toujours avec clarté : « demeurez prêts car vous ne savez ni le jour ni l’heure où le Fils de l’Homme viendra. » Que mettons-nous derrière : « demeurez prêts » ?

L’Eglise nous incite, depuis toujours, à prier pour obtenir la grâce d’une bonne mort. Dans le rosaire, c’est justement la grâce obtenue par la méditation du mystère de l’Assomption. Tous les Saints ont prié inlassablement à cette intention. La pensée de la mort et du jugement qui s’en suit, a largement contribué à les faire persévérer dans le bien. Ils ont tous sollicité le soutien de Marie pour « l’heure de la mort » par la prière du « Je vous salue. »

Enfin, si l’Eglise, nous fait dire ‘notre mort’ et non pas ‘ma mort’, c’est pour nous inviter à nous soucier de la dernière heure de tous et en particulier de ceux qui sont en train de vivre la leur, qui posent leur choix ultime. Soyons généreux et par nos prières, venons au secours de tous les mourants ;  prions Notre Dame de la bonne mort de les assister tous et surtout les plus réfractaires au salut proposé par Dieu.

PAROLES DE JESUS A MARIE LATASTE

« Tout vient de Moi pour le bonheur et la sanctification des hommes ; mais tout passe par ma Mère… et jusqu’à la fin des temps, Je bénirai et sauverai les hommes parce que ma Mère les bénira, les sauvera pour Moi. »

Prions

Une dizaine du chapelet (Notre père, 10 Je vous salue Marie, Gloire au Père)

O mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés. Préservez-nous du feu de l’enfer. Conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde.

Sainte Marie, Mère de Dieu, gardez-moi un cœur d’enfant, pur et transparent comme une source. Obtenez-moi un cœur simple, qui ne savoure pas les tristesses, un cœur magnifique à se donner, tendre à la compassion, un cœur fidèle et généreux, qui n’oublie aucun bien et ne tienne rancune d’aucun mal.

Faites-moi un cœur doux et humble, aimant sans demander de retour, joyeux de s’effacer dans un autre Cœur, devant votre divin Fils. Un cœur grand et indomptable, qu’aucune ingratitude ne ferme, qu’aucune indifférence ne lasse, un cœur tourmenté de la gloire de Jésus-Christ, blessé de son amour et dont la plaie ne guérisse qu’au ciel. (Léonce de Grandmaison)

Que par la miséricorde de Dieu les âmes des fidèles défunts reposent en paix. Amen.

Maintenant

Bernadette Soubirous dont le corps est resté intact

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Je vous salue Marie, pleine de grâce ; le Seigneur est avec vous. Vous êtes bénie entre toutes les femmes et Jésus, le fruit de vos entrailles, est béni.

Sainte Marie, Mère de Dieu, priez pour nous pauvres pécheurs maintenant et à l’heure de notre mort. Amen.

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Quand on est jeune, on ne cesse de se projeter dans l’avenir, d’échafauder des plans, d’organiser sa vie future (et à 20 ans certains pensent déjà à ce qu’ils feront une fois à la retraite !!!) et, on aimerait que tout se déroule comme on l’a prévu. Lorsque les événements nous sont contraires, nous levons un regard accusateur vers le ciel et nous demandons «ce que nous avons bien pu faire au Bon Dieu pour mériter ça. » Or, en essayant de tout cadrer, de tout prévoir, nous mettons une barrière à Dieu et à son action. En fait, nous le prions gentiment de bien rester à l’intérieur de nos églises et de n’en sortir que lorsque nous le lui demandons.

La prière du « Je vous salue Marie » nous amène à prendre conscience des barrières que nous mettons, dans nos vies, à l’Esprit-Saint. Plus encore, elle nous aide à les faire sauter. Elle nous donne de céder à Dieu, la conduite de nos existences en sachant que son plan est toujours meilleur que le nôtre. Cela ne se réalise pas d’un coup de baguette magique. Au contraire, cela prend souvent des années et des centaines de chapelets. Mais, le « Je vous salue Marie » nous rappelle, à chaque fois que nous le récitons, que dans la vie de toute personne, il n’y a que deux moments importants : « maintenant » et « l’heure de la mort. »

Notre vie est une succession de « maintenant » au cours desquels nous construisons notre devenir éternel. Ce qu’il y avait juste avant « maintenant » ne nous concerne plus (nous ne pouvons plus rien changer à ce qui a été fait !) ; ce qu’il y a juste après « maintenant » ne nous concerne pas encore (nous ne savons pas de quoi il sera fait ni même si nous le vivrons !). Le seul moment qui nous appartient et sur lequel nous avons un impact décisif, est le « maintenant » de cet instant : l’enjeu, pour nous, est de le vivre en union à Dieu. Ce moment présent est l’occasion d’un choix que nous renouvellerons au fur et à mesure du défilement des « maintenant » : celui de faire ou pas la volonté de Dieu. Par sa prière et son exemple, Marie nous aide à accueillir librement, dans la confiance, le don de Dieu à chaque « maintenant. » Plus encore, elle nous entraine à le faire fructifier. Marie nous rappelle qu’il faut penser « maintenant » à construire sa demeure au Ciel et qu’à chaque « maintenant » on y pose  une pierre. Elle pointe pour nous l’essentiel : discerner la volonté de Dieu, choisir de la faire « maintenant » et demander la force de l’accomplir. Elle nous rappelle que le choix de Dieu n’est pas toujours facile mais qu’il est le seul qui « vaille le coup. » Dans la prière, Marie nous redit à chaque fois comme à Bernadette : « Je ne te promets pas de te rendre heureuse en ce monde mais dans l’autre. »

Prions

Une dizaine du chapelet (Notre père, 10 Je vous salue Marie, Gloire au Père)

O mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés. Préservez-nous du feu de l’enfer. Conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde.

