Le Saint-Esprit
Le Saint-Esprit a formé l’humanité du Christ par son ombre puissante et Il L’a guidée tout au long de sa vie terrestre. À présent, Il glorifie le Verbe incarné dans le plus suprême amour . Les flammes d’amour du Saint-Esprit étaient les ardeurs divines dans lesquelles le Christ a consenti à se consumer. Lorsque le souverain prêtre éternel s’offrit en hostie immaculée et se consuma comme holocauste, ce ne furent pas des flammes terrestres, mais les ardeurs divines d’amour du Saint-Esprit qui agirent.
Frère Kostka : « Au moment de la consécration, je vois le Saint-Esprit, représenté de manière imagée et dans une jeunesse éternelle, extrêmement actif. Par la mort sacrificielle de Jésus, le Saint-Esprit peut, avec Son feu, faire fondre la croûte glaciale des cœurs, y verser Son amour et l’y enflammer. Le Cœur de Jésus est l’organe à travers lequel le Saint-Esprit agit. Il prend, selon l’Écriture, du trésor de Jésus et transmet l’amour, comme le dit le Christ : « Il prendra de ce qui est à moi et vous l’annoncera. » (Jn 16, 14)
Par cette même puissance de son ombre avec laquelle Il forma le Corps du Christ dans le sein de la Vierge très pure, Il forme dans le côté transpercé du Rédempteur le Corps mystique de l’Église. Au même instant où le Christ meurt, l’Église naît. La vie de Jésus passe dans l’Église. Cette réalité est compréhensible dans la vision spirituelle, mais il est difficile de l’exprimer en mots humains.
À la fête du Sacré-Cœur de Jésus, le monde catholique proclame dans l’hymne : « E corde scissi Ecclesia, Christo jugata nascitur », c’est-à-dire : « De son cœur transpercé est née l’Église et elle a été unie au Christ. » Et à la fête de la dédicace de l’Église, la liturgie entonne l’invitatoire solennel : « Venez, adorons le Christ, l’Époux de l’Église ! » Car, selon saint Jean (Ap 19, 5), elle est l’« Épouse de l’Agneau ».
La naissance de la sainte Église ne doit pas être passée sous silence, mais honorée et religieusement célébrée. C’est un heureux dessein et une providence que le Saint-Esprit veuille, à travers les témoins éclairés de la tradition (les Pères de l’Église) nous révéler précisément à la fête et dans l’octave du Sacré-Cœur ce mystère de la naissance de l’Église, puisque celle-ci a reçu sa vie et son existence du côté de Jésus.
En raison de l’importance de ces témoignages, les textes de trois docteurs de l’Église sont rapportés : Augustin, Jean Chrysostome et Bonaventure :
« La première femme fut formée du côté de l’homme endormi. Elle fut appelée Vie et Mère des vivants. C’est un grand bien avant le malheur de la chute. Le second Adam (le Christ) inclina la tête et s’endormit sur la croix afin que de Lui soit formée son Épouse, sortie de son côté pendant ce sommeil. » (Saint Augustin, Tract. 120 in Joh. 23).
« Je dis que le symbole et le mystère du baptême sont signifiés par l’eau et le sang d’où est née l’Église par la régénération dans le bain d’eau et par le renouveau du Saint-Esprit. Je dis : par le baptême et les mystères sortis du côté du Christ. Ainsi l’Église est née du côté du Christ comme Ève est née du côté d’Adam. C’est pourquoi saint Paul atteste : « Nous sommes chair de sa chair et os de ses os. » (Ep 5,31) Du côté du Christ, Il nous a donné l’eau et le sang d’où est issue l’Église. » Saint Jean Chrysostome, Hom. ad Neophytos
« Afin que l’Église puisse être formée du côté du Christ, lorsqu’Il s’endormit sur la croix, il fut permis par un ordre divin qu’un soldat transperce de sa lance le saint côté et l’ouvre. Par le sang et l’eau qui en jaillirent, le prix de notre salut fut obtenu ; de cette source mystique du Cœur, les sacrements devaient recevoir leur puissance vivifiante. » Saint Bonaventure, Lib. de ligno vitae, 30
Le récit de Frère Kostka sur l’origine de l’Église concorde, comme le montrent ces comparaisons, avec l’enseignement des Pères de l’Église. Particulièrement éclairante est l’affirmation selon laquelle le Corps mystique de l’Église a été formé par la même puissance de l’ombre du Saint-Esprit que celle qui forma le Corps physique du Christ. Le Corps physique et le Cœur physique de Jésus furent formés par le Saint-Esprit dans le sein de la Vierge très pure, à partir de son propre sang (cf. Litanies du Sacré-Cœur). Le Corps mystique fut pareillement formé par la puissance vivifiante du Saint-Esprit et par le Sang précieux jailli du côté du Christ.
Quand Frère Kostka voit et dit : « Je ne vois pas le saint Sang mort et vidé de son âme, mais vivant. Je le vois rouge, et pourtant lumineux, bouillonnant de saintes flammes d’amour et resplendissant intensément », ces paroles semblent fonder une raison théologique : c’est par l’élément vital divin du Sang que l’Église a été animée. La vie ne peut être transmise que par la vie. Cette loi biologique vaut dans tout l’ordre de l’être. De même que le grain de blé (Jn 12, 24), tombé en terre et mourant, transmet la vie et forme une nouvelle pousse à partir de son protoplasme, ainsi, lorsque le Christ meurt, sa Vie passe dans l’Église et lui donne vie.
(Traduit de l’allemand : « Das heilige Messopfer – in Schauungen erlebt »).
Prions
Une dizaine du chapelet (1 Notre Père, 10 Je vous salue Marie, 1 Gloire au Père)
O mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer ; conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde.
Père Éternel, par le Cœur Immaculé de Marie et le Cœur Sacré de Jésus, nous vous offrons 33 000 fois avec tous les anges et tous les saints,
le corps, le sang, l’âme, la divinité, la sainte-face, l’amour eucharistique, toutes les blessures, larmes, souffrances de votre très cher Fils, Notre-Seigneur Jésus-Christ que nous aimons tant,
en union avec les douleurs, les larmes, l’amour de la Très-Sainte-Vierge Marie,
les mérites de tous les anges et de tous les saints,
de toutes les saintes messes et communions passées, présentes, futures,
les saints rosaires et autres prières,
et dans les plaies de Jésus-Christ notre propre néant avec Lui, en Lui et par Lui,
pour la conversion des pauvres pécheurs, en réparation des péchés du monde entier, pour la sainte Église catholique, le Saint-Père, les cardinaux, les évêques, les prêtres, les consacrés, les pauvres âmes du purgatoire, les malades, les agonisants et toutes les personnes qui nous ont été recommandées. Amen.
Que par la miséricorde de Dieu les âmes des fidèles défunts, reposent en paix. Amen.

