La parabole du fils prodigue : un accueil comme il n’en méritait pas

Méditons

« Comme il était encore loin, son père l’aperçut et fut saisi de compassion ; il courut se jeter à son cou et le couvrit de baisers. »

Notre héros ne s’attendait pas à recevoir un tel accueil. Il ne pouvait pas l’imaginer car s’il avait été à la place de son père, il n’aurait pas été aussi généreux.

Le père n’est qu’amour pour ses fils, pour celui qui est resté auprès de lui et plus encore pour celui qui est parti lui causant tant de souffrances. C’est connu, c’est l’enfant qui fait le plus de soucis qu’on aime le plus mais c’est aussi celui qui a le plus grand besoin d’être aimé.

L’accueil du père, expression de sa bonté et de son amour, peut nous sembler disproportionné. Il n’attend pas que son fils vienne à lui mais, sans hésitation aucune, court vers lui, le prend dans ses bras, l’embrasse, agit comme si jamais rien ne s’était passé. Ne fallait-il pas d’abord lui montrer un peu de mécontentement, lui reprocher d’avoir dilapidé une fortune, que lui avait gagné en travaillant durement, lui dire que toute la charge de la gestion du domaine familial était retombée sur son frère, que lui-même a passé des nuits blanches à se faire du souci pour lui ? …

À égrener tous les reproches qui pourraient et devraient lui être faits, je me rends compte que je réagis en fils prodigue ou en fils aîné mais pas en père aimant, qui, dans la joie des retrouvailles et surtout de savoir son fils désormais à l’abri, chez lui, dans sa maison, fait table rase du passé et s’abandonne à sa joie. Me viennent alors à l’esprit les mots de Jésus qui suit la parabole de la brebis égarée dans l’Évangile de Luc : « De même, je vous le dis, il y aura plus de joie dans le ciel pour un seul pécheur qui se repent, que pour quatre-vingt-dix-neuf justes qui n’ont pas besoin de repentance » (Luc 15, 7).

C’est un grand mystère de notre foi que l’amour de Dieu pour chacun de nous. Aucune autre religion ne parle de Dieu en ces termes et l’image du père aimant qui accueille ses enfants repentants ne traduit le message d’aucune d’entre elles. La plupart présentent un Dieu justicier et vengeur qui ne condescend à un regard miséricordieux que pour ceux qui accomplissent sa volonté. Jésus-Christ, lui, nous parle d’un Dieu qui se préoccupe de ceux qui se détournent de lui et ne cesse d’agir pour les ramener auprès de lui. Pour cela, il n’emploie pas la contrainte car il respecte notre libre-arbitre mais ne cesse de parler à notre cœur, à notre conscience, de nous interpeller au travers des événements de notre vie. Et, jusqu’à notre dernier souffle, il sera dans l’attente de notre retour à lui, prêt à nous accueillir, à nous embrasser, à nous vêtir, à nous nourrir, à nous investir à nouveau de toute sa confiance.

Merci Seigneur de tant d’amour. Seigneur, apprends-moi à aimer. Donne-moi de ne pas craindre d’aimer trop fort par peur des blessures. Donne-moi d’aimer comme tu aimes, dans le respect de la liberté de chacun et malgré les ingratitudes.

Prions

1 dizaine du chapelet (Notre Père… 10 Je vous salue Marie… Gloire au Père…).

O mon Jésus pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer ; conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde.

Psaume 50 :

Pitié pour moi, mon Dieu, dans ton amour, selon ta grande miséricorde, efface mon péché.

Lave-moi tout entier de ma faute, purifie-moi de mon offense.

Oui, je connais mon péché, ma faute est toujours devant moi.

Contre toi, et toi seul, j’ai péché, ce qui est mal à tes yeux, je l’ai fait. Ainsi, tu peux parler et montrer ta justice, être juge et montrer ta victoire.

Moi, je suis né dans la faute, j’étais pécheur dès le sein de ma mère.

Mais tu veux au fond de moi la vérité ; dans le secret, tu m’apprends la sagesse.

Purifie-moi avec l’hysope, et je serai pur ; lave-moi et je serai blanc, plus que la neige.

Fais que j’entende les chants et la fête : ils danseront, les os que tu broyais.

Détourne ta face de mes fautes, enlève tous mes péchés.

Crée en moi un cœur pur, ô mon Dieu, renouvelle et raffermis au fond de moi mon esprit.

Ne me chasse pas loin de ta face, ne me reprends pas ton esprit saint.

Rends-moi la joie d’être sauvé ; que l’esprit généreux me soutienne.

Aux pécheurs, j’enseignerai tes chemins ; vers toi, reviendront les égarés.

Libère-moi du sang versé, Dieu, mon Dieu sauveur, et ma langue acclamera ta justice.

Seigneur, ouvre mes lèvres, et ma bouche annoncera ta louange.

Si j’offre un sacrifice, tu n’en veux pas, tu n’acceptes pas d’holocauste.

Le sacrifice qui plaît à Dieu, c’est un esprit brisé ; tu ne repousses pas, ô mon Dieu, un cœur brisé et broyé.

Accorde à Sion le bonheur, relève les murs de Jérusalem.

Alors tu accepteras de justes sacrifices, oblations et holocaustes ; alors on offrira des taureaux sur ton autel.

Que par la miséricorde de Dieu, les âmes des fidèles défunts reposent en paix. Amen.

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