Sainte Marie, Mère de Dieu, gardez-moi un cœur d’enfant, pur et transparent comme une source. Obtenez-moi un cœur simple, qui ne savoure pas les tristesses, un cœur magnifique à se donner, tendre à la compassion, un cœur fidèle et généreux, qui n’oublie aucun bien et ne tienne rancune d’aucun mal.

Faites-moi un cœur doux et humble, aimant sans demander de retour, joyeux de s’effacer dans un autre Cœur, devant votre divin Fils. Un cœur grand et indomptable, qu’aucune ingratitude ne ferme, qu’aucune indifférence ne lasse, un cœur tourmenté de la gloire de Jésus-Christ, blessé de son amour et dont la plaie ne guérisse qu’au ciel. (Léonce de Grandmaison)

Que par la miséricorde de Dieu les âmes des fidèles défunts reposent en paix. Amen.

Pauvres pécheurs

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Je vous salue Marie, pleine de grâce ; le Seigneur est avec vous. Vous êtes bénie entre toutes les femmes et Jésus, le fruit de vos entrailles, est béni.

Sainte Marie, Mère de Dieu, priez pour nous pauvres pécheurs maintenant et à l’heure de notre mort. Amen.

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Nous nous adressons à Marie parce que nous sommes de « pauvres pécheurs » et que nous avons besoin d’être secourus. Depuis les premiers mots du « Je vous salue », nous avons énuméré toutes les excellentes raisons que nous avons de recourir à Marie : elle est « pleine de grâce », « le Seigneur est avec elle », « elle est bénie entre toutes les femmes », « le fruit de ses entrailles est béni » et ce fruit, c’est Jésus, le Sauveur. Arrivés aux mots « pauvres pécheurs » nous ne pouvons que réaliser la pauvreté de notre condition ainsi que tous nos manquements. Et, en ayant devant nous l’exemple même de la perfection chrétienne, nous n’avons que deux choix possibles : celui de l’orgueilleux qui se détourne et s’en va ; celui du pauvre pécheur repentant qui tombe à genoux et s’en remet à celle qui, sachant de quoi nous sommes faits, nous relève pour nous remettre en marche vers Jésus (rappelons-nous la parabole du pharisien et du publicain). Dans son « Traité de la vraie dévotion », saint Louis-Marie Grignion de Montfort nous dit : « Marie est soit un chemin soit un obstacle ». Demandons-nous, ce qu’elle est pour nous.

De plus en plus, dans la prière du « Je vous salue Marie », on omet sciemment l’adjectif  « pauvres » qu’on ne comprend plus et qu’on accepte mal car, à première vue, il nous rabaisse. Or, notre pauvreté est notre trésor car c’est la raison même de la miséricorde de Dieu et de l’amour de Marie. Notre expérience nous le démontre chaque jour : sans l’aide de Dieu, nous sommes incapables de tenir une résolution, de persévérer dans le bien, de nous aimer (au sens chrétien !) mutuellement dans la durée. Tout cela est déjà très difficile pour nous avec l’aide de Dieu mais impossible sans son assistance. Notre pauvreté est si grande que non seulement nous avons besoin d’être sauvés, mais en plus nous avons besoin que Dieu nous en ouvre la conscience et qu’Il nous donne de nous laisser sauver. Le saint Curé d’Ars a dit : « J’ai demandé à Dieu la grâce de connaître toute l’étendue de ma misère. Il m’a fait la grâce encore plus grande de l’oublier. » En fait, notre pauvreté est telle, que nous en sommes réduits à tout recevoir de Dieu sans jamais rien pouvoir lui donner en retour qui soit digne de Lui. C’est une pensée insupportable pour les orgueilleux. Les humbles acceptent leur pauvreté et s’en remettent à Dieu d’un cœur reconnaissant, sachant que son désir de donner surpasse notre désir de recevoir. Et, pour apprendre l’humilité, il n’y a pas d’enseignement plus crédible et plus accrédité que celui de Marie, l’humble (et pauvre) servante  du Seigneur.

