« PERE, ENTRE TES MAINS JE REMETS MON ESPRIT »

Contemplons

Ecoutons

Alors, Jésus poussa un grand cri : « Père, entre tes mains je remets mon esprit. » Et après avoir dit cela, il expira. (Luc 23, 46)

Méditons

C’est avec son tout dernier fond d’énergie, que Jésus pousse ce cri. Essayons de nous transporter au pied de la croix. Jésus est à bout de forces. Il est sur le point de mourir… Il n’est plus qu’une loque… Il suffoque et risque l’étouffement à chaque instant. Chaque fois qu’il veut respirer plus profondément, il est obligé de s’appuyer sur ses pieds et de tirer sur ses bras, qui supportent alors une souffrance atroce ; chaque fois, qu’il cherche un peu de repos pour ses membres déchirés, il est obligé de s’affaisser sur son thorax au risque de s’étouffer. Aucune position ne lui donne un peu répit…

Aussi, si malgré l’immense effort que cela représente, Jésus rassemble, presque héroïquement toutes ses dernières forces pour lancer ce grand cri, c’est que ce qu’il veut dire revêt une importance considérable et doit être entendu de la création tout entière. Et que dit-il ? « Mon Père, entre tes mains je remets mon esprit. » Cette phrase, sonne avec la même puissance que les trompettes de Jéricho, comme la proclamation du triomphe du Christ vainqueur de la mort. Il a tout accomplit de ce que son Père lui avait commandé ; il a tout accompli de manière parfaite et sans rien omettre. Il peut remettre à son Père une vie sans tache, immaculée, qui le glorifie parfaitement. Il n’a pas besoin de prier son Père de lui pardonner un quelconque manquement, une omission, une approximation… il peut souverainement dire « Père, je remets mon esprit entre tes mains. » Et parce qu’il lui remet une vie parfaite, le Père ne peut que l’accueillir comme une louange de gloire.

La mort de Jésus n’est pas avant tout la conséquence de sa déchéance corporelle, de ses nombreuses blessures. Il est mort avant tout parce qu’il a choisi, en toute conformité avec la volonté de son Père, de passer par le ravin de la mort afin de tous nous en tirer. Souvenons-nous, il a bien dit : « A cause de ceci le Père m’aime, c’est que moi je laisse ma vie, afin que je la reprenne. Personne ne me l’ôte, mais moi, je la laisse de moi-même ; j’ai le pouvoir de la laisser, et j’ai le pouvoir de la reprendre : j’ai reçu ce commandement de mon Père » (Jean 10, 17-18). La mort est la conséquence du péché ; or, Jésus n’a jamais péché. S’il la subit tout de même, c’est après s’être chargé de tous nos péchés pour nous sauver de leur conséquence directe, la mort, et nous mener tous à la résurrection. Si Jésus crie, qu’il remet son esprit à son Père, c’est pour que tous ceux qui croient en lui sachent, que par Lui, en Lui et avec Lui, leur esprit sera reçu par le Père au moment de leur mort qui, par égard pour son Fils, qui lui a rendu toute gloire, la recevra en nous pardonnant tous nos péchés.

Au moment de mourir, saint Etienne, le premier martyr, pria : « Seigneur Jésus, reçois mon esprit. » Même si les paroles d’Etienne ressemblent beaucoup à celles de Jésus sur la croix, elles ne sont pourtant pas un cri de triomphe mais une humble prière. La prière d’Etienne a été exaucée car, par Jésus, en Jésus et avec Jésus, le Père ne voit plus en nous le fils prodigue, qui le quitte pour dilapider son héritage mais celui qui revient, plein d’humilité et de repentir se jeter dans ses bras aimants.

Prions

Une dizaine du chapelet (1 Notre Père, 10 Je vous salue Marie, 1 Gloire au Père)

O mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer ; conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde.

Père Eternel, par le Cœur Immaculé de Marie et le Cœur Sacré de Jésus, nous vous offrons 33 000 fois avec tous les anges et tous les saints,

le corps, le sang, l’âme, la divinité, la sainte-face, l’amour eucharistique, toutes les blessures, larmes, souffrances de votre très cher Fils, Notre-Seigneur Jésus-Christ que nous aimons tant,

en union avec les douleurs, les larmes, l’amour de la Très-Sainte-Vierge Marie,

les mérites de tous les anges et de tous les saints,

de toutes les saintes messes et communions passées, présentes, futures,

les saints rosaires et autres prières,

et dans les plaies de Jésus-Christ notre propre néant avec Lui, en Lui et par Lui,

pour la conversion des pauvres pécheurs, en réparation des péchés du monde entier, pour la sainte Eglise catholique, le Saint-Père, les cardinaux, les évêques, les prêtres, les consacrés, les pauvres âmes du purgatoire, les malades, les agonisants et toutes les personnes qui nous ont été recommandées. Amen.

Saint Joseph, Père nourricier de Notre-Seigneur Jésus-Christ et chaste époux de la Vierge Marie, Mère de Dieu, priez pour nous et pour tous les besoins de la sainte Eglise catholique.

Que par la miséricorde de Dieu les âmes des fidèles défunts, reposent en paix. Amen.

Les reliques de la Passion du Christ

Le samedi suivant le 14 septembre, chaque année, se déroule à Milan la « Festa della Nivola. » C’est une fête religieuse consacrée à un clou de la croix du Christ, au cours de laquelle est célébré le rite de la Nivola, une machine en bois et tissu, ressemblant à un ascenseur, utilisée par l’archevêque de Milan lors de la célébration pour aller chercher la relique, située dans une niche qui surplombe le chœur de la cathédrale à 40 mètres de hauteur, et conservée ici depuis 1461.

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