Les anges gardiens

Contemplons

L’ange gardien, Pietro da Cortona

Méditons

A la rue du Bac, à Paris, en 1830, c’est son ange gardien qui conduit sainte Catherine Labouré à la chapelle en pleine nuit pour l’introduire auprès de Marie qui, assise dans un fauteuil, l’attend pour lui faire ses confidences. A Akita, c’est aussi l’ange gardien qui prépare sœur Agnès à recevoir le message de Marie. Sans grands discours, en disant tout en peu de mots, par des gestes éloquents, le Ciel nous fait ainsi un petit catéchisme sur les anges gardiens.

L’Eglise nous enseigne que chaque être humain est confié pour toute sa vie à la garde d’un ange chargé de veiller sur lui jusqu’à ce qu’il parvienne au port du salut. Il inspire à son protégé, qu’il ne quitte pas d’une semelle, de saintes pensées, de bonnes actions. C’est ainsi que le 6 juillet 1973, l’ange dit à sœur Agnès : « je suis celui qui est avec toi et qui veille sur toi. »  En effet, la première fois que sœur Agnès a vu son ange gardien, c’est quand, quatre ans plus tôt, elle était dans le coma, à l’hôpital de Myôkô, et qu’elle récitait (en latin qu’elle n’avait jamais appris !) les prières chrétiennes : Pater noster, Ave Maria, Credo etc… Rappelons-nous, sœur Agnès s’est convertie et a demandé le baptême à la suite de sa guérison d’une paralysie grâce à quelques gouttes d’eau de Lourdes. Son ange lui avait aussi appris la prière de Fatima : « Ô mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer, conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde. »

En regardant le visage de son ange gardien, sœur Agnès a l’impression de reconnaitre celui de sa sœur décédée peu de temps après avoir reçu le baptême. L’ange devinant sa pensée, lui fait signe de la tête que non. En se manifestant sous les traits de sa sœur, l’ange lui montre qu’il existe entre lui et elle une relation aussi intime qu’il peut y en avoir entre des frères, des sœurs, des personnes qui se sont chères. L’ange gardien n’ignore rien de notre vie : il assiste à tous les événements qui la composent, s’émeut de nos bonnes actions, s’attriste de nos péchés. Il est sensible à tout ce qui nous concerne et rien ne le préoccupe davantage que notre sanctification, notre salut éternel. C’est lui qui, le premier, parle à sœur Agnès de la tristesse du Seigneur et de sa Mère à cause des péchés des hommes. Le 6 juillet 1973, il dit : « Ne crains pas. Ne prie pas seulement à cause de tes péchés, mais en réparation de ceux de tous les hommes. Le monde actuel blesse le Très Saint Cœur de Notre-Seigneur par ses ingratitudes et ses injures. La blessure de Marie est beaucoup plus profonde et douloureuse que la tienne. Allons prier ensemble à la chapelle. »

L’ange gardien invite sœur Agnès à la prière. En effet, sans cesse, il intercède pour l’âme qui lui est confiée et rien ne le réjouit davantage que de pouvoir présenter à Dieu les prières, les bonnes œuvres de l’âme qui lui est confiée. En effet, les anges gardiens connaissent Dieu qu’ils contemplent face à face. « Prenez garde de ne pas mépriser l’un de ces petits ; car je vous dis que, dans les cieux, leurs anges voient continuellement la face de mon Père qui est dans les cieux » (Mathieu 8, 10). Ils connaissent toute l’étendue de l’amour de Dieu pour les hommes, son infinie sainteté, à quel point il est digne de tout l’amour des hommes. Leur plus grand désir est d’amener les âmes qui leurs sont confiées à trouver leur vocation, à la choisir, l’accomplir pour la plus grande gloire de Dieu, leur salut et celui de toutes les âmes.

Le 2 octobre 2015, le Pape François rappelle que l’ange gardien « est toujours avec nous et cela est une réalité : c’est comme un ambassadeur de Dieu avec nous. » Ainsi, « quand, par exemple, nous commettons une méchanceté et que nous pensons être seuls, nous devons nous rappeler qu’il n’en est rien, parce qu’il est là. » D’où l’importance d’« avoir du respect pour sa présence et d’écouter sa voix, parce qu’il nous conseille. « Quand nous entendons cette inspiration « Mais fais cela… c’est mieux… Il ne faut pas faire cela… le bon conseil est de l’écouter et de ne pas se rebeller à l’ange gardien. Il nous conseille, nous accompagne, marche avec nous au nom de Dieu… »

C’est le livre de l’Exode qui indique la meilleure attitude à avoir vis-à-vis de notre ange gardien : « Si tu écoutes sa voix et tu fais ce que je te dirai, je serai l’ennemi de tes ennemis et l’adversaire de tes adversaires » (Exode 23, 22).

Prions

1 dizaine du chapelet (Notre Père… 10 Je vous salue Marie… Gloire au Père…)

O mon Jésus pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer ; conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde (Prière que Notre Dame de Fatima souhaite à la fin de chaque dizaine du chapelet).

O Jésus qui êtes réellement présent dans l’Eucharistie, je joins mon cœur à votre Cœur adorable, immolé en perpétuel sacrifice sur tous les autels du monde, louant le Père et implorant la venue de votre Règne, et je vous fais l’oblation totale de mon corps et de mon âme.

Daignez agréer cette humble offrande comme il vous plaira, pour la gloire de Dieu et le salut des âmes.

Sainte Mère du Ciel, ne permettez pas que je sois séparé de votre divin Fils, et gardez-moi toujours comme votre propriété. Amen. (Prière des Servantes de l’Eucharistie).

Saint Michel, archange, défendez-nous dans le com­bat, soyez notre secours contre la malice et les embuches du démon. Que Dieu lui fasse sentir son empire, nous vous le demandons en suppliant. Et vous, prince de la milice céleste, par la vertu divine, refoulez en enfer, Satan et les autres esprits mauvais qui sont répandus dans le monde pour la perte des âmes. Amen. (Léon XIII)

Que par la miséricorde de Dieu, les âmes des fidèles défunts reposent en paix. Amen. 

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