Ne nous laissons pas dérober notre statut de « pauvres ». Au contraire, affirmons-le ! Plus encore, revendiquons-le ! Vivons-le ! « Heureux les pauvres de cœur car le royaume des cieux est à eux. »

PARABOLE DU PHARISIEN ET DU PUBLICAIN

« Jésus dit encore, à l’adresse de certains qui se flattaient d’être des justes et n’avaient que mépris pour les autres, la parabole que voici : « Deux hommes montèrent au Temple pour prier ; l’un était Pharisien et l’autre publicain. Le Pharisien, debout, priait ainsi en lui–même : “ Mon Dieu, je te rends grâces de ce que je ne suis pas comme le reste des hommes, qui sont rapaces, injustes, adultères, ou bien encore comme ce publicain ; je jeûne deux fois la semaine, je donne la dîme de tout ce que j’acquiers. ” Le publicain, se tenant à distance, n’osait même pas lever les yeux au ciel, mais il se frappait la poitrine, en disant : “ Mon Dieu, aie pitié du pécheur que je suis ! ” Je vous le dis : ce dernier descendit chez lui justifié, l’autre non. Car tout homme qui s’élève sera abaissé, mais celui qui s’abaisse sera élevé. » (Saint Luc)

Prions

Une dizaine du chapelet (Notre père, 10 Je vous salue Marie, Gloire au Père)

O mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés. Préservez-nous du feu de l’enfer. Conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde.

Sainte Marie, Mère de Dieu, gardez-moi un cœur d’enfant, pur et transparent comme une source. Obtenez-moi un cœur simple, qui ne savoure pas les tristesses, un cœur magnifique à se donner, tendre à la compassion, un cœur fidèle et généreux, qui n’oublie aucun bien et ne tienne rancune d’aucun mal.

Faites-moi un cœur doux et humble, aimant sans demander de retour, joyeux de s’effacer dans un autre Cœur, devant votre divin Fils. Un cœur grand et indomptable, qu’aucune ingratitude ne ferme, qu’aucune indifférence ne lasse, un cœur tourmenté de la gloire de Jésus-Christ, blessé de son amour et dont la plaie ne guérisse qu’au ciel. (Léonce de Grandmaison)

Que par la miséricorde de Dieu les âmes des fidèles défunts reposent en paix. Amen.

Pauvres pécheurs

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Je vous salue Marie, pleine de grâce ; le Seigneur est avec vous. Vous êtes bénie entre toutes les femmes et Jésus, le fruit de vos entrailles, est béni.

Sainte Marie, Mère de Dieu, priez pour nous pauvres pécheurs maintenant et à l’heure de notre mort. Amen.

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Marie fait partie de notre humanité. Elle est un être fait de chair et de sang, comme nous. Elle a été créée par Dieu, comme nous. Elle a été rachetée par Dieu, comme nous. Elle a été sanctifiée par Dieu, comme nous. La différence avec nous, c’est qu’elle a conservé intact le don que Dieu lui a fait par création, par rédemption et par sanctification.

Son Immaculée Conception, sa maternité divine ne l’ont pas dispensée de traverser cette « vallée de larmes » et de vivre les épreuves communes à tous les êtres humains. Sa vie a été en tous points analogues à la nôtre sauf pour le péché qui ne l’a jamais effleuré. Cela ne signifie pas qu’elle n’a pas été soumise aux tentations ; bien au contraire, le tentateur a dû se déchainer contre elle et, pour cela, nous l’invoquons sous le vocable de « reine des martyrs » (n’oublions pas qu’elle est la femme, dont il est dit dans le livre de la Genèse, qu’elle écrasera la tête du serpent !). Par sa fidélité à la grâce, Marie s’est hissée au sommet de la sainteté ; dans sa « toute-petitesse », elle ne s’est jamais regardée et ne s’est jamais rendue compte de sa parfaite configuration à Jésus, son Fils, son Dieu.

Dans la gloire du Ciel, Marie réalise à présent, et la perfection de sa sainteté, et l’étendue du don de Dieu qui l’y a portée. C’est la raison pour laquelle son humilité, au lieu de diminuer, ne peut que s’accroitre. Marie, qui se rend compte de la démesure du don que Dieu lui a fait, voit aussi l’ampleur de celui qu’Il fait à chacun d’entre nous et ne peut pas se résoudre à nous laisser le gaspiller. Aussi, ne peut-elle pas nous abandonner, nous, pauvres pécheurs, « qui ne savons pas ce que nous faisons » (paroles de Jésus sur la Croix).

Marie est le plus beau fruit de notre humanité. Dans son amour pour Dieu et les hommes, elle nous donne d’avoir part à ses mérites. Toutes nos prières, entachées par le péché et indignes du Dieu trois fois saint, sont sans cesse enrichies et sublimées par la sainteté parfaite de Marie. Quelles que soient nos inconstances, nos infidélités, nos péchés, Dieu n’abandonne pas l’humanité à cause de Marie, qui est l’une de nous et qui intervient sans cesse pour nous. Parce qu’elle est l’une de nous, Marie ne nous abandonne pas et nous conduit sans cesse à la réconciliation avec Jésus.

Heureux « pauvres pécheurs » que nous sommes !

Prions

Une dizaine du chapelet (Notre père, 10 Je vous salue Marie, Gloire au Père)

O mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés. Préservez-nous du feu de l’enfer. Conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde.

Sainte Marie, Mère de Dieu, gardez-moi un cœur d’enfant, pur et transparent comme une source. Obtenez-moi un cœur simple, qui ne savoure pas les tristesses, un cœur magnifique à se donner, tendre à la compassion, un cœur fidèle et généreux, qui n’oublie aucun bien et ne tienne rancune d’aucun mal.

