La parabole du fils prodigue : le père l’attendait

Méditons

Notre héros est parti avec grand équipage dans son pays de cocagne et rentre, probablement à pied, après un long et pénible voyage, au cours duquel il a mendié son pain et dormi à la belle étoile.

Voilà qu’il arrive en vue de la maison paternelle. De loin, il aperçoit son père. Ce dernier est marqué par le temps et la souffrance que lui a causée l’absence de son enfant. Notre héros est saisi par la crainte de ce que son père pourrait lui dire et pense à tous les reproches qu’il va lui faire, qu’il mérite mais va avoir tout de même du mal à supporter (le voilà encore ce terrible orgueil !).

Voilà que se produit une chose à laquelle il ne s’attendait pas : il n’est que l’ombre de lui-même, vêtu de haillons, amaigri, vieilli et pourtant son père le reconnait, même de loin, l’appelle par son nom tout en courant vers lui… Au lieu de lui tomber dessus à bras raccourcis, il le serre dans ses bras, l’embrasse et l’accueille comme un soldat revenu de la guerre contre toute attente.

Dès le premier instant de son départ, le père a espéré le retour de son fils. Il sait qu’il s’intéresse davantage à son argent et ses plaisirs qu’à l’amour douloureux de son père. Pourtant, il ne lui retire pas son amour et se tient prêt à l’accueillir à son retour quels qu’en soient le moment et les circonstances.

Pendant son absence, il a pensé à lui, prié pour sa sauvegarde, a entretenu sa mémoire auprès de son fils aîné et de ses serviteurs pour qu’avec lui, ils vivent dans l’espérance de son retour. Dans son pays lointain, le fils prodigue a évacué jusqu’au souvenir de son père mais lui ne l’a pas oublié et a souffert de son absence.

Dieu est ce père toujours en attente du retour de ses enfants qui se sont détournés de lui. Son amour pour chacun d’eux ne se dément jamais. Lorsqu’ils reviennent vers lui, il les accueille comme des enfants blessés car ils ne reviennent qu’une fois marqués par la vie et les expériences douloureuses : tant qu’ils se portent bien, ils ne pensent pas à lui, ne cherchant qu’à jouir des vains plaisirs de ce monde.

Il est ce père qui vit dans l’attente du retour de ses fils et filles, qui entretient chez ses enfants fidèles, parmi ses serviteurs, la mémoire du ceux qui sont partis dissiper son bien, pour qu’ils ne les oublient pas et qu’avec lui ils demandent au Ciel de les protéger là où ils sont et de les ramener sains et saufs à la maison. Le père est ainsi quelque peu consolé lorsqu’il voit son fils aîné et ses serviteurs s’associer à sa peine et prier avec lui pour le retour du cadet en bonne forme.

Le fils aîné, ce sont les prêtres et les consacrés que Dieu a chargé de gérer son domaine. Les serviteurs, ce sont les baptisés qui écoutent la parole de Dieu et qui la gardent. Dieu attend d’eux qu’ils partagent son souci des âmes et de leur retour à lui pour leur salut.

Cela nous rappelle les appels instants de Notre Dame de Lourdes ou de Fatima à prier pour la conversion des pécheurs, autrement dit pour le retour à Dieu de ceux qui se sont éloignés de lui.

Merci Seigneur pour toutes les fois où tu m’as accueilli après m’être sauvé et avoir dissipé ton bien. Marie, notre Mère, notre sœur dans la foi, notre exemple, apprend-nous à aimer Dieu, à le consoler de l’abandon dans lequel le laissent les âmes qui se détournent de lui, à prier pour leur retour.

Prions

1 dizaine du chapelet (Notre Père… 10 Je vous salue Marie… Gloire au Père…).

O mon Jésus pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer ; conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde.

Psaume 50 :

Pitié pour moi, mon Dieu, dans ton amour, selon ta grande miséricorde, efface mon péché.

Lave-moi tout entier de ma faute, purifie-moi de mon offense.

Oui, je connais mon péché, ma faute est toujours devant moi.

Contre toi, et toi seul, j’ai péché, ce qui est mal à tes yeux, je l’ai fait. Ainsi, tu peux parler et montrer ta justice, être juge et montrer ta victoire.

Moi, je suis né dans la faute, j’étais pécheur dès le sein de ma mère.

Mais tu veux au fond de moi la vérité ; dans le secret, tu m’apprends la sagesse.

Purifie-moi avec l’hysope, et je serai pur ; lave-moi et je serai blanc, plus que la neige.

Fais que j’entende les chants et la fête : ils danseront, les os que tu broyais.

Détourne ta face de mes fautes, enlève tous mes péchés.

Crée en moi un cœur pur, ô mon Dieu, renouvelle et raffermis au fond de moi mon esprit.

Ne me chasse pas loin de ta face, ne me reprends pas ton esprit saint.

Rends-moi la joie d’être sauvé ; que l’esprit généreux me soutienne.

Aux pécheurs, j’enseignerai tes chemins ; vers toi, reviendront les égarés.

Libère-moi du sang versé, Dieu, mon Dieu sauveur, et ma langue acclamera ta justice.

Seigneur, ouvre mes lèvres, et ma bouche annoncera ta louange.

Si j’offre un sacrifice, tu n’en veux pas, tu n’acceptes pas d’holocauste.

Le sacrifice qui plaît à Dieu, c’est un esprit brisé ; tu ne repousses pas, ô mon Dieu, un cœur brisé et broyé.

Accorde à Sion le bonheur, relève les murs de Jérusalem.

Alors tu accepteras de justes sacrifices, oblations et holocaustes ; alors on offrira des taureaux sur ton autel.

Que par la miséricorde de Dieu, les âmes des fidèles défunts reposent en paix. Amen.

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