Le Crucifiement

« Ma vie, nul ne la prend, c’est moi qui la donne » (Jean 10, 18). Jésus s’est donné pour nous dans un acte d’amour insondable. Il avait dit : « Il n’est pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ceux qu’on aime » (Jean 15, 13). Il est allé jusqu’au bout de son amour, se livrant à la mort pour que nous, nous vivions.

« Vous êtes mes amis si vous faites ce que je vous commande » (Jean 15, 14). Qu’est-ce que Jésus nous commande ? « Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés » (Jean 15, 12).

Être l’ami de Jésus, faire ce qu’il commande, c’est se donner en lui au Père avec Marie au pied de la croix, pour mieux se donner au prochain. C’est, comme lui, donner sa vie pour sauver celle de son prochain, mourir en bénissant ceux qui vous maudissent.

Charles de Foucauld n’a semé que des bénédictions, dont les peuples du désert conservent le souvenir. Pourtant, le 1er décembre 1916, trahi par un ami (comme Jésus !) des Sénousistes se saisissent de lui. On l’assassine en lui tirant une balle dans l’oreille qui ressort par l’autre et se loge dans le mur du bastion, qu’il avait contribué à faire bâtir pour protéger les civils. Il meurt sans révolte, sans condamner ses meurtriers, dans l’offrande de lui-même pour ceux qui lui enlèvent la vie. Son seul regret : ne plus pouvoir faire tout le bien qu’il y aurait encore à faire. Comme saint Vincent de Paul, qui a tant fait, il meurt dans le regret de ne pas en avoir fait davantage. La charité nous pousse vers des limites inatteignables sans que nous renoncions à vouloir les atteindre. De là, la souffrance de ces géants de la charité qui s’affligent de ne pas en avoir fait assez.

Seigneur Jésus, par Marie, par Charles de Foucauld, accordez-nous la grâce de nous donner à vous sans réserve, pour mieux nous donner à notre prochain.

Prions

1 dizaine du chapelet (Notre Père… 10 Je vous salue Marie… Gloire au Père…)

O mon Jésus pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer ; conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde.

« Mon Père, je m’abandonne à toi, fais de moi ce qu’il te plaira. Quoi que tu fasses de moi, je te remercie. Je suis prêt à tout, j’accepte tout, pourvu que ta volonté se fasse en moi, en toutes tes créatures. Je ne désire rien d’autre, mon Dieu. Je remets mon âme entre tes mains. Je te la donne, mon Dieu, avec tout l’amour de mon cœur, parce que je t’aime, et que ce m’est un besoin d’amour de me donner, de me remettre entre tes mains sans mesure, avec une infinie confiance car tu es mon Père » (prière d’abandon de Charles de Foucauld).

Que par la miséricorde de Dieu, les âmes des fidèles défunts reposent en paix. Amen.

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