Faites-moi un cœur doux et humble, aimant sans demander de retour, joyeux de s’effacer dans un autre Cœur, devant votre divin Fils. Un cœur grand et indomptable, qu’aucune ingratitude ne ferme, qu’aucune indifférence ne lasse, un cœur tourmenté de la gloire de Jésus-Christ, blessé de son amour et dont la plaie ne guérisse qu’au ciel. (Léonce de Grandmaison)

Que par la miséricorde de Dieu les âmes des fidèles défunts reposent en paix. Amen.

Priez pour nous

Vierge au globe apparue à la rue du Bac à Paris

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Je vous salue Marie, pleine de grâce ; le Seigneur est avec vous. Vous êtes bénie entre toutes les femmes et Jésus, le fruit de vos entrailles, est béni.

Sainte Marie, Mère de Dieu, priez pour nous pauvres pécheurs maintenant et à l’heure de notre mort. Amen.

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On demanda un jour à Bernadette si la sainte Vierge est aussi bonne que la dépeint l’Eglise. Elle répondit par l’affirmative et précisa : « Ah ! Si on savait ! » Oui, si nous connaissions l’amour de Marie, nous en serions saisis d’émotion et nous empresserions de changer de vie pour répondre plein de bonne volonté à son amour.

Saint Alphonse de Liguori écrit : « l’amour de toutes les mères réunies n’approche pas de l’amour que Marie a pour un seul de ses serviteurs qui s’est mis sous sa protection. » Comme Dieu, Marie connait chaque âme. Elle connait les dons dont Dieu l’a parée. Elle connait les difficultés, les faiblesses, les péchés de chacune. Elle sait ce dont chacune a besoin et surtout elle sait la valeur de chaque âme en particulier aux yeux de Dieu. Elle sait que chaque âme a une telle valeur que Dieu Lui-même, s’est livré pour chacune d’elle. C’est pour chaque âme que Jésus a souffert sa Passion. C’est pour chaque âme que Marie s’est unie à Jésus dans sa Passion. C’est pour chaque âme que Marie a donné son Jésus et qu’elle s’est donnée en union avec lui. Ce mystère de l’amour de Marie (et derrière celui de Marie, de celui de Dieu) est tellement grand qu’il nous dépasse complètement. Nous ne pouvons que nous étonner avec le psalmiste : « qui est l’homme pour que tu penses à lui, l’être humain pour que tu t’en soucies ? » Oui, qui sommes-nous pour que Dieu nous aime ainsi ?! Pour ma part, je n’ai pas de réponse. Et Vous ? Lorsque nous nous verrons dans la pleine lumière du jour sans déclin, nous n’aurons plus besoin d’explication car nous verrons le Dieu d’amour face à face et, s’il nous en fait la grâce, nous verserons comme Marie Madeleine des larmes de repentir ; notre plus grand regret sera de ne pouvoir en verser davantage tant l’amour de Dieu est grand et dépasse tout ce que nous pouvons imaginer ici-bas.

A la rue du Bac, sainte Catherine Labouré décrit Marie dans l’apparition du 27 novembre 1830 comme tenant dans ses mains un petit globe surmonté d’une croix d’or. Elle l’offrait à Dieu d’un geste suppliant et dit à Catherine : « Cette boule représente le monde entier, la France, chaque personne en particulier. » Oui, c’est ainsi que Marie porte le souci de chaque âme, qu’elle l’offre à Dieu pour qu’il la bénisse, la sanctifie, la reçoive comme Jésus au Temple le jour de la Présentation. C’est ainsi qu’elle présente chaque âme à Dieu avec ses plaies pour qu’il lui pardonne ses péchés, la soigne, lui donne force et courage, la comble de sa grâce comme l’a fait le père dans la parabole du fils prodigue. C’est ainsi qu’elle présente chaque âme à Dieu pour qu’elle soit une louange de gloire pour Dieu qui mérite aussi infiniment d’être aimé qu’il est infini Lui-même.

L’amour de Marie pour nous est un amour douloureux puisqu’il est un enfantement, qui plus est un enfantement qui durera jusqu’à la fin des temps. Marie est cette femme décrite dans l’Apocalypse, couronnée d’étoiles, ayant la lune sous ses pieds, revêtue du soleil, qui crie dans les douleurs de l’enfantement. Ne nous trompons pas, la femme de l’Apocalypse, Marie, ne crie pas dans les douleurs de l’enfantement de Jésus mais dans notre enfantement à la vie divine. Et il ne saurait en être autrement puisqu’elle nous enfante nous, qui sommes de pauvres pécheurs si lents et si mous à répondre aux sollicitations de la grâce. Cet enfantement ne se termine qu’avec la naissance de chaque âme au Ciel où elle fait éternellement la joie de Dieu son Père et de Marie, sa Mère.

Comme nos parents de la terre, Marie ne nous demande pas de lui rendre ce que nous lui devons ; que peut-on donner en échange à ceux qui nous ont tout donné jusqu’à la vie même ? Comme nos parents de la terre, Marie n’attend de nous qu’une seule chose : que nous soyons heureux. Et pour que nous y parvenions, elle nous en communique sans cesse le moyen infaillible à savoir Jésus-Christ.

Prions

Une dizaine du chapelet (Notre père, 10 Je vous salue Marie, Gloire au Père)

O mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés. Préservez-nous du feu de l’enfer. Conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde.

