A l’heure de notre mort

La mort de saint Joseph

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Je vous salue Marie, pleine de grâce ; le Seigneur est avec vous. Vous êtes bénie entre toutes les femmes et Jésus, le fruit de vos entrailles, est béni.

Sainte Marie, Mère de Dieu, priez pour nous pauvres pécheurs maintenant et à l’heure de notre mort. Amen.

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La vie est une succession de « maintenant » jusqu’à l’ultime qui se confond avec « l’heure de la mort. » Alors que nous nous évertuons à ignorer cette heure et à évacuer de nos vies l’idée même qu’elle puisse se produire, la prière du « Je vous salue Marie » nous met face à cette échéance certaine, en mettant même l’accent sur la gravité de ce moment.

L’heure de la mort est le moment où nous remettons notre âme à Dieu et lui rendons compte de ce que nous avons fait des grâces qu’il nous a accordées en vue de faire le bien (rappelons-nous la parabole des talents !). Et, s’il est important de faire à chaque « maintenant » le bon choix, combien plus l’est-il au moment suprême de la mort où ce choix devient définitif, irréversible. Pour cela, nous n’avons pas trop d’une vie (et de tous nos chapelets !) pour solliciter la présence de Marie à nos côtés. Comprenons-nous bien, elle ne nous fera pas entrer au Ciel derrière le dos de son Fils, l’unique Sauveur, mais elle suscitera en nous, plus encore que pendant notre vie, les sentiments du vrai chrétien qui se traduisent par un sincère repentir de nos péchés, un grand amour de Dieu et le désir de jouir pour toujours, au Ciel, de sa compagnie. Beaucoup se scandalisent d’un tel discours et le trouvent rétrograde surtout depuis qu’on chante communément : « nous irons tous au paradis. » Même les chrétiens, que l’idée d’un éventuel jugement n’effleure même plus, pensent qu’ils glisseront doucement de ce monde dans l’autre où Dieu les accueillera sur un tapis rouge sans leur poser de questions. Jésus nous le dit de bien des manières mais toujours avec clarté : « demeurez prêts car vous ne savez ni le jour ni l’heure où le Fils de l’Homme viendra. » Que mettons-nous derrière : « demeurez prêts » ?

L’Eglise nous incite, depuis toujours, à prier pour obtenir la grâce d’une bonne mort. Dans le rosaire, c’est justement la grâce obtenue par la méditation du mystère de l’Assomption. Tous les Saints ont prié inlassablement à cette intention. La pensée de la mort et du jugement qui s’en suit, a largement contribué à les faire persévérer dans le bien. Ils ont tous sollicité le soutien de Marie pour « l’heure de la mort » par la prière du « Je vous salue. »

Enfin, si l’Eglise, nous fait dire ‘notre mort’ et non pas ‘ma mort’, c’est pour nous inviter à nous soucier de la dernière heure de tous et en particulier de ceux qui sont en train de vivre la leur, qui posent leur choix ultime. Soyons généreux et par nos prières, venons au secours de tous les mourants ;  prions Notre Dame de la bonne mort de les assister tous et surtout les plus réfractaires au salut proposé par Dieu.

PAROLES DE JESUS A MARIE LATASTE

« Tout vient de Moi pour le bonheur et la sanctification des hommes ; mais tout passe par ma Mère… et jusqu’à la fin des temps, Je bénirai et sauverai les hommes parce que ma Mère les bénira, les sauvera pour Moi. »

Prions

Une dizaine du chapelet (Notre père, 10 Je vous salue Marie, Gloire au Père)

O mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés. Préservez-nous du feu de l’enfer. Conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde.

Sainte Marie, Mère de Dieu, gardez-moi un cœur d’enfant, pur et transparent comme une source. Obtenez-moi un cœur simple, qui ne savoure pas les tristesses, un cœur magnifique à se donner, tendre à la compassion, un cœur fidèle et généreux, qui n’oublie aucun bien et ne tienne rancune d’aucun mal.

Faites-moi un cœur doux et humble, aimant sans demander de retour, joyeux de s’effacer dans un autre Cœur, devant votre divin Fils. Un cœur grand et indomptable, qu’aucune ingratitude ne ferme, qu’aucune indifférence ne lasse, un cœur tourmenté de la gloire de Jésus-Christ, blessé de son amour et dont la plaie ne guérisse qu’au ciel. (Léonce de Grandmaison)

Que par la miséricorde de Dieu les âmes des fidèles défunts reposent en paix. Amen.

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