L’annonce du miracle

Contemplons

La foule des pèlerins à la Cova da Iria le 13 septembre 1917

Méditons

Lucie souffre de ce que sa famille ne croit pas aux apparitions. Elle écrira pudiquement dans ses mémoires que sa mère a « souvent secoué la poussière de ses vêtements. » En effet, Maria-Rosa, une femme aussi pieuse que pragmatique, profondément chrétienne, ne peut se résoudre à accorder le moindre crédit aux apparitions. Son père, quant à lui, se laisse doucement gagner par Lucie mais doit faire face aux destructions des cultures par les pèlerins à la Cova da Iria, cultures qui doivent nourrir la famille. Les sœurs de Lucie lui en veulent car l’une d’elle doit se placer pour aider la famille en raison de la destruction des cultures. Aussi, Lucie ne peut-elle que demander un miracle à Marie pour qu’enfin on la croit et que la sérénité revienne dans sa famille.

Ce 13 septembre, c’est la troisième fois que Marie annonce le miracle qu’elle va faire le 13 octobre. Et Lucie répercute cette annonce aux nombreux pèlerins venus assister à l’apparition de ce jour (entre 15 000 et 20 000). Le bouche à oreille faisant son œuvre, ils seront, selon les estimations les plus basses, 50 000 le mois suivant, voire 70 000 et davantage selon d’autres sources. 

Le Ciel n’est habituellement pas friand de spectaculaire et ne réalise ses plus grands miracles que dans la discrétion la plus absolue. Ne lisons-nous pas à plusieurs reprises dans l’Evangile que Jésus défend aux personnes qu’il guérit d’en parler. Si Marie annonce un miracle pour le mois suivant alors qu’il y a foule en ce 13 septembre, c’est qu’elle veut qu’ils soient encore bien plus nombreux le 13 octobre, pour le voir et y trouver le « amen » final qui accrédite tout son message.

Le message de Marie a une portée exceptionnelle vu son contenu. Jamais, ailleurs, la Vierge n’a fait d’annonces aussi prophétiques comme la fin de la guerre, le début d’une autre si l’on ne se convertit pas… Jamais ailleurs, elle n’a parlé avec autant de précision et d’insistance des fins dernières et, surtout, nulle part ailleurs, elle a parlé de l’enfer. Et, afin de conférer l’importance de premier plan que son message doit revêtir à nos yeux, Marie va l’accompagner d’un miracle sans équivalent : par un miracle, comme la danse du soleil, accompli devant autant de personnes, Marie dissipe tout doute sur la véracité du message transmis par les enfants et nous invite à le prendre à cœur.

Le miracle d’octobre sera le point d’orgue du message et la conclusion de toute la série de signes de sa présence à la Cova da Iria que Marie donnera aux pèlerins au fur et à mesure des mois. Si aux mois de juillet et d’août, les pèlerins affirment voir dans le ciel se déplacer un petit nuage qui se place sur le petit chêne vert de l’apparition, s’ils voient les branches de l’arbuste ployer pendant la présence de Marie, s’ils sentent un parfum suave qu’ils ne parviennent pas à qualifier, ils assistent en ce 13 septembre à une pluie de pétales blancs. En effet, à la fin de l’apparition, ils voient tomber du ciel des pétales blancs en abondance, comme dans une averse, qui s’évanouissent avant d’atteindre le sol. On voit de nombreux pèlerins essayer de les attraper sans y parvenir. S’ils n’étaient pas aussi nombreux on ne pourrait pas croire à de telles allégations. Et c’est la raison pour laquelle, pour le plus éclatant de tous les miracles, en octobre, Marie convoquera autant de monde. A 70 000 pèlerins, sur place, unis à tous ceux qui assistent au miracle depuis les alentours, on ne pourra pas les taxer de folie ou d’illusion collective.

Les miracles ne sont pas là pour nous convaincre mais pour aider notre peu de foi. Le miracle, même si aussi extraordinaire et qu’éclatant, n’a d’autre fin que de souligner l’importance du message qui se résume dans les mots mêmes de Marie : « qu’on n’offense pas davantage Dieu, Notre-Seigneur, qui est déjà top offensé. »

Prions

Une dizaine du chapelet (Notre Père, 10 Je vous salue Marie, Gloire au Père)

O mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer, conduisez au Ciel toutes les âmes surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde.

Mon Dieu, je crois, j’adore, j’espère et je vous aime. Je vous demande pardon pour tous ceux qui ne croient pas, qui n’adorent pas, qui n’espèrent pas et ne vous aiment pas.

Très sainte Trinité, Père, Fils et Saint-Esprit, je vous adore profondément et je vous offre les très précieux Corps, Sang, Ame et Divinité de votre très cher Fils Notre-Seigneur Jésus-Christ présent dans tous les tabernacles de la terre en réparation des outrages, sacrilèges et indifférences par lesquels il est lui-même offensé.

Par les mérites infinis de son très saint Cœur unis aux mérites du Cœur Immaculé de Marie, je vous demande la conversion de tous les pauvres pécheurs.

Saint Joseph, Père nourricier de Notre-Seigneur Jésus-Christ et chaste époux de la Vierge Marie, Mère de Dieu, priez pour nous et pour tous les agonisants.

Saints Francisco et Jacinta Marto, priez pour nous.

Chère sœur Lucie, priez pour nous.

Tous les saints, tous les anges, tous les esprits bienheureux, priez pour nous.

Que par la miséricorde de Dieu, les âmes des fidèles défunts reposent en paix. Amen.

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