Sainte Marie, Mère de Dieu, gardez-moi un cœur d’enfant, pur et transparent comme une source. Obtenez-moi un cœur simple, qui ne savoure pas les tristesses, un cœur magnifique à se donner, tendre à la compassion, un cœur fidèle et généreux, qui n’oublie aucun bien et ne tienne rancune d’aucun mal.

Faites-moi un cœur doux et humble, aimant sans demander de retour, joyeux de s’effacer dans un autre Cœur, devant votre divin Fils. Un cœur grand et indomptable, qu’aucune ingratitude ne ferme, qu’aucune indifférence ne lasse, un cœur tourmenté de la gloire de Jésus-Christ, blessé de son amour et dont la plaie ne guérisse qu’au ciel. (Léonce de Grandmaison)

Que par la miséricorde de Dieu les âmes des fidèles défunts reposent en paix. Amen.

Priez pour nous

La Salette, le lieu où Marie a pleuré

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Je vous salue Marie, pleine de grâce ; le Seigneur est avec vous. Vous êtes bénie entre toutes les femmes et Jésus, le fruit de vos entrailles, est béni.

Sainte Marie, Mère de Dieu, priez pour nous pauvres pécheurs maintenant et à l’heure de notre mort. Amen.

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Marie est la « toute-puissance d’intercession. » Sa prière a tout pouvoir sur le Cœur de Dieu et notre prière a tout pouvoir sur le Cœur de Marie. A cause de Marie, avec Marie et en Marie, nos prières seront toujours entendues par Dieu.

Entendons-nous bien : tout ne nous est pas permis pour autant. Marie, l’Immaculée, qui est tout étrangère au péché, ne sera jamais notre complice en nous couvrant et en nous soutenant dans nos mauvaises habitudes. Au contraire, elle hait le péché parce qu’elle aime Dieu, parce qu’elle nous aime et parce que le péché nous éloigne de Dieu. Elle hait le péché mais se consume d’amour pour nous, pauvres pécheurs. S’adressant le 19 septembre 1846 à Maximin et à Mélanie, les deux voyants de La Salette, Marie dit : « si je veux que mon Fils ne vous abandonne pas, je suis chargée de le prier sans cesse et vous autres n’en faites pas cas… Vous aurez beau faire, jamais vous ne pourrez me dédommager de la peine que je prends pour vous autres. » Oui, jamais nous ne pourrons suffisamment remercier Marie pour toute la peine qu’elle prend pour nous autres… Marie connait la sainteté parfaite du Dieu d’amour. Elle sait à quel point Il mérite d’être aimé et glorifié par toutes ses créatures. Elle connait l’amour de Dieu pour chacun d’entre nous. Elle connait le soin amoureux que Dieu prend de chacun de ses enfants. Et elle nous connait, nous si inconstants, si ingrats, si faibles et pourtant aimés de Dieu au point de livrer pour nous son Fils unique. Comment pourrait-elle se résigner à voir le Dieu d’amour si peu aimé en retour ? Comment pourrait-elle se résigner à nous regarder nous éloigner de ce Dieu qui seul peut nous assurer le bonheur dans ce monde et surtout dans l’autre ?

Aussi intervient-elle comme réconciliatrice des pécheurs. Sans cesse elle nous dispose au repentir, à la conversion. Sans cesse elle suscite en nous de saints désirs, des actes de foi, d’espérance, de charité pour réparer nos péchés. Sans cesse elle demande aux pécheurs repentants de suppléer avec elle pour les pécheurs les plus endurcis. A Lourdes, Marie demande à Bernadette : « priez pour la conversion des pécheurs. » Et Bernadette précise : « jamais je n’ai vu une telle expression de tristesse. » A la Salette, Marie a même versé des larmes sur nous. Maximin et Mélanie précisent : « elle semblait une maman que ses enfants ont battue et qui s’est enfuie pour pleurer. » Marie dira aussi à Bernadette : « Pénitence ! Pénitence ! Pénitence ! Priez Dieu pour les pécheurs ! Allez baiser la terre en pénitence pour les pécheurs ! » A Fatima, elle ajoutera même : « qu’on cesse d’offenser Notre Seigneur qui est déjà trop offensé. »

En ce beau mois de mai, si nous aimons Marie, ne nous contentons pas d’orner le sanctuaire mais chantons aussi un chant nouveau, celui d’une vraie conversion.

Prions

Une dizaine du chapelet (Notre père, 10 Je vous salue Marie, Gloire au Père)

O mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés. Préservez-nous du feu de l’enfer. Conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde.

Sainte Marie, Mère de Dieu, gardez-moi un cœur d’enfant, pur et transparent comme une source. Obtenez-moi un cœur simple, qui ne savoure pas les tristesses, un cœur magnifique à se donner, tendre à la compassion, un cœur fidèle et généreux, qui n’oublie aucun bien et ne tienne rancune d’aucun mal.

Faites-moi un cœur doux et humble, aimant sans demander de retour, joyeux de s’effacer dans un autre Cœur, devant votre divin Fils. Un cœur grand et indomptable, qu’aucune ingratitude ne ferme, qu’aucune indifférence ne lasse, un cœur tourmenté de la gloire de Jésus-Christ, blessé de son amour et dont la plaie ne guérisse qu’au ciel. (Léonce de Grandmaison)

Que par la miséricorde de Dieu les âmes des fidèles défunts reposent en paix. Amen.

