« Être Marie pour Jésus » c’est, comme elle, revêtir la tenue de service

Contemplons

Alessandro Bonvincino, la Visitation

Méditons

Lorsque Marie se présente à Elisabeth, elle porte en elle le Sauveur, celui que le monde attend depuis plusieurs millénaires, celui qui est le Fils de Dieu et Dieu lui-même. Cette prérogative, unique, inédite, incomparable, qui fait d’elle rien de moins que la Mère de Dieu, est tellement distinctive qu’on ne peut presque pas s’imaginer qu’elle ne la gonfle pas d’orgueil. En effet, aucune femme, exceptée Marie, n’aurait pu s’empêcher de se sentir élevée au-dessus de toutes les autres et de revendiquer légitimement toute une foule de privilèges et de traitements de faveur. 

Il n’en va pas de même pour Marie qui, au lieu de se laisser griser par ce qui lui arrive, part en hâte chez Elisabeth avec qui elle partage la joie d’une grossesse miraculeuse, pour l’aider et la soutenir. Encore une fois, Marie nous donne la clé pour ne pas sombrer dans l’orgueil, dans l’égoïsme, pour éviter le péché sous toutes ses formes : s’oublier soi-même et se donner aux autres sous le regard et à l’exemple de Jésus.

Ainsi, Marie ne se présente pas à Elisabeth comme celle que Dieu a choisie entre toutes mais comme sa servante qui vient l’assister. A aucun moment Marie ne se vante de ce que le Seigneur a fait pour elle. Au contraire, elle ne dit rien et c’est l’Esprit-Saint qui révèle à Elisabeth le mystère qui s’accomplit en elle.

Les grâces dont Dieu l’a comblée ne suscitent en Marie aucun orgueil parce qu’elle sait qu’elle lui doit tout son bonheur sans aucun mérite de sa part. Bien au contraire, elle se confond en actions de grâce, l’en remercie profondément, en son nom à elle mais aussi au nom de tous les hommes à qui Dieu accorde le salut en condescendant à se servir d’elle. Et parce qu’elle réalise parfaitement que c’est Dieu, dans son amour pour elle, pour nous, qui est à l’origine de tout bien, elle ne peut qu’adopter la même attitude que lui c’est-à-dire revêtir la tenue de service.

Jésus dira plus tard : « le fils de l’homme est venu, non pour être servi, mais pour servir » (Mathieu 20, 28). Comme Jésus, le serviteur des serviteurs de Dieu enfoui en elle, Marie vient pour servir Elisabeth et non l’inverse alors que sa dignité dans l’ordre de la grâce est bien supérieure à la sienne. Jésus dira encore : « Celui qui veut être parmi vous le premier sera l’esclave de tous (Marc 10). » Marie n’a en rien cherché à se faire la première, elle n’a jamais convoité de première place. Elle n’a cherché qu’à servir Dieu et le prochain, considérant que servir est déjà un privilège, voire un grand honneur quand on a un maître tel que Jésus-Christ.

« Être Marie pour Jésus » c’est, comme elle, revêtir la tenue de service.

« Être Marie pour Jésus » c’est, comme elle, mettre toute sa joie à servir.

« Être Marie pour Jésus » c’est, comme elle, lui donner de servir en nous, par nous et avec nous.

Prions

1 dizaine du chapelet (Notre Père… 10 Je vous salue Marie… Gloire au Père…)

O mon Jésus pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer. Conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde.

O Jésus qui êtes réellement présent dans l’Eucharistie, je joins mon cœur à votre Cœur adorable, immolé en perpétuel sacrifice sur tous les autels du monde, louant le Père et implorant la venue de votre règne, et je vous fais l’oblation totale de mon corps et de mon âme.

Daignez agréer cette humble offrande comme il vous plaira, pour la gloire de Dieu et le salut des âmes.

Sainte Mère du Ciel, ne permettez pas que je sois séparé de votre divin Fils, et gardez-moi toujours comme votre propriété. Amen.

(Prière des Servantes de l’Eucharistie. Lors de la troisième apparition à Akita, au Japon, le 6 juillet 1973, Marie demanda que les religieuses, Servantes de l’Eucharistie récitent cette prière avec assiduité en faisant attention à chaque mot et en ajoutant dorénavant le mot « réellement ». Les apparitions d’Akita ont été reconnues par monseigneur Itô à Pâques 1984).

Cœurs unis de Jésus, Marie et Joseph, que votre règne arrive.

Que par la miséricorde de Dieu, les âmes des fidèles défunts reposent en paix. Amen.

Neuvaine à l’Esprit-Saint

Viens, Esprit-Saint, en nos cœurs,
et envoie du haut du ciel
un rayon de ta lumière.

Viens en nous, père des pauvres.
Viens, dispensateur des dons.
Viens, lumière en nos cœurs.

Consolateur souverain,
hôte très doux de nos âmes,
adoucissante fraîcheur.

Dans le labeur, le repos ;
dans la fièvre, la fraîcheur ;
dans les pleurs, le réconfort.

O lumière bienheureuse,
viens remplir jusqu’à l’intime
le cœur de tous tes fidèles.

Sans ta puissance divine,
il n’est rien en aucun homme,
rien qui ne soit perverti.

Lave ce qui est souillé,
baigne ce qui est aride,
guéris ce qui est blessé.

Assouplis ce qui est raide,
réchauffe ce qui est froid,
rends droit ce qui est faussé.

A tous ceux qui ont la foi
et qui en toi se confient,
donne tes sept dons sacrés.

Donne mérite et vertu
donne le salut final
donne la joie éternelle.

Amen.

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