Modèle des âmes intérieures
Méditons
La vie de saint Joseph a été tout intérieure, ce dont témoigne son silence absolu et Dieu semble avoir confié à ses soins toutes les âmes recueillies, en récompense de la vie cachée et tout intérieure qu’il a menée dans la maison de Nazareth.
Il eut au plus haut degré le don de contemplation, dit saint Bernardin de Sienne et sainte Thérèse d’Avila, cette âme formée par saint Joseph à la vie intérieure, nous dit que « l’humanité de Jésus-Christ est la porte qui nous introduit dans le sanctuaire de la divinité. » S’il en est ainsi, qui pénétra jamais plus avant que Joseph dans cet océan de lumière et d’amour, lui qui n’a cessé d’admirer, de contempler et d’aimer le Verbe incarné, qui l’a vu de ses yeux, touché de ses mains, nourri du fruit de son labeur !
Saint Joseph fut élevé au plus haut degré de foi, puisqu’il eut une connaissance presque expérimentale des plus profonds secrets de Dieu, conversant familièrement avec Jésus et Marie. Tout ce qu’il voyait, entendait, vivait contribuait à le garder absorbé en continuelle contemplation de telle sorte qu’il n’avait d’application aux choses extérieures qu’autant qu’il en fallait pour vaquer aux soins de sa famille.
Ses lumières et ses connaissances allaient toujours croissant, à la vue des merveilles dont il était témoin. Tout ce qu’il voyait, tout ce qu’il entendait élevait sa foi, et nourrissait sa piété. Il pénétrait dans l’intérieur de sa très sainte épouse et dans celui de son divin Enfant. Il avait entre ses mains le plus précieux trésor que le Ciel puisse confier à un homme.
Toutes les grâces dont Dieu a comblé Joseph, au lieu de l’enorgueillir, n’ont servi qu’à le rendre plus humble. En effet, découvrant parfaitement les grâces dont Dieu l’avait comblé, il prenait à son compte les mots de son épouse : « Le Tout-Puissant a fait pour moi des merveilles ; saint est son nom » (Luc 1, 49). Saint Bernard écrit : « Être humble sans mérite, c’est une nécessité ; être humble avec quelque mérite, c’est une vertu. Mais être humble avec les prérogatives et la gloire de saint Joseph, c’est un prodige qui l’élève au-dessus de sa propre élévation. » De même que l’humilité de Marie l’a élevée à la dignité de Mère de Dieu, on peut dire aussi, avec saint Bernard, que cette même vertu a élevé Joseph à la dignité d’Epoux de Marie. Il convenait en effet d’unir la plus humble des femmes avec le plus humble de tous les hommes.
S’il ne nous sera pas donné d’égaler la parfaite sainteté de Joseph, il nous revient néanmoins de l’imiter, autant que notre faiblesse nous en rend capables, dans toutes ses dispositions envers Jésus et Marie, dans son esprit de foi et d’oraison.
Prions
1 dizaine du chapelet (Notre Père… 10 Je vous salue Marie… Gloire au Père…)
O mon Jésus pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer ; conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde.
O bienheureux Joseph, vous que Dieu a choisi pour porter le nom et la charge d’un père à l’égard de Jésus, vous qu’il a donné comme époux très pur à Marie toujours vierge et comme chef à la Sainte-Famille sur terre, vous que le vicaire du Christ a choisi comme patron et avocat de l’Eglise universelle fondée par Jésus-Christ Lui-même, c’est avec la plus grande confiance possible que j’implore votre secours très puissant pour cette même Eglise qui lutte sur terre.
Protégez, je vous en supplie, d’une sollicitude particulière et de cet amour vraiment paternel dont vous brûlez notre pape François, tous les évêques et prêtres unis au Saint-Siège de Pierre. Soyez le défenseur de tous ceux qui peinent pour sauver les âmes au milieu des angoisses et adversités de cette vie. Soyez le refuge et le secours de tous les chrétiens persécutés pour leur foi en Jésus-Christ.
Acceptez et agréez aussi, très saint Joseph, la donation de moi-même que je vous fais pleinement. Je me voue entièrement à vous pour que vous soyez toujours pour moi un père, un protecteur et un guide sur le chemin du salut.
Obtenez-moi une grande pureté de cœur, un amour ardent de la vie intérieure. Faites que je suive aussi moi-même vos traces et que je dirige toutes mes actions à la plus grande gloire de Dieu en les unissant aux affections du divin Cœur de Jésus et du Cœur Immaculé de Marie.
Priez enfin pour moi afin que je puisse participer à la paix et à la joie dont vous avez joui vous-même autrefois en mourant si saintement. Amen. (Léon XIII)
Que par la miséricorde de Dieu, les âmes des fidèles défunts reposent en paix. Amen.