Priez

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Je vous salue Marie, pleine de grâce ; le Seigneur est avec vous. Vous êtes bénie entre toutes les femmes et Jésus, le fruit de vos entrailles, est béni.

Sainte Marie, Mère de Dieu, priez pour nous pauvres pécheurs maintenant et à l’heure de notre mort. Amen.

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A Lourdes, Marie est apparue 18 fois entre le 11 février et le 16 juillet 1858, le message central ayant été délivré le 25 mars, jour de l’Annonciation : « Je suis l’Immaculée Conception. » Au cours de ses deux premières visites, le jeudi 11 et le dimanche 14 février, Marie n’a rien dit. Elle était là, chapelet en mains, accompagnant Bernadette qui disait le sien. Au début de l’apparition, Bernadette faisait le signe de Croix à la suite de Marie puis égrainait ses dizaines. On lui demanda si la Dame disait les prières  avec elle. Elle répondit qu’elle faisait glisser les perles de son chapelet entre ses doigts et ne disait avec elle que le « Gloire au Père, au Fils, au Saint Esprit. » Cette scène illustre parfaitement ce qu’est la prière mariale et notamment celle  du chapelet : une rencontre personnelle avec Notre Dame pour la louange divine. Reprenons-en les étapes.

Marie commence par faire un ample signe de croix dans lequel elle s’enveloppe totalement. Bernadette, qui impressionnera toujours quand elle imitera Marie faisant le signe de Croix, dira qu’il lui était impossible de lever le bras avant que la Dame ne le fasse aussi. La prière mariale se fait toujours sous le signe de la Sainte Trinité, dont elle est l’alpha et l’oméga : Marie ne veut pas que nous venions à Elle mais que par Elle nous allions à Dieu. Elle nous montre par ce signe de Croix  que malgré toute sa gloire, elle est restée l’humble servante du Seigneur et que, malgré toute sa gloire, c’est son titre de prédilection. Enfin, elle nous indique sa préférence pour la prière du chapelet en commun, en Eglise.

Bernadette dira toute seule le « Je crois en Dieu », les « Notre Père » et les « Je vous salue. » Marie sera là, silencieuse mais très présente, à  égrainer son chapelet au rythme de celui de Bernadette, ne s’associant à elle que pour le « Gloire au Père, au Fils et au Saint-Esprit. » Marie nous montre qu’elle participe (même si invisible) à tous nos chapelets (que nous le disions seul ou en commun), qu’elle accompagne et enrichit notre prière de la sienne pour la faire monter dans l’action de grâce vers la Sainte Trinité. En fait nous ne prions pas Marie mais nous prions Dieu avec elle.

Marie a parlé pour la première fois le jeudi 18 février qui était le deuxième jour du carême. Le Curé Peyramale cherchait quelqu’un pour prêcher le carême dans sa paroisse et, malgré ses efforts, n’a trouvé personne ; c’est la Mère Dieu, en personne, qui le prêchera depuis la grotte de Massabielle. Si Marie ne parle qu’à partir de la troisième apparition, c’est pour nous enseigner qu’écouter la Parole de Dieu demande une préparation dans la prière : cette préparation est dispensée à son école au moyen du chapelet qui est, rappelons-le sans cesse, un condensé de l’Evangile.

Enfin, la prière du chapelet se termine par un autre signe de Croix et la Dame disparait avec un sourire. Le sourire de Marie, c’est son « merci » pour le temps que nous lui avons consacré et, par elle, que nous avons consacré au Seigneur.

La prière du chapelet n’est pas à la mode et l’on s’acharne de toutes parts à la dévaloriser à nos yeux, voire à nous ridiculiser lorsque nous la tenons en honneur. A Lourdes, Marie nous invite à faire fi de tout cela et nous démontre que la prière du chapelet est une rencontre personnelle avec Elle, centrée  sur la Sainte Trinité. Suivons l’exemple de Bernadette et disons notre chapelet avec la même simplicité, la même humilité et avec la conviction de faire, par ce moyen, la joie de Dieu et de Marie.

L’AVIS DE CHARLES PEGUY

« Récite ton chapelet, dit Dieu, et ne te soucie pas de ce que raconte tel écervelé : que c’est une dévotion passée et qu’on va abandonner. Cette prière-là, je te le dis est un rayon de l’Evangile : on ne me le changera pas. Ce que j’aime dans le chapelet, dit Dieu, c’est qu’il est simple et qu’il est humble. Comme fut mon Fils. Comme fut ma Mère. Va, mon fils, dis ton chapelet de ton mieux; il ne t’empêchera pas de suivre la sainte liturgie que j’ai donnée à mon Église, et qui est belle et qui est grande et magnifique même, quand elle est faite d’un cœur simple et qui ne veut que ma louange.

