« Baisez ma main »

Contemplons

Notre Dame de l’Ile-Bouchard, détail

Méditons

A quatre reprises, il est question de baiser dans la série des apparitions de l’Ile-Bouchard. Lors de la seconde apparition, Marie demande à embrasser la main des fillettes y laissant un petit halo de lumière. Lors de la quatrième apparition, elle les invite à embrasser le crucifix de son chapelet. Lors de la sixième apparition, elle leur demande de lui baiser sa main. Et les quatre voyantes précisent que sa main était tiède. Lors de la huitième apparition, Marie demande encore une fois aux fillettes de baiser sa main. Et, préciseront-elles, elle avait la main gauche sur le cœur pendant quelle tendait sa main droite.

Si le baisemain de la sixième apparition signifie la remise de nos vies dans les mains maternelles de Marie, celui de la huitième est l’expression de la reconnaissance que lui devons. En effet, après avoir invité les quatre filles (et toute la foule dans leur sillage) à remercier Dieu (elle arbore le mot Magnificat), elle demande aux enfants de baiser sa main. C’est Dieu qui est l’auteur de tout bien et qui a sauvé la France mais c’est sur l’intercession de Marie qu’Il l’a fait. Aussi, après Dieu, c’est à Marie que nous devons notre salut. Et si Dieu accorde le salut à la France à la prière de Marie, c’est parce qu’Il veut qu’on lui reconnaisse la place que Lui-même lui a dévolue dans l’économie du salut.  

Marie, que Dieu a portée au sommet de la gloire, demeure l’humble servante de Nazareth. Elle sait qu’elle est redevable à Dieu, qui « renverse les puissants de leur trône et exalte les humbles » (Magnificat), de toutes les merveilles qu’Il a opérées dans sa vie. Aussi, si elle avance sa main pour un baisemain à la manière d’une reine terrestre, elle n’est pas mue par des velléités orgueilleuses, elle ne demande pas à être honorée pour elle-même. Si elle avance sa main pour un baisemain, c’est parce qu’il plait à Dieu qu’elle soit reconnue pour ce qu’Il a fait d’elle : le chef-d’œuvre de la grâce, le modèle de tous les croyants, la Vierge sans tache qu’il plait à Dieu de toujours exaucer. Et, parce qu’il est dans la volonté de Dieu qu’elle soit reconnue comme la créature placée au-dessus de toutes les autres et que nous lui soyons redevables de notre salut après Jésus-Christ Lui-même. Aussi, si Marie avance sa main pour que les enfants l’embrassent, c’est par respect pour la main par laquelle s’épanchent les grâces que chaque jour Dieu, dans sa miséricorde infinie, accorde au monde pécheur. Le 25 juin 1946, à Marienfried, Marie dit dans ce sens à Bärbel Ruess : « Je suis la grande médiatrice des grâces. Le Père veut que le monde reconnaisse cette position de sa servante. Les hommes doivent croire qu’en qualité de constante épouse de l’Esprit-Saint, je suis fidèle médiatrice de toutes les Grâces. »

« Depuis le temps que je souffre pour vous autres ! Si je veux que mon Fils ne vous abandonne pas, je suis chargée de le prier sans cesse. Pour vous autres, vous n’en faites pas cas ! Vous aurez beau prier, beau faire, jamais vous ne pourrez récompenser la peine que j’ai prise pour vous autres» nous dit Marie à La Salette (19 septembre 1846). Oui, lorsque nous contemplerons toute chose dans la lumière du jour sans déclin, nous verrons tout ce que nous devons à Marie et notre plus grand désir sera de lui baiser la main pour lui témoigner la reconnaissance que nous avons négligé de lui rendre en cette vie.

Prions

Une dizaine du chapelet (1 notre Père… 10 Je vous salue Marie… Gloire au Père…)

O mon Jésus pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer, conduisez au Ciel toutes les âmes surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde.

O Marie conçue sans péché priez pour nous qui avons recours à vous. (3 fois)

Seigneur Jésus, aie compassion de la France, daigne l’étreindre dans ton amour et lui en montrer toute la tendresse. Fais que, remplie d’amour pour toi, elle contribue à te faire aimer de toutes les nations de la terre. Ô amour de Jésus, nous prenons ici l’engagement de te rester fidèles et de travailler d’un cœur ardent à répandre ton règne dans tout l’univers. Amen.

(Marcel Van est né en 1928 près de Hanoï au Vietnam. Souhaitant devenir prêtre, il entre dans une congrégation française. En 1945, il est arrêté par les communistes et meurt en prison le 10 juillet 1959. Cette prière lui a été donnée par le Christ lors d’une apparition. Jésus lui dit alors : « Petit enfant de mon Amour, écoute, je vais te dicter une prière, et cette prière, je veux que les Français me la récitent. »)

Ô Père, ô mon Dieu, délivrez et sauvez maintenant votre France. Préparez les cœurs de ses enfants à la mission qu’ils vont avoir à accomplir pour toutes les nations et pour l’Eglise tout entière.

Ô Père, ô mon Dieu, que les cœurs de vos élus tressaillent à votre appel, reconnaissant votre voix, votre commandement, votre invitation à agir. Conduisez-les chacun à leur place et chacun à sa mission. Imposez-leur tout ce que vous voudrez de chacun et de tous. Que rien ne soit l’effet de leur choix mais de votre unique désir et de votre unique volonté d’amour.

Ô Vierge Immaculée, ne les laissez pas se tromper, ni s’égarer.

Gloire soit au Père, au Fils et au Saint-Esprit, comme il était au commencement, maintenant et pour les siècles des siècles. Amen.

Cœur Douloureux et Immaculé de Marie, priez pour nous.

Saints et saintes du Ciel, priez pour nous. 

(Prière de la vénérable Marthe Robin qui a beaucoup prié pour notre pays. Elle demandait l’avènement d’une nouvelle Pentecôte.)

Que par la miséricorde de Dieu, les âmes des fidèles défunts reposent en paix. Amen.

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