La parabole du fils prodigue : la jalousie

Méditons

Demandons-nous pourquoi le fils aîné a tant de mal à partager la joie de son père. Pourquoi n’est-il pas lui aussi ému aux entrailles de la misère dans laquelle son frère est tombé ?

Le fils aîné est victime d’un travers vieux comme le monde et dont nous sommes marqués au fer rouge comme une conséquence du péché originel : la jalousie. Plus qu’un défaut, la jalousie est une maladie qui, à l’image du diabète, finit par gangréner tout le corps si on ne la dépiste pas dans sa genèse pour la traiter aussitôt avec vigueur. Ce travers nous fait ressembler au démon dont la jalousie, l’orgueil et l’entêtement sont les principaux défauts, en tout cas ceux qui ont causé sa déchéance.

C’est par jalousie que l’antique serpent a fomenté notre perte. Banni sans recours du paradis et jaloux de ceux qui y accèdent, il se venge de Dieu en s’en prenant à ses enfants ; il travaille sans relâche à faire en sorte qu’ils n’y parviennent pas non plus.

La jalousie est un feu qui ne s’éteint jamais. Au contraire, elle ne fait que croitre et se développer au fur et à mesure du mal qu’elle engendre. Elle fait souffrir le jaloux qui fait souffrir son entourage. Et plus le jaloux fait souffrir, plus il souffre lui-même de faire souffrir. Tant et si bien que le jaloux se trouve pris dans une spirale infernale dont il ne parvient pas à se dépêtrer.

Rappelons-nous Caïn, le meurtrier de son frère Abel dont il est jaloux parce que Dieu agrée son offrande et non la sienne. Souvenons-nous de Joseph, fils de Jacob que ses frères ont vendu aux Egyptiens par jalousie. Pensons à Hérode qui, par jalousie, fait massacrer tous les enfants mâles de Bethléhem. Et, rappelons-nous surtout de Jésus, condamné au supplice de la croix par jalousie des autorités religieuses de son époque.

Le problème est posé maintenant, me direz-vous, mais pas réglé pour autant : comment surmonter la jalousie qui nous tient viscéralement au corps et que le démon ne cesse d’attiser en nous comme une arme destructrice de la charité fraternelle ? Pour éradiquer en nous la jalousie, il nous faut regarder vers Jésus.

Le Père lui demande de partager notre condition pour nous sauver de la déchéance dans laquelle le péché originel nous a entraîné. Il se fait homme en Marie et partage notre vie de misère pendant 33 ans pour finir sur la croix. Si Jésus avait été comme le fils aîné de la parabole, il aurait repoussé la demande de son père d’un revers de main et lui aurait rétorqué que les hommes n’en valent pas le coup.

Mais Jésus n’est pas comme le fils aîné ni comme nous. Il est vrai homme et vrai Dieu. Il est parfaitement Dieu donc il est tout amour. Il est parfaitement homme donc il partage pleinement notre condition humaine sauf pour le péché. Cela ne signifie pas que le démon ne l’a jamais tenté, au contraire, mais qu’il ne lui a jamais cédé. Si nous voulons dominer notre jalousie, il nous faut laisser Jésus remplir notre cœur d’où il repoussera lui-même les attaques du démon.

Seigneur, sans toi, je ne peux rien faire. Tu l’as dit toi-même et je le réalise chaque jour. Aie pitié de ma misère ; viens en mon cœur y établir ta demeure. Aime en moi et par moi.

Prions

1 dizaine du chapelet (Notre Père… 10 Je vous salue Marie… Gloire au Père…).

O mon Jésus pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer ; conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde.

Psaume 50 :

Pitié pour moi, mon Dieu, dans ton amour, selon ta grande miséricorde, efface mon péché.

Lave-moi tout entier de ma faute, purifie-moi de mon offense.

Oui, je connais mon péché, ma faute est toujours devant moi.

Contre toi, et toi seul, j’ai péché, ce qui est mal à tes yeux, je l’ai fait. Ainsi, tu peux parler et montrer ta justice, être juge et montrer ta victoire.

Moi, je suis né dans la faute, j’étais pécheur dès le sein de ma mère.

Mais tu veux au fond de moi la vérité ; dans le secret, tu m’apprends la sagesse.

Purifie-moi avec l’hysope, et je serai pur ; lave-moi et je serai blanc, plus que la neige.

Fais que j’entende les chants et la fête : ils danseront, les os que tu broyais.

Détourne ta face de mes fautes, enlève tous mes péchés.

Crée en moi un cœur pur, ô mon Dieu, renouvelle et raffermis au fond de moi mon esprit.

Ne me chasse pas loin de ta face, ne me reprends pas ton esprit saint.

Rends-moi la joie d’être sauvé ; que l’esprit généreux me soutienne.

Aux pécheurs, j’enseignerai tes chemins ; vers toi, reviendront les égarés.

Libère-moi du sang versé, Dieu, mon Dieu sauveur, et ma langue acclamera ta justice.

Seigneur, ouvre mes lèvres, et ma bouche annoncera ta louange.

Si j’offre un sacrifice, tu n’en veux pas, tu n’acceptes pas d’holocauste.

Le sacrifice qui plaît à Dieu, c’est un esprit brisé ; tu ne repousses pas, ô mon Dieu, un cœur brisé et broyé.

Accorde à Sion le bonheur, relève les murs de Jérusalem.

Alors tu accepteras de justes sacrifices, oblations et holocaustes ; alors on offrira des taureaux sur ton autel.

Que par la miséricorde de Dieu, les âmes des fidèles défunts reposent en paix. Amen.

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