Récite ton chapelet : tu trouveras à tes côtés toute la compagnie rassemblée en l’Evangile : la pauvre veuve qui n’a pas fait d’études et le publicain repentant qui ne sait plus son catéchisme, la pécheresse effrayée qu’on voudrait accabler, et tous les éclopés que leur foi a sauvés, et les bons vieux bergers, comme ceux de Bethléem, qui découvrent mon Fils et sa Mère…

Récite ton chapelet, dit Dieu et ne crains surtout pas la ritournelle car je vous connais bien : vous avez souvent la tête creuse, et la pensée qui tourne à vide. Mais si vous voulez que je vous accorde de moudre le bon grain de l’esprit, vous devez vous prendre en patience vous-mêmes comme je le fais. Il faut que votre prière tourne, tourne et retourne, comme font entre vos doigts les grains du chapelet. Alors, quand je voudrai, je vous l’assure, vous recevrez la bonne nourriture, qui affermit le cœur et rassure l’âme. Allons, dit Dieu, récitez votre chapelet et gardez l’esprit en paix ! »

Prions

Une dizaine du chapelet (Notre père, 10 Je vous salue Marie, Gloire au Père)

O mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés. Préservez-nous du feu de l’enfer. Conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde.

Sainte Marie, Mère de Dieu, gardez-moi un cœur d’enfant, pur et transparent comme une source. Obtenez-moi un cœur simple, qui ne savoure pas les tristesses, un cœur magnifique à se donner, tendre à la compassion, un cœur fidèle et généreux, qui n’oublie aucun bien et ne tienne rancune d’aucun mal.

Faites-moi un cœur doux et humble, aimant sans demander de retour, joyeux de s’effacer dans un autre Cœur, devant votre divin Fils. Un cœur grand et indomptable, qu’aucune ingratitude ne ferme, qu’aucune indifférence ne lasse, un cœur tourmenté de la gloire de Jésus-Christ, blessé de son amour et dont la plaie ne guérisse qu’au ciel. (Léonce de Grandmaison)

Que par la miséricorde de Dieu les âmes des fidèles défunts reposent en paix. Amen.

Priez

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Je vous salue Marie, pleine de grâce ; le Seigneur est avec vous. Vous êtes bénie entre toutes les femmes et Jésus, le fruit de vos entrailles, est béni.

Sainte Marie, Mère de Dieu, priez pour nous pauvres pécheurs maintenant et à l’heure de notre mort. Amen.

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Marie, « toute-puissance d’intercession », illustre, pour nous, ce que doit être la prière. Plus qu’une action, la prière est un état de disponibilité à Dieu et d’abandon à son action. A l’Annonciation, Marie répond à Dieu par l’entremise de l’Ange : « Je suis l’humble servante du Seigneur ; qu’il me soit fait selon ta parole. » La prière est l’état de celui qui écoute la « Parole de Dieu » pour ensuite s’abandonner en toute confiance à sa volonté. En pèlerinage à Lourdes, Jean-Paul II s’adresse aux pèlerins par ces mots : « la prière n’est pas d’abord pour nous satisfaire ; elle est dépossession de nous-mêmes pour nous mettre à la disposition du Seigneur ; le laisser prier en nous. »

Dans la prière, et par la contemplation de son exemple, Marie nous éduque à ne pas vouloir substituer notre volonté à celle de Dieu car son plan est toujours meilleur que le nôtre. Observons la manière dont elle présente à Jésus le problème du vin aux noces de Cana. Attentive aux moindres détails de la noce, elle s’aperçoit qu’il manque du vin. Marie sait qui est vraiment Jésus ; elle sait qu’il peut trouver une issue à cette situation gênante. En toute confiance elle s’avance vers Lui pour Lui dire que le vin fait défaut. Elle Lui livre une simple information assortie de toute sa confiance en son amour pour elle et pour les autres invités. Elle ne Lui explique pas, comme nous aurions fait à sa place, par quels moyens il doit remédier au problème, limitant ainsi son champ d’action. Non, elle s’abandonne en toute confiance à l’amour de Jésus avec la conviction que, quelle qu’elle soit, sa solution sera meilleure que la sienne. Et elle fait bien puisque les invités trouveront ce vin meilleur que le précédent. Son unique recommandation aux serviteurs des noces (que nous sommes !) est donc : « Faites tout ce qu’il vous dira ! » Elle nous enseigne aussi à être attentifs aux besoins de chacun, jusque dans les plus petites choses, à prendre soin les uns des autres et à confier à Dieu, dans la prière, chacune de nos préoccupations. Elle nous invite, selon le mot de saint Pierre, à nous « débarrasser sur Dieu de tous nos soucis », sur Lui qui « sait tout ce dont nous avons besoin. »

Marie nous apprend que la prière est le fruit de l’action conjuguée de la foi, de l’espérance et de la charité, qu’il faut lui permettre d’arriver à maturité en s’abandonnant à la volonté divine. A son école, nous apprenons que nous ne prierons vraiment que lorsque nous aurons perdu la conscience de le faire car alors nous serons devenus prière.

 PETITE HISTOIRE :

A Notre-Dame de Bourguillon, un lieu de pèlerinage près de Fribourg en Suisse, on peut admirer un ex-voto qui porte l’inscription suivante : « O Maria, ich preise dich, dass du mich nicht erhört hast » (Louange à toi, O Marie, de ne pas m’avoir exaucé). Le plan de Dieu est toujours meilleur que le nôtre. Dans une situation douloureuse, on n’en a pas forcément conscience et parfois on ne veut pas s’en accommoder mais le temps donne toujours raison à Dieu. La preuve !

Prions

Une dizaine du chapelet (Notre père, 10 Je vous salue Marie, Gloire au Père)

O mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés. Préservez-nous du feu de l’enfer. Conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde.

