
Le sacrifice d’Abraham
Frère Kostka : « La voix m’emmena ensuite vers une montagne, qui n’était pas très haute, plutôt une colline. J’y vis Abraham, un homme très grand, robuste, à la longue barbe blanche. On ne voit plus aujourd’hui de personnes aussi puissantes. Ce patriarche tenait un âne en laisse. À ses côtés marchait son fils Isaac, joyeux et insouciant, ignorant encore ce qui allait se produire sur la montagne. Il ne devait pas avoir plus de 12 ans ; sa voix était encore celle d’un enfant.
Le père et le fils gravirent ensemble la colline. Isaac portait le bois sur ses épaules, Abraham tenait le feu. En montant, Isaac demanda à son père, avec la candeur d’un enfant et une compréhension partielle du sacrifice : « Père, tu as le feu, et moi je porte le bois, mais où est l’agneau pour l’holocauste ? » Abraham hésita à attrister son fils, et répondit simplement : « Dieu pourvoira Lui-même à l’agneau pour le sacrifice. »
Une fois arrivés en haut, ils construisirent ensemble l’autel. Il semblait assemblé comme un ouvrage de menuiserie, les morceaux de bois s’emboîtant les uns dans les autres, ce qui laisse penser qu’il était préparé à l’avance. Ensuite, ils disposèrent le bois à brûler : une couche inférieure avec des matières facilement inflammables, puis des bûches plus solides, semblables à du bois de chêne ou de hêtre fendu.
Pendant ces préparatifs, père et fils échangeaient, mais ils priaient surtout beaucoup ensemble. Ils voulaient, par leur attitude de cœur et leur dévotion, honorer et adorer Dieu. Un recueillement profond et solennel les habitait.
Ensuite, Abraham banda les yeux de son fils, et le déposa sur l’autel. Les jambes du garçon pendaient légèrement, mais ses bras étaient étendus en forme de croix, comme ceux de Jésus en croix. Abraham était profondément bouleversé, mais aussi très déterminé, sans agitation ni hésitation.
Il prit un couteau en forme de dague, le sortit de son fourreau et le leva sur son fils. Dans un amour extrême et dans l’obéissance au vouloir de Dieu, il voulait offrir ce qu’il avait de plus cher. Il restait continuellement en prière, ce qui le fortifiait.
Isaac priait aussi avec ferveur et candeur, suivant l’appel de la grâce. Il était paisible et résigné.
Au moment où Abraham allait frapper, un ange apparut, nimbé de lumière et dans la fraîcheur de la jeunesse, non sous la forme d’un homme ordinaire. Il appela le nom d’Abraham, le saisit dans ses bras et retint sa main tenant la dague. Abraham, profondément effrayé, s’arrêta, incapable de comprendre immédiatement ce qui se passait.
L’ange du Seigneur s’écria d’une voix claire et joyeuse : « Abraham ! Ne fais aucun mal à l’enfant ! Maintenant j’ai vu que tu crains Dieu. »
Alors, le patriarche comprit que Dieu voulait épargner son fils, et que son sacrifice de père avait été agréé. Il retira aussitôt son fils de l’autel, lui ôta le bandeau des yeux et l’embrassa avec une émotion débordante. Des larmes ininterrompues de gratitude, d’amour et de joie coulaient sur ses joues jusque dans sa barbe blanche.
Peu après, Abraham offrit un bélier, qu’il vit pris dans un buisson d’épines. Il le tua avec le même couteau destiné à Isaac, puis, après avoir laissé couler le sang, le plaça sur l’autel, alluma le feu et le brûla entièrement.
De la promesse solennelle de Dieu à Abraham, ou des grandes bénédictions annoncées pour sa descendance, je n’ai rien entendu. »
(Traduit de l’allemand : « Das heilige Messopfer – in Schauungen erlebt »).
Prions
Une dizaine du chapelet (1 Notre Père, 10 Je vous salue Marie, 1 Gloire au Père)
O mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer ; conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde.
Père Éternel, par le Cœur Immaculé de Marie et le Cœur Sacré de Jésus, nous vous offrons 33 000 fois avec tous les anges et tous les saints,
le corps, le sang, l’âme, la divinité, la sainte-face, l’amour eucharistique, toutes les blessures, larmes, souffrances de votre très cher Fils, Notre-Seigneur Jésus-Christ que nous aimons tant,
en union avec les douleurs, les larmes, l’amour de la Très-Sainte-Vierge Marie,
les mérites de tous les anges et de tous les saints,
de toutes les saintes messes et communions passées, présentes, futures,
les saints rosaires et autres prières,
et dans les plaies de Jésus-Christ notre propre néant avec Lui, en Lui et par Lui,
pour la conversion des pauvres pécheurs, en réparation des péchés du monde entier, pour la sainte Église catholique, le Saint-Père, les cardinaux, les évêques, les prêtres, les consacrés, les pauvres âmes du purgatoire, les malades, les agonisants et toutes les personnes qui nous ont été recommandées. Amen.
Que par la miséricorde de Dieu les âmes des fidèles défunts, reposent en paix. Amen.
