Je vous salue

 

 

 

 

 

 

L’Annonciation : l’archange Gabriel a été le premier à prononcer ces mots « Je vous salue Marie »

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Je vous salue Marie, pleine de grâce ; le Seigneur est avec vous. Vous êtes bénie entre toutes les femmes et Jésus, le fruit de vos entrailles, est béni.

Sainte Marie, Mère de Dieu, priez pour nous pauvres pécheurs maintenant et à l’heure de notre mort. Amen.

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La prière du « Je vous salue » commence par les mots mêmes du message que Dieu adresse à Marie par l’entremise de l’Archange Gabriel lors de l’Annonciation. Dieu, si grand, s’adresse à Marie, si petite (toute sainte qu’elle est !) en la saluant respectueusement et même, joyeusement. Ce n’est pas la salutation d’un Dieu vengeur, sévère, terrifiant mais celle d’un Dieu d’une grande délicatesse, on pourrait presque dire d’une extrême politesse ! Dieu, créateur de l’univers visible et invisible, ne s’impose pas à Marie mais il se communique à elle ; il la respecte dans sa personne tout entière. Il salue cette jeune fille de Nazareth comme si elle était une grande dame ; probablement que c’était la première fois que quelqu’un se sera adressé à Marie avec une telle déférence, d’où aussi son bouleversement relaté dans l’Evangile. Marie réalise, par ces premiers mots de la salutation de l’Ange, qu’elle a du prix aux yeux de Dieu, qu’elle est une créature aimée de Lui, même si cet amour de Dieu la dépasse complètement ; car, qui est-elle pour faire l’objet d’un tel amour de la part de Dieu ? C’est un mystère insondable !

En disant : « Je vous salue », nous acceptons l’idée que nous aussi, nous sommes aimés de Dieu ! A travers Marie, cette salutation est adressée à toute l’humanité et à chaque personne en particulier. Je suis, tu es, nous sommes aimés de Dieu ! Je suis, tu es, nous sommes respectés de Lui dans toute l’intégrité de notre personne ! Chacun de nous a du prix aux yeux de Dieu. Avez-vous jamais réalisé que ces trois petits mots constituent un message qui vous est adressé personnellement ? Pensez-y et vous ne direz plus cette prière de la même manière.

Marie est toute imprégnée des sentiments de Dieu à notre égard. A Lourdes, les premières paroles de Marie à Bernadette furent : « voulez-vous me faire la grâce de venir ici pendant quinze jours ? » Jamais personne auparavant n’avait vouvoyé Bernadette. Personne ne lui avait jamais parlé avec autant d’égards, en ne lui imposant rien mais en sollicitant son bon vouloir. Elle, si pauvre, si insignifiante ! Bernadette dira : « elle me parlait comme à une personne ». C’était la première fois de sa vie qu’elle se sentait une personne et c’est Dieu, par Marie, qui lui a fait réaliser sa dignité !

En disant « je vous salue », prenons conscience de notre dignité d’enfant de Dieu. En disant « Marie » laissons-la nous mener à son « oui. »

Prions

Une dizaine du chapelet (Notre père, 10 Je vous salue Marie, Gloire au Père)

O mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés. Préservez-nous du feu de l’enfer. Conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde.

Sainte Marie, Mère de Dieu, gardez-moi un cœur d’enfant, pur et transparent comme une source. Obtenez-moi un cœur simple, qui ne savoure pas les tristesses, un cœur magnifique à se donner, tendre à la compassion, un cœur fidèle et généreux, qui n’oublie aucun bien et ne tienne rancune d’aucun mal.

Faites-moi un cœur doux et humble, aimant sans demander de retour, joyeux de s’effacer dans un autre Cœur, devant votre divin Fils. Un cœur grand et indomptable, qu’aucune ingratitude ne ferme, qu’aucune indifférence ne lasse, un cœur tourmenté de la gloire de Jésus-Christ, blessé de son amour et dont la plaie ne guérisse qu’au ciel. (Léonce de Grandmaison)

Que par la miséricorde de Dieu les âmes des fidèles défunts reposent en paix. Amen.