Sainte Marie, Mère de Dieu, gardez-moi un cœur d’enfant, pur et transparent comme une source. Obtenez-moi un cœur simple, qui ne savoure pas les tristesses, un cœur magnifique à se donner, tendre à la compassion, un cœur fidèle et généreux, qui n’oublie aucun bien et ne tienne rancune d’aucun mal.

Faites-moi un cœur doux et humble, aimant sans demander de retour, joyeux de s’effacer dans un autre Cœur, devant votre divin Fils. Un cœur grand et indomptable, qu’aucune ingratitude ne ferme, qu’aucune indifférence ne lasse, un cœur tourmenté de la gloire de Jésus-Christ, blessé de son amour et dont la plaie ne guérisse qu’au ciel. (Léonce de Grandmaison)

Que par la miséricorde de Dieu les âmes des fidèles défunts reposent en paix. Amen.

Priez

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Je vous salue Marie, pleine de grâce ; le Seigneur est avec vous. Vous êtes bénie entre toutes les femmes et Jésus, le fruit de vos entrailles, est béni.

Sainte Marie, Mère de Dieu, priez pour nous pauvres pécheurs maintenant et à l’heure de notre mort. Amen.

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Les Actes des Apôtres nous placent Marie au Cénacle au matin de la Pentecôte. Avec eux, elle attendait l’Esprit-Saint que Jésus avait promis d’envoyer : « d’un seul cœur, les Apôtres persévéraient dans la prière avec quelques femmes dont Marie, Mère de Jésus. » Marie est toujours là, discrète mais agissante, dans les moments décisifs : à l’Incarnation (le jour de l’Annonciation), à la Nativité, aux noces de Cana, sous la Croix de Jésus. Comment pouvait-elle ne pas être là au moment de la naissance de l’Eglise. Marie soutient de sa présence l’action de Dieu ; par ses actes et sa prière, elle facilite l’épanouissement du don de Dieu dans nos vies. Elle sait déjà qui est l’Esprit-Saint puisqu’il a conçu Jésus en elle le jour de l’Annonciation, ce jour où elle est devenue son « épouse mystique. » Elle n’ignore donc pas que l’Esprit-saint est la vie de l’Eglise et que la mission que Jésus a confiée aux Apôtres ne saurait se réaliser sans son assistance (n’oublions pas que tous les Apôtres, à l’exception de saint Jean, iront au martyr). Marie réalise donc l’enjeu du moment.

Avant son Ascension, Jésus a demandé aux Apôtres de se préparer dans la prière à la venue de l’Esprit-Saint (c’est la manière dont Lui-même s’est préparé pour chaque moment important de sa vie). Dociles à la recommandation de Jésus, ils s’enferment pendant 9 jours au Cénacle pour « persévérer dans la prière. » Marie s’associe intimement à cette préparation et prie avec toute la force de son âme pour la venue de l’Esprit-Saint sur les Apôtres ; c’est « d’un seul cœur » qu’elle prie avec eux, c’est-à-dire dans un esprit d’amour fraternel porté à son sommet, sans aucune réserve. Si Marie est mentionnée dans la scène de la Pentecôte, c’est que pour les Apôtres sa présence a été capitale, et que sa prière, unie à la leur, a été déterminante pour la venue de l’Esprit-Saint.

La prière de Marie est toute-puissante sur le Cœur de Dieu, si puissante, nous dit Saint Louis-Marie Grignion de Montfort dans son Traité de la vraie dévotion, qu’elle surpasse celle de tous les Saints réunis. Plus loin, il écrira : « A Dieu tout est soumis, même Marie ! A Marie tout est soumis, même Dieu ! »  La prière est la première des missions de Marie et la plus éminente d’entre elles. Elle est ce buisson ardent qui brûle devant le trône de Dieu sans jamais se consumer. Et, parce qu’elle n’a jamais rien refusé à Dieu, Il ne lui refuse rien non plus. Marie est la « toute-puissance d’intercession » qui associe sa prière à celle de l’Eglise toute entière.

Imitons son exemple et, en Eglise, prions d’un seul cœur avec Elle pour que l’Esprit-Saint nous comble de ses dons.

Prions

Une dizaine du chapelet (Notre père, 10 Je vous salue Marie, Gloire au Père)

O mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés. Préservez-nous du feu de l’enfer. Conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde.

Sainte Marie, Mère de Dieu, gardez-moi un cœur d’enfant, pur et transparent comme une source. Obtenez-moi un cœur simple, qui ne savoure pas les tristesses, un cœur magnifique à se donner, tendre à la compassion, un cœur fidèle et généreux, qui n’oublie aucun bien et ne tienne rancune d’aucun mal.

Faites-moi un cœur doux et humble, aimant sans demander de retour, joyeux de s’effacer dans un autre Cœur, devant votre divin Fils. Un cœur grand et indomptable, qu’aucune ingratitude ne ferme, qu’aucune indifférence ne lasse, un cœur tourmenté de la gloire de Jésus-Christ, blessé de son amour et dont la plaie ne guérisse qu’au ciel. (Léonce de Grandmaison)

Que par la miséricorde de Dieu les âmes des fidèles défunts reposent en paix. Amen.